Les Championnats du monde viennent de prendre fin et le hockey manquait déjà à tout le monde. Pour meubler cet été qui va lui paraître bien long – le foot ne fait définitivement pas recette –, Philippe Ducarroz avait besoin de trouver un nouveau filon pour faire «tourner» sa boîte. Après les matchs en «pay per view» sur Bluewin, les journaux sportifs pour téléphone portable ou encore la presse sportive, l’ancien de la TSR s’est transmuté en promoteur de boxe.
Retour donc sur un combat de boxe-freefight ayant eu lieu samedi dernier lors de la réunion privée de Fribourg et organisée pas le «Don King de la Gruyère», mettant aux prises l’actuel directeur administratif du LHC, le lourd-léger Gérard Scheidegger au boss du HC Servette, le poids coq Chris McSorley. En jeu, le titre unifié des deux catégories, le champion super-lourd du Léman, pour unifier les ceintures LNA et LNB. Le duel a été arbitré par une personnalité bien connue dans le milieu : Klaus Zaugg !À ma gauche, short rouge et chaussures blanches, il accuse 86 kg sous la toise pour une taille d’un mètre huitante. Autrefois défait lors des précédentes réunions de Bienne, Davos et Langnau, il a une revanche à prendre sur le destin et se doit de présenter un bilan positif. Natif de la magestueuse région du Jura bernois dans le nord-ouest de la Suisse, il est surnommé «l’Exécuteur de Tramelan», le «Killer du Lac de Bienne» ou encore «le Play-boy du Jura bernois». Faites du bruit pour le grand, l’immense, l’énooooorme Gérard «Dji-djiiiiiiiiiiiiiiiiiiii» Scheideggeeeeeeeeeer !
Le «DRH de l’Enfer»
À ma droite, short noir et maillot grenat, il peut se targuer d’avoir lutté au plus haut niveau, y compris avec le corps arbitral. N’ayant peur de rien et surtout pas du ridicule, nonobstant tout risque de collusion, de sanctions et de dommages collatéraux, il promet un enfer et de fatales représailles à quiconque se mettrait au travers de sa route. Frère du sanguinaire Marty McSorley, on le surnomme «le Boucher de l’Ontario» et «le DRH de l’Enfer». Veuillez acclamer le fantastique, l’exceptionnel, le prodigieux Chriiiiiis «Fuck yoooooooouuuuuuu» McSooooorleyyyy !
Le combat s’annonçait d’emblée désequilibré entre un McSorley ayant accumulé les succès ces six dernières années, malgré quatre défaites consécutives en février dernier, et un bureaucrate qui reste sur trois gros échecs, malgré son succès lausannois. Les deux hommes ne s’appréciant guère, cela devait promettre une belle empoignade. Ils étaient d’ailleurs venus de partout pour suivre les débats. À l’invitation de Philippe Ducarroz, pas un VIP du hockey romand ne manquait à l’appel. Du Valais, du Jura et même de Neuchâtel, pas un ne voulait manquer l’affiche du printemps.
Le «gong» retentit et les deux hommes s’avancèrent dans l’arène. Bénéficiant d’une meilleure allonge, le Canadien a d’emblée pris le combat à son compte à coups de contrats à licences B payés par son rival. Parasitant l’organisation défensive du dirigeant lausannois par d’astucieuses billes laissées stratégiquement dans le système opérationnel de Scheidegger, l’avantage aux points au terme de la première reprise fut indiscutable pour McSorley. Heureusement pour le Vaudois d’adoption, un crochet au capital-actions n’a pas atteint son but et celui-ci put retourner dans son coin sans trop de dommages.
KO très technique
Lors de la deuxième reprise, on put assister à une légère rébellion du Petit Poucet lausannois qui, on le rappelle, milite une catégorie en dessous de son détracteur. À l’aide de joutes verbales bien négociées par ses soigneurs canadiens Alter et Lockett, le Tramelot piqua au vif un McSorley abasourdi et vexé par ces tentatives de déstabilisation. Détestant toute velléité contradictoire sur sa personne, l’omnipotent patron du Servette de Genève géra cette fin de deuxième round afin de mieux préparer sa riposte cinglante. Ruminant une stratégie sussurée par son homme de l’ombre Hugh Quennec, l’Ontarien prit le match à son compte.
Et on n’a pas été déçu ! D’entrée de troisième reprise, McSorley asséna une gifle du revers dans la face du pauvre directeur du LHC qui fut mis KO. Zaugg lança le décompte, mais il était trop tard. Scheiddeger ne s’en releva pas. La foule était en délire, Silvio Caldelari brandissait des écharpes «servir la boxe et non s’en servir», Serge Pelletier tentait de réconforter Gérard Scheidegger en lui exposant le positif de la situation, tandis que Gary Sheehan cherchait par terre s’il n’y avait pas quelques pièces de monnaie qui étaient tombées des poches des combattants.
La qualité du combat fut une excellente publicité pour la boxe lémanique jusqu’ici sous-estimée. «Haha, on leur a montré ce qu’on sait faire aux Suisses allemands», s’est d’ailleurs réjoui Ducarroz. Mais la défaite ne fut pas du goût du Lausannois, connu pour être un mauvais perdant. Évacué sur l’Hôpital cantonal de Fribourg, Gérard Scheidegger décida de porter plainte contre son adversaire pour l’avoir frappé sous la ceinture. Pire, il s’apprêtait à engager un nouvel entraîneur bernois pour mettre toutes les chances de son côté en vue de la vengeance, prévue en avril prochain sur le ring de Malley.
Un seul mot :
SUBLIME !
Enormissime! Du tout tout grand CR!
Je n’ai pas l’habitude de réagir à la lecture d’écrits me mettant en cause (ou en scène, dans votre cas), mais je tenais à avouer avoir passé un bon moment à la lecture de cette chronique. Y figurent même les imprécisions d’usage qui permettent d’alimenter la rumeur! Du bon boulot…
On attend un petit commentaire de Francis Lalanne sur ce coup…
Un véritable régal on redemanderait. J’ai vécu se combat comme si j’y avais assisté en direct. Bravo du grand art.
A quand la revanche?
La revanche sera-t-elle à huit clos?
Si ce n’est pas le cas je serais présents au première loge.
Allez Chris, allez « carton rouge »
Une Chris de nerf pareille…
Gérard ment vu ça !
Excellent ! Enfin un exposé des faits clair et impartial… Du beau boulot !
Et joyeux anniversaire à Don King Ducarroz, puisqu’il nous lit ! ;o)))))
Le Don King de la Gruyères…
Très fort… Bravo CR
Bravo CR ! Un article à faire tourner dans toutes les rédactions de Suisse romande !! Ce papier mérite de la pub et des lecteurs !!!
Franchement c’est génial !!!
Oui à Genève on adule Mc Sorley, mais récemment, il a vraiment des comportements anti-sportifs (Schneidegger n’est surement pas tout blanc, mais je le connais pas pour me prononcer) qui commence à nuire à l’image de notre club et que personnellement je n’approuve pas.
Un genevois qui s’est trop marré en lisant cette article =) merci
jusqu’ou ira Mac-Sorley?
Il serait plus judicieux de s’occupé des TRANSFERES?
A bon entendeur salut
Excellent ! Bravo Messieurs.
Et bon anniversaire, avec un poil de retard, à Don Philippe
Moi j’suis mort de rire depuis hier… Vous sentez pas ?? Moi j trouve que ça sent le groooooos pigeons d’or… Dommage que Mac Sorley a déjà été nominé… Parce que là même Allegro aurait fini K.O. ! Subliiiiiiiiiiiiime !!
Vraiment très très drôle ! Super article, aussi ridicule que cette histoire =)
bien joué ! très drole.
Une merveille ! Fait du bien du vrai journalisme basé sur des faits et des preuves 😀
Du grand art, bravo carton rouge!!!
Excellentissimo!
Selon ce que je sais, au moment d’attaquer le saumon fumé, GS, alias Ruf, aurait susurrer à l’oreille de CmS, alias Nuss, de ne pas toucher à ce plat qui ne lui était pas destiné. Pendant plusieurs minutes, ils se sont échangés des propos à l’oreille avant d’en venir aux poings. Une histoire finalement banale comme il s’en voit bcp sur nos patinoires.
C’est tout de même étonnant que, devant un parterre de journaliste, il n’y ait aucun témoin fiable de l’altercation. Je suppose que c’est peut-être parce que les options d’arrêt sur image de Bluewin étaient indisponibles…Et M. Kurmann ne devait pas être invité, sinon on parlerait de double agression…
Voilà ce qu’il arrive lorsqu’on donne l’occasion à un dirigeant de gagner un trop gros salaire pour qu’il reste humble et qu’on donne les pleins pouvoirs à un névrosé qui a ses petits accès de colère qui sont juste un « cinéma », visant à déstabiliser l’adversaire et les officiels. On y croit toujours, bien entendu.
Les démentis dépourvus d’arguments du Servette ont de quoi affoler la classe politique du bout du lac. Quant à porter plainte contre le clown des Vernets… est-ce peut-être un moyen de le décrédibiliser face à des investisseurs et ainsi de précipiter sa chute?
Là non plus, il n’y a pas d’option ralenti ou de journalistes qui sont au courant de quelque chose?
@ Philippe Ducarroz
Je pense qu’avec une telle coiffure, vous pourriez percer en NHL pour les commentaires =)
Excellent cet article et finalement ça ne doit pas être loin de la vérité…
Le mec qui a retouché la photode Scheidegger doit avoir un lien de parenté avec celui qui avait retouché celle de Landry…
Comment ??? La photo de Landy était retouchée ???
Superbe!
Et toute cette bagarre en terrain neutre!
LHC et GS qui se foute sur la gueule a Fribourg!!
çà c’est du reportage…
Mais, je ne suis pas d’accord sur les catégories, il s’agit de « COQS » dans un milieu de cannes blanches! rien vu mais entendu , quelle baffe, mes amis.
Mais comme tous les résultats de ce genre de boxeurs, çà finit toujours par des résultats EGOS!
Très drôle l’article, Ducarroz en Don King magnifique. Ce qui est moins drôle c’est la querelle de bac à sable de deux guignoles avec pour témoin un mégalomane des patinoires. Triste hockey romand. Ils doivent bien se foutre de nous de l’autre côté de la sarine !!!
Après « Reymond, va bien chier » et
« Roger, tu fais chier », à quand sur CR un pamphlet « Mc Sorley, va vite chier » et rentre
chez toi, le Canada cherche un coach pour
Vancouver!!!
Question de couleur (pas de racisme bien sûr):
Rouge (chaï deg eier qui perd)
Rose (mac sort lait qui se baigne)
Bleu (du cas rot qui gagne)
J’ai une autre version: » Va lentement chier Rémy ,et rentre chez ta mère, ses vaches cherchent un trayeur! »
T’en penses quoi?
Mon avis : « vous savez quand un type comme Mc Sorley empoigne une affaire comme par les cornes d’un bélier (qu’il est), c’est, je pense, parce qu’il est certain de son affaire. Je pense que les bonnes idées fusent pour faire du LHC, un grand club. Bon, maintenant si les autres jalouse la réussite du club à leurs seuls implications c’est leur problème. Mais à qui celà va profiter ? Au LHC ? Certainement pas, s’ils se sont tourner vers le club genevois c’est qu’ils avaient des besoins mais alors, ils font une petite réussite et tout va mieux, ils se débrouilleront à l’avenir en se passant de leurs mentor genevois !! Je pense que quand on a besoin des autres, la politesse voudrait que l’on laisse conclure ceux-ci jusqu’au terme de son investissement et pas lui couper l’herbe sous les pieds au moment où ça arrange le requérant. »