Les prédictions de Gary

Parmi toutes les bêtises dites par le Grand Marabout des Mélèzes, il en est pourtant une qui est en passe de se réaliser ; le HCC affrontera Langenthal en finale de LNB ! Il faudra bien entendu gagner le dernier match vendredi, mais comment pourrait-il en être autrement avec une équipe qui aime à retourner des situations compromises.

Je ne remuerai pas le couteau dans la plaie de l’adversaire battu en demi-finale il y a quelques saisons, ni la situation plus que difficile qu’il avait fallu gérer lors du quart de finale contre Ajoie la saison dernière, mais la nature apprend à tous les imprudents qu’une abeille n’est dangereuse que lorsqu’elle se sent obligée de piquer.Pourtant le Grand Sorcier a bien failli tout foutre par terre en ne mettant pas son équipe en mode play-off dès le premier match perdu 5-0 à Olten. Les souris avaient fait mumuse avec des abeilles encore revêtue de leur déguisement de bourdon.
Mais le Grand Précieux était-il lui-même en mode play-off ? Lui qui avait dû s’incliner face à la déferlante de blessés pour perdre son temps à aller chercher des renforts, alors qu’il déclarait deux semaines avant qu’il n’y avait plus rien à prendre du côté de Sierre, et que le directeur technique du club était déjà prêt à ouvrir son gros carnet d’adresses pour nous dégotter un ou deux joueurs de Star Chaux-de-Fonds.
Mais plutôt que de mettre Murisier, Aebersold, voire Bergeron sous licence B, voilà-t’y pas que le Grand Mogol engage Orellana et Gay en provenance du club moribond cher à Silvio Caldelari. Et quelle énergie dépensée pour faire le forcing et engager Jonathan Roy, qui effectue ainsi un retour aux sources avant de retraverser l’Atlantique et retrouver les Eric Lecomte, Jesse Bélanger, Keven Cloutier et autres Steve Brûlé dans la très prestigieuse LNAH, la ligue nord-américaine des pré-retraités.

Le match II, gagné 4-2, avait donné lieu à quelques commentaires narquois suite à un but imaginaire de Benoît Mondou.  Mais il fallait bien conjurer le sort qui s’était acharné une saison plus tôt avec trois réussites non validées par les arbitres.
Les matchs III et IV avaient vu des Chaux-de-Fonniers mener rapidement à la marque, puis paniquer dès le premier but encaissé. Si rien ne pouvait empêcher Olten de l’emporter lors du troisième match perdu 5-2 par les Chauxois, Olten pouvait compter sur un Gary fidèle à lui-même derrière son banc pour le match IV. Quel entraîneur, dont l’équipe mène au score à trois minutes de la fin et bénéficie encore d’une situation de power-play, aligne cinq attaquants ? Gary pardi ! Résultat des courses, une égalisation soleuroise à la clé, puis un nouveau but qui plonge l’assistance dans le désarroi le plus total. Quel entraîneur ne demande pas de temps mort dans ce cas-là : Gary, et personne d’autre. A 3-1 dans la série, plus personne ne donnait de chances à l’équipe neuchâteloise.
C’est alors que Gary eut la seule idée qui s’imposait ; donner à ses joueurs la liste des activités qu’il est possible de faire à la Chaux-de-Fonds un 25 février. Face à ce grand désert, les joueurs ont alors pris la seule décision qui s’imposait, GAGNER.
Mais on ne change pas de mentalité du jour au lendemain. Après avoir mené 3-0 lors de l’acte V, les abeilles allaient céder dans les huit dernières minutes en encaissant trois buts. Les prolongations allaient toutefois sourire aux abeilles, suite à un rebond de Tobler, gardien qui démontre partout où il va que les play-off, c’est pas trop son truc.
Scott Beattie, entraîneur soleurois et dont la longueur du contrat fait pâlir de jalousie Gary lui-même, cédait aux pressions populaires pour l’acte VI, en laissant sur le banc Marty Sertich le constructeur, pour faire place à Colton Fretter le démolisseur.
Apathiques au possible, les souris n’ont jamais donné l’impression de pouvoir passer l’épaule malgré un score serré. Nerveux au possible, les Soleurois ont plus démontré des attitudes de teignes et de mauvais perdants ; et sous l’œil passif de l’arbitre Clément, qui porte bien mal son nom lorsqu’il arbitre des Romands, et de son acolyte Mollard, résidant de Colombier et qui fait tout pour montrer qu’il ne favorise pas ses congénères cantonaux.

Comme la saison dernière, les Chaux-de-Fonniers vont devoir aller chercher leur qualification lors du septième match. Le 1er mars, jour de commémoration de la révolution neuchâteloise, verra-t-il les Chaux-de-Fonniers mettre le feu au Kleinholz et permettre aussi à la Romandie de compter trois équipes en demi-finale ? Réponse vendredi.
Et pour en revenir aux prédictions du Grand Touffu, il faudra non seulement passer l’obstacle de ce septième match, mais encore battre Ajoie qui goûtera enfin aux demi-finales. De l’autre côté, l’armada lausannoise voudra prendre aussi sa revanche sur une équipe de Langenthal en pause depuis longtemps.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Jean Dreier

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