Les dix (bonnes) raisons d’aller à la Pontaise

Le club et la ville se sont mis en quatre pour pouvoir accueillir l’Europa League à la Pontaise, il est dorénavant un devoir pour les traditionnels événementiels des clubs vaudois de se bouger dans l’antre des Plaines-du-Loup. CartonRouge.ch vous livre ici les dix bonnes raisons d’aller vibrer aux exploits du Lausanne-Sport en Coupe d’Europe.

1. Voir une fois Vagner Love dans votre vie. Le Brésilien à moitié taré, fan de boîtes de nuit et de moules russes, est exceptionnel. L’homme, qui doit avoir le suicide de multiples coiffeurs à son actif, a l’hygiène de vie d’un Texan moyen, mais il n’en reste pas moins un footballeur de grand talent. L’ancien de Palmeiras et de Flamengo a joué à 22 reprises pour son équipe nationale et a déjà été deux fois champion de Russie. Il a également gagné quatre Coupes, quatre Super-Coupes et une Coupe de l’UEFA… Avec Doumbia devant, ça va vite.
2. La Pontaise remplie, ça fait bizarre.
C’était resté dans un coin de ma mémoire. Bien caché. Une défaite infecte contre Servette dans la lutte pour le titre, mais aussi des réceptions de Sion sous la neige… La Pontaise était pleine et on trouvait ça normal. Lors de l’accueil de Randers ou du Lokomotiv, les prémices d’un renouveau du public lausannois a fait parcourir un frisson dans mon dos. Oui, il y a aussi de la place pour les footeux par chez nous. Et une Pontaise qui chante (ok, seulement la Tribune Sud avant un corner), ça fait plaisir.

3. Découvrir le Sparta Prague.
Douze fois champion de République tchèque depuis 1994 et 24 fois sacrés à l’époque de la Tchécoslovaquie, le Sparta Prague est un morceau d’histoire à lui tout seul. Mais à la Pontaise, c’est du côté du futur que vos regards devront se braquer grâce à un homme : Vaclav Kadlec. Ce jeune attaquant de tout juste 18 ans est un des plus grands espoirs tchèques depuis Tomas Rosicky. Nul doute que Guillaume Katz va le museler, mais bon, quand même, quand il jouera à Chelsea vous pourrez dire que vous l’avez vu avant tout le monde.
4. Pouvoir approcher Maurizio Zamparini.
Avec la venue de Palerme à la Pontaise, vous aurez une occasion unique de vous faire virer par Maurizio Zamparini. Le président du club sicilien est un grand malade qui a déjà licencié 26 coachs depuis son arrivée dans le football en 1987. Ce véritable Christian Constantin du riche a une spécialité bien à lui : virer un entraîneur pour reprendre celui d’avant. Des fois, il craque et s’en prend vertement à sa propre formation, genre après avoir perdu à Maribor au moins d’août dernier : «J’ai eu honte. Palerme a montré qu’elle était une équipe prétentieuse, dirigée par un entraîneur prétentieux.» La belle ambiance ! Et encore, je ne vous passe pas en revue ses déclarations sur le fait que des OVNI ont élus domiciles sur ses terres…
5. Prendre quelques jours de congé au boulot.
Vous vous sentez proche du burn-out et souhaitez prendre quelques jours de congé ni vu ni connu ? Venez à la Pontaise en t-shirt ! Avec une dernière rencontre prévue le 15 décembre à 19h, nul doute que vous choperez au moins les grippes A, F et W. Ainsi, avec un beau certificat médical délivré par votre médecin, vous pourrez reprendre des forces avant les fêtes de Noël. C’est tout con, mais il fallait y penser.

6. Le LS en Coupe d’Europe, il faut en profiter.
Une telle épopée sur le plan continental est tout bonnement incroyable. Certes, ces adversaires sont bien moins «bling-bling» que des Juventus, Naples, Liverpool ou Manchester City. Mais le bon côté du revers de la médaille (ou un truc comme ça), c’est que finalement… cette poule est presque jouable pour le LS ! Cela peut paraître incongru pour un club de Challenge League, mais avec une telle confiance accumulée et la baraka vaudoise de ces derniers temps, plus rien ne semble pouvoir se mettre en travers de la route du Lausanne-Sport. Ce serait dommage de manquer ça, parce que pour la prochaine qualif’, c’est pas demain la veille.
7. Heureusement qu’il y a l’Europa League.
Avec le calendrier de Challenge League, il faut s’attendre à tout. Parti en trombe et commençant à fidéliser ses spectateurs, le LS ne va jouer à domicile que très rarement d’ici la trêve hivernale. Le prochain match du LS à la Pontaise en championnat ? Le 3 octobre contre Aarau ! Ensuite ? Locarno le… 7 novembre. Après ? Le 5 décembre contre Nyon. Et c’est tout. Autant dire que pour encourager vos joueurs préférés, il faudra se bouger les soirs d’Europe.
8. Aller boire une bière au Tennis.
Les matches européens sont sans alcool… C’est terrible, je sais. Mais si vous allez au Tennis et que vous dites ostensiblement : «Non non, comment ça un match de foot ce soir, je tombe des nues» et bien il devrait y avoir moyen de picoler tranquille. En plus, la bouffe y est honnête et pas trop chère. En sus, et gratuitement, vous pouvez vous moquer du revers d’une gonzesse sur la terre battue adjacente. Après, ça marchait contre Moscou, pas sûr que l’UEFA kiffe la même chose en phase de poules…
9. Essayer de comprendre comment acheter des billets.
Cela a été le vrai feuilleton de la semaine. Presque plus long et fastidieux que d’avoir le droit de jouer à domicile. Sera-t-il possible, et si oui comment, de commander ses billets via Ticketcorner ? Finalement, il semblerait que oui, mais pas les packs pour les trois matches… Pratique ! Et pas à la Poste ou à la gare, mais uniquement par téléphone ou le net. Re-pratique. Au final, je prévois une sacrée gabegie devant les caisses jeudi prochain. Mais sans un certain bordel autour de la Pontaise, on n’aurait pas l’impression de jouer à Lausanne, non ?

10. Profiter des joueurs pendant qu’ils sont là.
Si Lausanne passe des tours et fait rêver, c’est parce que Celestini, parce que Rueda et tout ce que vous voulez. Mais c’est aussi parce qu’il y a des joueurs de grand talent. Et si le LS ne monte pas cette année, nul doute que les révélations de ce début de saison iront voir à l’étage supérieur et ils auront bien raison. Alors plutôt que de se plaindre de la fuite de ces joueurs, venez les voir tant qu’ils sont là. Et plus vous serez nombreux, plus Lausanne aura de pognon et donc des arguments pour les retenir. Ou le principe du cercle vertueux.
Allez, on sera 15’000 pour accueillir le CSKA Moscou jeudi prochain. Chiche ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

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10 Commentaires

  1. Comme je voudrais pouvoir y venir! Mais j’essairai d’être dans le kop du LS à Palerme, chiche… Au passage, merci d’avoir mentionné le grand Napoli dans les clubs qui auraient eu plus d’attrait, héhé!

  2. @ mike

    Ahlalalalala… Vous, Servettiens, vous êtes pas très perspicace j’trouve… J’ai le souvenir d’avoir lu un commentaire tout pourri comme le tien avant le 1er match contre… le Loko, et j’ai pas vraiment eu l’impression d’un manque de perf’ à cause de l’europa league pour notre vénérable LS…
    ‘faut le reconnaître, le LS est supérieur au FCS, et ça cous fait mal au c****** de l’admettre =)

    ALLEZ LAUSANNE!!! ALLEZ LAUSANNE

  3. Ne mélange pas tout, Billy Boy… Je suis le premier à supporter le LS en Europa League, c’est génial pour le foot romand et suisse. Mais si cela porte préjudice au LS en championnat, nous, Servettiens, nous réjouissons car il n’y a que deux places à prendre en Challenge League et Lugano en aura une à coup sûr.

  4. C’est dommage que le 25 septembre le derby du Léman se jouera à la Praille (en France voisine diraient certains) et non pas au Stade Olympique de la Pontaise. Car avec la Nuit des Musées le même soir (dont le musées FMR dans l’enceinte de la Pontaise) ça aurait pu être une grande fête du sport et de la culture et une belle occasion pour une journée en famille ou une soirée de folie(s): musées l’après-midi, match au stade le soir, fête electro la nuit. Pour les habituels supporters événementiels ça l’aurait fait! Vraiment dommage…

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