Alors que le monde entier a les yeux rivés sur Vancouver, certains s’obstinent malgré tout à jouer au foot dans des conditions de jeu apocalypticodramatiques. Où quand lignes rouges et ballons oranges sont de rigueur, récit d’une semaine en Hexagone…
Les rencontres de Coupe de France disputées en milieu de semaine ont accouché de quelques surprises. Alors que certains planifiaient déjà leur quart de finale, d’autres bataillaient encore en 16èmes tout en connaissant déjà leur éventuel programme pour les 8èmes. Vous suivez ?! A ce petit jeu, tant Bordeaux que Marseille se sont cassé les dents face à plus motivés qu’eux. Clamer haut et fort qu’on veut jouer sur tous les tableaux est une chose, le montrer sur le terrain en est une autre. Côté girondin, l’envie n’était visiblement pas là, les têtes peut-être déjà tournées vers des objectifs autrement plus importants que sont le championnat, la Champions League… et la demi-finale de Coupe de la Ligue face à Lorient ? Deux défaites consécutives, la crise menace… Côté phocéen, «DD» a aligné une équipe C face à des Lensois visiblement plus concernés. Un Fernando Morientes qui ferait presque regretter Stéphane Guivarc’h et des latéraux qui ne pourraient même pas faire d’ombre à un Phillip Degen amputé d’une jambe ont, entre autres, eu raison des ambitions olympiennes. Au terme de la rencontre, on ne peut que sourire lorsque Didier Deschamps déclare qu’il veut «jeter le match à la poubelle et fermer le couvercle». Qu’il se rassure, les (télé)spectateurs pro-olympiens l’ont fait après quelques minutes de jeu seulement.
Vancouver ? Non, Lens…
Au-delà des résultats, un constat s’impose : en combinant les aléas météorologiques à l’incompétence des instances dirigeantes qui programment, reprogramment et déprogramment les rencontres en réfléchissant avec leurs pieds, on joue plus en janvier-février qu’en septembre-octobre ! Et en soirée s’il vous plaît ! Deux exemples à méditer pour nos voisins français. De l’autre côté de la Manche, on joue la majorité des matches l’après-midi. Alors bon, ça fait toujours autant de minutes dans les jambes, mais c’est quand même plus agréable pour joueurs et spectateurs. Un peu plus près encore, notre vénérée et vénérable Halle aux Chaussures Challenge League. Là aussi, on joue l’après-midi… enfin, on est censé…
Retour à des conditions atmosphériques normales pour la 24ème journée du championnat. A tout cancre tout honneur, Grenoble a poussé les surprenants Montpelliérains dans leurs limites en ne s’inclinant que sur la plus petite des marges à la Mosson. Les protégés de Loulou Nicollin, néo-promus faut-il le rappeler, confortent grâce à ce succès leur place de dauphin, mais n’ont pas échappé aux sifflets de certains supporters visiblement très (trop) exigeants ! Aucune des autres équipes directement menacées par la relégation ne s’étant imposée, l’espoir est toutefois toujours permis pour nos presque-voisins isérois ! Espoir aussi du côté de Paris qui ramène un point de Nancy qui comble de bonheur le guilleret Antoine Kombouaré et fait accessoirement remonter le club de la capitale à une non-négligeable 14ème place synonyme de… rien du tout…
Mais où s’arrêteront-ils ?
Pour le reste, peu ou pas de surprises. La lecture du classement est d’ailleurs parlante : aucune équipe de la deuxième moitié de tableau ne s’est imposée ce week-end ! Tout en haut du classement, c’est le statut quo. Lyon s’est imposé dans le dernier quart d’heure à domicile et a emporté trois points moult importants, de même que Marseille qui a signé pour la 4ème fois consécutive une victoire, à l’arrache il est vrai, sur le rocher monégasque, véritable deuxième maison des Olympiens. Enfin, les Girondins se sont imposés face aux Verts au terme d’un match plus serré qu’il n’y paraît. Attention toutefois, les compétitions européennes vont reprendre, et on sait bien qu’en France les ténors peinent à jouer sur tous les tableaux, preuve en est la Coupe de France. Les cartes pourraient bien être redistribuées dans les prochaines semaines… Aux outsiders d’en profiter !
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