Si pour résumer cette partie, on vous dit que la Pologne a eu plus de pape que de tirs cadrés, ça situe la performance infecte, pardon, INFECTE que nous a infligée l’équipe du Michniewicz face à une Argentine rythmée mais pas génialissime non plus. Si on me disait que le coach polak venait de finir le tome 10 des Mémoires d’Allardyce, Sam étonnerait pas tant que cela. Peu Bielikeuse et léthargique à souhait, la Pologne n’a dû son salut qu’aux maladresses de Messi et aux tacles plus appuyés des Mexicains, pourtant bien absents de cette rencontre.
Au final, les Polonais ont abandonné leur football et Lewandowski avec cette inepte performance et dommage qu’ils aient miraculeusement réussi à ressortir du Lot qui les attendait bien gentiment sur le tarmac de l’aéroport de Doha. On aurait été prêt à leur payer la business pour qu’ils dégagent de cette CM.
Le match en deux mots
7-5. Justice injuste pour ce POL-ARG sans suspense.
L’homme du match
Wojciech Szczęsny a, une fois de plus tenu sa Pologne à bout de gants. Pas sûr que ce soit de bon augure pour le spectacle des huitièmes de finale, mais passons. Maradona avait évoqué la « Main de Dieu » après son but volé contre les Anglais. Szczęsny utilisa sa main pour 1) la coller dans la gueule de Messi en guise de pré-punition sur le penalty honteusement chapardé par le surpayé du PSG et 2) pour dévier brillamment en corner ce tir au but.
Le Karma fait bien les choses.
La buse du match
Messi a foutu ce match et le tournoi en l’air. Non content de gruger la VAR et l’arbitre pour s’octroyer un penalty aussi inexistant qu’une saison du FC Sion sans scandale, Messi a emmerdé tous ses coéquipiers en bouffant leurs espaces réservés et fermant les opportunités de mouvements de l’équipe d’Argentine vers l’avant. En snobant Lewandowski qui venait s’excuser pour une faute bénigne à mi-terrain, le taciturne numéro 10 argentin a également démontré que d’avoir de la classe se conjuguait désormais au passé pour lui.
Autant efficace devant le but que Jean-Claude dans les Bronzés, l’homme au charisme aussi développé qu’une aubergine offre malencontreusement ces médiocres Polonais à l’équipe de France. Même si la chatte à Dédé se fait écraser par un chameau, on ne voit pas, mais alors vraiment pas, comment les -ski boys pourraient créer une surprise contre les Tricolores.
Le tournant du match
Le 30 novembre 1922.
Colin et Margareth Mac Allister embarquent de Fife en Ecosse sur le Queen Elizabeth en direction de Buenos Aires. 100 ans plus tard, Alexis Mac Allister sort l’Argentine de l’ornière et marque un but salvateur en Coupe du Monde pour commémorer le centième anniversaire de la traversée de ses aïeux vers l’inconnu.
Décidément les Britanniques ont l’art d’orchestrer une libération dans cette Amérique du Sud qui leur est si chère. Après les Malouines, voici l’Argentine.
L’esthète du match
L’assistant du coach polonais qui, vers la septantième minute, s’est approché gentiment de Szczęsny afin qu’il communique à son arrière garde de ne plus prendre de cartons pour espérer dépasser les Mexicains au classement. Lorsque le classement final d’un groupe éliminatoire en Coupe du Monde est dicté par une règle si stupide, le football est temporairement en arrêt cardiaque.
Au lieu de cette règle stupide des cartons ramassés, nous proposons de départager les équipes sur la base de la beauté de leur maillot ou d’organiser un combat entre supporters avec les vainqueurs aux poings qualifiés pour le prochain tour.
Le geste pourri du match
L’octroi du penalty par l’arbitre Makkelie (avec un assist pour les benêts qui s’amusent avec la VAR). À part cet épisode, on n’a pas trouvé très sympa de faire jouer tous ces types en -ski dans le seul stade de la compétition non climatisé. Le fair-play n’est plus ce qu’il était.
Le chiffre à la con
62. Comme l’âge de l’excellentissime Gary Lineker. Pour commémorer son anniversaire, Shearer et Zabaleta lui offrirent un joli gâteau à la crème… anglaise. Goguenard, Lineker leur réserva en remerciement une sortie dont il a le secret : « I can’t eat it now on live TV just before the Argentinian game, I dont want it to be messy ! »
L’anecdote
0,54.
C’est ce que tu as dans le sang après 10 minutes passées au Bamee bar de Lausanne, stamm de la Rédac de Carton-Rouge.ch. Oui mais pas que.
C’est avant tout le nombre moyen de buts par match inscrits par Mario Kempes dans sa carrière qui l’emmena de Cordoba à Sankt Poelten (sans doute pour le ski !). El Matador, le Klose argentin, le meilleur buteur du Mundial anti-démocratique de 1978 savait faire ce qu’Oberlin ne saura jamais, ce que Seferovic a su et ce qu’Embolo saura ce vendredi : la fourrer au fond avec classe.
Pour le plaisir de ceux qui n’étaient pas nés alors…
Si le match avait été une chanson :
Faire le Poznan.
Pour vous donner une idée, c’est à peu près l’ambiance qui règne au Forum de Martigny un mercredi soir de novembre… ou à Varsovie actuellement.
Le Doha dans le cul
Ce soir, Kamil et Karol ont été les deux premiers joueurs transgenres à pouvoir fouler les pelouses qataries. Avec leur carrure de déménageurs, ils ont pu feinter la police des bonnes mœurs de Doha qui veillait tout de même au grain, assis le long du terrain sur des surplus de caisses de Budweiser.
La minute Johan Djourou
Ce soir, comment ne pas citer les blaireaux de TF1. Après une fellation d’au moins une minute sur Griezmann et « sa capacité extraordinaire à observer un ballon en l’air et à le frapper somptueusement », Margotton décida de rendre l’antenne en fanfaronnant que la France avait arraché le nul à la 98ème minute….…. Et dire que toute la France pense encore que le match a fini 1-1.
C’est tellement français comme attitude qu’on s’en délecte autant que le clip ci-dessous: (Chers Coqs, on vous remet une petite rasade pour célébrer le camouflet de ce soir face à la colonie, c’est cadeau) :
La minute de silence pour les ouvriers morts
(…)
Le pronostic d’avant-match selon l’indice MILFF (Match Index Losail Forecast Football)
Plus le tournoi avance, plus notre indice MILFF devient performant, à l’image de notre Nati. N’oubliez pas de placer vos paris en fonction et de partager vos gains avec la Rédac qui a transpiré sang et shots de vodka-orange pour vous fournir cet instrument de prédiction aussi fiable qu’un tir de missile nord-coréen.
Si on est honnête, le commentateur de la RTS (je ne sais plus qui c’était) a failli faire la même chose que TF1. ça s’est joué à quelques secondes.