Sans (en)jeu

Présentée comme le feu d’artifice final de ce groupe de la mort qui tue, la confrontation entre des soi-disants artistes au jeu plaisant et spectaculaire a tourné au grand n’importe quoi. Retour sur ce duel lusophone où les attentes étaient grandes de voir le Brésil justifier sa «penta» étoile de champion du monde et de voir si le Portugal allait pouvoir enfin briguer un quelconque titre majeur après avoir laissé passer sa génération dorée des Figo et autres Rui Costa et après s’être qualifié par les poils en barrages.

1. Le résumé.Le Portugal a gagné 7-0 contre la Corée du Nord (selon le principe «pour faire le moins de mécontents possibles, il faut toujours taper sur les mêmes») et n’avait besoin que d’un nul pour être qualifié. Ce même nul assurait la première place au Brésil. Du coup – et contrairement au joli Uruguay-Mexique –, les deux adversaires ont joué petit bras pour éviter une défaite qui aurait fait tache pour l’honneur, d’un coté comme de l’autre. Pourtant, les Brésiliens partaient avec un avantage certain puisqu’ils ontle droit de jouer avec les mains durant cette compétition.
2. L’homme du match.
L’acteur de ce match qui a dépensé le plus d’énergie et qui voulait à tout prix que son équipe marque était sans conteste l’entraîneur brésilien Dunga. Un Deco bon sur toutes ses coutures aurait aussi pu griffer la feuille de match, mais il n’a pas été présent dans la maison portugaise. En dépit de ses problèmes pulmonaires, super Nani aurait aussi soigner le bilan comptable de son équipe…
3. La buse du match.
Ronaldo, alias CR9 pour nos plus jeunes lecteurs (trop lol), dans sa «position préférentielle, les jambes écartées» (comme on le dit si bien sur TF1).

4. Le tournant du match.
Durant la mi-temps : les joueurs et l’arbitre ont décidé que sept cartons jaunes pour un match amical, c’était assez.
5. Le geste technique du match.
La splendide main volontaire de Duda en dernier défenseur pour éviter un des rares contres Portugais. Le carton rouge est inévitable ? Oh pis non, puisqu’il s’agit d’un Brésilien.
6. Le geste pourri du match.
Les plongeons à répétition et les gestes anti-sportifs ont été légion (enfin, comme toujours en football). Si l’on ajoute à ça un jeu hach(i)é et rugueux, ça donne une bonne idée du niveau atteint par les deux meilleures équipes du monde. Le plus tragique, c’est qu’avec l’élimination programmée des équipes sachant jouer au football, elles pourraient le devenir, par défaut.
7. L’analyse tactique.
Les vuvuzélas auront largement compensé les klaxons dont nous n’avons pourtant pas été épargnés…
8. L’anecdote.
En jouant avec un schéma en 4-5-1 digne du fantasque Rehhagel, le Portugal a non seulement évolué contre nature, mais n’a surtout pas tenté de réellement l’emporter : quelques contres où tout était misé sur un exploit personnel de Ronaldo (1er corner obtenu à la 48e). Autant dire qu’avec le nombre de tirs cadrés de celui-ci, le 0-0 était clairement visé.

De l’autre côté, les efforts offensifs des Brésiliens ont été annihilés à 30 mètres de la cage portugaise. Pour preuve, l’accumulation de tirs de loin, la plupart très mal cadrés, signe de l’incapacité des Sud-Américains de gagner leurs duels et de franchir la muraille défensive pilotée par Carvalho. Seuls les centres de Maicon en position très offensive et quelques actions de Luis Fabiano et Nilmar ont tenté de rompre la monotonie. Côté portugais, soulignons la prestation du génial Coentrao.
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Ce n’était pas le même Brésil qui jouait durant le premier tour.
10. La rétrospective du prochain match.
En jouant un match sur deux, le Portugal devrait donc jouer le prochain contre l’Espagne. Face à leurs voisins ibériques, les Lusitaniens auront leur chance et le match devrait se jouer aux tirs au but. Quant au Brésil, il se qualifiera pour les quarts à la 98e sur un autobut chilien.

Écrit par Yves de St-Aÿ et Mathieu Nicolet

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5 Commentaires

  1. @Napoleon l’idiot du village

    Mais oui, mais oui l’idiot…continue de faire tes pronostiques…ça m’arrange, car à chaque fois c’est le contraire qui se produit…comme à l’Euro 2008. Viva España !

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