Et va… Et va… Et va pisser !

Il y a eu les saucisses, les hamburgers et même la température… CartonRouge.ch te propose un classement bien plus concret : celui des toilettes des patinoires de LNB. À ce petit jeu scabreux, l’ensemble de la rédaction a voté avec ses tripes. C’est Bâle qui l’emporte.

1er Bâle

On n’y va pas assez souvent, c’est vrai. Mais en même temps c’est loin et, sportivement, ça ne fait pas rêver. Mais si le HC Bâle mérite une mention, ce n’est ni pour son recyclage abusif de Lausannois, ni pour sa capacité à ne servir à rien dans la Ligue nationale. Si les «Sharks» nous font rêver, c’est uniquement parce qu’on y pisse avec délectation.

Points forts : Pas de file d’attente, des toilettes design et high-tech et pas besoin de se réchauffer les mains avec la vapeur de sa pisse.

Points faibles : Franchement, on ne voit pas.

2e GCK Lions

Au moins, là-bas, on n’a pas besoin de faire la file. La patinoire est tellement vide, qu’on pourrait pisser contre un coin de la bande sans être inquiété… Il n’empêche que le supporter moyen y remplit leurs pissoirs avec délectation.

Points forts : Un calme et une sérénité qui rend le moment de l’urinage particulièrement magique.

Points faibles : Sa localisation. En ne connaissant pas bien les lieux, il y a de fortes chances à s’égarer au curling-club jouxtant l’entrée, voire dans le parking souterrain.

3e Lausanne

Ce qui fait chier, à Lausanne, c’est que souvent il y a trop de monde. Malgré les nombreux urinoirs de l’an 2000, les chiottes sont souvent bondées.

Points forts : le bilan éco-énergétique équilibré. Pas besoin de tirer la chasse d’eau.

Points faibles : On ne peut pas poser sa bière sur les pissoirs. Plus de séchoirs à main après le premier tiers. Les nouveaux verres à bière recyclables ne peuvent plus se coincer entre les dents pendant l’urinage.

4e Thurgovie

Du temps de la magnifique Bodensee Arena, le club thurgovien aurait remporté le titre haut la main avec ses lieux d’aisances d’une propreté impeccable, parfumé à la fragrance du musc du Yukon et chauffé à 23’943 degrés, sans compter les 43 pissoirs disponibles. Celles de la nouvelle Güttingersreuti ne sont pas mal non plus à ce niveau. Sans égaler sa voisine, les caractéristiques technico-sanitaires sont très similaires.

Points forts : Pouvoir poser ses fesses sans risquer la gangrène aux cuisses.

Points faibles : pour trouver les toilettes, il faut avoir fait deux masters en architecture.

5e Olten

Du vulgaire pissoir façon Portakabin à la belle toilette du restaurant, on voit de tout au Petit-Bois.

Points forts : Entendre les théories de votre entraîneur préféré tout en pissant si vous utilisez les WC côté places assises.

Points faibles : puisque les toilettes sont souvent «ausverkauft», il faut régulièrement se résoudre à aller dehors. En passant à côté de la serveuse blonde avant d’aller uriner, les risques d’arrosage automatique pour cause d’érection impromptue sont élevés.

6e Viège

Au vu du parcours du combattant qu’il faut faire pour espérer atteindre le Graal, il vaut mieux prévoir et aller vider sa vessie au petit restaurant situé en face de la Litternahalle.

Points forts : Pouvoir pisser n’importe où en toute impunité. Attention toutefois au brouillard givrant qui risque de boucher instantanément le méat urinaire.

Points faibles : En cas de grosse affluence, impossible de rejoindre les toilettes. Veillez a avoir fait votre grosse commission AVANT d’aller au match.

7e La Chaux-de-Fonds

Les toilettes de la Tchaux servent en premier lieu de capsule de survie. Il suffit en effet de se coller au chauffage des toilettes pour gagner dix minutes d’autonomie au niveau de la chaleur corporelle. Si les closets des places debout laissent à désirer, il n’y a rien à redire sur celles situées dans le secteur de la haute bourgeoisie locale.

Points forts : il n’y fait plus que -14 degrés les soirs de grande chaleur.

Points faibles : dès que le supporter moyen a plus de 0,4 par pneu, l’auto-arrosage de ses chaussures est automatique. Et comme c’est rare de rester sobre aux Mélèzes…

8e Langenthal

Entre la queue pour aller chercher une saucisse, celle pour aller au restaurant et celle pour aller s’en fumer une dehors, on ne peut éviter d’attendre des plombes avant de pouvoir sortir la sienne et se soulager. Conçus pour absorber une foule de six personnes et demi, les toilettes bernoises arrivent vite à saturation. Autant squatter les WC pour femmes d’autant plus qu’on ne voit pas trop la différence dans ce coin de pays… Heureusement que les Argoviens ont inventé la moustache !

Points forts : Avoir un prétexte pour rater la moitié du match si ce dernier est tout moisi.

Points faibles : Un risque élevé de se pisser au froc si on a pas pensé à se munir de couches-culottes.

9e Ajoie

Déjà que le déplacement depuis la civilisation est long, il a fallu que les Ajoulots cachent leurs toilettes. Pire, avec tout ce qu’il faut boire pour supporter le climat, on devrait avoir le droit de pisser par terre…

Points forts : l’intimité du lieu.

Points faibles : se faire gazer à la sortie.

10e Sierre

Ce n’est pas de la mauvaise volonté, on vous le promet. Mais trouver les toilettes à Graben se révèle être très compliqué. Alors que les Valaisans distillent d’excellents alcools de toutes les sortes, ceux-ci ne sont pas capables de produire des toilettes de niveau international. Si vous optez pour les cabanons bringuebalants placés avant la patinoire, chaque personne passant à moins de 10 mètres de vous provoquera un séisme de magnitude 8.4 sur l’échelle de Richter. Avec les souillures sur votre pantalon en guise de dommages collatéraux.

Points forts : en Valais, on peut pisser partout, pas de risque d’être amendé.

Points faibles : en pissant derrière les publicités à Graben, on court le risque de croiser un Intercity. Une fois sur deux, ne vous étonnez pas de voir votre bistouquette matée par des passagers des CFF un peu trop curieux.

Écrit par La rédac’