Plus de doutes à la Pontaise

Aller à la Pontaise en 2011, c’est un peu comme aller choisir un DVD d’un film d’épouvante au vidéo club du coin. On ne sait vraiment pas sur quoi on va tomber. Le match sera-t-il comme un bon vieux film de la Hammer avec les héros qui triomphent à la fin ou alors faudra-t-il subir un épisode de la franchise Saw avec l’inévitable agonie du chic type qui ne pourra jamais gagner à la dernière minute ?

Bref, même si tout était réuni pour voir un LS volontaire prendre les trois points ce dimanche, il subsistait un doute très oppressant pour savoir si les supporters lausannois sortiraient du stade le sourire aux lèvres après avoir vu gagner la seule équipe de la capitale vaudoise encore en mesure de terminer la saison avec une promotion en division supérieure (je ne vise personne mais suivez mon regard pointé vers Malley et son responsable com’ coupable d’un poisson d’avril au goût douteux). Ou si la saison devait se terminer après une nouvelle sortie hélas réussie du FC Glandouille, la seule équipe capable de ne marquer aucun goal contre Yverdon-Sport. Et bien non, c’est bien le Lausanne-Sport qui a joué ce dimanche. Et face à une équipe de Kriens pas toujours facile à manœuvrer, la victoire obtenue par les joueurs de Martin Rueda prend toute sa signification dans un championnat où la montée se jouera entre les trois premiers du classement.

Mais commençons par le commencement. Après les victoires importantes contre le FC Wil et Winterthour, le LS se devait de confirmer son retour dans la course, condamné par ses résultats scandaleux en début d’année, à jouer le rôle de suiveur face aux machines à buts que sont devenus les squatteurs du FC Vaduz et le leader Lugano. Au chapitre des points positifs, il faut reconnaître que Kriens, l’invité du jour, n’était pas un foudre de guerre de seconde division mais plutôt une petite équipe de bas de classement cherchant par tous les moyens à éviter la relégation. Autre bonne nouvelle, Matt Moussillou était toujours à l’infirmerie lausannoise, privant l’équipe de sa contribution habituelle. Mais il restait un dernier doute car c’est toujours quand le temps est au beau fixe que les joueurs lausannois réussissent à sortir un match d’une qualité affligeante.
Une qualité qui n’a pas eu sa place avec une envie de jouer du côté vaudois qui ne s’était pas faite voir depuis longtemps à la Pontaise. Oui, les boys de Rueda ont montré qu’ils pouvaient prendre le match à leur compte et ne pas se laisser marcher sur les pieds. Un constat normal au vu de la différence de niveau entre les deux équipes, mais après certains non-matchs vus cette année (et aussi un autre à la fin de l’année dernière), cela faisait quand même plaisir à voir. Et c’est logiquement à la 28ème minute que les filets lucernois ont tremblé pour la première fois. Cela ne sera pas la dernière. L’action en elle-même se laisse revoir avec plaisir. Sur un corner de Marazzi, Meoli place sa tête au bon endroit pour ouvrir le score. C’est net et sans bavure, comme une élimination du LHC en Valais. Ce premier but ne fera pas tomber les Lausannois dans l’euphorie et le manque de combattivité de Kriens permettra de terminer la première mi-temps avec ce but d’écart.

Mi-figue mi-raisin

La seconde mi-temps verra les joueurs de Martin Rueda alterner le bon et le moins bon tout en n’encaissant aucun but. Il faudra attendre la 75ème minute pour que l’inévitable Roux fasse à nouveau la preuve de son opportunisme en transformant une passe de la tête de Carrupt au beau milieu de la défense de Kriens en tir direct dans les buts de Grasseler. Une action comme on les aime avec un sang-froid et une vision du jeu qui sont la preuve du potentiel de cette équipe vaudoise.

Mais le festival ne s’est pas terminé par ce bel effort. Est-ce la proximité de Polymanga qui a inspiré Tosi ? Toujours est-il que celui-ci s’est permis un goal à la Captain Tsubasa façon Tir du Faucon pour inscrire le 3 à 0. Un but superbe qui fit se lever les spectateurs présents trois minutes seulement après la réussite de Roux. Tadic parviendra à signer le but de l’honneur pour les Lucernois quelques secondes après avant que Carrupt ne vienne clore les débats dans les dernières secondes de jeu.
Cette victoire permet à Lausanne de creuser définitivement l’écart avec Servette. Un SFC qui viendra préparer sa prochaine saison à la Pontaise le 9 avril dans un match que les Vaudois doivent impérativement gagner. Au chapitre des mauvaises nouvelles, le FC Squat Challenge League et Lugano se sont tous deux imposés. Le LS doit donc compter sur un faux-pas et une victoire directe contre ces deux équipes pour espérer récupérer les points qu’il a lui-même gaspillé contre des adversaires franchement battables. 
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne-Sport – Kriens 4-1 (1-0)

La Pontaise, 1’190 spectateurs.
Arbitre : M. Gremaud
Buts : 27e Meoli 1-0, 75e Roux 2-0, 78e Tosi 3-0, 79e Tadic 3-1, 91e Carrupt 4-1.
LS : Favre; Traoré, Katz, Meoli, Sonnerat; Pasche (80e Fabrizzyo), Bah, Marazzi; Tosi; Silvio (56e Carrupt), Roux (88e Nlundulu).
Kriens : Grasseler; Imholz (77e Unternährer), Imbach, Cerda, Souto; Stadelmann (52e Tadic), Foschini, Deigendesch; Shalaj (70e Tchouga), Ntiamoah, Schiendorfer.
Carton jaune : 40e Silvio.
Notes : Lausanne sans Buntschu, Steuble, Borges, Avanzini et Moussilou (blessés),

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10 Commentaires

  1. Commentaire tout aussi debile qu’inutile Lex Von Nyon… Si constament rabaisser le LS te fais jouir, ben tant mieux pour toi. Mais le public Lausannois a besoin de temps pour reprendre gout au foot et au LS apres toutes les salopries endurees ces dernieres annee, et c’est des matchs comme celui de hier, avec de l’envie et de la passion, qui peut changer les choses. Bravo les gars!

    Pourvu que les banquiers se mettent a perdre des plumes, parce que la c’est vraiment une course contre la montre qui nous attends

    Maintenant tous a la Pontaise pour le derby lemanique qui promets d’etre passionant!
    Vive Lausanne Sports

  2. Je l’accorde, c’est pas le plus intelligent que j’aie fait et c’était facile…

    Mais en même temps, on l’a vu aussi en Europa League, on avait de la peine à dépasser les 10’000 personnes alors que le LS disputait une compétition à laquelle il n’avait pas participé depuis des lustres. Et en championnat, c’est une moyenne de spectateurs tout de même affligeante pour un club de ce « standing », ça doit presque être inférieur à Winterthur, c’est dire…

    Le public genevois est lui beaucoup plus présent! Tu me diras, le stade est légèrement plus moderne… Effectivement pas faux, mais ça n’explique pas tout je pense. C’est dommage parce que le LS mérite un public meilleur que ça (à part ça chapeau à ceux qui vont aux matchs bien sûr), et si d’aventure les vaudois accrochait la montée, j’espère qu’ils feront mieux que 4’000 spectateurs de moyenne…

  3. Dans ce cas la, rien a redire! Tu dis tout juste.

    Maintenant, j’espere vraiment que dans le future un engouement similaire a celui de la saison 2004/2005 renaisse. On avait quand meme une moyenne de presque 6’000 spectatuers avec notre 3eme place. Malheureusement les 4 saisons qui suiverent ont decourage plus de deux tiers de ceux si.

    En tout cas je me rejouis du derby lemanique contre Servette, et il est vrai que le public Genevois est souvent tres present. Respect a eux!

    Alors a samedi, et hop Lausanne!

  4. @ Lex von Nyon

    Tu fais honte à Nyon..:)

    Jusqu’à preuve du contraire, ta capitale c’est Lausanne et non Genève alors soutiens ton canton!

  5. @xyz : Nyon, c’est Genève. On s’en tape de Lausanne. On va bosser à Genève, on sort à Genève, le téléphone c’est 022, le code postal c’est 1200

  6. @NF

    Mon commentaire précédent était pour rigoler mais étant moi-même nyonnais, je me pose des questions sur ton argumentation?!? Utilise plutôt le « je » que le « on ».. Je connais perso plus de nyonnais pro-vaud et pro-lausanne que des pro-genève..

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