Prédictions à l’Ouest, ou pas…

Comme le veut la désormais nouvelle tradition, la Ligue Nationale vient de lancer sa saison hors du continent américain. Cette année encore, les Canucks de Vancouver font figure d’épouvantail dans la très compétitive Conférence Ouest, mais la compétition s’annonce très ouverte. La rédac’ livre ici ses pronostics à l’issue des 82 matchs de la saison régulière, sous la forme d’un classement inversé. Fatalement, Il va bien y avoir une équipe de buses qui va chiper une place en play-off au détriment d’un favori qui aura magistralement foiré sa saison. Reste encore à savoir lesquels…

15. Colorado Avalanche

Après un exercice 2010/2011 calamiteux, l’Avalanche a un peu craqué durant l’intersaison en recrutant n’importe comment, sans ligne directrice claire. En défense, Colorado perd deux pièces maîtresses (Foote et Liles) tandis que le départ de Fleischmann (qui tournait à 1 point par match avant sa blessure) n’a guère été compensé. En confiant les buts au duo Giguère-Varlamov, la franchise de Denver prend aussi beaucoup de risques, surtout au niveau de la constance des deux gardiens. Comptant sur le retour en forme du vétéran Hejduk et sur une grosse production offensive de Duchene et Jones, l’Avalanche manque toujours de l’expérience au sein de son collectif et se retrouvera à nouveau dans les profondeurs du classement.

14. Phoenix Coyotes

Plus qu’une dernière saison dans le désert, et le gouffre financier généré par cette franchise avec l’aide complaisante de la Ligue Nationale prendra fin. Paradoxalement, c’est dans cette situation précaire que les Coyotes ont pratiqué leur meilleur hockey en se qualifiant deux fois de suite, à la surprise générale, pour les séries. Las, cette fois-ci, les choses vont être bien plus compliquées : le mur Bryzgalov qui tenait l’équipe à bout de bras est parti, de même que Fiddler et Jovanovski, lequel laisse un gros trou en défense même s’il est sur le déclin. Avec trois gardiens numéro 2 dans les buts (McElhinney, Smith et LaBarbera), les «Yotes» font un peu peine à voir. Et ce n’est pas l’acquisition de Yandle qui permettra à Phoenix de surnager. Le ridicule public de la Jobing.com Arena ne devraient plus jamais voir de play-off avant le déménagement inéluctable et ô combien nécessaire de la franchise.

13. Dallas Stars

Un seul premier centre vous manque est tout est dépeuplé. Pour compenser les 77 points de Brad Richards, Joe Nieuwendyk a privilégié la quantité mais le problème est que le manger général des Stars s’est précipité sur tout et n’importe quoi en signant pas moins de six agents libres le premier jour de l’ouverture du marché. Si la signature de l’ex-joueur de Boston Michael Ryder est une bonne acquisition, le reste est sujet à caution (Dvorak, Fiddler, et surtout l’ingérable Souray). L’autre souci de la formation texane est lié à l’absence de tout propriétaire, ce qui fragilise la position de Dallas sur le marché des transactions. Pour compliquer le tout, c’est l’équipe qui a connu la plus grosse chute au niveau de l’affluence moyenne, avec une baisse de 2000 spectateurs en une année. Longtemps habitués aux play-off, les Stars se retrouvent au faîte d’une période très difficile. Clairement affaiblie sur le plan qualitatif, ce n’est pas cette année que cette franchise goûtera à nouveau aux joies des séries.

12. Calgary Flames

La vindicte populaire commence à se faire sentir à Calgary où l’équipe glisse dangereusement dans les affres de la médiocrité. Bouté hors des séries la saison dernière, aucun changement majeur n’est venu chambouler un groupe devenu vieillissant. Certes, Iginla est toujours aussi efficace alors que Kiprusoff tient du mieux possible la baraque de l’Alberta, mais pour combien de temps encore ? De plus, les départs d’Erixon et de Regehr risquent de faire mal aux Flames. Cette saison s’annonce donc une nouvelle fois compliquée pour une équipe qui croisera les doigts pour que leurs vieux renards entretiennent l’illusion.

11. Edmonton Oilers

Bénéficier du premier choix de repêchage ne signifie pas pour autant sortir des profondeurs du classement. Pour la deuxième année consécutive, les Oilers ont terminé bons derniers de la Ligue Nationale et ont jeté leur dévolu sur le talentueux Nugent-Hopkins. Maintenant, Edmonton est bien fourni en jeunes éléments prometteurs (Hall, Pääjärvi, Omark, Eberle, Gagner) qui ne demandent qu’à exploser. Afin d’avoir un peu d’expérience au sein de la franchise, Ryan Smith a fait son retour mais les «huileux» ont également perdu des joueurs importants tels que Penner, Cogliano et Fraser. Aux buts, ça va aussi être compliqué si Khabibulin ne se reprend pas. Edmonton va cette fois-ci pouvoir laisser sa place de lanterne rouge, mais pas au point de briguer une place en séries.

10. St-Louis Blues

Cette année, le directoire des Blues a décidé de taper dans le vieux afin de remédier aux décevantes deux dernières saisons en dépit d’une tendance prometteuse. Jamie Langenbrunner et Jason Arnott ont donc rejoint la franchise du Missouri afin d’épauler les jeunes loups que sont Oshie, Perron et Berglund. Cette stratégie laisse perplexe tant les deux vétérans apparaissent être clairement au bout du rouleau. Il faut toutefois dire que les Blues avaient manqué les séries de 10 points alors qu’ils étaient décimés par les blessures. Afin d’y revenir, le gardien Jaroslav Halak devra se montrer irréprochable, mais cela risque de ne pas être assez pour une place en play-off.

9. Columbus Blue Jackets

L’absence de toute victoire en play-off depuis leur apparition en Ligue Nationale commence à mettre la franchise de l’Ohio en position délicate, comme le témoigne la lente mais sûre érosion de leur affluence moyenne. Cette année pourtant, Columbus figure parmi les formations qui se sont le plus renforcées : les venues de Jeff Carter, James Wisniewski, voire Vinny Prospal donnent de bonnes raisons de se montrer optimistes. Il a bien fallu se séparer de Jakub Voracek dans ces transactions séparées, mais le potentiel est clairement présent, ce qui devrait permettre aux Blue Jackets de titiller la huitième place qualificative.

8. Minnesota Wild

Il semblerait que Chuck Fletcher – le manager général du Wild – daigne enfin montrer un peu de couilles sur le marché des transferts. Longtemps minée par une production offensive famélique, la franchise de St-Paul a décidé de dynamiser son attaque avec les acquisitions de Heatley et Setoguchi. Avec le retour en forme de Latendresse, l’attaque de Minnesota a un peu meilleure allure. Avec Cal Clutterbuck, le leader de la ligue au nombre de charges, et Darrol Powe, Minnesota aura une checking-line qui fera très mal. Cependant, la perte de leur défenseur numéro 1 Brent Burns va être lourde à assumer. Si les blessures foutent la paix au Wild, le berceau américain du hockey pourrait revivre les joies des séries.

7. Anaheim Ducks

Lorsqu’une équipe ne compte que sur l’espoir que l’un de ses quadragénaires rempile pour une saison afin d’être compétitif, c’est qu’il y a un problème. Heureusement pour les Ducks, Le mythique Teemu Selänne est reparti pour une saison de plus. Cela dit, la franchise artificielle made in Disney avait évolué l’an dernier en surrégime tout en ayant une chance insolante – par le biais de buts de raccroc pour la plupart litigieux – afin d’accrocher une improbable place en séries. Cette saison, il faudra à nouveau compter sur des saisons à près de 100 points de Perry et compagnie, ainsi qu’un Hiller stratosphérique pour réitérer l’exploit. Connaissant le cul bordé de nouilles propre à l’équipe californienne, une qualification en play-off semble une fois de plus jouable.

6. Nashville Predators

Sortant d’une surprenante saison qui les a vus se qualifier pour le deuxième tour des séries, les Predators pourront toujours compter sur le fantas(ti)que Rinne – finaliste au trophée Vezina – aux buts (93% d’arrêts en moyenne lors du dernier exercice), sur Shea Weber en défense et Erat ainsi que Legwand en attaque. En revanche, Nashville a perdu passablement de plumes cet été en ne perdant pas moins de sept éléments, dont certains importants (Ward, Lombardi et O’Brien notamment). Sachant que l’entraîneur de toujours Barry Trotz possède toujours cette capacité à tirer le maximum de son effectif à disposition, les Predators peuvent légitimement prétendre à une place en play-off.

5. Chicago Blackhawks

Victime du plafond salarial que la franchise de «Windy City» avait atteinte, le lauréat 2010 avait dû grandement dégraisser son effectif et avait souffert jusqu’à la dernière journée afin d’arracher la huitième place qualificative la saison dernière. Dans le but de revenir sur le devant de la scène, les Blackhawks ont continué leur politique de ne pas reconduire leurs gros salaires tout en apportant davantage de physique dans la formation (Montador, Carcillo). Le noyau principal de l’équipe qui avait remporté le titre est resté le même. En cas de grosse saison des Kane, Toews, Seabrook et consorts, Chicago peut jouer le titre de sa division.

4. Los Angeles Kings

Longtemps blessé, le centre Slovène Anze Kopitar sera de retour dans l’alignement de la franchise californienne qui s’est renforcé par les arrivées de Mike Richards et Simon Gagné notamment. Si cela a coûté la perte d’éléments prometteurs tels que Brayden Schenn ou encore Wayne Simmonds, le collectif de Los Angeles paraît mieux équilibré. Heureusement pour les Kings, la partie de poker-menteur entre Drew Doughty et le directoire des Kings a enfin connu un épilogue favorable avec la reconduction du contrat du défenseur. Si Jonathan Quick se met à montrer des progrès significatifs au niveau de la régularité, les Kings vont assurément lutter pour figurer dans le top-5.

3. San José Sharks

De prime abord, il était difficile de comprendre la stratégie du manager général Doug Wilson lorsque ce dernier a envoyé Dany Heatley, Devin Setoguchi et Charlie Coyle dans le Minnesota afin de récolter Martin Havlat et Brent Burns en retour. Ayant comme habitude de se montrer dominateurs en saison régulière avant de se planter en séries, les Sharks ont voulu remédier au problème. Si San José a perdu de sa puissance de frappe offensive – en plus des départs de White, Huskins et Eager –, la formation californienne s’est clairement bonifiée derrière. Si ces deux transactions se révèlent fructueuses, les Sharks seront à nouveau aux avant-postes.

2. Detroit Red Wings

L’EMS du Michigan a toujours figuré dans le haut du tableau de la Conférence Ouest. Si la seule perte notable des Wings demeure les départs à la retraite de Rafalski, Osgood et Draper, le groupe emmené par Zetterberg, Franzén, Lidström, Datsyuk et Kronwall sera une nouvelle fois redoutable. Pour pallier ces défections, Detroit a quelque peu «rajeuni» ses cadres en enrôlant Ian White et Jakub Kindl. Possédant une formation sans réel point faible et dotée d’une grande profondeur de banc, la franchise du Michigan devra toutefois compter sur un excellent Jimmy Howard pour pouvoir prétendre à une nouvelle Coupe Stanley.

1. Vancouver Canucks

Si les citoyens de Vancouver comptent ne pas revivre de nouvelles émeutes l’an prochain, il faudra que les frères Sedin ainsi que Robert Luongo se branchent sur le mode play-off. L’effectif des Canucks est incontestablement l’un des meilleures de la ligue, mais Ehroff et Torres ont quitté la Colombie-Britannique. Vancouver n’a pas vraiment cherché à compenser les départs de cinq joueurs qui ont disputé la dernière finale de la Coupe Stanley, du moins pas sur le plan qualitatif, à part Marco Sturm. Avec un collectif sensiblement inférieur à la saison passée, il en demeure pas moins que les Nucks semblent une nouvelle fois les mieux armés pour remporter la Conférence. En attendant les séries…

Écrit par Mathieu Nicolet

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2 Commentaires

  1. Au vu de l’année passée je verrais bien les Sharks premiers de la saison régulière.

    Mais bon de toutes façon on s’en fout, les vraies équipes sont dans la conférence Est.

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