Ça aurait dû être 6-1 !

Face à un Fenerbahçe qui a fait honneur à la flatteuse réputation du football turc, Young Boys a réalisé un match superbe. Malheureusement, un brin de naïveté en défense et un colossal manque de réussite en attaque ont empêché les Bernois de prendre un avantage substantiel avant le match retour en terres asiatiques.

Un duel helvético-turc avec un match aller au Wankdorf et un retour au Şükrü Saracoğlu, ça rappelait quelques vieux souvenirs. On imagine que Young Boys poursuivait le même objectif que la Nati à l’automne 2005 : ne pas encaisser de but lors de la première manche à domicile. Las, après moins de cinq minutes, la défense bernoise se laissait aspirer aussi facilement qu’un Jägermeister-Red Bull de fin de soirée et oubliait Emre sur la gauche, lequel prouvait que, lorsqu’il n’est pas en train de harceler l’arbitre ou de donner des coups, il peut aussi jouer au foot et marquer des goals.

A sens unique

Cette ouverture du score était d’autant plus dommageable qu’YB avait réussi une excellente entame de match, se créant deux premières occasions dans les cent vingt secondes de jeu liminaires par Degen et Doubaï. Nullement décontenancés par le but encaissé, les Bernois allaient poursuivre sur leur lancée et trouver une juste récompense à leurs efforts sur un centre de Bienvenu repris par Dudar pour l’égalisation. Ce but allait encore décupler les ardeurs bernoises face à des Stambouliotes suffisants, lents, patauds, incapables d’aligner trois passes consécutives et contraints de multiplier les fautes et les pertes de temps pour endiguer les assauts bernois. Pourtant, ce n’était pas la conséquence des fatigues de la Coupe du Monde, vu que nos amis turcs ne participent généralement à cette compétition que derrière leur écran de télévision. D’ailleurs, le seul mondialiste aligné mercredi par Fenerbahçe, Miroslav Stoch, membre de la magique équipe de Slovaquie, a été de loin le meilleur élément de sa formation. A leur décharge, les Turcs n’ont pas encore repris leur championnat et les rencontres de préparation permettent difficilement d’acquérir le rythme, surtout quand elles doivent être interrompues par les débordements des supporters, comme le tout récent match «amical» Fenerbahçe – Galatasaray à Mönchengladbach.

Le duo magique

Bref, la défense turque est à l’agonie devant la virtuosité des Bernois, notamment du duo magique Scott Sutter – David Degen (je suis sérieux) sur le flanc droit et les occasions se succèdent devant Volkan. On passe tout près d’un somptueux 2-1 sur une action à une touche de balle, ponctuée d’une talonnade de Bienvenu et d’une frappe de Costanzo sur le poteau, avant que Lulic ne manque sa reprise devant le but vide. 1-1 à la pause, cela aurait déjà constitué un hold-up pour Fenerbahçe, c’est dire si le 1-2 inscrit après une nouvelle inattention de la défense bernoise, une frappe de Stoch avec une réussite maximale et l’aide du poteau, tenait du grand banditisme. Trois tirs en nonante minutes, deux buts, je te laisse imaginer le score si YB avait fait preuve de la même efficacité. Et pas de chance pour le jeune gardien Roman Bürki (Wölfli était suspendu), qui n’a rien eu à faire mais encaisse deux buts.

Retrouvailles

L’expulsion stupide mais justifiée de Kazim Kazim juste avant la pause n’allait pas modifier la physionomie du match, bien au contraire. Fenerbahçe a reculé son unique attaquant et s’est contenté de jouer la montre et de dégager le ballon en touche après la pause, sans même chercher à porter le danger dans le camp adverse. Deux cent millions de budget pour présenter ça, ça fait rêver. Enfin, tu auras compris que l’on ne s’est pas vraiment réconcilié avec le football turc lors de notre virée à Berne. Si l’on excepte un petit coup de pompe en milieu de 2e mi-temps, YB a repris sa domination et a multiplié les occasions d’égaliser. Les plus nettes sur une volée de Sutter détournée par Volkan sur la latte, une frappe de Costanzo qui a heurté la latte avant qu’un défenseur turc ne sauve miraculeusement sur une reprise de Regazzoni et un tir de Schneuwly superbement sauvé par Volkan, qui peut aussi être un bon gardien lorsqu’il ne se roule pas par terre en pleurnichant ou ne fait pas quatre fois le tour des seize mètres avant de dégager ; ça fait toujours plaisir de retrouver de vieilles connaissances et de constater qu’elles n’ont pas changé.

Presque à l’espagnole

A force de voir YB rater des montagnes, on se disait que, nonobstant le fait qu’elle avait marqué davantage qu’un but, cette équipe de Fenerbahçe se dirigeait vers une victoire à l’espagnole, soit sans une once de panache et en trichant. Mais, finalement, l’analogie avec Iniesta, Contador et Alonso s’est arrêtée là car de victoire, il n’y eût point. Et ce grâce à un penalty transformé par Moreno Costanzo, qui parvenait enfin à tirer correctement un coup de pied arrêté, ce qui n’avait pas été le cas jusque-là. D’où l’on était placés, l’intervention fautive du penalty sur le meilleur homme du match, David Degen, n’était pas des plus flagrantes mais ça compensait une faute de main turque oubliée quelques instants auparavant sur un tir de Regazzoni. On n’en tiendra pas rigueur à l’arbitre norvégien qui a été excellent dans un match franchement pas facile à arbitrer, entre les innombrables irrégularités turques et les quelques plongeons abusifs bernois. Le phénomène est connu : après chaque Coupe du Monde, les équipes tentent d’imiter les méthodes qui ont permis au nouveau champion du monde d’arriver à ses fins.

L’exploit reste possible

YB se procurera encore quelques occasions d’empocher la victoire, en vain. Après un début de saison poussif, Young Boys s’est toutefois rassuré en réussissant un match superbe mais a été bien mal payé avec ce score de 2-2 que les Cassandre de tous horizons considèrent comme rédhibitoire avant le déplacement au stade Şükrü Saracoğlu. Là même où s’était jadis écrite l’une des plus belles pages de l’histoire du foot suisse (j’ai encore des frissons à chaque fois que je repense au but de Streller, au moment où la moitié du PIB local nous tombait dessus à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes). C’est sûr qu’un 6-1, qui eût été plus conforme à la physionomie de ce match aller, aurait représenté un viatique plus intéressant mais ce 2-2 n’est pas si mauvais que cela. Avec une courte victoire à l’aller, les Bernois auraient sans doute eu droit aux traditionnels comités d’accueil stambouliotes et à la pression qui va avec, tandis que ce score qui qualifiera Fenerbahçe au coup d’envoi pourrait induire les millionnaires turcs à une certaine suffisance, dont YB pourrait profiter. Enfin, à condition de se montrer moins naïf et plus réaliste qu’à Berne mercredi soir.
Photos Regazzoni et Bienvenu de Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

BSC Young Boys – Fenerbahçe Istanbul 2-2 (1-2)

Stade de Suisse, 19’091 spectateurs.
Arbitre : M. Moen.
Buts : 5e Emre (0-1), 18e Dudar (1-1), 42e Stoch (1-2), 89e Costanzo (penalty, 2-2).
Young Boys : Bürki; Sutter, Dudar, Affolter, Jemal; Spycher; Degen, T. Doubaï (83e Mayuka), Costanzo, Lulic (65e Regazzoni); Bienvenu (58e M. Schneuwly).
Fenerbahçe : Volkan; Önder, Bilica, Bekir, Andre Santos; Kazim, Baroni, Emre (85e Deivid); Alex Sousa (80e Semin), Stoch; Gokhan (72e Sahin).
Cartons jaunes: 24e Bekir, 25e Kazim, 53e Onder, 71e Alex Sousa, 73e Costanzo, 87e Bilica.
Carton rouge : 43e Kazim.

Écrit par Julien Mouquin

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33 Commentaires

  1. Tu étais obligé de le mettre ton « à l’espagnole », à croire que tu prends un malin plaisir à nous provoquer. Mais on ne réagira pas, car on continue à gagner…

  2. A mon avis plus un résumé de l’antipathie de l’auteur pour le foot Turc et Espagnol que du match en lui même.
    Dommage.

    Un score sec de 3-0 pour le Fener au retour.

  3. Bon résumé, Les Turcs n’ont fait que de l’antijeu et on eu une sacré baraka… GRAND MOMENT sur les tricheurs….c’est tellement vrai.

  4. J’ai été en Allemagne, en Forêt Noire plus exactement, la semaine dernière. Soit la deuxième patrie turque, près de 3 millions d’expatriés.

    Entre la tragédie de Duisbourg et la reprise de foot en 3ème Bundesliga, j’ai eu le temps de tomber sur un sondage très intéressant sur la chaîne ARD. Celui-ci concernait une éventuelle adhésion de la Turquie à l’UE.

    Le résultat ? 9% de favorables contre 91% contre ! Ce score, sans appel, laisse quand même songeur quand on entend que les Ottomans sont bien intégrés à la vie germanique. Enfin il paraît, parce que là je commence à avoir de sérieux doutes.

    Apparemment, ces gens ont un art consommé de se faire des amis un peu partout où ils passent. A moins qu’ils n’aient tous la tronche à ce salopard de Fatih Terim…….

    Mis à part cela, vraiment dommage pour YB, bien que je n’affectionne guère cette équipe, car il y avait vraiment la place pour mettre cette équipe de tricheurs arrogants à genoux.

    Et là, rien à voir avec les Espagnols qui m’ont aussi énervés, pour d’autres raisons, mais qui ont mérité pleinement leur succès en AdS.

  5. Article pertinent, résumant parfaitement le match avec quelques touches d’humour. Je ne vois malheureusement pas YB s’imposer chez les Turcs quoiqu’un 3-3 ferait l’affaire..

    Allez, 3-1 pour nos amis du Fenerbahçe…

  6. « au moment où la moitié du PIB local nous tombait dessus à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes »

    Du GRAND! J’en suis tombé de ma chaise!

    Excellent article remplis de piques et d’éxagérations et les mêmes qui courrent à chaque fois, bravo!

  7. @ 1931 j suis pas tombé dans le panneau, je constate c’est tout.

    J’ai eu la chance d’avoir vécu 7 matchs à Istanbul (2xGalata, 1XBesiktas, 4xFener) j’ai été a chaque fois bien accueilli et j’étais souvent dans les différents kops, jamais eu de problèmes, bien au contraire les fans étaient interloqués et amusés de voir un « touriste » dans leurs tribunes. L’ambiance est évidemment chaude et baigne dans une grande passion. De plus c’est une ville magnifique à visiter si on a d’autres passion que le foot et boire des mass-bier.

    Après je n’excuserai jamais les faits de 2005 et certains codes de conduites de certains acteurs du foot Turc.

    Mais les commentaires de Titu sont désolants, tu devrais plutôt apprendre à connaître l’immigration de ce peuple en Allemagne et ce qu’elle a apporté au pays.

    La culture Turque ne se résume pas qu’au Kebab.

  8. @ Lekiam

    « Tu étais obligé de le mettre ton « à l’espagnole », à croire que tu prends un malin plaisir à nous provoquer. Mais on ne réagira pas, car on continue à gagner…  »

    Je ne suis pas du tout anti-espagnol mais on va remettre l’église au milieu du village une fois pour toute:

    Depuis 2006 le gouvernement espagnol étouffe volontairement l’affaire Puerto pour éviter un écroulement du sport espagnol (la seule chose qu’il vous reste d’ailleurs en ces temps de crise). Ils interdisent l’analyse des différentes saisies et empêche que la vérité éclate! Un gouvernement de mafieux qui veut protéger la seule chose qui reste à ce pays.

    Pour rappel, sont suspectés entre autre d’être concerné par cette affaire:

    – Contador
    – Nadal
    – Des joueurs du Real et du Barça

    C’est vrai que ce serait trop con de pas les couvrir sinon il ne resterait vraiment plus beaucoup de titres à l’Espagne…

    Pour ma part, je boycotterai le sport et les sportifs espagnols tant que le dossier ne sera pas réouvert (ça n’arrivera jamais mais on peut toujours rêver).

    ABE

  9. « Pourtant, ce n’était pas la conséquence des fatigues de la Coupe du Monde, vu que nos amis turcs ne participent généralement à cette compétition que derrière leur écran de télévision. »

    Merci Mr. Mouquin, je sais très bien que c’est de l’humour mais je rappellerais juste à certains lecteurs qui boivent tes paroles qu’en 2002 la Turquie est arrivée en demie-finale de la coupe du monde et a fini 3ème vous avez du vous en souvenir puisque la Suisse suivait cette compétition devant la TV?!?

    Comme dirait l’autre ABE ;-))
    Bon WE les Carnavals!

  10. @ Alex 77

    Que vient faire la misogynie là-dedans ? Révise ton vocabulaire pour commencer.

    Je parle d’un sondage révélé par une chaîne sérieuse qui ne cherche pas le côté sensationnel, mais juste à informer le plus correctement possible ses téléspectateurs.

    Au lieu de jouer les effarouchés, je chercherai peut-être à comprendre les causes d’une telle baffe, pour ne pas dire humiliation.

    Je suis même prêt à prendre les paris qu’un tel vote dans un autre pays de l’UE s’achèverait sur un résultat identique, si ce n’est pire.

    Ma pique envers Fatih Terim n’était pas innocente comme tu as pu t’en rendre compte. D’où ta rogne aveugle.

    Mais elle m’a été suggérée par une petite anecdote récente. Ma fille a participé récemment à un échange luinguisitique avec l’Allemagne. Sa correspondante été en fait une jeune Turque. Lorsque nous avons évoqué ce sujet encore sensible pour les Turcs, cela ne faisait aucun pli pour elle, les Suisses étaient totalement et seuls responsables de ce qui s’était passé. Les Turcs ? allons bon, des agneaux que je te dis.

    Tu connais l’endoctrinement ? Sur ce, je te laisse méditer.

  11. Si tu tiens vraiment à mettre l’église au milieu du village, il faut commencer par ne pas mettre tout le monde dans le même panier.

    Il existe certes des tricheurs, en Espagne comme dans d’autre pays. En tant que supporter du sport espagnol (et aussi du sport suisse), je condamne bien entendu tout cela.

    Maintenant, est-on obligés de mentionner cette sentiment « anti-espagnol » très à la mode dans chacun de vos articles? La Coupe du Monde désormais terminée (de la meilleure des manières pour moi, de la pire des manières pour les rédacteurs de CR), je pensais que ce sentiment ne se retrouverait pas dans un article concernant un match entre une équipe SUISSE opposée à une équipe TURQUE. Quel intérêt de placer l’Espagne dans tout cela? Cela me deçoit encore et encore, en tant que supporter de football surtout mais de sport en général, de voir l’honneur de mon pays sali dans chacun de vos articles.

    Mais vu que votre provocation attire des lecteurs (des deux côtés), ce qui est l’intérêt de tout site internet, je peux, d’un côté, comprendre ce comportement

  12. Si tu tiens vraiment à mettre l’église au milieu du village, il faut commencer par ne pas mettre tout le monde dans le même panier.

    Il existe certes des tricheurs, en Espagne comme dans d’autre pays. En tant que supporter du sport espagnol (et aussi du sport suisse), je condamne bien entendu tout cela.

    Maintenant, est-on obligés de mentionner ce sentiment « anti-espagnol » très à la mode en ce moment dans chacun de vos articles? La Coupe du Monde désormais terminée (de la meilleure des manières pour moi, de la pire des manières pour les rédacteurs de CR), je pensais que ce sentiment ne se retrouverait pas dans un article concernant un match entre une équipe SUISSE opposée à une équipe TURQUE. Quel intérêt de placer l’Espagne dans tout cela? Cela me deçoit encore et encore, en tant que supporter de football surtout mais de sport en général, de voir l’honneur de mon pays sali dans chacun de vos articles.

    Mais vu que votre provocation attire des lecteurs (des deux côtés), ce qui est l’intérêt de tout site internet, je peux, d’un côté, comprendre ce comportement

  13. « Lorsque nous avons évoqué ce sujet encore sensible pour les Turcs, cela ne faisait aucun pli pour elle, les Suisses étaient totalement et seuls responsables de ce qui s’était passé. Les Turcs ? allons bon, des agneaux que je te dis.

    Tu connais l’endoctrinement ? Sur ce, je te laisse méditer.  »

    Tiens, c’est drôle, ici c’est exactement le contraire… Endoctrinement, quand tu nous tiens… Balaie devant ta porte, mec ! Je suis suisse, et j’ai pas de peine à reconnaître que c’est du 50/50, la responsabilité en 2005.

  14. Lekiam

    Ouais, on est obligé, et on va passer 4 ans à casser du sucre ou à louer l’Espagne. Qu’on apprécie ou pas, ils sont Champions en titre donc voilà. Si y a une équipe à citer, ce sera celle-là même pour un Bulle-Entremont Dessous ou un derby Niederbiep-Oberbiep.. Désolé. Mais c’est la Rançon de la Gloire.

    Et l’affaire Puerto est le plus grand scandale depuis l’affaire Juventus qui n’a pas empeché certains français (J’ai pas dit Zidane et Deschamps) de conserver leurs titres…

    Titu, t’est lourd, vraiment très lourd. Et bête: tu me montres une chaîne de tv « qui ne cherche pas le côté sentationnel mais cherche à informer sérieusement ses téléspectateurs ». Ouais… tu me donnes le nom stp. J’avais jamais entendu parler d’un truc pareil.
    Le reste… mieux vaut même pas le relever, c’est d’un sordide tellement ordinaire…

  15. Francis, c’est juste une question de temps. La turquie est dans l’europe, a l’euro elle a même battue la suisse 😉

  16. Super article qui fait mouche, une fois de plus.

    La qualité des commentaires est, elle, à la hausse, depuis la coupe d’Espagne

    Bon moment de rigolade, merci

  17. Excellent article!
    On est sur un site suisse et surtout humoristique et satyrique. L’auteur fait exprès de vous provoquez et vous tombez dans le panneau comme des …pigeons ! Haha

  18. « on va remettre l’église au milieu du village une fois pour toute »
    C’est vrai que c’est utile quand on a l’esprit de clocher.

    Sinon Alexis77 et titu vous jouez au concours du plus con ? Vous devriez faire un échange linguistique pour partager vos réflexions brillantes.

  19. Ouuuupsssss je ne serai donc pas Paul le Poulpe II

    Bravo aux jeunes garçons!

    Doit être assez rare de se faire applaudir par tout le Sarakoglu…en même temps jamais vu un Fener aussi faiblard et sans vie….

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