Le carnet de notes des joueurs du LHC

Noël approche et comme le veut la tradition, c’est le moment du très objectif bulletin intermédiaire des joueurs lausannois ! À ce stade de la compétition, le LHC est assez loin d’assumer son statut de grand favori. La moyenne de classe n’est pourtant pas trop mauvaise ; il faut dire que l’équipe comporte moins de clowns que la saison dernière…

Jan Alston : 4

Attendu comme un véritable messie, Jan Alston laisse pour l’heure un goût d’inachevé. Au niveau de la vitesse, ça coince même s’il est vrai qu’il n’a plus les jambes de ses 20 ans. Le Canado-Suisse prend beaucoup de temps à s’adapter au changement de ligue et ses responsabilités différentes. Bénéficiant d’une relative tolérance de la part du public lausannois, il devra considérablement élever son niveau de jeu lors des séries.

Benjamin Antonietti : 4.5

Le jeune membre de l’équipe suisse des moins de 20 ans a du talent à revendre. Sa vitesse apporte beaucoup dans le jeu du LHC ainsi que sa bonne technique. Nous ne pouvons pas dire que nous le voyons jamais même s’il manque encore de constance. Son engagement physique est également à signaler. Benjamin Antonietti sera un joueur à surveiller à l’avenir.

Gaëtan Augsburger : 4.5

Le centre jurassien fait partie de cette classe de joueur dont on attend pas vraiment, mais qui toujours présent. Régulier, le véloce et polyvalent attaquant est monté d’un cran par rapport à la saison dernière et est passé d’un joueur à vocation défensive à offensive en réussissant sa transition.

Benjamin Chavaillaz : 3.5

Les lendemains d’hier sont difficiles pour la génération 1989… Trop inconstant, le défenseur du LHC est pour l’heure loin de représenter une assurance tous risques dans l’arrière-garde vaudoise. Le jeune Lausannois semble malheureusement prendre le chemin de celui de son pote Nicolas Villa. Astreint à davantage de responsabilités par John van Boxmeer, le numéro 3 réfléchit trop et a déjà dépassé son quota de Griedereries. Par conséquent, le temps de jeu du Lausannois fond comme neige au soleil (une bonne dizaine de minute par match).

Gianni Donati : 2.5

La grosse erreur de casting au niveau du recrutement. Il paraît qu’il existe un farceur du côté des montagnes davosiennes dont le nom commence par «del» et se termine par «Curto» qui a tenté de faire croire que le numéro 17 était meilleur qu’un certain Flurin Randegger. Pour l’instant, on attend toujours de voir… Malgré l’unique but victorieux à Ajoie, le nouveau Zeller n’a pas montré tout le bien que l’on pouvait espérer de lui et ne représente nullement l’étoffe d’un renfort que l’ambitieux LHC est en droit d’en attendre.

Aleksei Dostoinov : 4.5

Digne successeur de Gailland ou non au sein du LHC ? Le débat reste ouvert mais il a en tout cas récupéré sa bande velcro sur la palette. Doté d’une technique largement supérieure à la moyenne, l’attaquant d’origine russe joue un peu trop sur son talent et se montre parfois un peu nonchalant. Il n’en faudrait pourtant pas beaucoup pour qu’il devienne un joueur dominant, d’autant plus que Lausanne a besoin d’un élément présentant ses caractéristiques dans son alignement.

Jannik Fischer : 4

On savait pas à quoi s’attendre, il est donc forcément difficile d’être déçu. Bon physiquement, le robuste défenseur zougois n’est toutefois pas toujours dans le tempo et se retrouve déphasé. Axant son jeu sur la défensive pure, il fait partie des joueurs de l’ombre au rôle aussi ingrat que nécessaire.

Simon Fischer : 3.5

Dans ce cas aussi, on ne comprend pas vraiment pourquoi la cellule sportive du LHC est allé le chercher, plutôt que d’accorder une prolongation à Sandro Abplanalp. Bon fore-checkeur et doté qu’un impact physique correct, il ne brille en revanche pas au niveau technique et de la vitesse. Il est pour l’heure le seul présentant un différentiel négatif (—2) et il devra considérablement s’améliorer pour pouvoir le qualifier de véritable renfort.

Marvin Frunz : 4

En ce qui concerne l’attaquant zougois, on est encore en attente. Pour l’heure, il se montre régulier et fait son job en box-play, sans être transcendant. Au vu du rythme de sa progression, il atteindra probablement sa pleine maturité vers les 58 ans.

Stefan Hürlimann : 4.5

L’avenir nous dira si le fait d’envoyer le solide attaquant chez le canard WC st-gallois était un bon calcul. manquant cruellement de centre de qualité, le LHC n’a toujours pas acquis une constance qui aurait déjà dû être acquise, la faute à une colonne vertébrale encore fragile. Jusqu’alors, Stefan Hürlimann s’était plutôt bien acclimaté à ses nouvelles responsabilités sous le chandail lausannois.

Jérémie Kamerzin : 5.5

Autrefois à la peine dans la défense lausannoise, le Valaisan n’est clairement plus le même homme depuis que van Boxmeer est à la barre du LHC. Non seulement son rôle de «goon» lui sied à merveille, mais le défenseur s’est mué en véritable muraille et excelle à la relance. Tentant de plus en plus souvent sa chance, il peut être considéré comme une alternative crédible à la bleue dans le si perfectible jeu de puissance lausannois. Prenant bien moins de pénalités, il a parfaitement mérité sa prolongation de contrat.

Olivier Keller : 4.5

L’expérimenté défenseur du LHC a le mérite de ne laisser personne indifférent – et pas seulement au niveau strictement physique. Olivier Keller commet pour l’instant davantage de boulettes que la saison dernière et prend parfois trop de risques avec de fâcheuses conséquences. Toujours très bon en 1 contre 1, son calme et sa sobriété reste essentielle dans le jeu défensif lausannois.

Larry Leeger : 5

À la peine en début de saison, Larry Leeger a bien rectifié le tir. Réalisant moins d’erreurs que la saison dernière, le plus offensif des défenseurs du LHC est aussi plus régulier. N’ayant pas vraiment de points faibles, il est l’un des grands artisans de la bonne assise défensive des Vaudois cette saison.

Gianluca Mona : 5

Comme toujours, sur le total de points amassé par Lausanne jusque-là, une partie non négligeable est due à son portier. Solide et sûr, le Tessinois est cependant moins déterminant que la saison dernière – son pourcentage d’arrêts (91%) en témoigne. Perfectible dans ses sorties et relativement plus friable du côté droit, il accorde en outre plus de rebonds.

Alain Reist : 4

L’adage dit qu’un défenseur que l’on a pas vu durant un match a réalisé une bonne prestation. Ce qui est en partie vrai pour le Biennois. Cela dit, nous serions en droit d’en attendre plus de la part d’un joueur avec une telle expérience de la LNA, titre de champion suisse à la clé, notamment pour la qualité de sa première passe. Au niveau de l’impact physique, on reste aussi sur sa faim.

Stefan Schnyder : 5

Actuellement, l’attaquant de poche est moins régulier dans son impact physique sur le match,  mais prend aussi plus sa chance. Stefan Schnyder se situe entre deux eaux. Moins intuitif mais toujours travailleur il faut dire à sa décharge qu’il a bien été baladé de ligne depuis le début de l’exercice.

Oliver Setzinger : 5

De manière indiscutable, Oliver Setzinger est l’un des attaquants les plus talentueux à avoir passé par la maison LHC. Après une bien longue période de rôdage, le «Wayne Gretzky des Alpes» prend mieux ses marques, mais on se réjouit de le voir à l’œuvre dès qu’il aura enlevé les protège-lames. l’Autrichien ne possède pas ce comportement de diva qu’on avait tendance à l’affubler. Solitaire dans l’équipe d’Autriche, il est nettement plus ouvert et calme dans l’environnement du LHC, mais il reste toujours cette fâcheuse impression que l’Autrichien ne joue pas à plein rendement.

Bernie Sigrist : 3.5

Après son expérience sierroise plutôt mitigée, Bernie Sigrist a effectué une bonne entrée en matière au LHC, mais on attend toujours confirmation. Mal utilisé dans la cité du soleil, le Canado-Suisse aura a cœur de retrouver le niveau qui fut le sien il y a deux saisons. En manque de repères, Bernie Sigrist est en mode où sa vitesse et sa technique restent en veille.

Ralph Stalder : 4.5

La force tranquille de la défense lausannoise. Il lui a aussi fallu un certain temps d’adaptation, étant encore en mode diesel. La saison dernière, on se rendait compte quand il était absent ; il est devenu moins indispensable dans la défense lausannoise. En dépit de son style nonchalant, il reste malgré tout un pilier de l’arrière-garde vaudoise.

Julien Staudenmann : 3.5

On ne touche pas au symbole du club, au mec qui incarne à lui seul l’esprit d’équipe du groupe et qui montre la voie. On va cependant faire une petite exception dans ce cas présent, car si l’attitude du Jurassien est toujours irréprochable, son niveau a notablement baissé par rapport à la saison dernière et ce bosseur invétéré se retrouve dans un léger creux, d’où sa relégation en quatrième bloc.

Alexandre Tremblay : 4.5

Le cas Alexandre Tremblay est énigmatique. Ayant pourtant bénéficié d’une préparation qui ne fut pour une fois pas entravée par les blessures, le Québécois a eu de la peine à se mettre dans le bain. Son «leadership» n’est plus à démontrer, mais il y a toujours cette désagréable impression que le numéro 22 joue pour ses statistiques. Non reconduit pour la saison prochaine, on aurait pu craindre à voir un Alexandre Tremblay en mode frein à main ; pourtant, il en est rien. Quand l’équipe est bonne, «Alex» suit la tendance  mais il ne tire pas les autres quand les choses se déglinguent. Constamment balotté dans l’effectif, le capitaine du LHC est le plus pénalisé de son équipe et il ne figure pas dans les bons papiers de «Boxy». Tout joue contre lui, il faut bien l’admettre…

Nicolas Villa : 3

Mener de front le gymnase et le hockey, ça va encore. Mais lorsqu’il s’agit du «poly» de Lausanne, ça devient tout de plus compliqué… En tout les cas, ça commençait a sentir très mauvais du côté de Nicolas Villa et son départ pour la 1re ligue est parfaitement compréhensible ; le niveau du défenseur plafonne également. Toujours aussi peu explosif, son alignement en attaque ne fut guère plus concluant. Il peut donc être affublé de l’étiquette traditionnelle du «futur ex-espoir» du LHC et suit donc une évolution merzienne. Il est dommageable d’en arriver là avec un pur produit du club, mais en est-on à ça près à Lausanne… ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Bernard Anturi et Yves de St-Aÿ