Les Détachés de presse – № 1

Chers lecteurs, la rédaction de CartonRouge.ch a l’honneur de présenter sa nouvelle rubrique des Détachés de presse qui paraîtra chaque jeudi ! Le concept est simple: une sélection des pires citations, déclarations et autres phrases alambiquées lues dans la presse vous sera présentée chaque semaine. Vous aussi, apportez votre contribution en jouant les délateurs de luxe. Vous êtes donc invités à détecter et dénoncer toute parole méritant de figurer dans les Détachés de presse en envoyant vos perles sélectionnées à info@cartonrouge.ch. Bonne lecture !

Nous ne pouvions pas commencer cette rubrique sans un clin d’œil à notre Pigeon d’Or 2008, Pierre-Alain Dupuis, dont l’une de ses tirades favorites a été remise au goût du jour dans La Liberté par le hockeyeur David Desharnais: «Au hockey, il peut arriver plein de choses». Une remarque d’une richesse inestimable, pleine de lucidité et d’une rare sensibilité sans toutefois sombrer dans le pathos. Le Québécois va très bien s’entendre avec les plus grands représentants de notre presse.

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Pas con, Gennaro Gattuso. Sentant l’embrouille, il met clairement les choses au point dans une entrevue parue sur teletext.ch: «Si je suis venu à Sion, c’est pour jouer, pas pour entraîner». S’il compte passer le prochain week-end en Valais, ça vaudrait mieux.

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Si mentionner le manque d’expérience et la jeunesse de Gerd Zehnäusern se défend, s’en prendre à son physique comme l’a fait Le Matin est proprement scandaleux en titrant: «C’est, en plus, la première fois que “junior” s’y rend avec la veste XXL de head coach, celui du Lausanne HC, l’ennemi juré». Si tous les entraîneurs portaient une veste de cette taille, il faudrait y lancer une expédition spéléologique pour retrouver Arno del Curto et Chris McSorley.

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Jamais à court d’esbroufe, le Nouvelliste s’est bien emballé en titrant un tonitruant «Un air de Coupe Stanley au Forum». Si cette coupe pique le nez, Zougois et Zurichois seront bientôt contraints d’aller au match en portant un masque à gaz.

A ne pas laisser dans les mains de n’importe qui…

Comme souvent, les stars de la Ligue Nationale, contraints à une grève qui les font crever de faim, n’en reviennent pas de l’ambiance qui règne dans les patinoires helvétiques. Le néo-octodurien Chris Kelly ne déroge pas à la règle, affirmant au Nouvelliste: «Si nous avions 16’000 supporters comme cela dans notre patinoire à Boston, le toit s’écroulerait». Ça tombe bien, il n’y aura pas besoin de 16’000 spectateurs pour que le toit du Forum ne s’effondre un jour spontanément.

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Restons dans le hockey. Dans la quête de l’absurdité, les deux coqs Gary Bettman et Donald Fehr qui s’étripent sous fond de conflit salarial sont en passe de gravir l’Everest de la connerie. Donald Fehr l’a à nouveau prouvé en lançant à RDS: «Les deux parties vont se parler. Je ne sais pas quand nous allons nous rencontrer à nouveau. Je crois que ce sera bientôt, mais je ne sais pas quand». Monsieur Fehr, nous souhaiterions vous donner rendez-vous pour le prochain point presse. Quelque part entre Miami et Edmonton, entre le –12 décembre et le 69 août aux alentours de 45h72. Ça joue pour vous ?

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Toujours à la pointe de l’information de terrain vague, le quotidien Le Matin est revenu sur les aléas des ignobles fans du FC Lausanne-Sport, mentionnant «la bruyante présence des “Rabiscos” lausannois encadrés par une escouade policière». Le Bleu-ouate Fanatique Kop et la Section Veste ne sont désormais plus les seuls à avoir eu leur heure de gloire dans les journaux.

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Les pépins physiques ont eu raison du gardien Pascal Leclaire. Sur RDS, le désormais retraité est revenu sur les blessures récurrentes qui ont miné sa carrière: «j’ai traversé des moments difficiles à l’écart de la patinoire et j’étais parfois incapable de regarder des matchs à la télévision». Maintenant qu’il est acquis qu’il ne retournera définitivement plus sur la glace, ça ne va clairement pas aller mieux et il va enfin pouvoir vendre son téléviseur haute définition.

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Pauvre Lance Armstrong ! Après son exécution sportive pure et simple, voilà que le cycliste déchu est contraint de quitter sa fondation Livestrong. Sa porte-parole, Katherine McLane, a souligné à l’agence Associated Press qu’Armstrong demeurait «la source d’inspiration» de Livestrong. Si cette fameuse source est aussi propre que la carrière du Texan, les administrateurs de la fondation pourraient bientôt être accusés de dopage mental.

Écrit par Mathieu Nicolet (texte) et Robert Johanson (dessin)