Razzia vaudoise aux Lascars !

Sans trop de surprise, la superproduction helvético-ontarienne qui retrace l’histoire de la débâcle d’un club de hockey a convaincu le jury de la XLIVe cérémonie des Lascars, édition 2012. Avec la bagatelle de 6 Rondelles d’Or, le film intitulé «LHIE II : The Return Of The Chokers» a tout raflé au nez et à la barbe du long-métrage zougois «EV Zero». Un véritable plébiscite !

Après l’édition 2011 qui s’était tenue dans la charmante bourgade haut-valaisanne de Viège, c’était au tour de la capitale fédérale de la Moustache Luisante, Langenthal, d’accueillir la manifestation cinématographique. Rappelez-vous, le premier volet de la série «LHIE I : 4 de chute» avait été consacré à plusieurs reprises une année plus tôt. Cette fois-ci, la suite de la saga a fait mieux avec 6 récompenses, un record ! Sans plus attendre, voici la liste impressionnante des prix décernés à ce film qui restera dans les annales.
 
Meilleur film : Tout le monde s’en souvient, le numéro 1 racontait le tragique destin d’un club aux moyens démesurés et unanimement haï. Son objectif était d’obtenir une promotion en LNA, mais un valeureux club avec un gros coeur était parvenu à empêcher les sombres desseins de l’ogre bâti à coups de millions. Surfant sur le succès planétaire de «LHIE I : 4 de chute», les producteurs ont concocté une suite parfaite à l’aide d’un budget de près de 6 millions de francs : le club détesté a tenté une opération rachat en se hissant très facilement en finale du championnat et en menant même 2-0. Trop facilement hélas : un modeste club de bûcherons parvient à renverser la situation, au grand dam de l’ignoble LHIE et pour le plus grand bonheur de la Romandie. Avec un scénario parfait et un suspense insoutenable, «LHIE II : The Return Of The Chokers» a raflé la mise !


Meilleur metteur en scène :
John Van Boxmeer. Et de 3 pour le réalisateur canadien, qui parvient a récolter sa troisième Rondelle d’Or personnelle, un an après sa grandiose composition de «LHIE I : 4 de chute» et après avoir été révélé au grand public dans le magnifique «SC Burne». Malgré une grosse pression, Van Boxmeer arrive année après année à réaliser des œuvres cinématographiques réussies, mélangeant avec brio scènes comiques (les relances de Snell ou les tirs au but de Setzinger), scènes tristes (les adieux ratés de Staudenmann) et scènes violentes (le coup de sang de Primeau à quelques secondes de la fin du film). On en redemande !
 
Meilleur producteur : Jan Alston. L’homme qui dégaine son iPad plus vite que son ombre obtient ici sa première récompense. Il faut dire que la direction avait mis les moyens en s’attachant les services d’un talent très recherché, mais aussi très cher. Ayant déjà renouvelé sa confiance au brillant Van Boxmeer pour la suite de la saga («il a fait tout juste», a déclaré le visionnaire Alston), on peut déjà s’attendre à un nouveau triomphe lors des prochains Lascars.
 
Meilleur acteur : Sacha Weibel. Que dire… On est tous restés sans voix devant son rôle joué de manière époustouflante d’une marionnette menant de front une double vie entre son activité de propriétaire d’un restaurant et celle de directeur général du fameux club désillusionné. Une performance en tout point émouvante et un prix largement mérité.
 
Meilleur décor : Malley. Pour donner à ce long-métrage toute la dimension qui en ressort, le choix de se porter sur une enceinte bouillante possédant des travées VIP interdites, mais générant les fantasmes les plus fous, a été très convaincante. La scène maintes fois répétée où de nombreux hommes en costard-cravate s’y réunissent pour parler affaires donne cette fameuse ambiance digne du «Parrain» qui fait froid dans le dos. Une superbe réussite !


Meilleurs figurants :
Une fois n’est pas coutume, il a été décidé de donner un prix pour chaque figurant ayant joué dans le film, sans quoi il n’aurait jamais pu avoir le succès escompté. Par respect pour chacun d’eux, nous allons les énumérer ici en prenant bien soin de n’oublier personne. C’est la moindre des choses ! Il s’agit de Pascal Caminada, Christophe Bays, Valentin Borlat, Tim Bucher, Benjamin Chavaillaz, Jannik Fischer, Jérémie Kamerzin, Larri Leeger, Alain Reist, Wesley Snell, Ralph Stalder, Benjamin Antonietti, Gaëtan Augsburger, Victor Barbero, Mike Bishai, Jérôme Bonnet, Florian Conz, Alexei Dostoinov, Simon Fischer, Colby Genoway, Sven Helfenstein, Vincent Le Coultre, Killian Mottet, Josh Primeau, Oliver Setzinger, Bernie Sigrist, Julien Staudenmann, Martin Ulmer et Valentin Wirz. 

Vivement la suite !

Un troisième volet de la saga est en cours de route, mais il faudra attendre 2013 pour en savoir davantage. Les propriétaires du projet sont en tractations avec les protagonistes des deux précédents numéros. On sait en revanche déjà que le budget du prochain «LHIE III» sera similaire à celui de «LHIE II : The Return Of The Chokers», soit 6 millions de francs. Le nom est encore a trouver mais selon nos informations, il devrait s’intituler «LHIE III : This Year Is Finally The Good One. Or Not…».
 
A noter qu’en grands seigneurs, les lauréats ont dédié leurs Rondelles aux sponsors et supporters qui ont soutenu sans faille ce merveilleux projet. A n’en pas douter qu’ils ont bien senti passer le message et se sont tous bien inclinés en avant pour recevoir cette dédicace.


Photos Pascal Muller, copyright
www.mediasports.ch

Écrit par Alexandre Krimine

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7 Commentaires

  1. Avec un autre titre que « LHIE » j’aurais su apprécier mais ce terme crétin au possible m’a empêché de « jouir » de cet article. Dommage.

  2. Ce sont plutôt les fans qui ont offert leurs rondelles à cette bande d’incapables… Et oui, on a bien senti passer le message et on c’est tous bien inclinés en avant…
    (OK, limite vulgaire)

  3. Bien marrant ! Si on passe outre le LHIE -un poil trop facile effectivement-, y a de quoi se taper une franche rigolade, surtout si on est lausannois, pas aveugle et doté d’un certain sens de l’auto-dérision. @Bang, non ton message n’est pas vulgaire ! En tout cas bien moins que le spectacle affligeant proposé durant ces PO,l’implication de JA et le coachin de JVB. Mouarf !

  4. En bonne blonde, j’ai eu besoin d’un moment pour comprendre le LHIE. ça m’apprendra à ne pas insulter nos adversaires…
    Pis sinon, j’ai bien ri. Et l’avantage du titre pour l’opus de l’année prochaine, c’est qu’il est facilement adaptable en cas de promotion (on ne sait jamais…)

  5. Je ne suis pas blonde mais cela m ‘a aussi pris du temps à comprendre le titre. A part cela super papier, amusant. Dommage que Leslie Nielsen soit mort, il y aurait moyen de l’avoir dans un remake style « Y a-t-il un coach derrière le banc » a part cela…Bâle et Martigny sont sur les rangs pour organiser la remise des prix des Lascars 2013

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