Peut-on encore arrêter le Bayern ?

Premiers avec deux points d’avance sur Schalke, les Bavarois ont réussi à conserver leur place au soleil grâce à un 7 à 0 facile contre Hanovre qui avait réussi à battre Schalke la semaine d’avant. Schalke n’a que deux points de retard et un moins bon goal-average, la tâche s’annonce néanmoins très difficile vu les programmes restants du Bayern et de Schalke. Mathématiquement, cela reste possible mais si le football était aussi simple que des maths, ça se saurait…

Hertha maudit et condamné

Après une excellente saison 2008-2009 où l’ancienne équipe de Lulu flirtait avec le titre, on a pas réussi du côté de Berlin à réaliser les transferts nécessaires pour se donner les moyens de mettre l’équipe à niveau. Ne profitant que rarement d’erreurs d’arbitrage cette saison et après un premier tour catastrophique, le maintien s’annonçait comme impossible. L’équipe fait un bon deuxième tour mais n’a (il faut l’avouer) pas de bol. Le Hertha joue bien mais quand ce ne sont pas les attaquants qui ratent des montagnes ou les défenseurs (Steve von Bergen) qui se trouent, c’est le dieu du football ou l’arbitre qui ne doit vraiment pas aimer que l’on ait viré Lulu Favre en début de saison.

Commençons par les Tops et Flops de cette 31e journée.

Tops

1) FC Bayern München. FC Bayern, Stern des Südens (Étoile du sud) comme dans la chanson. Oui ce Bayern-là est fort, je dirais même très fort. Le match était beau (pour ceux qui aiment le Bayern) et la victoire ne souffrait d’aucune contestation. Néanmoins, il faut aussi avouer que l’opposition était faible, voire inexistante. On voit mal comment ce titre pourrait leur échapper surtout après avoir réussi tous les gros matchs cette saison. Cela faisait longtemps que je n’avais plus vu cette mentalité de gagneur chez les rouges. Cela me rappelle l’équipe des Scholl, Basler, Effenberg et des joueurs comme Oliver Kahn ou encore Giovane Elber. Certains nostalgiques diraient que c’étaient des vrais ceux-là. Moi je dis que vu le magnifique parcours en Champions League, cette équipe a toujours su gagner les matchs aux bons moments et elle mérite le titre. La moitié de l’Allemagne les aime, l’autre moitié les déteste, je crois bien et j’espère qu’ils ne remporteront qu’un seul titre… la Ligue des Champions. Maintenant vous savez de quel côté je me situe.
2) VfB Stuttgart. Depuis que Christian Gross est coach du VfB, l’équipe va mieux, elle le prouve avec de magnifiques résultats. C’est la meilleure de ce deuxième tour et elle l’a encore prouvé contre Leverkusen samedi en marquant le but victorieux en toute fin de rencontre. Toujours dans la course pour accrocher une place européenne, voire la Ligue des Champions, on sent qu’une dynamique s’est installée et on aime voir Gross réaliser un travail précieux au sein de l’équipe en calmant des égos surdimensionnés comme Lehmann ou Hleb. Il a su instaurer une manière de jouer plus défensive et très efficace. Si l’équipe continue comme ça, elle mériterait cette place en Europa Ligue. Le football n’est pas une question de mérite… ça se saurait sinon ! Fin du premier tour 15e et en mai 3e ?
3) 1. FSV Mainz 05. En début de saison, je pronostiquais la descente et j’en étais persuadé. Je me suis trompé. Je tiens à féliciter l’équipe pour la fantastique saison qu’elle a réalisée et la victoire contre le HSV de dimanche a prouvé que l’on pouvait compter sur eux également lors de la prochaine saison. Mais la deuxième année est souvent la plus difficile pour un néo-promu, je me trompe volontiers cette fois.

Flops

1) Werder Bremen. Malgré la victoire contre Freiburg, je persiste à dire que vu le potentiel qu’il y avait dans cette équipe, c’est un énorme gâchis. Un potentiel offensif qui a peut-être le niveau de celui du Bayern et une défense aussi forte que celle de Bochum, ça ne suffit pas pour jouer pour le titre. Les problèmes défensifs n’expliquent pas tout. Dommage, car quand ça tourne du côté de Brême, c’est très beau à voir et cela donne du spectacle. Le Werder aurait pu (dû) mieux faire. Ils ont une équipe qui a le calibre d’un champion.
2) TSG Hoffenheim. Heureusement que l’équipe a fait quelques points en 2009 car sinon elle serait relégable avec seulement 9 points lors du deuxième tour (17e position). Rien ne va plus à Hoffenheim et le jeu s’en fait ressentir, il ne reste plus rien de cette équipe qui jouait encore bien au ballon en début de saison passée ; Hoffenheim s’effondre pour la deuxième fois consécutive au second tour. Rangnick n’arrive plus à atteindre l’équipe et même si le mécène Hopp réinvestit, on prédit un exercice 2010-2011 de tous les dangers.
3) Hamburger SV. Hamburg, encore prétendant au titre en décembre, a encore perdu contre Mainz samedi. On a fini de rêver du côté des Rothosen. C’est la crise dans le nord de la Republik. Le dernier espoir est l’Europa Ligue où la finale se déroule à Hamburg. L’entraîneur Bruno Labbadia s’est plaint toute l’année à cause des blessures, il n’a su faire que ça. Pourtant il faut avouer que l’effectif est bon mais que la fréquence des blessures est extrêmement élevée. Est-ce seulement de la malchance ou est-ce que l’entraîneur y est pour quelque chose ? C’est la troisième année de suite où le club qu’il entraîne est touché par les blessures et c’est aussi la troisième année de suite que ses équipes s’écroulent au second tour. Il a très certainement beaucoup de peine à les tenir en forme durant une saison entière et ne réussit pas à compenser les absences. Il se permet même le luxe de laisser des joueurs comme Trochowski ou Boateng pourrir sur le banc. Ce sont des leaders qui ont besoin de temps de jeu et de la confiance de l’entraîneur. Quand tu es en situation délicate, tu ne peux te permettre de faire des choix bizarres pour que ça aille mieux. Si l’équipe ne réussit pas à se qualifier pour l’Europa Ligue, on pourra dire adieu à Bruno pour le travail effroyable qu’il a réalisé avec une bonne équipe.

Mais encore…

On en parle : La polémique autour de la nomination (ou pas) de Kevin Kuranyi enfle de plus en plus, on se demande bien si Jogi Löw osera s’en passer lors du prochain Mondial. En plus, il n’est même pas présent dans le cahier Panini pour la Coupe du Monde. Cela s’annonce dur pour lui.
On se réjouit de savoir qui saura se maintenir, vu que cinq équipes se tiennent dans un mouchoir de poche et que cela promet un finish dramatique entre Berlin, Hannover (actuellement en position de relégable), Freiburg (barragiste), Bochum et Nürnberg (encore au-dessus de la barre grâce à un meilleur goal-average… jusqu’à quand ?).

Écrit par Philip Borns

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5 Commentaires

  1. Et sur la photo en couverture Toni ne joue plus au Bayern mais chez les futurs champions (d’Italie). Hélas (pour les adversaires du Bayern).

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