FRANCE : Jamais deux sans trois pour les Bleus ?

Après avoir remporté les deux dernières compétitions organisées sur leur sol, les Français partent à la conquête d’un quatrième trophée majeur. Michel Platini avait été le héros de l’Euro 84, Zinedine Zidane celui de la Coupe du Monde 98, y aura-t-il un nouveau sauveur de la nation ? Vu d’ici, on n’espère que non, histoire de pouvoir continuer à regarder les chaînes de télé françaises jusqu’à la fin de l’année…

1. Pourquoi j’ai choisi de présenter cette équipe.

Le choix était facile car je ne voulais prendre personne, mais notre réd en chef a ses méthodes pour être persuasif. Et puis que voulez-vous, les chroniques judiciaires c’est toujours sympatoche à lire quand des footeux pourris gâtés les alimentent.

2. Comment se sont-ils qualifiés ?

Pas grand-chose à dire à ce sujet car en tant que pays hôte, la France était qualifiée d’office, ce qui – soyons honnêtes – aurait certainement été le cas si les Bleus avaient dû passer par les poules. Quant aux matchs de préparation, les hommes de DD n’ont encore rien perdu en 2016 avec une victoire contre les Pays-Bas à Amsterdam sur le score de 2-3 (en dépit de la proximité du quartier rouge) et une autre victoire en France contre la Russie sur le score de 4 à 2 (mais bon, avec leur victoire grâce aux remboursements des navires Mistrals, les Russes pouvaient bien les laisser se faire plaisir). Leur dernière défaite date de novembre 2015 contre les Anglais en amical sur le sol de la Perfide Albion.

3. Quelles sont les chances de les voir soulever le trophée ?

Honnêtement, il y en a. Sur le papier, la France présente l’une des meilleures équipes de la compétition et pourrait bien aller au bout, si bien sûr elle arrive à gérer l’énorme pression qui reposera sur ses épaules. De tous les pays présents à l’Euro cet été, la France est d’ailleurs la seule à disposer d’un champion en titre dans les cinq principaux championnats européens.

4. Présente nous la star de l’équipe.

Sans hésitation, la star c’est Didier Deschamps, l’homme au plus beau palmarès du foot français, le winner par excellence. Au contraire de Domenech, l’ex-joueur de la Juve n’est pas trop fan du sélectionné surprise. Sa liste des 23 était aussi prévisible qu’une victoire d’un club espagnol en Coupe d’Europe.

5. Quel est le joueur qui va nous émerveiller ?

A première vue, la star qui va émerveiller les foules sera Benzema, dont l’absence sera visible à chaque instant en attaque, à moins que Griezmann ne sorte pas cramé de sa saison, que Gignac retrouve le rythme européen et que Giroud prouve enfin qu’il est un attaquant de classe mondiale. Mais la Suisse garde ses chances puisqu’Inler ne sera pas là pour nous refaire une de ses lumineuses passes en arrière comme au Brésil.

6. Quel est le joueur qui va nous faire rire ou pleurer, peut-être même pleurer de rire ?

Là encore, je pense que le jeu collectif de la France devrait tenir toutes ses promesses. Devant leur public et avec leurs mauvaises habitudes, les Bleus ne devraient pas décevoir l’Europe comme leur président n’a pas déçu ses électeurs.

7. C’est quoi leur philosophie de jeu ?

La technique du nombrilisme a tendance à joueur des tours aux Bleus comme lors de l’affaire Ginola à l’occasion du pitoyable France – Bulgarie du siècle passé. Tous les Bleus sont des stars et leur problème c’est qu’ils le savent et pensent plus à se mettre en valeur devant les caméras ou sur les réseaux sociaux que de poser un jeu collectif vraiment valable.

8. On parle du foot français, mais il ressemble à quoi le championnat de France ?

Le championnat de France est divisé en deux catégories : d’un côté le PSG qui gagne toutes les compétitions domestiques possibles et inimaginables, de l’autre les autres clubs qui se battent pour se faire exploser par les Parisiens en finale ou pour arriver deuxième, histoire ensuite de se faire ridiculiser en Ligue des Champions par des équipes crédibles. Le niveau de la Ligue 1 est tellement faible que le club de la capitale a fini champion avec… 31 points d’avance sur son dauphin. Pas étonnant que, dès que le niveau s’élève un peu en C1, les Parisiens se font à chaque fois sortir.

La saison de Ligue 1 fut tellement inintéressante qu’il a fallu attendre la dernière journée et le maintien miraculeux de Toulouse (et accessoirement la causerie de Pascal Dupraz) pour égayer ce «championnat». On peut également compter sur les frasques de Serge Aurier pour donner un peu d’intérêt à cette Ligue 1 dont tout le monde se fout, à part quelques abonnés de Canal+ et deux-trois Qataris.

9. Mais au fait c’est qui le personnage de France le plus célèbre dans le monde ?

Difficile de dire qui est le personnage le plus célèbre de France, ni le plus con. En tout cas, les Français les plus charismatiques sont pour la plupart morts : Coluche, Pierre Desproges, Serge Gainsbourg, Thierry Le Luron… Qui sont aujourd’hui remplacés par Gad Elmaleh, Franck Dubosc, Jean-Marie Bigard et autre Christophe Maé. Quand on sait que Yannick Noah a longtemps été la personnalité préférée des Français, on sait pourquoi Cyril Hanouna bat des records d’audience. Putain, c’était mieux avant.

10. Fais-nous rêver avec la France, mais dans un autre sport…

Les Français ne sont pas nuls dans les autres sports, mais largement moins forts que leurs voisins allemands et espagnols par exemple. C’est ainsi qu’ils attendent toujours désespérément une victoire d’un tennisman français en Grand Chelem depuis 1983 et la victoire d’un des leurs sur la Grande Boucle depuis 1985, bref, une éternité ! Heureusement pour eux, ils arrivent à briller dans des sports aussi quelconques que le handball, le saut à la perche, le biathlon ou encore le judo.

11. Au fait ça boit quoi des Français ?

Force est de reconnaître que la France a inventé plein de breuvages et alcools absolument brillants. Du cognac au champagne en passant par l’armagnac, la chartreuse, le calvados, le pastis et bien sûr le pinard, nos voisins sont probablement les champions du monde dans ce domaine. Et niveau bouffe, c’est pas mal aussi, mais ne le crions pas trop fort, ils vont encore prendre le melon.

12. T’as quelque chose à rajouter ?

On se réjouit de retrouver nos voisins adorés le 19 juin à Lille. Il y aura de la revanche dans l’air ce soir-là : pour eux qui avaient été laminés par notre équipe suisse de Coupe Davis dans ce même stade ; pour nous qui tiendrons à laver l’affront du 20 juin 2014 à Salvador. Au delà des résultats, puisse cet Euro, à l’image de la Coupe du Monde 1998, être une belle et grande fête !

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