Qui sera le Pigeon d’Or de la Coupe du Monde ?

France contre le reste du monde : telle est l’affiche de la finale du Pigeon d’Or de la Coupe du Monde. Nicolas Anelka, Raymond Domenech et Patrice Evra défendront les couleurs des tricolores face à Daniele De Rossi, Alex Frei et Cristiano Ronaldo. Qui mérite de remporter la distinction ? Ami lecteur, tu as jusqu’au jeudi 5 août à minuit pour te décider !

Nicolas Anelka

Rappel des faits : Nicolas Anelka participait, en Afrique du Sud, à la première Coupe du Monde de sa carrière. Et bien pour un essai, ce fut un coup de maître. L’attaquant de Chelsea a été à l’origine du gros bordel connu par les Bleus cet été. Mi-temps de France – Mexique : Raymond Domenech demande à Anelka d’arrêter de «dézoner» pour ce concentrer sur son boulot d’avant-centre. «Va te faire enculer, sale fils de pute», murmure alors le pote aux 5 neurones de Djamel Debbouze. Une de L’Equipe, emballement médiatique, exclusion du groupe puis grève des joueurs et caca nerveux de la classe politique de l’Hexagone. Chapeau Nico, t’as fait fort.
Point fort : Est aussi futé qu’une huître de Marennes. Fout la merde partout où il passe. Real Madrid, Paris, Fenerbahçe, Manchester City, Bolton… Tous ont pu goûter aux méthodes bien particulières d’Anelka et du gang de ses frères.
Point faible : Il a égayé notre été.
Geste technique préféré : Faire la gueule. Réclamer une augmentation de salaire. Vouloir partir dans un autre club. Lointain descendant de Gilles de la Tourette. Se prendre pour Dark Vador.
L’argument massue : Il est français, il n’a pas marqué, il est imbuvable… Non franchement, il a une superbe tête de Pigeon d’Or en puissance.

Daniele De Rossi

Rappel des faits : L’innommable De Rossi a étalé tous ses vices durant cette Coupe du Monde. Lors du premier match face au Paraguay, son plongeon aurait mérité une exclusion de 2 matches a posteriori ; las, les tricheurs ne peuvent pas être punis de cette manière. Le Romain va continuer sur sa lancée et obtenir un pénalty imaginaire face à la Nouvelle-Zélande suite à un nouveau numéro de comédien dont il détient le secret. Mais voilà, il y a parfois une justice dans le foot et, comme tu le sais, De Rossi et l’Italie se feront pitoyablement éliminer par la Slovaquie.
Point fort : Symbolise à lui seul tout ce qu’on n’aime pas dans le football italien. Ferait passer Fabrizio Ravanelli pour un mec honnête. Prototype même du tricheur qu’il faudrait bannir des terrains de football, le Transalpin est l’une des plaies du football actuel. Malheureusement, cette espèce n’est pas en voie de disparation et a même fait beaucoup d’émules en Espagne durant ce Mondial sud-africain.
Point faible : Dans sa bonté, le joueur de l’AS Rome a grandement participé à l’élimination de son pays, offrant le premier des trois buts à la Slovaquie. C’est déjà ça.
Geste technique préféré : Se faire faucher par un coup de vent. S’encoubler sur un brin d’herbe. Etre happé par la pelouse. Prendre des cartons rouges inutiles. Contribuer à la mauvaise réputation du football italien.
L’argument massue : Etre champion du monde en 2006 avant de se faire éliminer dans le groupe le plus faible de l’histoire de la Coupe du Monde, c’est la honte suprême. Pour avoir fait partie de la mascarade italienne de 2010, De Rossi mérite de payer pour les autres. 

Raymond Domenech

Rappel des faits : Après l’échec retentissant de l’Euro 2008, Raymond la science a remis ça à la Coupe du Monde 2010. En mille fois pire. Imbuvable devant l’éternel, prétentieux à souhait, Big Sourcils a touché le fond du fond en Afrique du Sud. L’homme le plus détesté de l’Hexagone s’est notamment ridiculisé en lisant le communiqué des joueurs lors de la désormais célèbre mutinerie, comme un petit chienchien qui obéirait à son maître, ou plutôt ses maîtres. L’entraîneur au zéro titre a parachevé son œuvre en refusant de serrer la main à Carlos Alberto Parreira à la fin de son dernier pensum à la tête des Bleus. Une fin pathétique pour un triste sire.
 
Point fort : Le principal responsable du fiasco des Bleus, c’est lui. La France de Domenech était vide, sans âme, sans collectif ni fond de jeu. Etonnamment protégé par les joueurs après cette humiliation historique, RayMan aura réussi durant ses 6 longues années de règne à pourrir tout ce qu’il touchait. Avec lui, l’équipe de France a tout perdu : sa cote de popularité, son football, son identité, ses derniers supporters. Ni meneur d’hommes ni entraîneur, ce charlot a fait l’unanimité contre lui et semblait avoir du plaisir à se faire détester. Un cas psychiatrique. Et dire qu’en 2006, nous avons failli vivre la plus grande imposture du football moderne : voir Domenech être sacré champion du monde.
Point faible : «Grâce» aux insultes d’Anelka et à la mutinerie qui a suivi, Monsieur Estelle Denis a (presque) réussi à se faire passer pour une victime.
Geste technique préféré : Se foutre de la gueule du monde. Prendre la terre entière pour des cons. Etre à la tactique ce que Mickaël Vendetta est à la culture. Se faire traiter de fils de pute. Faire passer Bernard Henry-Lévy pour une personne sympathique.  
L’argument massue : L’entraîneur le plus nul depuis Louis XIV (dixit Eric Cantona) part à la conquête de son troisième Pigeon d’Or en quatre ans. Deuxième au classement final en 2007 et en 2008, respectivement battu par Christian Constantin et Pierre-Alain Dupuis, le Poulidor du pauvre a une occasion rêvée de décrocher enfin le Graal. Ce ne serait que justice.

Patrice Evra

Rappel des faits : Alors que Nicolas Anelka était déjà parti en direction de Londres, le capitaine Patrice Evra était au milieu de toute cette pagaille. D’entrée, pour le latéral de ManU, le problème n’était pas qu’un de ses coéquipiers insulte son entraîneur, mais bel et bien celui qui a donné l’info au journaliste de L’Equipe. Le «Traître», comme il a dit l’oeil mouillé devant les médias du monde entier venus se bidonner du nouveau psychodrame franco-français. Comme si cette chasse à la taupe ne suffisait pas, Evra – dont le tout nouveau capitanat est clairement monté à la tête – a été l’un des instigateurs de ce qui restera à jamais comme la honte suprême du foot français : l’épisode de la grève.
Point fort : Complètement dépassé par les événements. Loin d’avoir la stature et l’influence d’un capitaine. A ruiné sa carrière internationale. N’aurait pas osé faire le quart de la moitié de ses actes si cela avait été Sir Alex plutôt que Big Sourcils au poste de coach.
Point faible : Avait pourtant une certaine liberté de ton, un certain détachement, avant de partir en couilles.
Geste technique préféré : La chasse à la taupe. La larme facile. La grève improvisée. La mutinerie entre copains.
L’argument massue : Le capitaine doit couler avec son navire.

Alex Frei

Rappel des faits : Alex Frei est agaçant. Et c’est bien là la principale raison de sa pigeonnisation. Passé comme un fantôme au travers de la Coupe du Monde et blessé avant cette dernière, le capitaine voulait comme d’habitude sauver la patrie. Mais lorsqu’on connait sa qualité technique et sa forme du moment, ce n’était guère chose aisée. Alors quand en plus Ottmar Hitzfeld réalise le crime contre l’équipe de Suisse de laisser Blaise Nkufo se dépatouiller seul en pointe, l’aventure helvétique en Afrique du Sud ne pouvait que partir en sucette. Au final, Frei a fait du Frei : il a été méprisant avec les médias, distant et froid avec tout le monde et n’a une nouvelle fois pas marqué dans un vrai match qui compte. Ah si jamais, il a mis trois buts en deux matches contre Zurich et Sion dans la pauvre Super League…
Point fort : Alex Frei devrait gentiment, avec le temps, devenir une sorte de Jean-Claude Van Damme du football. Il était le héros de toute une nation (même si on n’a jamais vraiment trop compris pourquoi) et a réussi l’exploit de s’éloigner tout seul du public. Cet égocentrique mérite plus les sifflets des stades suisses que Marco Streller.
Point faible : C’est vrai, il a marqué 40 fois en équipe nationale… A 31 ans, on en est toutefois bientôt débarrassé.
Geste technique préféré : Se casser quelque chose avant/pendant une grande compétition. Ne servir à rien au milieu de terrain. S’agacer d’un centre en touche de Ziegler. Oublier de féliciter le coéquipier qui lui a délivré un caviar. Gueuler contre l’arbitre, l’entraîneur, le drapeau de touche.
L’argument massue : Si la Suisse a été grotesque à la Coupe du Monde 2010, Frei n’y est pas pour rien. Juré, craché !

Cristiano Ronaldo

Rappel des faits : La starlette du Real Madrid devait tout éclabousser sur son passage en Afrique du Sud. Le titre mondial, le classement des buteurs et Charlize Theron, forcément tombée raide dingue de lui après son triplé en finale. Résultat des courses ? Une élimination pitoyable en huitièmes de finale après une performance fantomatique face à l’Espagne. Quant à son nombre de buts, il a été égal à son nombre d’enfants : 1.  Un but tout pourri en plus, mais au moins il ne lui a pas coûté 12 millions de dollars.
Point fort : Exemple vivant du joueur talentueux mais détestable, CR9 n’a toujours pas compris que se la péter n’était pas un sport national. Non content d’être le plus grand frimeur des pelouses, la danseuse madrilène a fait de l’égoïsme sa principale qualité, préférant dribbler trois adversaires que de servir un coéquipier dans une position idéale. Au Mondial 2010, il a tout fait faux.
Point faible : Le Portugais plaît. Aux femmes s’entend. Forcément, quand on joue au Real Madrid, ça aide. Reste que le mec qui se tape la sublime Irina Shayk ne mérite pas de recevoir un Pigeon d’Or…
Geste technique préféré : La mise en cloque express. Le dribble de trop. L’écartement de jambes pré-coup franc. L’abondance de gel dans les cheveux. Le clin d’œil à la caméra. Le crachat à la caméra.
L’argument massue : Franchement, quand on est riche à millions et qu’on tombe sur la première groupie venue, on fait un nœud ou on sort un paquet de Durex.