Les mémoires de Bonaparte McSorley

Pyrrhus McSorley. Vous allez entrer dans les mémoires, mes mémoires d’empereur génialissime, charismatique, en un mot, genevois. Oui, nous remportons de belles victoires ces derniers temps mais «si nous devons remporter une autre victoire sur les infâmes bourbines, nous sommes perdus». Voilà le message que je passais à mes officiers après notre victoire en terre fribourgeoise. Je ne pensais pas que mon discours pour mon camp serait aussi bien entendu quatre jours plus tard…

Visionnaire l’empereur…
 
1. D’abord, Waterloo, ensuite Austerliz, pour finir par  la campagne de Russie.Les aléas de l’histoire me ramenaient à Langnau. Là sous mes pauvres yeux vieillis par le nombre de match pourris qu’ils ont dû supporter, ma noble armée se faisait mettre en pièce par les paysans du coin. Minute après minute, mort après mort, chacun de mes hommes se perdaient dans les tranchées enneigées du Bourbineland. Retraite, retraite ! Je m’époumonais à hurler cet ordre mais rien n’y faisait. Après quelques heures de massacre, j’ai vu mon vieux lieutenant de cavalerie, Jeff Toms, fatigué, amaigri et pleurant. Il se tenait le ventre et me lançait : «Où sont les waterloooooooooooooooo ?». Voilà, le nom de cette bataille vient de cette anecdote. Surréaliste !
Mon infirmerie sur patte se déplaçait lentement. Sachant que nous étions sous la menace de cette armée bienno-luganaise, je me devais de reprendre l’initiative. Ça tombait assez bien, car en face de nous, se trouvaient les ambitieux Zurichois. Je les connais bien ces gens-là. Ils pensent que l’argent peut tout acheter. Leur puissante armée ne pensait pas se faire piéger par une bande de mains cassées, d’adducteurs fatigués. Mais voilà, j’avais décidé de cacher mes intentions. L’artillerie très peu efficace, Robin Breitbach, Goran Bezina, devait choisir de l’issue de la bataille. Mon pari a été gagnant. Je m’étonne encore d’être surpris de mon incommensurable talent. Vous vous demandez pourquoi cette bataille fut renommée Austerlitz ? C’est simple. Je parlais à mon aide de camp Matte et je lui ai dit : «Je choisis ce lieu de bataille car il est austère et les ennemis n’ont l’habitude que du Rytz». Mes paroles marquant l’histoire, le nom de la bataille s’est déformé par usage de langage et s’est changé en Austerlitz !
Mais voilà, après une telle victoire, mes forces vives étaient totalement disloquées. J’avais perdu les deux tiers de mes hommes. J’ai donc décidé de battre en retraite. J’ai pris cette décision dans une optique de montrer ma supériorité. Oui, j’étais affaibli mais je déciderais du moment d’affronter l’armée impériale du tsar Lüthi. C’est moi l’empereur, c’est moi qui choisis !

2. Le fait saillant de la semaine.
Je crois que la bataille d’Austerlitz est probablement la plus grande victoire de notre armée cette année. Espérons ne pas se prendre les pieds dans la tourbière des mauvais résultats !
3. La rumeur à la con.
J’aurais annulé mon combat de géant par peur de devoir affronter les paysans de la Sarine. Les gars, il ne faut pas déconner. Je suis un génie militaire, je ne suis pas un poltron jamais sorti de sa cambrousse. Affronter le général Peltoche, c’est pas affronter l’ours impérial. D’ailleurs, les seules grandes batailles effectuées contre Pepe, je les ai toutes remportées ! Qui doit avoir peur de qui…
4. Le fait saillant de la semaine.
L’artillerie allemande, il n’y a que ça de vrai ! Enfin, disons que Breitbach était le parfait contre-exemple de ce dicton. Mais on l’aime quand même !
4. Le chanson que les ultras devraient adopter.
Un hockeyeur qui surgit de la nuit,
Patine vers l’aventure en glissant.
Son nom, il le signe à la pointe de sa canne
D’un B qui veut dire Breitbach

Breitbach, Breitbach, obélisque musclé qui fait sa loi,
Breitbach, Breitbach, marqueur tu ne l’as été qu’une fois !

Breitbach, Breitbach…
5. Le bon et le truand.
Le bon, c’est probablement moi. Quel talent ! J’arrive même à prédire les moult blessures que mon équipe subira. Il me semble que personne, excepté Nostradamus, ne peut se targuer d’un talent pareil.
Le truand, c’est notre incommensurable numéro 2. Je n’ai jamais vu de mémoire d’empereur un importé aussi livide sur le champ de bataille. Pourtant, dans mon armée, il y avait des gars comme Hlavac ou encore Crameri. Des gars qui, dans la nullité pouvaient se targuer d’un certain talent.

6. La liberté de la presse.
Vous me connaissez, je suis un bon type ! Je n’ai donc pas commenté les innombrables blessures de mes soldats. Je me demandais à quelle sauce ces «messieurs» de la presse allaient me manger… Seulement, j’avais oublié que mon incroyable popularité me protégerait de ces immondes gobeurs de mouches. Intouchable l’empereur ? Certainement !
7. L’anecdote.
Je ne vois pas d’anecdote digne d’être contée par mes soins.
8. La minute Julien Sprunger.
«Avec ces 10 points d’avance sur la barre, nous irons à Bienne samedi plus libérés. Et pour gagner.»
9. La rétrospective de la prochaine semaine.
La semaine prochaine nous devrons surtout nous atteler à faire des points pour que cette fichue armée lugano-biennoise s’éloigne de nos petites fesses. Il est temps de monter dans les classes. Nous sommes une armée fatiguées mais un animal blessé n’est-il pas alors très dangereux ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Loic Servet

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