A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Sans forcément briller, Sion se rapproche de la tête du classement après la défaite des Sauterelles et l’incapacité à scorer des Saint-Gallois. Encore quelques matchs et CC aura gagné son pari en menant les Valaisans vers les sommets de la Super League.
Choc des extrêmes
Genève dans la grisaille, les locaux y sont habitués. Le mois de novembre est souvent considéré comme l’un des pires à ce niveau. Il fait gris et il faut souvent aller en altitude pour observer la mer de brouillard et éviter la déprime. Cette mer de brouillard était au dessus de Genève et probablement dans l’esprit des protagonistes de cette partie. Le manque d’inspiration des 22 acteurs a été criard et, à part le score, on ne retiendra rien de ce dimanche de novembre.
Le spectacle a été de piètre niveau et ce n’est pas les 11’000 courageux présents qui me contrediront. Entre un collectif servettien limité et une équipe valaisanne frileuse, les élans offensifs n’étaient pas légions. Le match s’est d’ailleurs joué sur un pénalty, certes mérité, mais qui montre quand même les limites des attaquants valaisans. Le deuxième but résulte plus de l’acharnement des Genevois à obtenir une égalisation qui n’aurait pas été forcément imméritée. Bref, on a assisté à un match sans grande histoire. 0-2, et trois points bien utiles dans la course au titre.
Merci Séb !
La rigueur défensive mise en place sous l’ère Fournier s’est révélée être le grand atout du collectif sédunois peu inspiré offensivement. Malgré un déficit du côté de Sauthier, la charnière centrale formée de Dinsdag et Vanczak ainsi que l’aile protégée par Bühler sont clairement waterproof. A part quelques timides incursions, c’est du solide !
A l’autre extrémité du terrain, le manque d’entente entre Leo et Lafferty est lui aussi solide. Le Brésilien et le Nord-Irlandais ne sont pas capables d’aligner un «une deux» ou de créer une action crédible. Ils doivent s’en remettre systématiquement à des exploits individuels ou compter personnellement sur l’inspiration des ailiers. Autant dire à celle de Margairaz, l’autre aile étant en berne trois week-ends sur quatre, voire plus…
Premier test pour Schürmann
Sion reçoit GC samedi soir prochain. Alors qu’un wagon de tête composé de quatre équipes s’est détaché, ce choc du haut de classement donnera de premières vraies indications sur l’apport de Pierre-André Schürmann. Auteur d’un bilan sans faute depuis son arrivée, le Valaisan sera confronté à autre chose que des semblants d’adversaires. Après le carton chanceux à Saint-Gall, Huttwil et Servette n’ont en effet pas représenté des opposants crédibles pour jauger de la patte Schürmann. Il faudra de toutes autres qualités pour venir à bout de GC, bien que le collectif zurichois semble s’enrayer gentiment.
Malgré toute la haine du Servettien qui peut habiter le supporter valaisan, celui-ci doit tout de même avoir une petite larme à l’œil ce soir. Voir la pauvreté du jeu grenat fait quand même assez mal au cœur. Le manque de confiance n’excuse pas tout. A part deux actions crédibles mal conclues par Tréand, Servette n’a rien produit 90 minutes durant. Devoir se raccrocher à la faiblesse de Thoune pour espérer survivre dans l’élite, c’est quand même particulièrement moche !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Servette – Sion 0-2 (0-1)
Stade de Genève, 11’923 spectateurs.
Arbitres : Carrel; Josipovic, Heiniger.
Buts : 45e Lafferty (pen.) 0-1, 77e Léo 0-2.
Servette : Barroca; Routis, Kusunga (78e Diallo), Schneider, Rüfli; Pont (56e De Azevedo), Kouassi; Tréand, Pasche, Lang; Eudis (78e Karanovic).
Sion : Vanins; Sauthier, Vanczak, Dingsdag, Bühler; Margairaz, Basha, Marques (90e Adao), Crettenand (66e Gattuso); Léo, Lafferty (85e Wüthrich).
Notes : Servette sans Piccirillo, Mbabu, Esteban, Baumann, Mfuyi, Moubandje, Gissi (blessés) et Ramizi (suspendu). Sion sans Yoda, Lacroix (blessés) et Serey Die.
Écrit par Ernest Shackleton
Un triste derbie entre une équipe déjà aux abois depuis des mois et une autre en mode commando. Un jeu exsangue des 2 côtés, aucune inspiration géniale, aucun frisson et encore moins d’émotions. Hier, la Praille s’est transformée en morne plaine.
Avec de tels match, le lugubre mois de novembre prend tout son sens. Ça te file carrément le bourdon. Mon Dieu qu’ils sont bien loin les vrais derbies d’antan.
En attendant, à défaut de grives….
Exagère pas l ami déjà un j ai pris du soleil en Est pendant une bonne heure dans la face et sans le généreux penalty et la concrétisation de la grosse action servettienne 5 min plus tôt le match aurait été tout autre. Étrangement j ai trouvé le public amorphe alors qu a l accoutumée ça s enflamme pour pire que ça . M enfin le plus réaliste la emporter bah on peut pas vous mettre des taules chaque année ça serait pas drôle . Moi j ai aucun doute sur le maintien du glorieux Sfc. La bise.
Faut dire aussi que Sion a joué les mains dans les poches. Minimaliste au possible, comme d’hab.
L’auteur des ces lignes est encore un gros con ! si seulement vous pourriez avoir une version papier de votre journal pour pouvoir me torcher le cul avec ! ABE
Effectivement le spectacle proposé a été décevant, mais:
– La victoire du FC Sion n’a rien de chanceuce, elle est méritée.
-Margairaz est un très bon animateur sur l’aile droite, et Crettenand (apparement inexistant 3/4 des matches selon vos dires) a été à de nombreuses reprises décisif cette saison, je vous invite à reregarder le carton de St-Gall
-Merci Seb pour la rigueur défensive??? là j’ai beau chercher je ne vois pas… Pour info la charnière Dinsdag-Vanczak n’était pas l’idée de Fournier, elle a été créée par Decastel. Pour rappel Fournier alignait Aislan au centre, Vanczak sur l’aile droite et Sauthier sur le banc. La défense est donc bien plus séduisante depuis que Fournier a quitté le navire.
-Premier vrai test?? carton chanceux à ST-Gall?? Pour rappel le FC Sion est la première équipe à avoir été s’imposer sur la pelouse des Brodeurs. Et effectivement le matche s’est décanté sur un coup du sort, mais considérer une victoire 3-0 avec une performance solide à l’arrivée de chanceuse, c’est un peu fort…
-Schürmann a donc été s’imposer à St-Gall (encore une fois le seul entraineur à l’avoir fait); et il a remporté le derby le plus important pour son équipe (de plus à l’extérieur).
Du coup permettez-moi de lui accorder DEJA une certaine crédibilité.
-Quant au collectif Zurichois qui semble s’enrayer, vous avez du simplement prendre connaissance des derniers résultats de Grasshopper, sans voir aucun de leurs derniers matches, car un manque de réussite de tranchant et certaines décisions arbitrales expliquent bien plus leurs derniers résultats qu’un hypothétique enrayement de leur collectif…
-mis a part ça excellent article, rien à redire sur votre dernier paragraphe 😉
Salutations