Je me demande bien ce que dirait mon patron si je décidais d’arrêter de bosser le mercredi à midi. Tranquille, je continuerais de me pointer au bureau mais regarderais tranquillement mon écran en feintant travailler jusqu’au week-end. Je devrais peut-être demander au FC Sion…
A demi-satisfait
Sion et GC se sont donc séparés sur un score nul après un demi-match de folie, une première mi-temps comme on n’en avait plus vu à Sion depuis bien longtemps. Auteur d’un début de match en dilettante, à bande à Pierre-André n’a pas tardé à se faire sanctionner par une équipe zurichoise très compacte et réaliste. Après 3 minutes à peine, les Sauterelles ont ouvert la marque alors que Sion était encore au vestiaire. Ce goal aura au moins eu le mérite de décanter rapidement un match qui aurait pu s’apparenter à la deuxième mi-temps pendant 90 minutes.
Alors que la déroute face à Saint-Gall à domicile était dans tous les esprits, Sion a su se reprendre de la plus belle des manières pour vite faire jeu égal avec le leader de notre chère Super League.
Très compactes au milieu et dominateurs dans le jeu physique, les Sauterelles effectuaient un pressing très haut et tendaient à récupérer le ballon très rapidement, étouffant les offensives valaisannes. Malgré un schéma tactique irréprochable, la bande à Forte a fini par céder. Sur un centre parfait, Léo a repris le ballon de la tête, inscrivant un but aussi magnifique qu’utile…
Une partie de 35 minutes
Revigoré par l’égalisation et poussé par un public passablement alcoolisé en ce week-end de Sainte-Catherine, tout le monde voyait Sion continuer son bonhomme de chemin et passer l’épaule face à un leader vacillant. Il n’en fut rien… Après 35 minutes de grand football, Sion et GC sont retombés dans les travers d’un football suisse trop souvent attentiste et ont misé sur la contre-attaque plutôt que l’attaque.
Quel dommage… Alors qu’on s’attendait à une partie d’anthologie, le match n’aura réellement duré que 35 minutes. La suite ne mérite pas d’être comptée tant elle fut ennuyeuse. A l’image de ces nombreuses parties à Tourbillon que l’on ne supporte souvent que grâce à l’apport chaleureux de la cantinière.
La question qui peut se poser est la suivante : ne pouvaient-ils pas ou ne voulaient-ils pas ? Car suite à une première période de cette intensité et de cette qualité, on peut réellement se poser la question ! Peut-être que ce nul des familles arrangeait aussi bien le visiteur que son hôte avant un joli Noël à passer en famille.
Une course au titre qui donne le bois
Alors que le championnat arrive bientôt à sa traditionnelle trêve hivernale, le suspense est plus que jamais au rendez-vous de ce championnat suisse. Quatre équipes se sont détachées et mènent le bal, je les vois mal se faire rejoindre… Nous connaissons donc les européens helvétiques de la saison prochaine. Reste à savoir qui sera le triquard de la bande à se choper la Ligue des Champions avec accession en phase de poule sans tour de qualification…
Les autres devront certainement se contenter de la Coupe d’Europe du pauvre avec ses traditionnels déplacements chez le champion moldave et le vainqueur de la Coupe de Slovénie. Enfin, autant dire que seul le titre est envisageable pour le FC Sion comme pour l’ogre bâlois. Suite au spectacle proposé par les hommes de Forte, ceux-ci peuvent également viser la première place. Le manque de profondeur de leur banc pourrait toutefois se révéler problématique à l’orée du sprint final. A Sion, en tout cas, on commence clairement à rêver des étoiles !
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Sion – Grasshopper 1-1 (1-1)
Tourbillon, 13’200 spectateurs.
Arbitres : Bieri, Arnet, Josipovic.
Buts : 3e Gashi 0-1, 29e Léo 1-1.
FC Sion : Vanins; Sauthier, Vanczak, Dingsdag, Bühler; Margairaz (73e Wüthrich), Marques, Basha, Crettenand (56e Gattuso); Léo, Lafferty.
Grasshopper : Bürki; Bauer, Vilotic, Grichting, Xhaka; Feltscher, Salatic, Hajrovic, Gashi; Zuber, Ben Khalifa.
Cartons jaunes : 5e Feltscher, 14e Gashi, 22e Bühler, 58e Vilotic, 77e Grichting.
Notes : Sion sans Yoda, Lacroix (blessés), Serey Die (suspendu) et Aislan (malade). GC sans Lang, Abrashi, Coulibaly, Mustafi (blessés), Pavlovic et Toko (suspendus). Paris de Bwin – pour les meilleures cotes en France
Écrit par Ernest Shackleton
Soyez le premier à commenter