The Last Airbender 2 : Joao Alves vs John Dragani

A Genève, on respirait un air de festivité et d’enthousiasme. Cependant, si le feu d’artifice pyromélodique n’y est pas allé de main morte en faisant péter 7 tonnes de poudres, les Servettiens ont eux, avec parcimonie, offert 3 feux d’artifice dignes du grand bouquet final, au cours d’un match très difficile à paramétrer.

Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, c’est bien connu, mais certains oublient de réviser leurs cours. Fort heureusement, le Stade Nyonnais ne se fait pas prier trois fois et vient, tel un historien globe-trotter de 97 ans, rappeler aux Genevois que rien n’est acquis d’avance.Dès l’entame de jeu les visiteurs, orchestrés par la baguette de John Dragani, évoluent de manière très compacte et concèdent très peu d’espaces aux Grenat. Ainsi, un match terne et à la limite du soporifique semble se profiler avec comme apogée des passes à dix entre le bloc défensif grenat.  Et c’est parti mon kiki : Rüfli-Pizzinat-Nater-Mendes-Baumann-Schneider-Gonzalez-Rüfli-Pizzinat-Mendes-Baumann-Rüfli-Pizzinat-Nater-Mendes-Baumann-Schneider-Gonzalez !
Bon, ça suffit ! Les Servettiens ne tardent pas à comprendre qu’il s’agira de trouver la faille dans le système des Vaudois en jouant des longs ballons. Cette bonne lecture du jeu des hommes d’Alves sera tout de suite payante car à la 23ème déjà, la baraque à outils des stadistes explose. Sur un long ballon de Schneider, Eudis résiste à la charge et s’engouffre entre trois visiteurs avant de brillamment passer le ballon à son compatriote De Azevedo. C’est les yeux fermés, les doigts dans le nez et en lâchant une caisse afin de donner une propulsion plus puissante au ballon et de jouer la partie mélodique dans ce feu d’artifice, que le Brésilien marque un splendide but de demi-volée !

Soporifique

Les Grenat ne lâchent pas prise et essayent d’ouvrir le score encore une fois, histoire de rentrer aux vestiaires plus sereins, mais n’y parviennent pas. Bon, ce sera pour la 2ème mi-temps, se dit-on. Or, après le thé, les locaux semblent être sous l’emprise de sédatifs (il y avait quoi dans ce thé ?) et le rythme, déjà pas très élevé, descend encore, parvenant même à rivaliser avec les lamentations d’une bande de moribonds du grand théâtre. Cette baisse de régime permet à la troupe de John Dragani de croire en l’égalisation.  Et c’est ainsi que les visiteurs reviennent au score en égalisant par l’intermédiaire de l’ancien Servettien Frédéric Besseyre.
Mais samedi soir, comme le titre le fait présager,  il s’agissait plus d’un duel acharné entre Luvas Pretas Alves et Dragani que d’un match entre 22 acteurs. Le tournant de ce duel survient aux 71ème et 76ème minutes. En effet, Joao Alves remplace dans un premier temps le capitaine Pizzinat par le revenant Xavier Laglais Kouassi, puis le buteur De Azevedo par le jeune talent Moutinho. Mais pourquoi et comment ces deux changements ont-ils représenté le tournant du duel ? Car deux minutes plus tard, Servette passe derechef l’épaule grâce à une très belle frappe du bomber Eudis. Cependant, si ce magnifique but a aussi été le fruit des qualités individuelles du Brésilien, il faut  se rendre compte que l’action s’est développée sur l’axe Moutinho-Kouassi-Eudis. L’Ivoirien et le Genevois, à peine entrés en jeu depuis 7 et 2 minutes respectivement, ont su remettre Servette sur le droit chemin.
En toute fin de match, Nyon, réduit à 10 en raison de l’expulsion à la 84ème de Ignazio Cocchiere (qui a assisté aux dernières minutes de jeu dans les tribunes), encaisse un autre goal.  Goran Karanovic est l’auteur d’une très belle action personnelle dans laquelle il étale toute sa technique avant de servir l’intenable Matias Vitkieviez qui, pour apaiser la nostalgie de son ami Alejandro, scelle le score et peut le rejoindre téléphoniquement via sa chaussure.

Réalisme retrouvé

Lors de cette 3ème journée de la ligue des pantouflards, de nombreux problèmes ont fait surface. Contre Bienne, nous avions pu voir un Servette présentant un beau jeu mais pêchant à la finition. Samedi c’était tout le contraire : muselés par la troupe de Dragani, les Genevois ont affiché des lacunes dans le jeu mais, cette fois-ci, un réalisme extraordinaire (3 buts sur 4 actions potentiellement réalisables).
Il ne faut pas faire la fine bouche car le SFC a obtenu une troisième victoire en autant de matchs mais surtout parce qu’une grande équipe doit être en mesure de gagner n’importe quel type de rencontre. Celle de samedi se déroulait à domicile et contre une présumée petite pointure qui plus est. Cependant, il s’est avéré être le match le plus difficile dans le nouvel exercice. Si l’on veut être promu, il faut savoir obtenir les 3 points en toutes circonstances.
Il n’y a pas si longtemps encore, Servette n’aurait pas su relever la tête et remporter le match de samedi. Une fois de plus, le coach a montré qu’il savait changer le cours du jeu et débloquer des situations difficiles. Samedi, on a eu la confirmation que Luvas Pretas a  su forger avec Oscar Londono et tout le staff technique un véritable esprit de camaraderie au sein du groupe. La concurrence est très rude certes, mais tout le monde est uni (dans la légende) pour atteindre l’objectif fixé. Oubliés sont les temps de Moustapha Dabo et cie qui semaient la zizanie tel un Anelka ou un Ribéry dans les vestiaires de la Praille et de Balexert.
Si l’on ajoute à cela le fait que 4’782 personnes ont assisté au match malgré les Fêtes de Genève et que le club a une moyenne de spectateurs après deux rencontres plus élevée que celle de la saison 2000/2001, disputée en tant que champion en titre, il y a de quoi avoir le sourire !
Photos Hervé Debon et Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Servette – Stade Nyonnais 3-1 (1-0)

Stade de Genève, 4’782 spectateurs.
 
Arbitre : M. Gut.
 
Buts : 26e De Azevedo 1-0, 67e Besseyre 1-1, 78e Eudis 2-1, 90e Vitkieviez 3-1.
 
Servette : Gonzalez, Schneider, Pedro Mendes, Baumann, Ruefli, Nater, Pizzinat (71e Kouassi), M’Futi (65e Karanovic), Vitkieviez, De Azevedo (76e Moutinho), Eudis.
 
Stade Nyonnais : Débonnaire, Cocchiere, Bolay, Levrand, Morganella, Ndzomo, Andreu (80e Rushenguziminega), Ngindu, De La Loma (89e D. Germanier), Malfleury, Besseyre.
Cartons jaunes : 20e Cocchiere, 27e Andreu, 36e Besseyre, 71e Pizzinat.
 
Carton rouge : 84e Cocchiere.

Écrit par Grégory Soldati

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17 Commentaires

  1. depuis quand on parle de Servette sur des sites footbalistique ? Même de manière satirique, je pensais que l’histoire était enterrée ?

  2. @ J

    Servette est le second club suisse de par son palmarès. Si l’on ne parle pas du SFC tu veux que l’on parle de quoi?

    As-tu déjà mis un pied dans un stade ? Je suis sûr que t’es un de ces chiens qui supporte le Real, le Barça ou le Real sans jamais être allé voir un match de ta vie.
    Tu n’es pas le bienvenue ici…

    PS: Bel article, je suis d’accord avec Mr.Soldati: une vraie équipe doit aussi gagner en jouant mal, en montrant qu’elle a du caractère et qu’elle cultive un esprit de camaraderie.

  3. GRANDE SFC!!!

    Ca risque d’être vraiment beau ce championnat si le SFC, LS et Lugano continuent sur ce rythme.

    Si je me trompe pas, il y a bientôt LS vs. Lugano.

  4. Hé J, la faillite du SFC à eu lieu en 2005! T’a pas renouvelé ton stock de vanne à 2 balles en 5 ans! Achètes des carambars, t’en trouvera des aussi bonnes!

  5. Les deux premiers goals servettiens méritent largement les caméras d’Eurosport. Deux vrais chefs-d’oeuvres. Même en SL on n’a pas le privilège d’assister tous les we à de telles réussites.

    J’attends depuis je ne sais quand de tels goals à Tourbillon, même si tous les buts comptent pareil.

    Bravo au SFC et au LS aussi en passant.

  6. « As-tu déjà mis un pied dans un stade ? Je suis sûr que t’es un de ces chiens qui supporte le Real, le Barça ou le Real sans jamais être allé voir un match de ta vie.
    Tu n’es pas le bienvenue ici… »

    Hahhaha +1 !!!

  7. Ole article magnifique, servette va remonter en super league j’en suis sure avec une telle equipe je ne vois qui peut venir contrarrier cette equipe petri de talent.Mon ami joe alves semble etre l’homme de la situation comme le disait mon ami soldati il a fait rentré laglaise et mouthino qui se sont averesb des changements payants. Depuis le debut de ce championnat le sfc demontre une mentalité irréprochable et une grande determination dans toutes les situations.Le SFC est un grand club et il doit retrouver la super league afin de retrouver son perstige d’antant.

  8. J’aime bien le SFC, et j’espère pouvoir les voir en SL bientôt.
    A l’époque où ils étaient encore en Ligue A, j’allais de temps en temps aux Charmilles, malgré les heures de routes. Mais Servette souffre du même mal que Xamax…beaucoup de gens en parle ou se dise supporters, mais pas beaucoup vont donner de la voie au stade. Et dieu c’est si c’est important…

  9. Oh, pardon pour cette horrible faut d’orthographe dans la dernière phrase….Yen a surement d’autres, mais celle-là est impardonnable… 🙂

  10. Euh, moi même si j’aime bien servette, je suis Fribourgeois aussi. Et je dirais même que je suis (de loin) les résultats des Pingouins…

    Quand vous parler d’aigreur…

  11. pour la petite histoire je viens de gager un pack de bière. avec un ami on avait parié que vous déverseriez votre venein sur mes commentaires si j’osais critiquer Servette et que ça allait être pire si je disai en plus que j’étais Fribourgeois…..
    merci les amis !
    et… hop Sion !

  12. @J
    c’est marrant parce que moi j’ai parié un jus de poireau avec mon hamster que t’étais handicapé mental! Et ben j’ai gagné aussi!
    Courage l’ami!

    Et…hop Bulle!

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