La CAN à sucre 2013 (1/2)

La passion du continent africain pour le football n’est plus à démontrer. Déjà quatre ans à parcourir l’Afrique et je suis tous les jours un peu plus surpris par la ferveur de ce continent pour le ballon rond.

Préambule

Sport numéro un, il peut déchaîner les foules mais peut aussi être un outil de propagande politique dans certains pays. Le continent regorge de talents, de joueurs alliant technique et physique. Ceux qui percent (de plus en plus nombreux) – après être passé par des filières de recrutement et avoir explosé dans des clubs modestes – font ensuite le bonheur des grands clubs et championnats européens. Le vide laissé dans les meilleurs championnats par les joueurs africains présents à la CAN ne peut que réjouir les fans du continent qui vont se donner rendez-vous en Afrique du Sud du 19 janvier au 10 février 2013.

«Qui perd sa CAN, va à la chasse»

Pays désigné pour organiser la Coupe d’Afrique des Nations en 2013, la Libye a dû céder son fauteuil à l’Afrique du Sud suite à la guerre qui a frappé en 2011 le pays, alors dirigé par Mouammar «tente de bédouins» Kadhafi. Selon nos sources (aussi fiables que les dépêches AFP sur la guerre du Mali), il semblerait que lors de son arrestation par les rebelles dans un tunnel à rat, le «chanvreur de Tripoli» les aurait suppliés de l’épargner car il était le seul à pouvoir à la fois organiser et fumer la CAN 2013. Lesdits rebelles, avant de le «zigzag-ouillé» lui auraient répondu en cœur: «pas de bras, pas de CAN».

Que feu Kadhafi ne se retourne pas dans sa tombe, la Lybie organisera bien une CAN (sans la fumer). Celle prévue en 2017 et qui devait se tenir en Afrique du Sud.

Pourquoi suivre cette compétition ?

C’est simple, car cette compétition a les mêmes caractéristiques que le meilleur championnat européen: la Premier League. Jeu spectaculaire porté (que) vers l’avant, attaquants-dribbleurs de grand talent, défenses en carton et gardiens en mode «vidéogag» qui sortent aux ananas une fois sur deux! De plus, rien de plus passionnant que de regarder un slalom spécial sans neige et avec des défenseurs noirs en lieu et place des piquets rouges et bleus.

Et ?

L’Afrique du Sud et ses cinq stades. Après le succès tant sportif que populaire de la dernière Coupe du monde, les Sudaf’ accueillent cette fois sur leur terre la plus prestigieuse des compétitions continentales. Même si les Bafana Bafana font autant rêver que leurs vuvuzelas, l’ambiance et la passion, qui avaient déchaîné les supporters africains (et européens) suite à l’épopée ghanéenne, justifient largement le visionnage de cet événement. Si vous êtes toutefois trop occupés (c’est vrai qu’il y a de quoi faire en Suisse), vous pourrez toujours vous rabattre sur les reportages «made in Africa [coproduit en Chine]» de votre site préféré.

Mais encore ?

Le Fair-play. Au contraire des championnats européens (en particulier italien pour ne pas le citer), il n’y aura – pour sûr – pas de cris de singe dès qu’un joueur de couleur noire touchera la balle… Il y aura bien quelques tacles spectaculaires les deux pieds en avant à hauteur de la carotide mais bon, ce n’est pas considéré comme une agression raciste.

Pourquoi ne pas la suivre ?

Une seule vraie raison. La CAN sera diffusée par Canal+ (Afrique)… Autant cette chaîne fait souvent rêver, autant pour cette compétition elle me fait dégueuler. Les deux pires commentateurs du football de cette dernière décennie, qui complètent le podium derrière PAD (champion à vie), vont tout simplement nous faire péter une case en paille. Après 5 minutes de diffusion, il ne me restera comme choix qu’à jeter mon vieux téléviseur Philips par la porte de ma hutte ou mieux: m’ouvrir les veines à la machette.
Qui sont ces gâcheurs de fête ? Les biens nommés Marcel «je-défonce-des-portes-ouvertes-comme-des-tibias-sur-un terrain» Dessailly et Philippe «je-sais-tout-et-je-casse-Brice-de-Nice» Doucet. J’ai déjà fait voler mon awale à plusieurs reprises en suivant leur émission «en route pour la CAN» alors je me vois bien obligé de suivre désormais les matchs en mode «mute».

Mais encore ?

«Il grande» Cameroun, avec sa joueuse-star la mieux payée de l’univers, ainsi que l’Egypte, recordman des victoires (avec un triplé historique 2006-2008-2010), ne seront pas du déplacement cette année. Le Cap-Vert a resserré l’Eto’o face à l’attaque camerounaise et a finalement éliminé des Lions bien domptables. Quant aux Pharaons, ils se sont lamentablement momifiés dès le premier tour des qualifications contre… la Centrafrique. «Pardon, quel pays au centre de l’Afrique?» Et bien, la République centrafricaine, pays inconnu (sauf depuis peu) et qui a par ailleurs juste échoué dans sa quête d’une première participation à la CAN suite à un but du Burkina Faso à la 95e au match retour (1-0/1-3). Les Fauves étaient si proches de se trouver une âme avant que l’Etalon Alain Traoré ne ruine leurs espoirs en comblant un déficit de trois buts.

A suivre demain la deuxième partie sur CartonRouge.ch, avec la présentation des groupes et les équipes à surveiller…

Écrit par Daniel Corthésy

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3 Commentaires

  1. Au risque de défoncer une porte béante, les dates sont justes mais les mois devraient être janvier à février.
    Enfin, c est pas important mais juste pour que ceux qui n’ont pas canal ne loupent pas la compétition sur la toile.
    Sympathique article soit dit en passant.

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