ROJA-STIQUE

Il n’y a plus véritablement d’adjectifs pour décrire le hattrick historique réalisé par la Roja (2008-2010-2012). Simplement, une génération exceptionnelle de grands talents (malgré leur taille) qui règne sans compter sur la planète football. La nouvelle affaire de matches truqués (à croire que ce Calciomesse n’était qu’une simple formalité cette année) n’aura cette fois pas réussi à décupler l’envie et la réussite de la Squadra, même si sur l’ensemble du tournoi… Non, aujourd’hui, l’Espagne est au football ce que sont Federer, Bolt ou Phelps dans leur discipline : des maîtres.

Résumé

Lors de cette finale, la suprématie du jeu espagnol qui se veut en mouvements, fait de redoublement de passes ; un jeu que ne renierait pas certains Bleus en-dehors des terrains de foot, un jeu que l’on peut critiquer à tout-va (qui ose dire ennuyeux ? Moi j’appelais cela de la gestion), ce jeu, non ce football fut tout simplement royal à défaut d’être spectaculaire.
Certains craignaient le pire en voyant l’Espagne évoluer une nouvelle fois sans attaquant nominal, et pourtant la Roja aura su élever son niveau de jeu pour son véritable premier test de cet Euro (quoi la France ou le Portugal ?). On la disait peut-être minimaliste jusqu’ici, voire chanceuse, mais c’est la marque des grandes équipes de pouvoir provoquer la réussite. Dimanche soir, l’Espagne a prouvé aux yeux de toute l’Europe que son triplé historique n’est pas usurpé, remet en place l’ordre footballistique prônant le jeu offensif et faisant assurément jouir un Bixente Lizarazu pour qui le jeu de la Roja se résumait jusqu’ici à avoir l’amour sans le sexe ©.
Les Spaghettis étaient déjà cuits en entrant sur la pelouse (même trop pour deux d’entre eux). Ils n’ont été dangereux uniquement sur des tirs de loin ou autres balles arrêtées. Xavi et Iniesta se sont régalés dans l’entrejeu, preuves en sont les incroyables espaces trouvés par les des deux Barcelonais. Si Silva ouvre la marque, à la suite d’une triangulation barcelonesque alors que la partie semblait encore équilibrée, le reste de la rencontre ne fut pratiquement que remplissage entre une Espagne qui gère parfaitement son sujet (comme son tournoi d’ailleurs), conservant le ballon comme n’importe qui et faire enragé un Balotelli condamné à venir chercher les balles au milieu de terrain avant de les envoyer dans le deuxième anneau du stade de Kiev. Dès lors, logiquement, la révélation de l’Euro Jordi Alba profite d’une merveille de passe en profondeur de Xavi pour doubler la mise peu avant la pause.
Alors que Di Natale (51e) loupe la réduction du score aussi facilement qu’un joueur français rate l’occasion de se taire, Thiago Motta en avait oublié de s’hydrater et se claque. A 10, la Squadra subit, Super Mario a du plomb dans l’aile et dans la tête, Pirlo a de l’arthrose, tout roule pour que l’équipe d’Espagne puisse enfin lancer Torres qui, sur deux gestes techniques qu’il ne semblait plus être en état de réaliser depuis son départ de Liverpool, marque le troisième pion et offre le quatrième à Mata.
L’Espagne est championne d’Europe, n’en déplaise aux anti-tapas. La passe de quatre en 2014 ne semble pas utopique à la vue de ce jeune groupe qui compte pléthore de talents au pays, à condition de ne pas tomber contre la Suisse en match à élimination directe…

L’homme du match

Xavi fut une nouvelle fois royal. Au-delà de ses deux offrandes à Alba et Torres, ainsi qu’une ouverture au millimètre sur le premier but pour Fabregas, le Barcelonais, qui à 32 ans rêve déjà de Brésil, aura touché une multitude de ballons, en perdant un minimum. Le tout dans un registre technique à faire pâlir certaines divas hollandaises à deux ou trois touches de balle maximum. Bravo l’artiste.

La buse du match

Cesare Prandelli a fait tout faux et récolte une première défaite en match officiel avec la Squadra. Si tactiquement, il fut judicieux de reconduire son 4-3-1-2 qui avait jusqu’ici illuminé l’Euro, le sélectionneur rital aurait dû se rendre compte qu’un turn-over s’imposait, même si c’était la finale et qu’il souhaitait aligner la meilleure équipe possible, tant certains de ses joueurs paraissaient émoussés. On ne parlera pas de De Rossi, Montolivo ou Marchisio inexistants, mais des Chiellini et Thiago Motta, sur la corde raide, dont les sorties sur blessures ont précipité le camouflet italien. Là, où il n’a pas été malin l’ancien entraîneur de la Fiorentina, c’est d’effectuer son troisième changement à la 57e minute, alors que les siens sont menés 0-2. Pensait-il seulement que son équipe allait inverser la tendance et remporter le trophée après 90 minutes ? A ce moment-là, il pouvait rester encore une heure de jeu si les circonstances avaient été favorables à la Squadra Azzura. On a vu le résultat.

Le tournant du match

Au moment de l’hymne national, lorsque Buffon braille à tue-tête le Fratelli d’Italia dans les oreilles de ses coéquipiers qui en ont été quitte pour une brutale surdité qui les a perturbés tout au long de la rencontre. Il leur était pratiquement impossible de communiquer entre eux afin de contrecarrer la domination de la Roja.
Il n’y a pas véritablement eu de tournant tant la suprématie espagnole fut grande. On parlera plutôt de tournant de tournoi, lorsque M. Stark oublie de siffler un penalty pour la Croatie à la 87e minute du dernier match de poule. Un penalty qui aurait pu avoir de fâcheuses conséquences pour Monsieur Sara Carbonero et ses coéquipiers.

Le geste technique

Le soulever de trophée Henri-Delaunay sans le faire tomber par Sergio Ramos, quoi qu’il reste la parade à Madrid…
Non, le geste technique revient à Fernando Torres qui, seul devant le but, a un éclair de lucidité (et de génie) pour glisser le ballon de l’extérieur du pied à Mata qui ajuste tranquillement le but vide. Un geste assez improbable si l’on songe à des gars comme Balotelli ou Cristiano Ronaldo, sachant que la Blonde aurait pu assurer son titre de meilleur buteur de la compétition. Toutefois, ce magnifique assist permet au plus gros transfert anglais de remporter le Soulier d’Or de la compétition. A égalité avec Mario Gomez (3 buts et un assist), l’attaquant de Chelsea a moins joué que l’Allemand. Torres cette saison, c’est environ 17 minutes de jeu par match mais déjà deux trophées majeurs (en oubliant la FA Cup), personne ne fait mieux.

Le geste pourri

Monsieur Balotelli s’était mis à rêver de devenir le héros de tout un peuple après son magnifique doublé en demi-finale. D’ailleurs, il rêvait d’un quadruplé pour faire plaisir à son papounet présent dans les tribunes. Sûrement placé dans le deuxième anneau du stade, Papa Balotelli aura pu ramasser les tirs envolés pris de 35 mètres par son génie de fils. Il parait qu’il en a récolté quatre…

Anecdotes

Ce 4-0 reste le score le plus sévère lors d’une finale d’un tournoi international majeur. Qui a dit branlée ?
Depuis septembre 2006 et une double défaite en éliminatoires de l’Euro 2008 contre la Suède et l’Irlande du Nord (!), la Roja n’a plus perdu une rencontre officielle si ce n’est contre la Suisse il y a deux ans… pour seulement trois petits nuls contre l’Italie (2008, 2012) et le Portugal (2012).
TF1 toujours à la pointe de l’information nous apprend que Balzaretti aurait bien voulu venir jouer à Paris car sa femme y est danseuse à l’Opéra. Ne le dites pas trop fort, Rooney, Crouch, Terry, Ribéry, Benzema et Gomis seraient du coup bien intéressés à rejoindre le club de la capitale française.

Le match vu par les Espagnols 

«Campeones, Campeones. Nous sommes les champions d’Europe et du Monde, personne ne nous arrive à la cheville. Nous avons les meilleurs joueurs de tous les temps. Même Piqué mérite le ballon d’Or.»

Le match vu par les Italiens 

«Le match était évidemment truqué, on ne peut pas prendre 4-0 en finale contre une équipe qui ne sait normalement pas en mettre plus de deux. Nous sommes la meilleure équipe d’Europe, même du monde, quoiqu’il advienne. Les Espagnols sont tous dopés, comme au Tour de France, comme Nadal, comme leurs basketteurs. Fratelli d’Italia, siamo i migliori. Pirlo, Pallone d’oro.»

Le match vu par Cristiano Ronaldo

«Je suis le meilleur joueur d’Europe, du monde, de la galaxie. Si l’Espagne est championne, c’est parce que j’ai appris à Sergio Ramos à tout ramasser de la tête, à Xabi Alonso à faire des passes millimétrées, à Arbeloa à tacler, à Casillas à plonger et à Albiol à m’encourager depuis le banc. Je mérite ce Ballon d’Or.»

Écrit par Johan Tachet

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26 Commentaires

  1. Mouai, pas le meilleur des articles. J’espérais que vous cracheriez un peu plus sur cette Roja qui a joué du foot pas beau toute la coupe! Excepté cette finale, j’admets. Mais qu’est-ce qu’ils nous fatiguent déjà ces ibères. Heureusement que Nadal est déjà loin.

  2. @Julien Mouquin
    Est-ce que les gages 1 et 2 ont été suivis ?
    On se réjouis du no 3.

    « Ton gage si l’Espagne est championne d’Europe ?

    Cela n’a aucune chance d’arriver, alors je triple la mise : 1) je m’engage à ne pas revendre mon billet pour la finale, même si l’affiche c’est Espagne – Italie (en même temps, qui voudrait racheter un ticket pour une affiche aussi moisie ?) 2) je resterai dans les travées de l’Olimpiyskiy pour assister à la remise du trophée au capitaine espagnol 3) je m’engage à m’infliger le pénible «spectacle» d’un match du Barça dans la non-ambiance du Camp Nou la saison prochaine avec un maillot floqué Iniesta. »

    http://www.cartonrouge.ch/actualite/9eme-pays-lespagne/

  3. Magnifique article…merci pour l’ objectivité et de faire l’ éloge au plus beau jeu de la meilleure équipe de l’ histoire !
    Cependant, on est un peu déçus, car on est très nombreux à attendre un article de Monsieur MOUQUIN…au fait où es-t-il ???

  4. Laissez-le rentrer le Mouquin…. Il était dans le stade, LUI.

    Connaissant l’animal, il les aura respecté ses 2 premiers gages. Avec 12 °/oo dans chaque pneu, mais il les aura respecté.

    Iniesta au CampNou… ça se fera aussi. Et soyez certains que vous aurez un compte-rendu explosif ici-même. Vous aurez encore de nombreuses occasions de montrer au monde entier votre peine à le suivre dans la connaissance footballistique. Patience…

    Mès que un club !
    Footix 1er

  5. Faut définitivement être 2 pour faire un bon match !
    L’Espagne a parut ennuyeuse certains matchs, certes, mais c’est en bonne partie à cause des tactiques adverses. L’Italie a plus mis en danger Casillas que toutes les autres nations réunies… Et elle en prends 4 !
    Voilà pourquoi tout le monde bétonne contre l’Espagne et pourquoi l’Espagne n’est pas toujours aussi plaisante à voir jouer qu’hier soir.

    Moi j’ai pris mon pied hier soir pendant 60 minutes, et je remercie les 2 finalistes pour cela.

  6. @ Pinkypoo (et aux autres):

    L’article n’a pas été écrit par Mouquin, donc tranquille… Eh puis, mis à part sa véritable démonstration en finale contre une Italie au bout du rouleau, c’est vrai que l’Espagne aurait pu montrer plus durant cet Euro. Mais sérieux, c’est les autres équipes qui doivent être contente que l’Espagne ait joué sur la réserve les autres matches, car sinon ils auraient mis des 6-0 à tout le monde.

  7. Mouquin : les espagnols ne méritent pas leur victoire contre les italiens, ni leur titre, ni les titres de 2010 et 2008, ils ont un jeu chiant, ils marquent peu de buts, ils ont du bol, l’arbitre les aide…ce sont des dopés, tricheurs, simulateurs!
    Le Barça est le plus mauvais club et Iniesta le joueur le plus nul!
    Mais, heureusement qu’il y a la Mannschaft à l’Euro et Dortmund en Champions League pour nous faire rêver!

    Bon, maintenant je uais continuer ma déprime encore pendant 2 ans…et ça fait déjà 4 années que ça dure 🙁

  8. Bravo à l’Espagne, immense équipe! toutefois, de là à écrire « meilleure équipe de l’histoire », j’ai quelques doutes! Le Brésil de pelé, l’Allemagne de Beckenbauer?

  9. à Mballon

    Si l’Espagne a été quelque fois ennuyeuse juste à cause des équipes adverses qui ne jouaient pas, comment tu explique que le match Allemagne-Grece était plaisant à suivre ?

  10. Le fanzine du Borussia Deutschland cherche un rédacteur en chef. Je connais un candidat très intéressant…

    Mouquin écris sur le hockey.

  11. @gabu: car contre une équipe qui défend à dix l’Allemagne est plus portée sur l’offensive directe.
    L’Espagne sera plus patiente (chiante des fois).

    Et c’est cette patience qui fait des ravages chez les adversaires. Car pendant de longues phases de jeux le ballon est confisqué et sa récupération demande d’énormes efforts.
    Les stats défensives de l’Espagne sont ahurissantes alors que ses défenseurs ne sont pas les meilleurs du monde… CQFD.

  12. Mouquin, ce journaleux sans destin ! « l’Espagne de del Bosque ne marque jamais plus d’un but dès qu’elle affronte un adversaire un peu costaud ». Tu as raison Mouquin, continue d’être crétin, ça te va si bien. Et où en sont tes recherches pour trouver comment remercier les Croates pour le service qu’ils auraient rendus là à l’Europe du football?
    Pour ta culture générale, si l’on devait écrire un article sur toi, le titre serait « Veliki Idiot ». Ca sonne plutôt bien non? Et si tu n’as pas compris, demande à ton associé…

  13. à Gabu, et le spectaculaire Allemagne-Grèce, argument qu’il me semble par ailleurs avoir lu très récemment dans un article de Mouquin. Disons que quand l’Espagne se retrouve avec l’Irlande dans les mains, elle en passe aussi quatre, dans un match certes à sens unique mais du « spectacle » tout de même, vu que c’est l’essentiel dans ce sport. Certes les Grecs ont démontré un peu plus que les irish, et bravo à eux pour éliminer la Russie, maintenant restons sérieux, on parle d’équipes de deuxième zone, et le tirage a quand même voulu répartir les forces de façon assez inégale dans les groupes et y a qu’à voir l’incroyable épopée des équipes sorties des gpes A et D en quarts… (120 minutes pour l’angleterre, et deux buts marqués par ces équipes seulement, contre qui déjà d’ailleurs? qu’aurait-il été de cet euro avec une répartition différente des groupes? c’est que de la spéculation, mais une Croatie me semblait un potentiel trouble-fête qui n’a pas eu de chance, et même si la Hollande fut un gros bluff, c’était le groupe de la mort sur le papier…et dans les faits). Car j’insiste, et désolé si le propos semble cynique pour certains, mais la manière importe peu tant qu’on gagne (un peu moins quand on perd, et l’Allemagne a beau avoir fait un parcours noble sur le tableau, demi-finale tout de même, elle n’en sort pas moins par la petite porte). Parle-ton d’un sport collectif ou le but est de lever la coupe au final, ou une discipline artistique ou compte la note du jury à la prestance esthétique démontrée? Certes aussi par moment je m’énerve avec le handball, il y a des contres pas eploitées, ou par moments je baille, mais faut être réaliste, c’est pas non plus la playstation. Une question me vient à l’esprit, ce n’est pas la première fois que je la pose? Y a-t-il moyen de faire effectivement mieux, et de passer minimum trois buts par match? C’est que d’un côté peut-être au vu de la qualité et profondeur au niveau de l’effectif, mais en même temps dans une équipe il y a des hiérarchies. Del bosque aurait-il mieux fait en faisant du tournus? – Löw l’a tenté, on voit où ça l’a mené! – ou aurait-il destabilisé le onze qui a livré une symphonie hier? C’est sûr qu’en mettant toujours le même onze à l’exception de l’attaquant, il a contraint ses joueurs à gérer l’effort tout au long du tournoi pour finir en puissance. J’ai critiqué Del Bosque, mais on a tous ici vite fait de l’ouvrir sans vraiment savoir tout ce qui se passe dans un vestiaire et à l’entraînement, alors force est de l’admettre, chapeau bas don Vicente! (et c’est la deuxième fois qu’il me fait le coup..après c’est sûr, ça reste plus simple avec le meilleur effectif, mais le résultat est bel et bien là).
    Et pour en revenir à Allemagne-Grèce et sa belle jouerie, je voudrais aussi attirer l’attention sur le 2 des Grecs. Comme il y aurait ou avoir un 1 pour les portugais (2 lattes), il y eut un 1 de la hollande, du Danemark, puis 2… Un grand tournoi ça se gagne toujours, avec une bonne défense ou un grand gardien, si ce n’est les deux. Et ça l’Espagne a su l’avoir, collectivement, dans son pressing, la conservation de balle, mais aussi une bonne défense (alba et Ramos extraordinaires, et Arbeloa plus que correct, mais c’est clair que pour le spectacle, là il faut repasser, on parle d’un joueur défensif et certes assez dur, je conçois qu’on puisse ne pas l’apprécier en tant que spectateur neutre, mais sur le plan défensif il a été efficace), et Casillas qui explique en grande partie aussi les succès répétés de cette équipe.
    Moralité: C’est généralement l’équipe la plus forte qui finit par l’emporter, la plus complète et la meilleure sur le plan collectif. Car l’Espagne n’a pas Ronaldo ou Messi, mais elle a un bloc indétrônable ces 6 dernières années et elle domine le monde du football, ayant quelque part pris le flambeau de la génération Zidane de la 10-15 aine d’années précédentes, mais en la dépassant en termes de titres. abe

  14. Sacré Mouquin, il s’ en fait des copains !
    Le pire c’est que au début il n’ avait que les espagnols du site qui le critiquaient. Désormais, Mouquin a 80% des intervenants qui sont ses détracteurs, et de toutes nationalités! C’est le juste retour du bâton, à force de s’ acharner bêtement à cracher du venin, et toujours sur la même cible.

  15. bah voilà, on est d’accord. Je n’ai pas parlé d’efficacité, ce sont juste les propos du genre « l’Espagne est toujours magnifique à voir jouer » qui m’énerve (je ne dis pas que çA vient de toi).
    Par contre, je serai assez pour dire que l’Espagne a pratiqué un football défensif en quart et en demi. Elle avait certes le ballon, mais dans le but d’en priver l’adversaire afin de ne pas subir etre sous la menace d’un goal, et pas dans le but de se montrer dangereux.
    Ce qui est étonnant, c’est qu’on dit toujours que l’Espagne fait courir l’adversaire, alors que si on regarde les stats, les joueurs Espagnolscourent autant, voir plus, que leur vis-à-vis.

  16. Certes gabu, effectivement l’Espagne n’a pas toujours brillé, et effectivement elle a parfois anesthésié adversaires et spectateurs. Et oui, c’est clair, la force de cette équipe est collective, elle défend bien ensemble par la conservation du ballon en sachant qu’elle dispose d’éléments suffisants pour débloquer tôt ou tard le match. Maintenant il ne s’agit pas de leur trouver des excuses, mais bien de tenir compte d’un certain nombre de variables, j’insiste qu’il y a l’usure physique et mentale sur la compétition, l’effort à gérer, la pression (ces gars restent humains, ou du moins il me semble, j’imagine que malgré l’expérience tu ressens toujours une certaine boule au ventre ou épée de Damoclès, p.ex contre la Croatie, surtout quand tu es favori…) et j’ose dire que l’Espagne s’est lâchée dans le match où il y avait moins à perdre, la finale. après c’est sûr, entre 2010 et 2012, je pense deviner que le score le plus vu pour l’espagne est 1-0, c’est peut-être pas spectaculaire, mais ça reste efficace.
    Sur les stats de kms parcourus, je ne les ai pas vues directement, je crois néanmoins me rappeler d’un article de so foot citant les quatre équipes qui avaient le plus couru des qui quart de finalistes, avec en tête les Tchèques, mais aussi les portugais, l’italie et une 4è équipe, je ne me souviens plus, mais en tout cas pas l’Espagne. Mais je ne connais pas plus les stats à la fin du tournoi, et je n’avais pas trouvé non plus lesdites stats citées par sofoot.

  17. Bah moi je dis quand même une chose: Grazie Italia! Parce qu’ils ont fait un très bel Euro, même s’il se sont fait rétamés en finale à 10 contre 11.

  18. En mémoire de Duja :
    Moumou, No Comment, Espingouin

    Alors si j’ai bien compris, le Mouquin ne fait pas l’unanimité. Entre ces déclarations de guerre au monde ibérique pour leur côté tricheur, menteur, voleur et testeur de poudre pour les résidents de la place Riponne et son amour inconditionnel pour les poilus noir et jaune de Dortmund sur Echallens, il a réussi à s’attirer les foudres d’un paquet de fans du ballon rond. Si on rajoute par-dessus, sa saga gargantuesque sur les péripéties judico-politico-sportoto de Stantin (pas de gros mots), il arrive encore à se faire haïr d’un peuple pourtant pacifier par le fendant et ouvert comme une plaie de vache après un coup de corne dévastateur de l’une de ses congénères.

    Pendant ce temps, les haineux de la Mouquinerie nous rappelle à quel point commenter des articles donne autant d’avis que le vote pour le prochain prime de Secret Story.

    « L’Espagne joue verticalement et offensivement » dira le premier
    « L’Espagne est chiante à voir jouer » dira le second
    « L’Espagne joue horizontalement et défensivement » dira le troisième.

    Personnellement, la dernière fois que j’ai été vertical et offensif, j’ai pris mon pied, et l’adversaire aussi. Avec ce méli-mélo grandissant d’avis contraires et de thèses plus foireuses les unes que les autres, on ne sait plus à quel saint se vouer. L’idée de voir une équipe dominer outrageusement le monde du sport fait mal et nous oblige à critiquer, dénigrer, discréditer, calomnier, assassiner sous prétexte que « non, il est interdit de gagner 1-0 à chaque match et de monopoliser le ballon »

    N’empêche que le résultat est là. Les Espagnols ont joui plusieurs fois, 4 pour être précis. Et quelque soit le sens dans lequel ils étaient, toute l’Europe la prise bien profond. Je ne sais pas vous mais moi, je vais investir dans un coussin bouée pour 2014. Enfin, seulement si j’ai bien compris.

  19. Mais laissez-le tranquille ce pauvre Mouquin…
    En plus moi je trouve qu’il a plutôt raison, je n’ai eu aucun plaisir à regarder les matchs de l’Espagne à cet euro, mis a part la finale de hier… Et il a quand même réussi à mettre dans l’article sur l’Espagne qu’elle avait été brillante en 2008 (vous voyez il peut quand même être objectif…).
    J’me demande aussi si vous auriez été si nombreux à le critiquer si c’était l’Italie qui avait gagné 4-0…J’en doute fortement! Pi c’est quand même dingue qu’après une finale gagnée 4-0 vous ayez plus de choses à dire sur Mouquin que sur le match… ?!
    En ce qui concerne les gages je ne pense pas qu’il soit du genre à ne pas assumer ou à aller se cacher dans son coin, vous allez surement ravoir de ses nouvelles, ne vous inquiétez pas ! 🙂

    Et d’ailleurs il n’est pas le seul à devoir en faire:

    Ton gage si la Pologne sort au 1er tour ?
    Boire un Coca-Cola au premier but marqué par un joueur polonais au Westfalenstadion la saison prochaine.

    Ton gage si la Russie sort au 1er tour ?
    J’apprends à écrire et à prononcer les 33 lettres de l’alphabet cyrillique russe et publie mon mea culpa dans cette langue sur CartonRouge.ch (sans utiliser google translate).

    Ton gage si les Pays-Bas sortent au premier tour ?
    Si les Pays-Bas sortent au premier tour, je m’engage à construire une maquette de moulin à vent avec comme unique outils, des allumettes et du Gouda fondu.

    Ton gage si le Danemark sort au 1er tour ?
    Je m’engage à n’acheter plus que des Carlsberg pour les barbecues de l’été afin de participer à la reprise économique d’un pays qui va rentrer dans une décroissance jamais vue suite à la déception de tout un peuple quant à la non-qualification de leur équipe nationale en quart de finale de l’Euro…

    Le gage si l’Irlande sort au 1er tour ?
    Si la roublardise des crevettes à l’ail ou de la Nazionale devait avoir raison du formidable état d’esprit du Shamrock, je m’engage à mettre le détestable God Save The Queen en sonnerie de natel jusqu’à la fin de l’Euro.

    Ton gage si la Croatie sort au 1er tour ?
    Chanter, peint de carreaux rouge et blanc, l’hymne national croate sur le pilonne numéro 3 du téléski de Tsalan à Anzère.

    Ton gage si la Suède sort au 1e tour ?
    Je m’inscris à des cours intensifs de suédois et me présenterai lors du premier cours, endossant toute la panoplie du parfait viking.

    Ton gage si l’Ukraine sort au 1er tour ?
    Dans les quatre jours précédant la finale, défiler sur l’Avenue Kreshchatyk, les Champs-Elysées de Kiev, où l’on a semble-t-il loué un appartement, avec un maillot de l’équipe qui aura éliminé l’Ukraine. Suède, France, Angleterre, je dois tous les avoir en stock.

    J’me réjoui de voir tout ça 🙂

  20. Il faut quand même avouer que ce Mouquin est un lâche !!!
    Lorsque l’ Espagne ne jouait pas bien contre la Croatie, il se défoule de la manière la plus abjecte…mais lorsque la Roja fait un festival de beau football en finale, il disparaît !!!
    L’ idéal serait qu’il ne revienne plus…il ne manquera pas à grand monde.

  21. Tout d’abord je suis un fan de l’équipe du Barça(depuis l’époque Laudrup Romario Guardiola etb pour moi une seule équipe s’est approché du jeu à la barcelonaise le jeu du Dynamo de Kiev qui en mis trois en finale de la défunte coupe des coupes en 1986.
    Apparemment Mouqin n’est pas d’accord avec la définition du beau jeu, il s’en prend plein la poire pour avoir critiqué le jeu de l’Espagne. Je dois dire que j’adore son humour plein de mauvaise foi (assumée ) sur le jeu espagnol. Mouquin, reviens la Suisse et surtout Cartonrouge a besoin de toi !
    Cela étant dit la ficelle de la supériorité de l’Espagne grâce au dopage est un peu facile (vu les enjeux qu’attendent les autres Nations pour s’y mettre ?)
    Federer qui peut tenir les cadences infernales de Nadal pendant cinq set marche surement à l’eau claire ?
    De même sur le jeu truqueur des espagnols : je rappellerai qu’aucune équipe n’a écopé d’un carton rouge dans cet euro contre ces soit disant plongeuses, de plus un seul penalty a été sifflé (tout à fait valable de l’avis des mêmes très chauvins commentateurs français). Je reviens aussi le soit disant plongeon de Fabregas, là aussi je vous invite à réécouter les commentateurs français, il y avait effectivement pénalty !
    Quant au jeu espagnol j’invite Mouquin a voir aussi les matchs de qualification ou les espagnol ont toujours pratiqué un jeu léché et offensif, dans cet euros sur 6 match l’Espagne a fourni trois prestation moyenne avec un jeu stéréotypé (contre la France, le Portugal et la Croatie) mais trois matchs avec un jeu assez léché(contre l’Italie deux fois et contre l’Irlande)
    Je rappellerai pour leur défense( évidemment celles de ces terribles espagnols) qu’il leur manquait leur attaquant ( villa). Que depuis 4 ans les joueurs comme in Iniesta Xavi Ramos ou Alonso ont joué plus soixantes match par saison !C’est humain d’etre un peu cuit physiquement et de jouer parfois à l ‘économie
    Enfin et surtout les équipe qui jouent contre l’Espagne mettent un bus pensant faire comme Chlesea contre le Barca. il faut être deux pour faire un bon match. L’Italie qui a vraiment joué contre eux s’en pris quatre !

  22. Petite rectification: l’ouverture millimétrée pour Cesc sur le 1-0 c’est Iniesta qui la fait, et pas Xavi.

    Sinon, très bel article. Je suis spécialement fan du « qui ose dire ennuyeux ? Moi j’appelais cela de la gestion ».

    Les gens oublient qu’il y a des matchs tous les 3-4 jours pendant un Euro avec déjà 60 matchs dans les jambes dans la saison. Si vous voulez voir TOUT LE TEMPS du spectacle, il y a la NBA sur Canal+.

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