LS : mais qui est donc ce mystérieux renfort ?

Demain à Morges, le Lausanne-Sport invite les représentants des médias à une conférence de presse durant laquelle «la Direction du club annoncera l’engagement d’un joueur d’envergure et de renom qui participera à l’aventure du FC Lausanne-Sport lors des prochaines saisons.» Mais qui est donc ce mystérieux renfort ? CartonRouge.ch a enquêté et te propose dix pistes.

Fabio Celestini

C’est le grandissime favori des spécialistes pour ce poste. Formé à Renens puis découvert au LS, le milieu de terrain a toujours dit qu’il comptait finir sa carrière à la Pontaise. Après être passé par Troyes, Marseille ou encore Getafe, cela annonce-t-il en prime l’arrivée imminente d’Alain Perrin – entraîneur auquel il fut longtemps fidèle – à la place de John Dragani ? Les secrétaires de la Pontaise peuvent trembler. 
Aujourd’hui, c’est le meilleur moment pour tout le monde pour que Celestini fasse son retour dans le stade le plus froid du monde après celui de FC Nuuk, leader du championnat groenlandais. Le Lausanne-Sport est en effet de retour aux ambitions et vise même la promotion cette saison si jamais peut-être en fait ouais on verra bien pourquoi pas. En prime, avec le célèbre buteur du tibia lors d’une épopée de l’équipe de Suisse devant 35’000 spectateurs à Lansdowne Road, le LS engage un gagneur qui a encore prouvé récemment en Liga qu’il était parfaitement compétitif à haut niveau.

Johann Vogel

L’été dernier, le quotidien 24 Heures et son journaliste André Boschetti ont annoncé en grande pompe et de source sûre l’arrivée imminente de Johann Vogel au LS. L’information avait été immédiatement démentie. Cette fois-ci 24 Heures et son très bien informé limier n’ont rien annoncé, on peut donc supposer que l’arrivée de Johann Vogel est imminente. Officiellement, le Genevois est à la retraite mais la perspective de porter un maillot aussi illustre que celui du LS et de jouer dans une ambiance aussi survoltée que celle de la Pontaise ferait revenir n’importe qui à la compétition.

Patrick Müller

Salarié depuis plusieurs années à ne rien faire dans divers clubs étrangers et répudié par le Servette FC qui ne lui proposait que le poste d’assistant de Sébastien Fournier pendant huit ans, Patrick Müller avait envie de s’investir sur la durée. Avec le FC LS, il a trouvé chaussure à son pied. En devenant stoppeur de la première équipe et aide-secrétaire du Blue-White Fanatik Kop, l’ancien libéro de la Nati pourra exercer les deux choses qu’il réalise à merveille depuis le début de sa carrière : enrayer les attaques adverses et signer des contrats à volonté.
Le grand copain de Johann Vogel a longtemps hésité avant de lier son avenir avec le club de la Pontaise, mais son amour du football l’a emporté. Il a pendant de longues semaines pensé se reconvertir dans le coaching pour joueurs blessés au ligament. Sa grande expérience du cas lui aurait en effet conféré un avantage non-négligeable sur la concurrence. Mais à l’inaction des blessés, il a préféré l’action des terrains.

Alexandre Comisetti

Alexandre Comisetti est victime de la suite logique de l’après-carrière du footballeur. A l’instar de ce qu’il se passe sur Canal+ et à la tête de l’OM ou du PSG, un ancien joueur ou acteur du jeu de ballon passe par le petit écran pour finir ensuite dirigeant de club. L’ancien international aux 30 sélections est aujourd’hui consultant de luxe sur la TSR et son passage récent au FC Echallens lui a donné l’envie de s’investir pour le foot vaudois.
Dans la droite lignée de son mentor Guy Roux, Alex va commencer par jouer le maintien avec le Lausanne-Sport. Mais fort de ses 6 buts marqués avec l’AJA, des 3 réussites inscrites sous le maillot des Grasshoppers ou des 3 pions plantés avec le Mans, c’est une autre idée du football, l’élégance, qui va investir la Pontaise. «Lorsque tu joues, tout le monde te trouve beau et sympa», déclarait-il en 2008 dans 24 Heures et c’est bien pour cela qu’il revient au LS. Non seulement il compte bien rejouer, mais également faire une place au soleil à ses deux bambins.

Ludovic Magnin

Eh oui, le double champion d’Allemagne veut terminer sa carrière dans son canton d’origine ! Mais le Challensois a toutefois posé cinq conditions aux dirigeants du LS avant de signer : 1) renommer la Pontaise «Stade Ludovic Magnin», 2) porter le brassard de capitaine, 3) ne jamais s’entraîner les dimanche et lundi matins, 4) virer Admir Bilibani et Sébastien Meoli (Ludo est profondément contre toute concurrence au même poste), 5) toucher le même salaire qu’à Stuttgart, moins la Mercedes de fonction. «J’aime le LS, je suis prêt à faire des sacrifices», a-t-il déclaré.
Longtemps hésitants, les dirigeants ont finalement accepté l’offre de «Poil de carotte» et ont déjà prévu d’élargir les portes du vestiaire pour éviter toute collision frontale. Mais ils ne vont pas le regretter ! Dans sa modestie légendaire, l’ancien capitaine de la Nati a déclaré : «Grâce à mon expérience des grands moments, le LS peut viser le titre à court terme. S’il le faut, je pourrais également jouer centre-avant, mon sens du but étant aussi développé que celui de la fête, de l’humour ou de l’intelligence. Bref, il y aura désormais deux monuments à Lausanne, la Cathédrale et Ludovic Magnin.» Une bonne pioche, assurément !    

John Terry

Incroyable mais vrai, John Terry passe de Stamford Bridge à la Pontaise ! Un richissime mécène a délié sa bourse et c’est donc lui, l’emblématique capitaine des Blues, le fameux renfort du LS. A l’annonce de la nouvelle, l’excitation et la peur se sont mêlés dans le vestiaire lausannois. Si certains étaient heureux de pouvoir partager le même maillot que la star anglaise, d’autres ont tremblé en pensant au prochain repas d’équipe avec femmes et copines. «P’tain, faudra les planquer ou les déguiser en Yvette Jaggi», aurait déclaré un joueur vaudois.
Le queutard le plus célèbre de la Premier League aurait été très exigeant lors des négociations. En plus d’un salaire mirobolant et d’un appartement avec quatre chambres à coucher (pour inviter des couples mariés, a-t-il expliqué), le Londonien a souhaité visionner toutes les photos des copines des joueurs du LS. «Not too bad», a-t-il glissé en esquissant un petit sourire. Une bonne pioche aussi, mais une pioche baladeuse…    

Patrick Vieira

Le transfert d’Antoine Rey à Lugano en avait surpris plus d’un, l’énigme est désormais résolue : il fallait faire de la place pour Patrick Vieira. Désespérément à la recherche de temps de jeu pour avoir une chance d’aller à la Coupe du Monde, le Français s’est rendu compte que passer d’un championnat de troisième zone à la ligue la plus relevée du monde n’était pas le meilleur moyen d’obtenir une place de titulaire.
A priori la deuxième division helvétique présente plus de garanties de jouer et le duo qu’il formera avec son compatriote Ndzomo terrorise déjà toutes les défenses de LNB. Ses grands compas expliquent qu’il soit présenté comme «joueur d’envergure» par les dirigeants lausannois. Après Lionel Charbonnier, Patrick Vieira est le deuxième champion du monde 1998 à jouer au LS, qui sera le prochain ? Zidane, qui a déjà acquis une propriété à Evian dans cette optique ? Karembeu, pour enfin jouer dans un vrai club en Suisse ?

Patrick Kluivert

Sa carrière partie sur les chapeaux de roue s’est terminée en queue de poisson. Après avoir flambé à l’Ajax Amsterdam, au Milan AC puis au FC Barcelone, Patrick Kluivert a ensuite vu son étoile s’éteindre petit à petit, allant jusqu’à accepté un contrat à la performance à Lille. Depuis, Patrick écume les boîtes et les discothèques hollandaises sans avoir rien d’autre à faire. Formé à l’école de l’Ajax, le Néerlandais s’est dit qu’il était vraiment dommage de ne pas transmettre à la jeune génération tout ce qu’il a appris, notamment sous la direction de Louis Van Gaal.
Du côté du LS, club qui tente de trouver une identité de jeu et un véritable concept de formation, on n’a pas hésité à sauter sur l’occasion. En collaboration avec le Darling, où l’attaquant aux 40 buts en 70 sélections logera sous un bar, le club vaudois a engagé Kluivert en tant qu’entraîneur-joueur-président délégué. Après une année passée à apprendre aux côtés de Van Gaal à l’AZ Alkmaar, Kluivert est prêt à grimper les échelons.

Erich Hänzi

Antoine Rey parti à Lugano, il manquait cruellement un blond dans le vestiaire du LS ! C’est donc le mythique Erich Hänzi qui fait son retour à la Pontaise pour le plus grand plaisir des nostalgiques et pour le plus grand malheur des ramasseurs de balle qui se verront dorénavant affubler d’une trottinette pour aller à la pêche aux ballons à la suite des centres aux septièmes poteaux. Aux Plaines-du-Loup, le Ramelow du pauvre tiendra le rôle d’entraîneur-joueur et a prévu une hygiène de vie 100% suisse allemande au staff lausannois. Bircher müesli, rösti et jus de pomme Ramseier vont donc remplacer les kellogg’s, pâtes et autre Gatorade chers aux footballeurs. Les repas du soir seront programmés à 18h30, les décrassages dominicaux à 6h30 et la Calanda va remplacer la traditionnelle Heineken. «Calanda Alkoholfrei», a-t-il tout de suite précisé.
Aussi, finis les camps d’entraînement à Tenero ou en Tunisie ; désormais, ce sera cap sur l’Oberland bernois ! Les joueurs ont grincé des dents lorsqu’ils ont appris qu’une visite du Musée de l’habitat rural de Ballenberg était au programme du prochain camp d’entraînement, sans oublier une randonnée jusqu’au Jungfraujoch en tatz et chaussures de combat de l’armée suisse. Avec Hänzi, le LS aura un petit air de FC Thoune. Notez que ça avait emmené le club bernois en Ligue des Champions, mais aussi des joueurs en taule pour viol collectif et corruption passive…

Aghvan Mkrtchyan

Un joueur «de renom et d’envergure» dont l’identité reste secrète, cela ne peut signifier qu’une chose : le retour de la fameuse filière arménienne à Lausanne. Personne n’a oublié du côté de la Pontaise Armen Shahgeldyan et Arthur Minasyan, longtemps connus sous les pseudonymes Mister X et Mister Y car il fallait préserver leur anonymat pour éviter que le LS ne se fasse piquer deux joueurs aussi connus et talentueux. CartonRouge.ch a donc contacté ses informateurs du côté d’Erevan, d’après lesquels l’heureux élu se nommerait Aghvan Mkrtchyan, défenseur 44 fois international, ce qui en fait un joueur de renom et d’envergure. Comme il joue au Mika Erevan, il ne sera pas complètement dépaysé en découvrant la vie nocturne lausannoise, ce qui devrait grandement faciliter son adaptation.