Xamax : la passe de trois

Le premier gros test pour Neuchâtel Xamax s’est soldé sur un nouveau match nul et des regrets. L’heure de tirer quelques premiers bilans côté rouge et noir.

Après avoir sauvé la baraque jeudi face à Thoune, les Xamaxiens savaient que la tâche allait être bien plus compliquée le dimanche suivant face au champion suisse en titre. Les 20 premières minutes semblent vite confirmer cette impression, avant que les Zurichois ne se ratatinent petit à petit et se mettent à jouer les timides. Les duels à mi-terrain s’équilibrent tandis que de part et d’autre les défenses font preuve de sérieux. En témoigne une fois encore le match somptueux de Besle, nullement complexé par les visiteurs du jour. Peu de gros coups d’éclat cependant dans cette première mi-temps, on notera tout de même le superbe coup-franc d’Everson qui frôle la lucarne de Leoni. Avec les chaussettes plus bas que les chevilles, les protèges-tibias qui dépassent, le tatouage en évidence, son élan chaloupé et ses frappes de bison, l’ancien joueur de Nice et YB amène un petit air de samba fort apprécié dans les travées du stade de la Maladière. C’est déjà grâce à lui que Neuchâtel Xamax est parvenu à égaliser face à Thoune, après que Bettoni ait relâché un de ses boulets de canon. Le numéro 11 fera encore parler de lui cette année, c’est indiscutable.Heureusement à la Maladière il y avait la mi-temps qui nous a amené son petit grain d’excitation. Lors du traditionnel concours de tirs aux buts pour les spectateurs, Ernest – un des «heureux» élus pour le concours – a rentabilisé le déplacement à lui tout seul. En se la jouant superstar, notre champion du jour réussit à se claquer au moment de frapper, s’écroule par terre avant de se faire arroser par les jets automatiques du stade qui s’enclenchent à la mi-temps. Et le speaker qui commentait le concours de s’éclipser en courrant, laissant l’infortuné seul avec son malheur sous les regards hilares des spectateurs qui ont bien fait de pas aller chercher une bière à ce moment.


Rossi n’est pas encore au sommet de sa forme
(Photo Pascal Muller)

Après l’anecdote du jour, le match pouvait reprendre. Et un petit quart d’heure après la pause, alors que Xamax peinait de plus en plus à faire pression sur l’arrière-garde zurichoise bien dirigée par l’admirable Von Bergen, Everson propulsait le ballon au fond des filets de Leoni. Pas un des habituels journalistes si critiques envers Zubi ne viendra dire que Leoni est resté statique sur sa ligne à cette occasion, mais pourtant ils ne manqueront pas d’en faire un titre de paragraphe quand cinq minutes plus tard, le même scénario se présente devant Zubi et que le ballon après avoir heurté la latte ricoche contre le dos du Thurgovien et finit sa course au fond des filets. Zubi connaît l’injustice, mais avec la malchance en plus ça fait un peu mal. Triste concours de circonstance en tous cas, mais juste récompense pour l’impressionnant international tunisien Chikhaoui auteur d’une partie remarquable.
La dernière demi-heure mettra en lumière la justesse physique de certains Xamaxiens, en particulier celle d’un Rossi toujours en rodage et d’un Everson avant cela très généreux. Par contre, le retour dans le onze de base de Baettig s’est avéré fort précieux. Bien qu’un peu tendre, le sympathique blond de la Maladière aura touché un nombre impressionnant de ballons dans les dernières minutes, donnant un peu d’air à ses voisins. Un Baettig dont certains observateurs ont noté qu’il semble avoir mal supporté son rôle de remplaçant lors des deux premières journées.
Score de parité donc, au final assez juste. On a envie de dire que Xamax a encore impressionné, mais on a surtout tendance à dire que le FCZ a sorti un match assez médiocre. Avec un effectif et un banc pareil, les hommes de Challandes se doivent de faire mieux.

Neuchâtel Xamax – Zurich 1-1 (0-0)

Maladière : 7’760 spectateurs.
Arbitre : M. Busacca.
Neuchâtel Xamax : Zuberbühler; Bah, Besle, Quennoz, El Haimour; Bättig (81e Rak); Chihab, Everson, Szlykowicz (67e Nuzzolo); Rossi, Merenda (67e Coly).
Zurich : Leoni; Stahel, von Bergen, Tihinen, Rochat (69e Schneider); Abdi, Aegerter, Tico, Cesar (81e Eudis); Alphonse (71e Hassli), Chikhaoui.
Notes : après-midi agréable. Neuchâtel Xamax sans Jaquet (blessé) ni Lang (surnuméraire). Zurich sans Rafael, Stanic ni Stucki (blessés).
Cartons jaunes : 35e Rochat (jeu dur), 92e Coly (simulation). 15e but de Rossi annulé pour hors-jeu. 88e tir de Bah dévié par Leoni sur sa transversale.
Coups de coin : 6-8 (1-4).

Écrit par Roby Steedman

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3 Commentaires

  1. Nétant pas spécialement un fan de Xamax, jai tout de même enterpris le déplacement de la Maladière dimanche dernier. Histoire de voir enfin le stade, lorganisation et surtout ce fameux terrain synthétique. Si jai été agréablement surpris par les accès parkings, buvettes, etc… ainsi que par la passion que draine le FCZ (combien de ZH présents ?), jai été très deçu par ce terrain qui empêche vraiment le jeu en profondeur et fausse pas mal le jeu en général. Nul doute que Xamax et YB sont avantagés par leurs pelouses.

  2. Ca cest une remarque interessante. Perso je nai jamais joue sur un terrain synthetique. Est-ce que ca change vraiment radicalement la facon de jouer ?

  3. Quand on voit tout les produits chimiques nécessaire pour lentretien dun gazon pour un terrain de football et bien je pense que le synthetique est un très bon changement pour ce sport. De plus il est nettement plus difficile de faire des takles assasins et les techniciens du foot champagne sont très avantagé. Maintenant que le football est devenu un sport uniquement physique peut-être que le synthetique remettera ce sport sur un chemin bien plus beau à voir !

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