Qui sera le Pigeon d’Or 2009 ?

Ça y est, le dernier sprint est lancé ! Pour ce bouquet final du Pigeon d’Or 2009, six rédacteurs ont choisi de défendre un candidat becs et ongles. Ainsi ami lecteur, tu pourras te faire toi-même ton idée en âme et conscience afin de remettre le volatile à l’acteur du sport qui mérite le plus la distinction suprême. Après Floyd Landis en 2006, Christian Constantin en 2007 et Pierre-Alain Dupuis en 2008, qui sera le grand vainqueur du Pigeon d’Or 2009 ? Tu as jusqu’au jeudi 31 décembre à minuit pour faire ton choix !

Mathieu Nicolet a choisi de défendre Yves Allegro

Rappel des faits : Véritable ventouse humaine, le Moritz Leuenberger du tennis est parvenu à conserver sa place dans la sélection helvétique malgré un bilan qui fait passer Stéphane Bohli pour une superstar de la balle jaune. En plus de foutre en l’air toute chance de succès d’un double suisse et de toute l’équipe par la même occasion, le Valaisan s’octroie le droit de la ramener et d’imposer ses vues sous les regards compatissants du cône Séverin Lüthi et du sinistre Ivo Werner, coach du Pigeon d’Or de mars (tiens tiens…). Cette association de malfaiteurs aura eu raison de l’ex-capitaine Marc Rosset, sans doute pour avoir été un peu trop honnête avec ces incompétents notoires.
 
Point fort : Le networking. Capable de se maintenir dans l’équipe helvétique avec un tel niveau de nullité est un sacré tour de force. Mais Yves Allegro sait comment s’entourer des bonnes personnes pour être le véritable Jérôme Rudin du tennis.
Point faible : Yves Allegro n’a mis personne en danger et n’est pas un tricheur. Le Valaisan n’a jamais eu les armes pour s’imposer sur un court de tennis et il semble également ne pas en avoir pour lutter face aux autres concurrents.
Geste technique préféré : Le smash dans le bas du filet lorsqu’il est sur le court ; le maniement d’une hypocrisie manifeste, fourbe et faussement naïve lorsqu’il évolue hors du terrain de jeu.
L’argument massue : Le docteur ès fautes directes rend une fiche exceptionnelle d’une seule victoire (contre la redoutable paire suisse Bohli/Scherrer) contre onze défaites pour cette année 2009 en double. A défaut de remporter un titre sur le circuit, autant lui attribuer celui du Pigeon d’Or. 

Ernest Shackleton a choisi de défendre Sepp Blatter

Rappel des faits : Pigeondoriser Blatter, c’est féliciter l’ensemble d’une œuvre qui aurait pu exister si le cep haut-valaisan n’était pas resté planté dans son confortable siège de la FIFA. D’un Algérie-Egypte couverts d’incidents impardonnables à la main de Thierry Henry relançant le débat sur la vidéo en passant par l’âge des Nigérians à la Coupe du Monde M-17 (ou M-25 ?), notre magouilleur nous a gratifié de maigres déclarations mais pas une seule mesure ni sanction.
Point fort : Etre à la tête d’un des organismes sportifs les plus puissants du monde et refuser l’évolution de celui-ci est assez fort en soi. C’est comme si on obligeait les skieurs à descendre sur des lattes en bois. Ajoutez à cela l’incapacité de prendre des décisions significatives et vous arrivez au bon Suisse de base.
Point faible : Pourquoi changer quelque chose alors que l’usine à fric de Zurich fonctionne à merveille ? Des bénéfices en constante hausse, des droits TV qui explosent et des magouilles bien camouflées, à quoi bon évoluer ? Dans le fond, on s’en tape pas mal que le car algérien se fasse caillasser…
Geste technique préféré : La non-mesure : C’est comme une mesure sauf qu’on ne la prend pas… Geste comparable : l’immobilisme, le «je fais rien» ou le « j’attends que ça passe pour ne pas me fâcher avec les Fédérations».
L’argument massue : Après CC en 2006, pigeondoriser un nouveau Valaisan pourrait encourager de nouveaux volatiles potentiels à se lancer à corps perdu dans la conquête de ce titre tant convoité. Le vivier est important dans cette région, il ne reste qu’à mettre en place une vraie structure de formation !

Gary Romain a choisi de défendre Flavio Briatore

Rappel des faits : Nous ne l’avons su qu’en 2009, mais Flavio a tenté une des plus grandes escroquerie de l’histoire du sport lors du Grand Prix de Singapour 2008. En mettant la pression sur son pilote Nelsinho Piquet, il a réussi à convaincre le Brésilien de s’envoyer dans le mur à un moment bien précis dans le dessein de faire gagner son autre voiture pilotée par Fernando Alonso.
Point fort : réussir à mettre en danger la vie de son employé, des commissaires de piste et des spectateurs juste pour une histoire de pognon, avouez que c’est couillu. De plus, celui qui a débarqué en F1 via la bourse et la couture incarnait une facette de la compétition absolument insupportable faite de magouilles, de contrat, de fric, bref…du sport moderne.
Point faible : pigeondoriser celui qui s’est tapé les plus belles femmes du monde, c’est vrai que ça fait mal. Quand on a mis dans son lit, entre autres, Elisabetta Gregoraci, Heidi Klum, Naomi Campbell ou encore Adriana Volpe, on mérite le respect.
Geste technique préféré : agiter la main droite pour mieux enculer ses clients, tout en lui piquant son pognon avec la main gauche et en lui volant sa copine d’un clin d’oeil.
L’argument massue : Formule 1 + Briatore + magouilles à répétition + pognon à outrance = Pigeon d’Or logique.

Daniel Corthésy a choisi de défendre Thierry Henry

Après une (très) longue absence sur CR, j’ai remis la main à la pâte pour défendre Handy Henry le coeur sur la main, car il mérite plus que les autres ce Pigeon d’Or 2009.
Rappel des faits : Le 17 novembre 2009, la France et l’Irlande se disputent, lors d’un match de barrage, l’un des derniers sésames qualificatifs pour la Coupe du Monde 2010. En fin de rencontre, alors que la France est passée maintes fois à deux doigts de l’élimination, Titi la triche fut l’auteur d’un coup de main inespéré sauvant les Tricolores du désastre.
Point fort : La qualité de son jeu de mains lui a permis de qualifier pour la CDM l’entraîneur le plus infect de la galaxie, tout en confortant son image de footeux pougneur, fourbe et antipathique. Incarnation du sportif anti-fairplay, il est doté d’un grand sens de la mauvaise foi lors d’interviews grotesques exécutés d’une main de maître.
Point faible : S’il devait y avoir un mano à mano face à Tiger «hole in one» Woods, son compère libertin de la pub Gillette, celui qui est surnommé l’Anaconda sous les douches (un sacré point faible) perdrait d’une main ou d’un trou son duel du plus grand pigeon de tous les temps. Il joue au FC Barcelone.
Geste technique préféré : Appeler Sepp Blatter avec son main-libre, baiser l’adversaire et lui demander pardon (mais seulement s’il y a des caméras), gagner des titres avec son club en étant JAMAIS décisif en finale.
L’argument massue : Handy Henry représente cette catégorie de joueurs millionnaires qui me débectent le plus dans le monde du football actuel. Il réunit toutes les qualités (prétentieux, faux fair-play, hypocrite et tricheur) pour être l’incontestable vainqueur du Pigeon d’Or 2009.

Marc-Olivier Reymond a choisi de défendre Waldemar Kita

Rappel des faits : Dans l’Histoire du Lausanne-Sport(s), il y a un avant et un après Waldemar Kita. Tel un tsunami de l’incompétence et de la mauvaise gestion, le Franco-Polonais a réussi à mettre à feu et à sang l’un des monstres du football suisse. De transferts nébuleux en détournements douteux, tout a été organisé pour vider le club vaudois de sa substance. Non-content d’avoir enterré le LS, l’innommable homme d’affaires s’est attaqué à un monument du football français, le FC Nantes-Atlantique, avec les mêmes principes et entouré des mêmes crapules, Claude Robin et Christian Larièpe. Résultat ? Le FCNA végète en Ligue 2, les supporters sont en colère et le centre de formation n’est plus que l’ombre de lui-même.
Point fort : Voldemort Kita, c’est la personnification du diable pour tous les fans du LS et du FC Nantes. Un maraudeur de première, un vautour sans scrupules, un président sans passion ni amour-propre. Le parfait avatar du football déshumanisé mafio-moderne (© Yves Martin). Il a tué le Lausanne-Sports en moins de 4 ans ; s’il suit son plan de guerre, le FCNA sera mort en 2011.
Point faible : Kita ne mérite pas un Pigeon d’Or mais un Vautour de platine. Son nom salirait le palmarès de notre prix. CartonRouge.ch risquerait une condamnation en justice pour racisme anti-polonais ou anti-français, c’est selon.
Geste technique préféré : La mise en faillite de clubs mythiques. Le soulèvement de la haine des supporters. L’embauchage de malfaisants. Le licenciement de joueurs et entraîneurs ayant fait la gloire du club. Le torpillage de centre de formation. Les excès de parano, magouilles et mensonges. Les accusations de racisme. Les attaques en justice.
L’argument massue : Pigeondoriser Waldemar Kita, ce serait offrir la distinction méritée au dirigeant sportif le plus infect de la décennie.

Julien Mouquin a choisi de défendre Ralph Zloczower

Rappel des faits : Pour sa dernière année de présidence de l’Association Suisse de Football, Ralph Zloczower a décidé d’offrir un ultime cadeau aux supporters sous la forme d’une finale de Coupe de Suisse disputée un mercredi soir, en même temps que celle de la Coupe UEFA. Le seul objectif de cette entorse inhabituelle à la tradition était de permettre à Ralph Zloczower et consorts de s’offrir une semaine de vacances aux Bahamas pour un congrès de la FIFA, qui avait lieu à la date initialement retenue pour accueillir la finale de la Coupe.
Point fort : Archétype même du dirigeant de salon dont on se demande si le sport qu’il est censé défendre l’intéresse vraiment ou si seule la gloriole conférée par le poste lui importe. A brillé par son absence et son indécision dans tous les moments chauds de sa présidence, de l’affaire Frei aux turbulences autour de l’équipe nationale qui ont suivi la Coupe du Monde 2006, en passant par les événements de Turquie – Suisse. Sans doute qu’il était trop occupé à réserver des billets de matches pour les VIP au détriment des supporters.
Point faible : Globalement, le football suisse a avancé durant ses mandats de président, entre les qualifications successives de la Nati pour les grands tournois, les brillants résultats des équipes de jeunes, l’obtention de l’Euro et son organisation réussie, la modernisation des stades ou la progression du championnat suisse dans les indices UEFA. Après, je te laisse seul juge de savoir si c’est grâce à lui ou malgré lui.
Geste technique préféré : Attraper un petit four de la main gauche en serrant la main d’un sponsor de la droite, de préférence dans un salon feutré des Bahamas, au pire dans un stade mais alors uniquement dans une loge fermée pour ne pas être importuné par les chants des supporters.
L’argument massue : Si cette Coupe de Suisse s’était tenue à la date habituelle, on aurait peut-être enfin pu assister à une défaite du FC Sion en finale, qui sait ?

Écrit par M. Nicolet, E. Shackleton, G. Romain, D. Corthésy, M.-O. Reymond et J. Mouquin

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16 Commentaires

  1. pour le sortir de la dépression, SVP laissez gagner Kita!
    au fait, l’emblème du FCN c’est un goélette!
    notre navire est baptisé depuis 3 ans:
    le Kitanic!

  2. Y’a un sacré niveau cette année, a part peut être Allegro qui est un peu léger en comparaison avec les autres… Ils méritent tous ce titre, mais étant plus fan de foot que de f1 je vais donner ma voix à Blatter, étant donné que c’est le «patron» du foot mondial donc il englobe un peu Henry, Kita et Zloczower…

  3. comme y’a beaucoup trop de vaudois fan du LS qu vont voter, c’est malheureusement Waldemar Kita qui va l’emporter même si le Cep Ht-Valaisan le mérite tant pour une carrière de 85 ans de magouilles !

  4. Ce serait pas possible de décerner d’office, le pigeon de platine ou de diamant à Sepp pour l’ensemble de son oeuvre et le pigeon d’or à Waldemar Kita (le monde du foot sans gloire, mais pas sans ennemis…)???
    Parce que Sepp est encore en-dessus malgré le niveau des autres…
    Un peu déçu de l’absence de Fatih en finale… Il était meilleur que Briatore…

  5. Pas facile, ils le méritent tous!

    1) Briatore (pour les risques),
    2) Blatter (on est plus en 1902 Sepp, évolue!)
    3) Kita (pour faire plaisir à mon frère, fan du LS et de Nantes……)

    Alegro n’y peut pas grand chose, il est simplement nul! Si tous les nuls recevaient un prix……

    Et pour le pigeon du siècle, je propose le LHC! Avant chaque saison, un grand blabla sur une équipe soit-disant fantastique qui tourne au théâtre de guignols dès le début de la saison!

  6. Bravo à Waldi!
    Superbe vainqueur!
    ça va faire le buzz parmi les supporters canaris!
    A la beaujoire, ça va roucouler
    pigeon d’or…pigeon d’or…

    Bravo à votre site pour cette fabuleuse idée de trophée!

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