Gratuliere Schwiizer iishockey : we are (almost) the champions !

De sources (policières) sûres suite à une folle nuit de débauche qui s’est conclue par un strip-tease intégral devant le Palais des Nations, une tentative infructueuse de chevaucher le jet d’eau en hurlant l’hymne national et un rapprochement amoureux avec la Zamboni des Vernets, CartonRouge.ch est en mesure de vous assurer que notre collègue Marco Rigatori n’a jamais été aussi heureux de s’être vautré. Il semble même vouloir revendiquer la paternité de l’incroyable épopée de l’équipe nationale sous le prétexte d’avoir titillé leur orgueil au bon moment, à dessein bien entendu. Décidément on est genevois ou on ne l’est pas.

Nos Suisses eux, ils l’ont fait ! Absolument incroyable ! Impensable ! Ils ont réalisé ce que plus personne n’attendait d’eux ! Après avoir balayé-atomisé-explosé des Ricains dégoulinants d’une autosuffisance crasse somme toute prévisible pour qui a humilié les Russes comme jamais auparavant, les Suisses se présentaient donc en finale devant la planète hockey toute entière désormais acquise à sa cause comme seuls prétendants au titre encore invaincus, et ils ont fini par céder. Ils se sont plantés. Alors que tout le monde croyait dur comme fer à un miracle total et au tout premier titre mondial helvétique, ce n’est qu’avec l’argent infâme du perdant autour du cou que nos internationaux sont rentrés au pays.Ce sont tout du moins le genre de pensées qui ont traversé les casques de Seger et cie en ce dimanche soir immanquablement à part dans nos souvenirs hockey. Des pensées légitimes dans leur déception, mais qui je l’espère auront bien vite laissé place à l’immense satisfaction du parcours accompli. Car ce que cette équipe nous a fait vivre ces deux dernières semaines relève du fantastique.
Sur un plan technique, il n’y aura eu qu’un seul match pendant ce tournoi lors duquel la Red Machine de Sean Simpson n’aura pas pu imposer son plan tactique. Pas de bol, c’était celui du final countdown, celui pour l’or. Mais somme toute et si le score final ne nous fait pas honneur, il faut bien reconnaitre que le nouveau champion du monde suédois n’a rien volé. Cette équipe, she’s got the look c’est évident.
Insigne hommage au nouveau style de la Nati, c’est en leur opposant ni plus ni moins que leur propre dispositif tactique que le toujours très joyeux Pär Mårts a fini par piéger les Suisses au terme d’une partie magnifique d’intensité et de rapidité. 5 à 1 c’est certes sévère, mais personne ne retiendra ces chiffres, tout comme personne ne retiendra le blanc de notre bicentennial man Vauclair à un moment des débats où tout était encore ouvert. Au sortir du match nos joueurs se demandaient s’ils devaient pleurer l’or perdu ou célébrer l’argent gagné. Indubitablement la réponse B, sans le moindre joker à prendre.

Et c’est peut-être là la plus forte réussite de cette équipe. Nous fédérer. Pensez-donc, il y a encore deux semaines absolument personne ne prêtait plus qu’une très hasardeuse incursion en quart de finale, son objectif officiel, à la Nati. De ses sélections à ses choix tactiques, Sean Simpson a vu la moindre de ses options âprement critiquée. Oui, même l’armada d’experts hautement rémunérés de CartonRouge.ch a légèrement douté. Et en l’espace de deux petites semaines, voici qu’on a dédaigné l’Eurosong, appelé ses amis et sa famille pour voir les matchs ensemble, décorant nos intérieurs aux couleurs du pays et nous permettant même de voir venir cette finale contre un adversaire relevant quand même du très lourd avec des ambitions de victoire.  Du jamais vu depuis de très lointains exploits du ballon rond, même si certains managers de LNA ont dû différemment apprécier les prouesses de leurs salariés sous les yeux des scouts d’un peu partout. Terminer avec les deux meilleurs défenseurs du tournoi ainsi que le MVP général dans nos rangs aura forcément des conséquences et attiré des regards aux chéquiers bien garnis sur nos éléments.
Toutefois, dans toute cette abondance de fierté et dans cette nuée de compliments amplement mérités subsiste un mystère. Une zone d’ombre, une inconnue, un vide que votre rédaction n’a pas encore réussi à combler. Une question géographique d’importance. Car malgré toutes nos recherches et le soutien de nos partenaires d’autres organes de presse, nous n’avons pas encore réussi à situer ce «Bufflaux» pourtant si cher à notre Lolo Bastardoz. Pourtant il doit s’y passer de grandes choses, mais impossible de localiser l’endroit. Nous vous lançons donc un appel cher lecteurs : where the hell is Bufflaux ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Demi finale : Suisse – USA 3 baffes à zéro (0-0 1-0 2-0)

GlobeArena Stockholm, 7136 spectateurs + Ueli Maurer, commercial en avions de combat.
Arbitres : Brueggemann/Jerabek (All/Tch), Carlson/Suominen (Can/Fin).
Buts : 31e Niederreiter (Plüss) 1-0, 51e Walker (Furrer, Moser) 2-0, 60e Suri (Niederreiter) 3-0.
Pénalités : 60 minutes à l’équipe des USA, pour qui tout le match fut une longue punition.
Suisse : Berra; Seger, Vauclair; Diaz, Josi; Blum, von Gunten; Blindenbacher, Furrer; Niederreiter, Plüss, Moser; Walker, Trachsler, Bieber; Bodenmann, Cunti, Hollenstein; Suri, Gardner, Ambühl.
USA : John Gibson.

Finale : Suède – Suisse 5-1 (2-1 0-0 3-0)

GlobeArena Stockholm, 12’500 (guichets fermés) + Ueli Maurer, fournisseur de médailles en argent J+S.
Arbitres : Jerabek (Tch) Olenin (Rus), Dedioulia (Bié) et Wilmot (Can).
Buts : 5e Josi (Walker) 1-0, 9e Gustafsson (Lundqvist) 1-1, 12e H. Sedin (D. Sedin/5 c 4) 1-2, 48e Hjalmarsson (Landeskog) 1-3, 56e Eriksson (H. Sedin) 1-4. 57e H. Sedin (but vide) 1-5.
Pénalités : 4 x 2’, 1 x 10’ (Ambühl) contre la Suisse; 3 x 2’ contre la Suède.
Suisse : Gerber; Seger, Vauclair; Diaz, Josi; Blum, von Gunten; Blindenbacher, Furrer; Niederreiter Martin Plüss, Simon Moser; Walker, Trachsler, Bieber; Bodenmann, Cunti, Hollenstein; Suri, Gardner, Ambühl
Suède : Enroth, Sedin, Sedin.

Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler

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17 Commentaires

  1. Y’avait hors-jeu quand Vauclair se ventre bêtement en sortant de sa zone…

    non, mais voilà..

    ENORME PARCOURS DES SUISSES !!!

    Bravo à eux !

  2. Très belle performance des suisses. Dommage qu’il n’ait pas tenu plus longtemps le 1-0. Un grand bravo pour ce superbe tournoi dans lequel je vous voyais tout juste vous sauver de la relégation…
    Les frères Sedin sont vraiment un cran au-dessus. Un régal pour les yeux

  3. Vraiment bizarre que ce hors-jeu ait pas été signalé par les arbitres, ça paraissait vachement évident.

    Sinon, de ce que j’ai lu, Vauclair a été touché au 2ème tiers et aurait dû s’abstenir de jouer dans le dernier tiers.

    Enfin, on ne refera pas l’histoire. Les Suisses ont été très bons durant tout le tournoi, exceptionnels en demi-finale où ils sont venus comme des avions et sans doute un peu émoussés en finale où ils n’ont pas su (pu?) déployer le même jeu.

    Etant donné le niveau de jeu démontré, on peut espérer que ce n’était pas juste un feu de paille mais qu’on pourra désormais régater régulièrement avec les top-nations.

    Bravo encore.

  4. Y a pas hors-jeu. On ne juge pas un hors-jeu au moment où le joueur récupère le puck, mais au moment où le puck entre dans la zone. Et là, il y a un patin sur la ligne. But valable.

    A part ça, j’ai bcp critiqué cette équipe avant le tournoi et, comme Rigatori, je suis bien content de m’être planté. Magnifique performance qui, je l’espère, en appellera d’autres.

    Bon été à tous.

  5. J’ai essayé de bien regarder sur les ralentis et il me semble pas que le patin sorte de la zone.

    Bref ca ne change rien à l histoire

  6. Je suis d’accord pour le hors-jeu: l’arbitre doit vraiment avoir un oeil de lynx pour avoir vu que le patin du suédois était encore sur la ligne au moment où le puck rentre. Au ralenti, on le distingue déjà que très vaguement. Beaucoup d’arbitres n’auraient pas hésité à lever le bras mais… cette fois pas, pas de chance.
    Pour moi le 4ème goal est du patin et il écarte la jambe volontairement en espérant que ça rentre… Encore un fois très litigieux mais c’est passé aux yeux des arbitres… pas de chance.
    Ce qui est le plus rageant c’est le 2 + 10 de Ambühl injustifié qui perturbe toutes nos lignes, le muselage très (trop) physique du jeu helvétique derrière la cage suédoise (Hollenstein, qui a amené beaucoup de solutions dans cette position durant le tournoi, n’a pas réussi à faire de même cette fois) et les provocations constantes, ma foi digne du haut niveau je dois l’admettre, sur Gerber ainsi que sur le jeu physique me laisse vraiment un gout amère…
    Que de déception sur un match pour cette si belle équipe suisse qui a mon sens n’a pas été vraiment aidé par l’arbitrage… Mais bon j’espère que l’expérience emmagasiné nous aidera la prochaine fois pour lutter contre ce « style » de hockey…
    C’est terriblement dommage mais, tout de même, quel parcours! Bravo!

  7. D’après moi, le patin n’a pas besoin de franchir la ligne bleue dans ce cas…
    La surface de la ligne appartient à la zone où le puck se trouve… Nous sommes habitués à juger le côté vers le centre de la patinoire pour estimer si le puck est sorti de la zone d’attaque. Mais quand le puck est en zone médiane, la ligne « active » devient celle du côté du but.
    Il suffisait donc au joueur suédois de passer sur la ligne bleue pour annuler le hors-jeu.
    Me semble-t-il… Un avis d’expert?

  8. @ Loin : oui ambühl doit prendre match et 45 matches de suspensions c’est sur.

    Il me semble qu’il part pour charger et quand il voit que l’adversaire tombe il tente de l’éviter mais le heurte au casque, ce qui conduit à la pénalité de 2 min et les 10 min en plus sont obligatoires car la charge est à la tête.
    Alors je n’aime pas non plus quand on tente d’incriminer l’arbitrage pour expliquer la défaite, surtout que j’ai l’impression que l’arbitrage a été plutôt bon dans cette finale (ils ont tenu la ligne qu’ils s’étaient fixés), mais c’est pas la peine de venir dire nimporte quoi derrière (dire qu’ambühl doit prendre match c’est dire nimporte quoi).
    Tu fais peut être partie des grognons qui minimisent cette très bonne médialle d’argent et le gros tournoi de la nati.

  9. Si c’est match à chaque fait de jeu comme celui-ci, on ferait des matchs que d’une durée de un tiers et retour chez mémé…
    J’ai aussi vu un Sedin agrippé un casque suisse pour le tirer en arrière…

  10. Pour Ambuehl je crois pas qu’il méritait match…Par contre il y avait clairement pas hors-jeu mais c’est vrai que l’arbitre devait être bien à son affaire car c’était chaud.

    Pour moi le 4ième but du patin est valable.

    Bref, ou j’ai trouvé les suisses extraordinaire c’est à la protection de leur gardien. A les voir balancer les suedois et leur ruer dans les brancards, pour moi c’est clairement un signe du développement de notre équipe et de la montée du niveau physique en suisse. La technique il l’avait mais il leur manquait ce côté fight! Et la….chapeau!

    Après on a pas les frère Sedin! Mais je reste sûr que le hockey suisse n’a pas fini de nous faire rêver!

  11. @ don fouinardo: et oui tu as raison sur la ligne que les arbitres se sont fixé et oui je ne voulais pas incriminer les arbitres sur la défaite des suisses bien que un peu chauvin…

    Mais tout de même, le destin aurait pu être différent…

  12. @Vivi
    mon message ne t’était pas destiné en fait.
    mais moi aussi j’aurais préféré que les arbitres adoptent une ligne plus dure, ce qui nous aurait éventuellement avantagé.
    Mais ne nous leurrons pas, cette suède était très forte et a eu la résussite sur ce match que la suisse avait dans ces matches précédents.

  13. On gagne et on perd en équipe mais sur ce coup Vauclair a tué la finale. Dommage après 200 match de finir (?) sur un pareil pataquès. Ceci dit la Suède était un petit cran au dessus c’est de loin pas un hold up.

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