Je mets un Carton Rouge à… (4/4)

Voilà que cet Euro Polognukraine se finit et déjà ce mois de juin me manque. N’empêche que certains détails plus ou moins importants de la compétition m’ont dérangé. A chacun de ces détails, j’ai sorti de ma poche le fameux Carton Rouge.

Je mets un Carton Rouge…

– à Sergio Busquets qui, quand il s’agit de frapper dans un ballon, ne sait plus comment il faut faire tant il est conditionné à frapper dans un tibia.
– à cette arrogance qu’a Iker Casillas après chaque ballon qu’il capte. Genre : «trop facile, je le fais sans forcer mon talent.»
– à Jean-François Develey qui s’extasie littéralement Ronaldo. C’est bon, il n’y a pas que Messi et Ronaldo qui savent jouer au foot.
– à Jean-Michel Larqué qui, de son côté, doit être le seul gars au monde à admirer le jeu de Pépé l’assassin.
– à Cristiano Ronaldo qui se retrouve seul à la 88e minute, il peut qualifier son pays pour une finale historique, et la starlette dévisse sa frappe.

– à ce 0-0 pourri entre l’Espagne et le Portugal.
– à ce faux Clásico.
– Sergio Ramos qui, quand il reçoit le pied de Moutinho dans l’épaule, roule de douleurs et se prend à deux mains… le visage. Rivaldo nostalgie.
– au jus de citrouille du Docteur Fuentes. Quelle énergie ces Espagnols !
– à ce type qui a comme métier : nettoyeur des semelles de Ronaldo avant les pénaltys.
– à cette manie qu’ont les Espagnols de, à chaque fois qu’ils perdent le ballon, lever les bras en aguichant l’arbitre. Messieurs, vous prendre le ballon n’est pas une faute s’il n’y a aucun geste contestable.
– à cette séance de pénos où le monde s’est inversé. Les défenseurs centraux Pépé, Ramos, Alves et Piqué qui marquent alors que Moutinho et Xabi Alonso, des habitués, ratent.
– à Ronaldo qui n’a pas pu tirer son tir au but. Il n’aurait pas dû dire à son coach : «T’inquiète, je marque celui de la victoire. Fodes.»
– à ces Espagnols qui sont encore en finale. Ils commencent à me sortir par les yeux à être partout comme ça.
– à Samir Nasri. Lui qui n’était pas là à Knysna, a voulu absolument rattraper son retard de conneries.
– à cette hypocrisie par rapport au discours d’avant-match. Personne n’y croit, tout le monde fait semblant.
– à ce foutu cœur de Cassano qui a failli nous priver du plus beau joueur du tournoi. Et cette fois, c’est pas ironique.
– à Balotelli qui fort de son succès, se permet de fusiller la lucarne sur son deuxième but. Et l’enfoiré la met. Ça te fait mal à toi qui as raté ton crochet seul devant le but samedi passé lors de ton match de 4e ligue. Mais le garnement ne déroge pas à sa propre règle : célébration tout en modestie, un petit jaune stupide !
– à la défense centrale allemande qui est apparemment encore un peu jeune pour être championne d’Europe. Rendez-vous en 2014 au Brésil.
– à cette équipe d’Allemagne. Ils étaient favoris mais les Italiens furent plus mordants.
– à Joachim Löw qui a fait les mauvais choix tactiques. Notamment Schweini qui a joué blessé, Podolski et Kroos.
– à Manuel Neuer qui n’aura jamais la carrure d’Oliver Kahnnibal.
– aux médias italiens qui encensent Prandelli alors qu’il n’y a pas si longtemps, il perdait encore contre l’Uruguay, les USA et la Russie.
– à Laurent Blanc. Le sélectionneur français n’aura pas tenu longtemps à la tête des Bleus.
– à la cérémonie de clôture. Vert et orange sur un fond bleu, mouais… Par contre la mise en scène des drapeaux était sympa.
– à cet hymne sans parole, je veux bien sûr parler de celui de l’Espagne. Buffon qui hurle les yeux fermés, ça a quand même plus de gueule que Ramos le regard vide et le clapet clos.
–  à ces monopoles turino-madriléno-barcelonais.
• Juve : 6
• Real : 4
• Barça : 6 (+1 pour Pedro qui est rentré en seconde période)
– à ces provocations gamines entre Busquets et… Balotelli.
– au bilan du latéral gauche italien Giorgio Chiellini : 21 minutes, un but encaissé par sa faute, une blessure. Au revoir et merci d’être venu.
– au buteur Jordi Alba (très belle action d’ailleurs sur le second but espagnol) qui, si vous regardez bien, court en sifflant.

– au coaching de Prandelli. Désolé, mais là, il s’est trompé.
– à cette malchance qui a poursuivi les Italiens : à dix depuis la 62e et le claquage de Thiago Motta (après cinq minutes de jeu seulement, hahahaha ! Pardon).
– à ce non-jeu depuis la 65e minute. 4-0, je trouve quand même sévère par rapport à la volonté de la Squadra Azzura.
– à l’individualisme de Super Mario, réellement transparent durant la finale. Qu’il prenne exemple sur Torres, admirable sur le dernier but. Mata peut lui dire une deuxième fois merci.
– à la toute première défaite de Buffon cette saison. Hé oui ! Il en était à 44 matchs, 26 victoires, 18 nuls.
– aux joueurs de la Roja… Mais pourquoi ils prennent toujours leurs gamins avec sur le terrain ?!
– à mon beau-père qui a parié sur l’Espagne. Je viens de perdre une thune.
– à Michel Platoche qui ne peut s’empêcher de s’exhiber devant les caméras. «C’est moi qui veux donner le trophée.»
– à ces Espagnols qui vont encore gagner la Coupe des Confédérations en 2013 et la Coupe du Monde en 2014. Viva España !

Écrit par Matthieu Corpataux