Le but capital de Marx

Au bord de la crise, le Borussia Mönchengladbach est parvenu à sauver un point contre un Wolfsburg suffisant et minimaliste grâce à un but égalisateur de Thorben Marx. Les Fohlen auraient même mérité de l’emporter.

Tu te doutes sans doute que le Borussia dont j’ai le plus envie de te parler cette semaine, ce n’est pas celui de Mönchengladbach. Mais j’ai toujours l’habitude d’écrire les articles dans l’ordre chronologique des matchs, alors gardons l’autre Borussia, le vrai, celui de Dortmund, pour plus tard et commençons par ce Gladbach – Wolfsburg. Le Borussia Mönchengladbach, c’est l’équipe la plus imprévisible de ce début de saison en Bundesliga, capable du meilleur (victoire 6-3 à Leverkusen) comme du pire (défaites 0-4 à la maison contre Francfort, 0-7 à Stuttgart). Comme le pire a été plus fréquent que le meilleur, c’est une équipe mal classée et au bord de la crise qui reçoit Wolfsburg, avec un bilan famélique de trois matchs / un point à domicile contre les modestes Nuremberg, Francfort et St. Pauli. Le VfL Wolfsburg avait lui bien mal commencé sa saison avec trois défaites, en jouant dans un 4-2-3-1 qui contraignait l’entraîneur Steve McClaren à laisser sur le banc le meilleur buteur de la Bundesliga 2008-2009, Grafite. Après les trois revers initiaux, l’ancien sélectionneur à succès de l’équipe d’Angleterre est revenu au 4-4-2 qui avait permis aux Wölfe de devenir champion d’Allemagne en 2009 avec le duo Grafite-Dzeko en pointe et Diego en soutien, en lieu et place du Bosniaque Misimovic. Ce changement tactique a porté ses fruits puisque Wolfsburg a aligné trois succès, avec au passage quatre buts de Grafite.

Diego détestable

C’est donc bien en 4-4-2 qui s’aligne Wolfsburg au Borussia-Park. Mais les premières occasions sont pour Mönchengladbach avec deux tirs de Bobadilla et Arango superbement détournés par Diego Benaglio. Du côté des Wölfe, pas grand-chose à signaler en début de partie, sinon une simulation éhontée de Diego qui, depuis son retour en Allemagne, cumule les gestes qu’on n’aimerait jamais voir sur un terrain de foot : simulations, gestes revanchards, antijeu, réclamations incessantes… Le Brésilien n’est resté qu’une saison à la Juventus mais il a manifestement eu le temps d’en apprendre les coutumes. Il sera à l’origine de l’ouverture du score sur un long centre venu de la droite en commettant une faute non sanctionnée sur Levels. Seul au deuxième poteau, Thomas Kahlenberg en a profité pour inscrire son premier but en Bundesliga. Et ce malgré la grosse colère des Fohlen qui n’avaient déjà pas été gâtés par l’arbitrage lors de leurs deux derniers matchs contre St. Pauli et Schalke. La colère deviendra même courroux quelques instants plus tard lorsque Benaglio rattrapera un dégagement raté en étendant Reus, toujours sans intervention du bien peu inspiré M. Dingert.

Tellement mérité

C’est dire que Wolfsburg était royalement payé en menant à la pause. Le niveau de jeu, bien faible, ne s’est guère élevé en seconde période. Gladbach était plein de bonne volonté mais terriblement limité techniquement, de nombreuses actions avortaient en raison d’une mauvaise passe ou d’un contrôle défectueux, à l’image de l’ancien joueur de GC Raul Bobadilla, qui nous est apparu d’une maladresse et d’une lenteur hallucinantes. En face, on sent, les rares fois où les Wölfe daignent accélérer, qu’il y a une dotation technique supérieure mais les visiteurs se contentent de ce petit 0-1. Dans les  présentations d’avant-saison, je me posais la question de la motivation du duo Dzeko-Grafite qui s’étaient vus refusés le bon de sortie qu’ils avaient sollicités ; au vu du peu d’envie manifestée sur ce match, la réponse ne doit pas rassurer l’entraîneur McClaren. Ce minimalisme sera sanctionné sur une volée trop croisée du Vénézuélien Juan Arango laquelle s’est transformée en centre parfait pour la tête plongeante de Thorben Marx, qui a battu Benaglio à bout portant.

Décevant Wolfsburg

On pensait que ce but capital de Marx allait réveiller les Wölfe mais non, ils ont continué à trottiner mollement. Indigne d’un prétendant au titre et d’un club qui a réalisé cet été la campagne de transfert la plus onéreuse de la ligue derrière les galactiques de Schalke. Du coup, c’est Mönchengladbach, avec ses moyens, avec ses limites aussi, qui aurait pu arracher la victoire en fin de match, ce qui eût été une juste récompense pour le merveilleux public du Borussia-Park qui n’a eu de cesse d’encourager les siens malgré les difficultés actuelles. Mais le gardien suisse Marvin Hitz, qui a remplacé Benaglio sorti sur blessure, s’est montré impeccable sur des essais d’Idrissou et de Camargo. Le Belge Igor de Camargo, qui faisait ses débuts en Bundesliga après une blessure en début de saison, a eu la balle de match sur un corner de Reus mais son coup de tête est passé juste à côté. Dommage, Gladbach aurait cent fois mérité la victoire contre ce Wolfsburg suffisant. 

Borussia Mönchengladbach – VfL Wolfsburg 1-1 (0-1)

Borussia-Park, 40’423 spectateurs.
Arbitre : M. Dingert.
Buts : 27e Kahlenberg (0-1), 65e Marx (1-1).
Mönchengladbach : Bailly; Levels, Anderson, Daems, Schachten; Hermann (37e Idrissou), Marx, Bradley, Arango; Reus, Bobadilla (82e de Camargo).
Wolfsburg : Benaglio (68e Hitz); Pekarik, Kjær, Barzagli, Schäfer; Riether (82e Madlung), Hasebe, Diego, Kahlenberg (76e Dejagah); Grafite, Dzeko.
Cartons jaunes : 41e Bradley, 45e Reus, 52e Kahlenberg, 91e Dzeko.

Écrit par Julien Mouquin

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