Y a pas que l’Euro dans la vie

Si la plupart des regards footballistiques se tournent actuellement vers la Pologne et l’Ukraine, on continue à jouer au foot en Pays de Vaud. Ainsi, samedi se tiendra la finale de la Coupe Vaudoise entre Pully et Dardania Lausanne (17h). Comme ça se passe à Bercher, la soirée s’annonce assez festive.

Promotions, relégations, champions de groupe, presque toutes les décisions sont tombées dans le petit monde du football vaudois. Presque toutes car il reste encore un trophée à attribuer et non des moindres : la Coupe Vaudoise. Pour sa trentième édition, la compétition phare de l’ACVF connaîtra son épilogue samedi à 17 heures sur le fameux terrain du Communale de Bercher, avec sa chnô, ses pins, sa buvette, son ou plutôt ses présidents, dans le cadre du 55ème anniversaire du FC local.

Derby lausannois à l’affiche

Si le cadre sera plutôt champêtre, l’affiche sera elle 100% lausannoise entre Pully et Dardania Lausanne, tous deux à la recherche de leur premier succès dans cette épreuve. Les deux  équipes proviennent du groupe 1 de 2e ligue vaudoise, où ils ont connu des fortunes diverses : s’il n’a manqué que quelques points au Dardania de Paolo Diogo pour accrocher une place en finales d’ascension en 2e ligue inter., le FC Pully de l’inamovible Mario Fontana a lui dû attendre la dernière journée pour définitivement écarter tout souci de chute en 3e ligue. L’équipe de Chavannes-près-Renens, dont les supporters sont attendus en masse, partira donc avec les faveurs de la cote mais Pully ne s’est pas extrait d’une moitié de tableau particulièrement relevée, où figuraient des ténors du foot vaudois comme Vevey, Renens ou Champvent, pour jouer les victimes expiatoires en finale. Cela s’annonce donc serré.

La troisième mi-temps

A Bercher, le match se termine rarement au coup de sifflet final, c’est au contraire là que débutent les choses sérieuses. Cette 30ème finale de la Coupe Vaudoise sera suivie, comme cela devient une tradition chez les Bourlatsapis, par le toujours très attendu et très spectaculaire Loto de la Beuze. D’après ce que j’ai compris, je suis chargé de superviser l’opération mais, contrairement à ce qui s’était passé lors du 50ème anniversaire de ce même FC Bercher, on m’a dispensé d’annoncer les résultats au micro après avoir servi pendant cinq heures à la tonnelle. Du coup, la liste des numéros gagnants risque d’être audible pour tous ceux qui ont ou auront acquis un ou plusieurs mètres carrés du terrain. L’expérience ayant montré que ce genre de loto peut durer un certain temps à Bercher, une fois même jusqu’à épuisement (heureusement très momentané) du stock de bières, il y aura sans doute moyen de voir France – Espagne sur place pour ceux que ça intéresse, si tant est que ça intéresse quelqu’un. Mais je t’assure que suivre depuis le coin de la tonnelle les circonvolutions nonchalantes d’un sympathique bovidé, tout spécialement venu de Chavannes-le-Chêne pour l’occasion, sur le terrain de Bercher s’annonce autrement plus trépidant que d’assister aux pirouettes des danseuses franco-espagnoles sur une lointaine pelouse ukrainienne.

Décolle de ta TV !

Accessoirement, ce sera la dernière d’une très très très longue série de bastringues, toutes aussi festives les unes que les autres, organisées par le FC Bercher sous la houlette de son inénarrable président Olivier Gilliand, avant son remplacement par le non moins inénarrable Nicolas Dubuis. Donc la dernière sortie au Dan à la tête du FCB (le seul, l’unique, le vrai), cela ne devrait pas engendrer une quelconque morosité mais plutôt ressembler à une embuscade qui pourrait se prolonger assez tardivement. Grillades, musique, bars, il devrait en tous les cas y avoir tout ce qu’il faut pour cela.
Euro oblige, tu n’as sans doute pas décollé de ta TV depuis deux semaines ni profité d’aucune des premières soirées de l’été qui démarre. C’est donc l’occasion d’aller prendre l’air sous le soleil du Gros-de-Vaud qui s’annonce radieux et de te rappeler que le football ce n’est pas juste un écran, fût-il HD dernière génération avec 107 centimètres de diamètre, mais avant tout l’odeur du gazon au bord d’un terrain et la caisse de bières à la fin du match.

Écrit par Julien Mouquin