Davos se succèdera-t-il à lui-même ?

À peine les maillots de bain rangés que le championnat suisse de Ligue Nationale A reprend ses droits. Qui parviendra à déjouer les pronostics en surclassant ses adversaires ou en s’étalant lamentablement ? Voici un petit tour d’horizon des forces en présence.

HC Ambri-Piotta

Ce n’est un secret pour personne, les Léventins sont dans un piteux état. Muré dans un archaïsme atemporel dans un lieu improbable, Ambri-Piotta est une incongruité dans le paysage actuel du hockey suisse. Depuis que leur meilleur ennemi luganais a coupé le flux pécunier qui permettait aux montagnards tessinois de vivoter dans l’élite, le club léventin s’est définitivement mis en mode survie après avoir échappé de peu à la disparition pure et simple cet été. Cette année encore, Ambri-Piotta se dirige vers un long et mouvementé pensum face aux grosses cylindrées du championnat. Son espoir ? Le rendement optimal de ses prodiges locaux, Paolo Duca et Inti Pestoni en tête.

Le noyau de l’effectif tessinois n’a guère changé. Certains roublards sont partis à la retraite (Bundi, Stirnimann) alors que des éléments en quête de rédemption ont rejoint le congélateur de la Valascia (Schlagenhauf, Lakhmatov). Si l’équipe dans son ensemble reste limitée qualitativement et manque de profondeur, l’arrière-garde léventine a pris un peu de poids avec la venue de Maxim Noreau et dans une moindre mesure Adrian Trunz. Cela dit, une place en play-off reste hautement hypothétique.
Le HC Ambri-Piotta en trois mots : arctique, folklore, Lugano.
Qui sera le joueur à surveiller ? Maxim Noreau. Auteur d’une excellente saison au sein du finaliste de la Calder Cup, le défenseur montréalais pourrait bien être la bonne surprise de l’équipe s’il maintient son niveau qui lui avait valu quelques apparitions prometteuses au sein du Wild de Minnesota.
 
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Eric Westrum. Si la fragile et onéreuse diva américaine ne fait pas preuve d’un peu plus de motivation, elle pourrait vite tomber dans l’ombre des Pestoni et consorts.
Quel est l’objectif caché de la saison ? Monter par tous les moyens possibles un projet de nouvelle arène.

CP Berne

Très souvent, les Ours surcotés font une brillante saison régulière avant de méchamment craquer en play-off. Cette année encore, les Bernois auront une revanche à prendre sur cet implacable destin et auront toujours tout pour bien faire. Le problème réside principalement dans le mental de l’équipe ainsi qu’au niveau du dernier rempart bernois. Capable du meilleur comme du pire, le fébrile Marco Bührer a la fâcheuse tendance d’opter pour la seconde option au plus mauvais moment possible. D’accord, il est encore loin de David Aebischer, mais ce n’est pas une raison.
Les départs de McLean, Dubé et Gamache n’ont pas été totalement compensés, tenant compte de la blessure de Lötscher ; Byron Ritchie devra donc se démultiplier en attaque en attendant de voir ce dont est capable John Fritsche. En défense, il sera intéressant de voir si Johann Morant mettra autant de points dans son escarcelle que de poings dans la gueule de ses adversaires. Sachant le potentiel des Rüthemann, Plüss, Roche et autres Gardner, tout autre résultat que le titre de champion sera considéré comme un affront. Un de plus.
Le SC Berne en trois mots : public, gilet à franges, jaune.
Qui sera le joueur à surveiller ? Joël Vermin. Le garçon est très talentueux. Auteur d’une fin de saison remarquable, le jeune attaquant pourrait vite affoler les défenses adverses.
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Joel Kwiatowski. Le Canadien possède une constance digne de celle de Patty Schnyder et Marat Safin réunis. Tant qu’il ne se transforme pas en Philippe Furrer en fusillant son propre gardien, les Bernois peuvent rester relativement tranquilles. Autrement…
Quel est l’objectif caché de la saison ? Acheter un cerveau à Tristan Scherwey.

HC Bienne

Et voilà le quatre à la suite pour Biel. Quatrième championnat de LNA depuis la promotion, n’en déplaise aux éternels Verlierer qui regardent les derniers temps du Stade de Glace abriter encore les Davos, Kloten, ou autres Berne avec envie.

Au rang des départs qui sont sûrs d’avoir un impact sur ce qui va se passer sur la glace il faut compter la perte d’un Lötscher que tous les Seelandais espèrent tout simplement ne pas être perdu pour le sport. Pour preuve, son plébiscite en tant que joueur le plus populaire du club dans un sondage d’un gratuit national. Après, le très ventilant Fata manquera certes pour le personnage très sympathique qu’il a toujours été, mais la perte de ses stériles percées solitaires ne fera pas verser de larme à Schläpfer. Espérons juste que du côté du bout du Genfersee, son nouveau chef aura du monde aussi rapide que lui à lui associer, sous peine de le voir retomber dans les mêmes travers. Prochain romand qui fera son trou de l’autre côté de l’Atlantique (qui pense ici à Seydoux devrait cesser toute consommation d’herbes de Provence – contactez-le pour des produits locaux), le jeune Huguenin aura fait oublier jusqu’au nom de l’autre transfuge genfois Schneeberger avant la fin du premier tour.
Le HC Bienne en trois mots : play-out, maintien, jeunes.
Qui sera le joueur à surveiller ? Anthony Huguenin ! Une fois qu’il aura fini de payer son passage chez les grands et qu’il aura appris à encaisser ou mieux, à esquiver, il deviendra le joyau de la défense bieloise. Pourvu juste que le club des intellectuels qui réunit les Forster, Heins et autres génies à la Joggi ne lise pas cette rubrique !
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Ahren Spylo. En bien meilleure condition à ce jour qu’au même stade il y a un an, le Monsieur a très envie de jouer au chat et à la souris avec ses adversaires. Surtout ne pas le surveiller, il est jamais aussi au top que quand personne ne fait attention aux tricks de folie que non seulement il tente, mais aussi qu’il réussit.
Quel est l’objectif caché de la saison ? Faire ce qu’il faut pour juste manquer les play-off, puis se maintenir au premier tour des play-out. En fait, tout pour rester en NLA sans faire de vagues, sans faire monter la valeur de nos nombreux talents, histoire de toujours avoir les moyens de les garder.

HC Davos

Arno del Curto possède cette faculté de dénicher des joueurs qui ont l’air de rien, mais qui parviennent à s’amalgamer suffisamment bien pour permettre à sa troupe de jouer le titre chaque saison. C’est vrai, la Coupe Spengler est l’événement qui permet de maintenir Davos parmi les hautes sphères de l’élite grâce à ses retombées financières loin d’être négligeables. Mais il faut aussi y voir une certaine touche de jalousie par rapport à un club empreint de compétence et qui a su se construire patiemment.
La stabilité est le maître mot du technicien grison. Cette saison encore, le HC Davos déplore le départ de Jaroslav Bednar – parti chercher le pognon luganais – comme étant le seul significatif. Le HC Davos va donc miser sur la continuité et l’avènement des jeunes loups que sont Gregory Sciaroni ou encore Ramon Untersander. La filière tchèque est aussi reconduite, elle qui ne fait pas beaucoup de bruit mais qui possède une efficacité redoutable. Affublé de l’un des meilleurs portiers du pays, les Grisons vont à nouveau lutter pour le titre.
Le HC Davos en trois mots : Spengler, station, cannabis.
Qui sera le joueur à surveiller ? Josef Marha. Souvent invisible, l’increvable Tchèque abat continuellement un travail considérable et s’avère être un vrai poison lorsqu’il s’agit de porter l’estocade aux moments-clés.
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Gianni Donati. Après sa pige lausannoise qui s’est soldée par un monumental flop, il est incroyable de voir l’attaquant davosien figurer encore dans le cadre de l’équipe. À voir où Donati sera parqué en cours de saison…
Quel est l’objectif caché de la saison ? Inculquer aux joueurs le concept de l’utilisation du café comme inhibiteur de certaines odeurs pouvant être contrariantes dans le cadre d’envois postaux. 

HC Fribourg-Gottéron

Cette fois-ci devrait être la bonne : Fribourg-Gottéron possède enfin l’équipe qui va tout pulvériser sur son chemin cette saison. On a beau se foutre de leur gueule, force est de constater que le recrutement fribourgeois fut clairement à la hauteur. Entre les arrivées de Pavel Rosa, Christian Dubé et Simon Gamache, l’attaque est pour ainsi dire bien armée en comptant les habituels Sprunger, Bykov, Plüss et Jeannin.

Derrière, le top-4 défensif de Fribourg-Gottéron (Barinka, Heins, Birbaum et Ngoy) n’a rien à envier à personne, surtout si l’on rajoute le potentiel de Romain Loeffel. Cependant, la formation de Hans Kossmann devra tenir le coup mentalement, sachant que les dirigeants ont clairement affiché des ambitions à la hausse. Terminé donc le rôle du petit poucet qui n’a rien à perdre. On attend aussi beaucoup mieux de Christobal Huet, lequel s’était montré bien inconstant lorsque l’équipe avait piqué du nez la saison passée.
Le HC Fribourg-Gottéron en trois mots : BCF, grange, Bykov.
Qui sera le joueur à surveiller ? Pavel Rosa. L’année dernière, le Tchèque avait récolté 17 points en 11 matchs avec le club de St-Léonard avant de repartir en Finlande. Gottéron pourra-t-il compter sur la même productivité sur l’ensemble de la saison ?
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Lukas Gerber. 4 points en 74 matchs disputés avec Fribourg depuis la saison 2009-2010 ainsi qu’un Jan Cadieux tout cassé. Restons-en donc là.
Quel est l’objectif caché de la saison ? Éviter le traditionnel coup de mou de fin de saison.

Genève-Servette HC

Plombé par un déficit chronique structurel à beaucoup de chiffres, le manager McSorley a été contrait de dégraisser l’effectif de l’entraîneur McSorley. Exit donc Höhener et Gobbi notamment. Pour remplacer les éléments partis vers d’autres cieux, le dirigeant McSorley a recruté avant tout dans les équipes abonnées au play-out. Mais tout le monde connaît les capacités du coach McSorley à tirer le maximum de ses joueurs…
Prétendument fauché, le club des Vernets doit donc faire avec les moyens du bord mais il pourrait bien créer la surprise. En bétonnant devant l’excellent Tobias Stephan, certains vont remarquablement se casser les dents face à ce Genève-Servette-là.
Le Genève-Servette en trois mots : f*ck, Tamo, m**de.
Qui sera le joueur à surveiller ? Simek sera capable d’amener le surnombre dans les défenses adverses. Rapide, technique et multiple (de 1, 2, 3 et 6), Simek poussera le comble de l’humour dans une saison qui s’annonce pleine de rebondissements ! Six pour être précis !
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Chris Rivera, bien sûr ! L’esthète de l’interview play-off ne sera de toute façon pas de retour de sitôt (encore un six ! Une véritable machination !). Une blessure qui plus que probablement se prolongera, trainera en longueur et nous forcera à admirer le jeune Pivron. Merci Chris !
Quel est l’objectif caché de la saison ? Comme chaque saison, l’objectif est officiellement de gagner le titre. Officieusement, une participation aux demi-finales des play-off serait déjà appréciable. L’objectif caché est clairement de faire passer le recrutement gros budget de Fribourg pour un recrutement de pingouin (pas ceux de Pittsburgh). Cette année, et pour une fois, cet objectif sera plus compliqué à atteindre. Quoique… Connaissant la propension des clubs comme Lausanne et Fribourg à se viander au moindre centigrade de pression, je ne me fais presque pas de soucis.

HC Kloten Flyers

Du côté du Schlüefweg, une page s’est tournée avec le départ de l’emblématique Kimmo Rintanen, prié d’aller voir ailleurs s’il y était. Pour remplacer le Finlandais volant, Kloten est allé chercher un sacré pointeur en la personne de Niklas Nordgren, enfin pour autant qu’il se rétablisse correctement. En effet, la préparation estivale des Aviateurs suscite tout de même certaines interrogations, puisqu’au moins un bloc complet commencera la saison à l’infirmerie. Ces coups du sort sont d’autant plus fâcheux qu’ils surviennent à un moment où Kloten se doit de confirmer ses excellentes dispositions.

Le finaliste de l’an dernier peut toujours compter sur un top-4 défensif qui tient la route – Duvie Westcott ayant remplacé Patrick von Gunten. Les Aviateurs pourront aussi compter sur le retour de l’enfant prodigue Roman Wick, (déjà) revenu de son expérience nord-américaine. En outre, cette saison devrait voir la confirmation que Denis Hollenstein et Simon Bodenmann deviendront des pièces maîtresses dans le collectif zurichois. À moins que Lugano ne passe par là…
Le EHC Kloten Flyers en trois mots : Fige, juniors, crash (ou krach, c’est selon).
Qui sera le joueur à surveiller ? Denis Hollenstein. Le fils du célèbre entraîneur-assistant a franchi un palier la saison dernière et se révèle de plus en plus comme un attaquant pouvant faire très mal.
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Niklas Nordgren. Du moins pas avant un moment…
Quel est l’objectif caché de la saison ? Parvenir à faire aller Roman Wick chez le coiffeur.

SCL Tigers

Opérations de sauvetage, baisses massives de salaires, avenir noir, la situation des Emmentalois n’était franchement pas brillante il n’y a si longtemps de ça. Pourtant, Langnau était parvenu la saison dernière à arracher la première qualification pour les play-off depuis son retour en LNA au nez et à la barbe de tous les spécialistes. Aujourd’hui, l’Ilfis devrait enfin effecteur une indispensable mue ; la survie du club dans l’élite en dépend.
Sur le marché des transferts, les Bernois ont réussi un grand coup en embauchant l’expérimenté Robert Esche afin de remplacer Benjamin Conz. Si l’équipe a subi passablement de remaniements durant l’intersaison, l’effectif des Tigres reste de qualité avec les venues de McLean, Perreault et Leblanc. L’objectif pour les Emmentalois sera de travailler sur les mêmes bases que la saison dernière, mais la pression sera cette fois ci davantage au rendez-vous car ils seront attendus au tournant.
Les SCL Tigers en trois mots : étable, fromage, Fust.
Qui sera le joueur à surveiller ? Claudio Neff. Juste pour voir s’il retrouve les cases qu’il a perdu en cours de carrière.
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? C’est le moment du jeu de mot pourri de ce papier : Charlie Cook. Comme ça personne ne se demandera où il est…
Quel est l’objectif caché de la saison ? Faire croire que l’inattendu résultat de la saison dernière n’était pas qu’un coup de bol.

HC Lugano

Si le hockey était un sport individuel, Lugano squatterait systématiquement les premières positions. Misant continuellement sur des individualités, les saisons des Tessinois virent une fois sur deux au fiasco complet du fait qu’aucune cohésion n’arrive à se créer. Cette saison ne devrait pas déroger à la règle, faisant du HC Lugano l’équipe la plus impronostiquable de LNA. Un titre ou une participation aux play-out, tout est possible en ce qui concerne les pensionnaires de la silencieuse Resega.

Si les Tessinois du bas ont réalisé une excellente affaire (enfin sur le papier, comme toujours) en recrutant le monument Rob Niedermayer ainsi que Benjamin Conz, il est difficile de voir si Nummelin parviendra à faire une saison décente et si les autres fers de lance livreront la marchandise. Autre point important, l’intégration de Bednar, Steiner et Rintanen se fera-t-elle facilement ? Sur le papier, Lugano est une équipe qui peut aisément prétendre au haut du tableau. En revanche, sur la glace…
Le HC Lugano en trois mots : fisc, lac (fond du), Mantegazza.
Qui sera le joueur à surveiller ? Kimmo Rintanen. Après une saison en demi-teinte et expédié vers la sortie comme un malpropre à Kloten, le Finlandais parviendra-t-il a rebondir ?
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? David Aebischer. Qu’il coupe les citrons à Winnipeg ou à Lugano, ça ne va pas changer grand-chose pour lui.
Quel est l’objectif caché de la saison ? Remplir au moins une fois la moitié de la Resega, hors derby.

SC Rapperswil Jona

Rapperswil est un club qui meurt à petit feu et personne – ni dans l’entourage du club, ni hors du club – ne semble s’en émouvoir. Avec des infrastructures et des perspectives réjouissantes, l’avenir du club saint-gallois semblait pourtant brillant. Las, une gestion calamiteuse est entretemps passée par là, transformant les Lakers en une coquille vidée de toute substance. Lorsque les choses se déglinguent, cette équipe ne peut nullement compter sur une volonté commune (joueurs, public, dirigeants) de sauver les choses contrairement à d’autres clubs possédant une identité propre, une histoire et une tradition.
Durant la pause estivale, Rapperswil a connu pas moins de 13 départs et aucun renfort suisse notable n’est venu poser ses valises sur les bords du lac de Zurich. L’efficacité des Lakers sera donc à nouveau tributaire du rendement de l’inusable Stacey Roest et des nouveaux venus Walser et Hartigan. Le nouvel entraîneur Harry Rogenmoser – figure emblématique du club – tentera de réaliser un exploit à la John Fust afin d’éviter que le sosie du HC Bâle version 2008 ne lutte contre la relégation.
Le SC Rapperswil Jona en trois mots : Knie, détergent, artificiel.
Qui sera le joueur à surveiller ? Reto Suri. L’une des seules bonnes surprises de l’équipe la saison dernière se révèle être un élément indispensable des Lakers. À voir s’il poursuit sur ses excellentes dispositions.
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Michel Riesen. En perte de vitesse, il n’est plus le «sniper» d’autrefois et cherchera avant tout à se fatiguer le moins possible.
Quel est l’objectif caché de la saison ? Faire oublier son superbe maillot cyan grâce à ses nouveaux chandails bleu marine (à la maison) et blanc (à l’extérieur).

EV Zoug

À l’instar de Davos, les Zougois ont connu une période de transferts peu mouvementée, avec trois arrivées (Lammer et Furrer de Rapperswil, ainsi que Timo Helbling qui revient du nord finlandais après ses frasques luganaises) pour autant de départs (Snell, Di Pietro et Diaz). Finalement, seule la perte de Raphael Diaz constitue un réel préjudice dans l’alignement du EV Zoug.

Les objectifs des tourtes au kirsch devraient donc être du même acabit aux résultats obtenus la saison passée avec une participation aux demi-finales des play-off. Contrairement à Lugano, l’équipe de Suisse centrale ne génère guère d’interrogations au sujet des caractéristiques de ses principaux éléments : Brunner est stratosphérique, Markannen est taré, Holden est monté sur le réseau à 25’000 volts, Metropolit est chauve.
Le EV Zoug en trois mots : VIP, paradis, pénalités.
Qui sera le joueur à surveiller ? Corsin Camichel. S’il a le même brio dans la lutte contre la maladie que Mario Lemieux qui était atteint d’un mal identique, le Grison de Zoug pourrait bien faire mal justement.
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Glen Metropolit. Tout le monde sait qu’il va enquiller les points avec une régularité de métronome. Pourquoi dès lors s’en inquiéter.
Quel est l’objectif caché de la saison ? Ne pas finir dernier au classement du fair-play. Avec Markkanen, Helbling, Holden et Rüfenacht dans les rangs zougois, ça va être compliqué.

ZSC Lions

Bob Hartley. Selon la croyance populaire souvent orientée dans le sens du vent, le nouvel entraîneur devrait mener les Zurichois vers le titre sous prétexte qu’il a déjà remporté la Coupe Stanley en 2001 avec l’Avalanche du Colorado. Un raisonnement qui se tient, d’une part car le principal intéressé clame cet objectif haut et fort, et d’autre part parce que les Lions sont dotés d’un groupe de qualité qui peut résolument prétendre au Graal. Or le fantastique Bengt-Åke Gustafsson s’est vautré dans les grandes largeurs dans cet exercice…
Le retour au bercail de Severin Blindenbacher couplé à l’arrivée de John Gobbi va donner une assise défensive plus que correcte à la formation du Hallenstadion. En Attaque, le Canadien Jeff Tambellini sera la principale curiosité des ZSC Lions. Si la sauce prend correctement, les Zurichois seront un sérieux outsider dans la course au titre, mais gare au mauvais départ sous peine de mettre à vif le cœur d’Hartley.
Les ZSC Lions en trois mots : Frey, feutré, bleu.
Qui sera le joueur à surveiller ? Mark Bastl. La présence du Vaudois ainsi que sa productivité dans l’élite reste un phénomène qui ne sera probablement jamais expliqué. Il peut en tout cas se targuer d’avoir le meilleur agent du monde.
Qui sera le joueur à ne surtout pas surveiller ? Robin Breitbach, parce que Robin Breitbach.
Quel est l’objectif caché de la saison ? Ne pas céder à la tentation d’aligner Ari Sulander sitôt que Flüeler se prend un rouleau.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Mathieu Nicolet, Ludwig Seeländer Diebstahler et Loïc Servet

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6 Commentaires

  1. Concernant Zurich, ils n’ont pas attendu le 1er rouleau pour mettre Flueler. C’est déjà Sulander qui va jouer le 1er match 🙂

    Sinon, bon article, avec quelques piques assez bien trouvées.

  2. Votre chapitre sur Ambri est une incongruité dans le paysage de cartonrouge.ch, tant il suinte le mépris, l’ignorance et, pardon de le dire, la bêtise.

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