Et s’il y avait une justice dans le football ?

Un petit mois après le «Sunday with a flu» qui a autant fait couler d’encre dans l’Hexagone que la main d’un célèbre attaquant international des Bleus, le temps était enfin venu pour les deux meilleurs ennemis de la Ligue 1 d’en découdre. Sans être brillant, le club olympien s’est facilement imposé et se rapproche des premières places.

Nous ne saurions évoquer cette rencontre sans commencer par prendre des nouvelles des grands malades parisiens. Mamadou Sakho et Jérémy Clément se sont bien remis du terrible virus qui les a complètement anéantis il y a de cela un mois et étaient bien présents sur la pelouse marseillaise. Claude Makelele, lui aussi guéri, a néanmoins réussi l’exploit de prendre le carton jaune de trop face à Nice et se voyait donc contraint de passer son tour pour le Clasico. Côté olympien, Gabi Heinze retrouvait sa place en défense centrale et laissait le côté gauche de la défense au fin et rusé Taiwo. Hatem Ben Arfa avait quant à lui troqué sa place sur le banc contre une place en tribune, bonnet bleu-ciel vissé sur la tête et coca dans les mains. On doute fort revoir le prodige de Clairefontaine porter la tunique olympienne, tant les relations semblent tendues entre lui et les dirigeants marseillais.


Oubliée la grippe, jouez Messieurs !

L’OM entame la partie pied au plancher. Après une minute, Brandao se crée ce qui restera sa seule occasion du match. Les connaisseurs auront remarqué que «la Brésilienne» passe la moitié du match à chercher des fautes et l’autre moitié à détruire les défenseurs adverses. Alors oui, il lui arrive de marquer de temps à autre, mais quand ce n’est pas le cas, on peine véritablement à trouver à quoi il peut bien servir sur le terrain. Nul doute que la présence en tribune d’Alain Boghossian, fidèle et inutile adjoint de Raymond Domenech-Denis, aura mis la puce à l’oreille aux spectateurs les plus attentifs : et si Brandao était naturalisé français pour apprendre aux attaquants des Bleus à tricher et commettre des fautes ? 

Domination à outrance

La première période est 100% olympienne. C’est en toute logique que les Phocéens ouvrent le score. Abriel montre une nouvelle fois qu’il n’est pas nécessaire d’avoir coûté 18 millions d’euros pour savoir tirer les balles arrêtées. A la réception du cuir, Diawara escalade le pauvre Heinze, contraint de se baisser et donc de toucher le ballon de la tête. Ce dernier file droit dans la cage parisienne pour ce qui sera la seule réussite de la rencontre. L’Argentin déclarait cette semaine que ces derbys se jouaient avant tout avec le cœur. Visiblement, ils se jouent également sur des «combinaisons» qui feraient pâlir d’envie les jumeaux Derrick d’Olive et Tom. Après cette réussite, l’OM continue de pousser. Mamadou Niang se procurera une grosse chance de but en toute fin de mi-temps. L’occasion pour Grégory Coupet de démontrer à la France entière que, lui aussi, il a la main ferme ! De l’autre côté du terrain, Steve Mandanda a passé une première période bien tranquille, à l’exception d’une parade sur une frappe en pivot de Mevlut Erding.


Diawara grimpe sur Heinze pour l’aider à marquer

La seconde période n’aura pas, mais alors vraiment pas servi à grand-chose. Seule une frappe de Benoît Cheyrou aura mis un tant soit peu en difficulté Coupet. Il faudra même attendre plus d’une heure de jeu pour voir Laurent Duhamel distribuer le premier carton jaune de la partie ! Décidément, ces Clasico ne sont vraiment plus ce qu’ils étaient… Les entrées en jeu de Lucho et Koné d’un côté, de Giuly et Maurice, lointain cousin de Ronaldinho, de l’autre, ne changeront rien. Marseille aura beau reculer en toute fin de match, à aucun moment les Parisiens n’auront semblé en mesure d’arracher l’égalisation. Sans être extraordinaires, les Marseillais ont été les meilleurs. Alors oui, c’est moins sexy qu’un 5 à 5 à Gerland, mais ça fait beaucoup plus avancer au classement ! Clairement victimes dans cette affaire de match renvoyé, le temps de permettre aux Parisiens de se soigner du méchant virus, les Phocéens ont montré à ceux qui en doutaient qu’il y a une justice dans le football. Enfin, des fois…

Marseille – PSG 1-0 (1-0)

Stade Vélodrome, 55’623 spectateurs.
But : 25e Heinze 1-0
Olympique de Marseille : Mandanda ; Bonnart, Diawara, Heinze, Taiwo ; Mbia (19e Cissé) ; Abriel, Cheyrou ; Valbuena (76e Lucho), Brandao, Niang (84e Koné).
Paris Saint-Germain : Coupet ; Ceará, Camara, Sakho, Armand ; Chantôme (79e Maurice), Clément ; Jallet (70e Giuly), Sessegnon, Luyindula ; Erding.
Cartons jaunes : 68e Valbuena, 71e Sessegnon, 89e Cissé.

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