Période XXXVII : 15 – 21 octobre

Une semaine internationale intense et un week-end prolifique, des jeunes stars en devenir, le tout agrémenté de quelques records pour faire oublier des noctambules et des défenses aux abois.

Les tops

1. Neymar (Santos) +25 points
C’est l’histoire d’un jeune surdoué qui aime son pays, son club et surtout le football. Il n’en a jamais assez. Mardi, le prodige se trouvait avec la Seleção à Wroclaw en Pologne pour y affronter le Japon contre lequel il inscrit deux buts lors d’une victoire facile 4-0. Pas le temps de se reposer, Neymar embarque dans un avion aussitôt le match terminé pour disputer le lendemain (!) son 200e match avec Santos. Apparemment, l’attaquant brésilien aime bien les jubilés puisqu’il se fait l’auteur d’un nouveau doublé contre l’Atletico Mineiro dont une petite merveille pour son second but.
2. Lionel Messi (FC Barcelone) +20 points
Lionel Messi, deux matchs, quatre buts dont un nouveau triplé contre La Corogne ce week-end comprenant un dernier but où il ridiculise la défense adverse. Une semaine normale pour le génie argentin. Avec 71 buts en 2012, la «Pulga» ne se trouve plus qu’à 4 longueurs du plus grand nombre de buts en une saison signé par son altesse Pelé en 1959. Une autre époque.
3. Edin Dzeko (Manchester City) +15 points
Roberto Mancini pensait sans doute passer facilement l’obstacle West Bromwich pour laisser sur le banc Kolarov, Agüero et Dzeko en vue de la prochaine semaine européenne. Mais c’était sans compter sur Milner qui s’essaye au tacle en tant que dernier défenseur et la présence sur le terrain de Balotelli qui préférait râler plutôt que de jouer. Mené 1-0 à 10 contre 11, l’entraîneur des Citizens tente le tout pour le tout et fait rentrer à la 79e Dzeko pour Barry, un milieu. Une minute plus tard, le Bosnien reprend victorieusement de la tête un coup-franc de Tevez, avant d’offrir la victoire aux siens en contre à la 92e après un énième arrêt réflexe de Joe Hart. Edin Dzeko couronne ainsi en 13 petites minutes une grosse semaine qui l’a vu également apporter sa contribution lors de la victoire 3-0 contre la Lituanie avec sa sélection en signant une réussite.
4. Juan Mata (Chelsea) +12 points
S’il y en a qui rigole, c’est Di Matteo. Sur le banc de Chelsea, l’entraîneur schaffhousois (oui, soyons chauvin, il n’est pas seulement italien) accumule les succès depuis sa prise de fonction l’hiver dernier. Et ce n’est pas le rival Tottenham qui faisait peur aux Blues. Une victoire 4-2 à White Hart Lane érigée par un Juan Mata intenable, auteur d’un doublé et qui offre sur un plateau le quatrième pion à Sturridge. Sept victoires en huit rencontres pour Chelsea, derrière on peine à tenir le rythme.
5. Hugo Lloris (Tottenham ou plutôt équipe de France) +10 points
Les remises en questions ne sont pas le fort de Villas-Boas. Entre un gardien quadragénaire, qui certes fait le métier par intermittence, et le portier n°1 français, l’entraîneur portugais s’évertue à faire confiance aveuglément au premier. Même si l’Américain ne peut pas grand-chose sur les quatre buts de Chelsea, on peut se demander si Lloris aurait pu tenir la baraque dans le but de Tottenham après une confiance retrouvée et une performance 5 étoiles contre l’Espagne. Un penalty arrêté pour l’ancien Lyonnais, le tout agrémenté de parades décisives qui ont permis à la France de se maintenir à flot avant une égalisation quasi impensable par le vendangeur de Londres Giroud. Merci Hugo.
6. Miroslav Klose (Lazio de Rome) +8 points
Il y a de ces records qu’on pensait jamais pouvoir être battus. Et pourtant, à 34 ans, Miroslav Klose est non seulement toujours un titulaire indiscutable à la pointe de la Mannschaft, mais en plus, avec son doublé contre la Suède, il n’est plus qu’à une unité des 68 réalisations de Gerd Müller sous le chandail allemand, une autre époque là aussi. On rappellera également qu’il n’a qu’un petit but de retard sur Ronaldo au classement des meilleurs buteurs en Coupe du Monde. Ah aussi, il a scoré une belle reprise de volée contre une petite équipe qui se bat contre la relégation ce week-end avec la Lazio.
7. Steve Von Bergen (Palerme) +6 points
Devenu le patron de la défense helvète aux côtés d’un Djourou qui n’a pas tous ses repères, Von Bergen fut une nouvelle fois intraitable dans le froid islandais. Et comme son blanchissage au pays des geysers – avec la complicité de son ange-gardien Diego Benaglio – ne suffisait pas, il a, à nouveau, livré la marchandise en championnat avec Palerme qui a tenu en échec Torino ce week-end (0-0).

8. Lewis Holtby (Schalke 04) +5 points
On ne pouvait pas passer sous silence ce derby de la Ruhr qui a dû en perturber l’un ou l’autre ou sein de la rédaction de CartonRouge.ch avec la victoire de Schalke sur la pelouse du Borussia Dortmund. A 22 ans, le talent de Lewis Holtby n’est plus à démontrer, tant il semble déjà un routinier. Une passe dans la profondeur magistrale, qui lance Höger seul face à Weidenfeller pour le 2-0, comme confirmation de sa brillante performance au Signal Iduna Park. On n’oubliera pas non plus qu’il a survolé les débats en semaine lors du barrage M21 contre la Suisse avec un but et un assist.
9. Blaise Matuidi (Paris Saint-Germain) +4 points
Le «chewing-gum» a collé ses adversaires. Le demi français a réalisé une performance de choix à la récupération avec la France contre l’Espagne, annihilant de nombreuses offensives ibériques. Il fut l’homme de la rencontre avec Lloris. Une prestation confirmée contre Reims ce week-end, où il fut le meilleur Parisien lors d’une poussive victoire au Parc des Princes.
10. Paul Pogba (Juventus) +3 points
Un match au sommet fermé qui s’est décanté en fin de rencontre grâce aux remplaçants et la Juventus bat son dauphin napolitain 2-0. Ce que l’on retiendra surtout, c’est la reprise de volée audacieuse de Paul Pogba, qui trouve admirablement le petit filet de De Sanctis. Le monde du football découvre un jeune talent français de 19 ans déjà passé par ManU dont l’égo semble proportionnel à son potentiel : «l’objectif de ma carrière est d’être le meilleur joueur du monde». Pour t’aider cher Paul, tu peux soit lancer des fléchettes sur des gamins de ton centre de formation, soit changer de coupe de cheveux à la mi-temps.
11. Francesco Totti (AS Roma) +2 points
Francesco Totti rentre dans l’histoire en devenant tout simplement le troisième joueur le plus prolifique de Serie A. A 36 ans, le capitaine de la Roma a inscrit ce week-end son 217e but. Ce que l’histoire retiendra aussi, c’est qu’il les a tous marqués sous les couleurs du club de la capitale, au contraire de ses deux prédécesseurs Silvio Piola (274 entre 1929 et 1954) et Gunnar Nordahl (225 entre 1937-1958). Encore et toujours une autre époque…
12. Kim Källström (Spartak Moscou) +1 point
La remontée spectaculaire de la Suède contre l’Allemagne ne pouvait pas non plus être oubliée. A la mi-temps, les Scandinaves sont déjà menés 3-0, lorsque le sélectionneur Hamren décide de faire rentrer simultanément Kacaniklic et Källström. Une tactique payante puisque les deux hommes seront à l’origine des trois premières réussites suédoises dont deux assists pour l’ancien Lyonnais.

Les flops

1. Yann M’Vila (Rennes) –15 points
Courtisé par les plus grands clubs européens à l’intersaison, M’Vila reste finalement en Bretagne à contrecœur. Le malaise est perceptible puisqu’il n’est plus que le fantôme du joueur aux 22 sélections internationales et se retrouve plus souvent qu’à son tour relégué dans les tribunes du stade de la Route de Lorient ou au mieux sur le banc. La semaine dernière, il devait être une aide pour les M21 tricolores dans leur barrage contre la Norvège, il en fut un boulet lors du match retour perdu 5-3. Pourquoi ? Simplement parce que monsieur et plusieurs autres de ses coéquipiers ont préféré faire le mur de leur hôtel du Havre entre les deux rencontres et prendre un taxi pour aller se mettre une mine sur Paris à plus de 2 heures de route… Un comportement des plus professionnels entre deux rencontres décisives. Après les Nasri, Anelka ou autre Ben Arfa, la France regorge toujours de nouveaux cerveaux.
2. Per Mertesacker (Arsenal) –10 points
L’Allemagne n’a pas de défense ? Oui, on le savait depuis leur dérouillée contre la Suisse en juin dernier. Une impression confirmée mardi dernier contre la Suède lors d’une partie où Mertesacker fut le maillon faible. En l’espace de 28 minutes et 4 buts remontés, le défenseur d’Arsenal (une coïncidence ?) fut aussi fébrile que Lance Armstrong devant un rapport de l’USADA. Et comme si cela ne suffisait pas, il a réussi à se faire prendre de vitesse par le buteur de Norwich Grant Holt aux allures physiques d’un Gignac ou d’un Elmander, même si l’on sait que le grand défenseur blond n’est pas un modèle en sprint. Une semaine réussie.
3. Daniele Bonera (Milan AC) –5 points
Cinq défaites en huit matches, un meilleur goal-average qui lui permet juste de rester au-dessus de la barre et un début de saison catastrophique pour l’AC Milan, illustré par Daniele Bonera qui fut tout simplement à côté de ses crampons au Stade Olympique de Rome contre la Lazio (3-2). Il dévie le premier but d’Hernanes dans ses filets, avant d’oublier Klose au marquage pour le troisième. L’ombre de Thiago Silva semble plus que jamais planer au-dessus de San Siro.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Johan Tachet

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