Des bancs de touche qui bouillonnent

Les bancs de touche risquent de subir des changements dans les jours à venir. En effet, des formations avec des ambitions déçoivent, et les présidents des clubs en question ne sont pas les plus modérés. Mais voyons ensemble ce qu’il s’est passé.

Fiorentina – Lazio. La succession de Prandelli apparaît plus difficile qu’il ne semblait à Sinisa Mihajlovic. Arrivé à Florence avec des déclaration fracassantes, il avait notamment promis un retour en Champions League immédiat. Après septante jours de travail à la tête de la Viola, le constat a une tendance négative, mais dû à des incompréhensions internes de différents types, il ne peut en aucun cas être l’unique responsable. Tout d’abord les dirigeants ne semblent plus vraiment enclins à vouloir investir comme par le passé. Depuis la démission du président, son successeur Mario Cognini doit souffrir d’autisme puisque la communication externe du club est gérée par le frère du président sortant, de l’administrateur délégué et du directeur sportif. Les statistiques de la Viola sont préoccupantes : l’équipe n’a plus gagné en championnat depuis 13 matchs, Gilardino n’a plus marqué en championnat depuis le fameux 31 mars, les abonnés sont moins nombreux que la saison de la renaissance en 2002 quand l’équipe évoluait en série C2 (4ème division). Samedi soir, suite à la défaite face à la Lazio, les ultras ont décidé de contester l’équipe, fait qui remontait à l’annus horribilis qui avait conduit le club à la faillite. Le seul privilégié de cette contestation a été  Mihajlovic, à qui les ultras demandent de mettre la pression sur les joueurs. Les matches de mercredi à Gênes et celui de samedi face à Parme pourraient toutefois sceller le destin de l’entraîneur serbe.
De son côté, la Lazio commence à carburer. Eddy Reja est en train de rendre une Lazio concrète et cynique. Dans la phase défensive, l’équipe est toujours bien placée, et au milieu du terrain l’association Hernanes-Ledesma-Brocchi offre tous les outils d’un milieu de terrain solide. L’affiche Lazio-Milan promet des étincelles.

Milan – Catania. Beaucoup de monde pensait voir Catania souffrir à San Siro face au Milan. Pourtant, l’équipe sicilienne très bien disposée sur le terrain, courte entre les lignes, rapide en contre-attaque aurait pu punir le Milan. Durant la première période, personne n’aurait crié au hold-up si elle était rentrée dans les vestiaires avec le score à son avantage. Accusant l’arbitre de la seconde journée de «gauchiste», le président du Milan n’a pas toujours eu un arbitre de son idéologie politique mais on ne pourra pas dire que sur l’égalisation du Milan, le juge de ligne avait des yeux de «communistes». Si la moyenne de points reste telle quel, Allegri arrivera-t-il à Noël ?
Roma – Bologna. Un autre entraîneur qui risque sa place est Claudio Ranieri. Durant la conférence de presse d’avant-match, Ranieri avait garanti que son équipe avait du caractère et qu’elle le démontrerait face à Bologna. Auteurs d’une excellente première mi-temps, les Romains ont encaissé deux buts dans les dix dernières minutes marqués par l’ex-Laziale Di Vaio, et ainsi concédé leur deuxième match nul consécutif à domicile. Connaissant la passion qui se transforme en impatience des supporters et les négociations de vente de la société toujours pas abouties, la potentielle bombe à retardement romaine explosera-t-elle avant Noël ?
Sampdoria – Napoli. Napoli a remporté un succès mérité face à une Sampdoria bien timide à domicile. Agressif au milieu de terrain et emmené par un Lavezzi étincelant, Napoli justifie son  statut d’équipe très solide. Mais il aura fallu que la Sampdoria marque pour que les Napolitains réagissent et concrétisent leur domination. En cinq minutes, Hamsik suivi de Cavani ont renversé la vapeur, permettant à l’équipe de Mazzari de rentrer avec les 3 points.
Udinese – Juventus. Après un triste match nul en Europa League, la Juve se rachète en dominant l’Udinese dans son fief. L’équipe commence à assimiler les schémas de l’ancien gourou du Chievo. En effet, le Serbe Krasic et Marchisio ont interprété à la perfection leur rôle de milieux de terrain extérieurs, fondamental au jeu de Del Neri. L’Udinese dernière au classement a du souci à se faire. Bien que possédant un effectif pour passer un championnat tranquille, l’équipe ressemble au caractère de son entraîneur dépressif.
Palermo – Inter. Samuel Eto’o a commencé la saison comme Milito en 2009-2010. Tournant à une moyenne de 1,5 buts par match depuis la reprise, le Camerounais sauve l’équipe de Benitez d’une défaite qui aurait alimenté bien des polémiques. Bien que peu convaincant jusqu’à maintenant, l’équipe se retrouve en tête de la Serie A. De l’autre côté, le président hyperactif de Palerme n’a pas raté la prévision d’une défaite de son équipe. L’équipe est talentueuse mais pêche d’expérience dans les moments décisifs. Le retour de Miccoli devrait apporter plus de fantaisie à l’équipe offensivement, tandis que Liverani revenu sur le terrain devra prendre le milieu de terrain en main.
Chievo – Brescia. Brescia est allé remporté des précieux points sur le terrain du Chievo. Solide en défense, les Lombards ont procédé en contres. De retour en Italie après son expérience à West Ham, Diamanti a été l’artisan de la victoire des Lombards. Outre son but, il a prouvé qu’il possède les épaules assez larges pour diriger la manoeuvre offensive de son équipe, grâce à des «verticalisations» dignes des grands numéros 10, et d’un lob de quarante mètres de peu au-dessus du but, digne des grandes écoles.

Bari – Cagliari. «Comment est-ce possible de jouer à 12h30 ?» La déclaration de Giuseppe Ventura à la fin du match résume parfaitement le spectacle offert par les deux équipes. Chaque équipe a eu sa mi-temps de domination territoriale mais peu d’occasions claires. Il aura fallu attendre la 78ème minute pour voir la seule occasion mais Sergio Almiron, suite à une percée dans la défense sarde, ne cadrait pas sa frappe.
Cesena – Lecce. 7 points en trois matches, Cesena ressemble à un TGV. Partis avec l’ambition de se sauver, les pensionnaires de l’Emilie-Romagne sont sans aucun doute l’actuelle surprise du championnat grâce à leur position en tête du classement, et à leur jeu spectaculaire. Orienté en 4-4-2, Prandelli a affirmé aujourd’hui que l’ailier Giaccherini est proche d’une convocation. Porté par les ailes de l’enthousiasme, où s’arrêtera l’équipe de Ficcadenti ?
Parma – Genoa. A Parma, le match entre les locaux et le Genoa a permis à l’arbitre Rocchi de  bénir la disparition de la moviola (ralentis et débats sur les erreurs arbitrales qui ont caractérisé les après-match en Italie) sur les chaînes de télévision publiques. Première mi-temps de marque rossoblù avec le but sur penalty de Luca Toni, et deuxième mi-temps de marque parmesane qui a vu la réaction du Parma grâce au dynamisme de Sebastian Giovinco, de l’entrée de Candreva et du vétéran Crespo toujours à l’affût pour améliorer son capital buts dans l’histoire de la Serie A.

Écrit par Alain Valnegri

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