Le 12ème homme

Comme chaque année en cette saison, le FC Bâle se prépare à ajouter un trophée de plus sans forcer dans sa collection. Le Lausanne-Sport n’avait pas grand-chose à espérer de cette rencontre en terres bâloises et pour faire bonne mesure, l’ASF avait envoyé un arbitre dépassé pour fausser les débats.

Alors que la Romandie bruisse plus des remous causés par les sabordages successifs de ses clubs que par la qualité de son football, l’ASF en est réduite à dérouler une nouvelle fois le tapis rouge à son club fétiche en illustrant à quel point l’arbitrage helvète est en retard sur le reste du monde. Combien de temps faudra-t-il pour qu’il soit enfin décidé d’avoir des arbitres véritablement professionnels et capables de justifier le moindre coup de sifflet au lieu d’une bande de groupies ne résistant pas à la tentation d’aller mendier un maillot dans les vestiaires de St-Jacques ?
La rencontre qui a apposé le FC ASF au Lausanne-Sport reste une illustration criante d’un football suisse qui ne va pas bien. Non parce que les joueurs vaudois ont été volés par une équipe qui leur était largement supérieure (quoi que de temps en temps…), mais plutôt parce qu’une fois de plus et une fois de trop, Bâle n’a pas été en mesure de s’imposer sans le soutien actif de son douzième homme favori, à savoir l’arbitre et ses adjoints.

Tout aurait pu être simple pourtant. Bâle ne prenait pas beaucoup de risque en se confrontant à la plus mauvaise attaque et plus mauvaise défense de 2013 (bien que Sion, en encaissant autant de buts en deux matchs que Lausanne-Sport en trois sans marquer un seul but, pourrait bientôt faire un candidat intéressant d’ici la fin de la saison). Et l’ouverture du score par Fabian Frei aurait pu être intéressante si elle n’était pas discréditée par un hors-jeu flagrant à la 24ème minute. Un hors-jeu soigneusement ignoré par le trio arbitral alors qu’il saura se montrer beaucoup plus tatillon pour annuler l’égalisation tout à fait régulière par Tafer cinq minutes plus tard.
Ajoutez à cela l’impunité vulgaire affichée par les Bâlois sur plusieurs agressions commises sans remords comme celle qui a expédié Avanzzini à l’hôpital à la 22ème minute ou celle qui aurait pu mettre un terme à la carrière de Kamber pour un coup au genou. Laurent Roussey n’a d’ailleurs pas caché sa colère en conférence d’après match en attaquant vertement l’arbitrage à deux vitesses du directeur de jeu Amhof, qui n’en était d’ailleurs pas à son coup d’essai pour ceux qui suivraient encore de temps en temps le triste championnat suisse.
Bref, ce match n’est pas à l’honneur d’un candidat, même pistonné, au titre national. Pour cette raison, le pénalty retenu par Favre ou le second but bâlois en deviendraient presque anecdotiques. Au final, le très mauvais Amhof pourra une nouvelle fois aller faire son marché aux maillots dans les vestiaires du FC Bâle. Une prestation dont personne ne sort grandit pourtant. 
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Bâle – Lausanne-Sport 2-0 (1-0)

Parc St-Jacques, 35’171 spectateurs.
Arbitre : M. Amhof.
Buts : 24e Fabian Frei 1-0. 60e Fabian Frei 2-0.
Bâle : Sommer; Steinhöfer, Schär, Dragovic, Voser; Fabian Frei; Salah, Elneny, Serey Die (69e Diaz), Stocker (75e Philipp Degen); Streller (80e Bobadilla).
Lausanne-Sport : Favre; Chakhsi, Meoli, Sonnerat, Sanogo, Facchinetti; Malonga (67e Kamber), Martin, Marazzi, Avanzini (22e Moussilou); Tafer.
Notes : Bâle au complet, Lausanne sans Katz (suspendu) ni Gabri, Guié-Guié, Khelifi et Tall (blessés). 42e Favre détourne un penalty de Streller.
Carton jaune : 48e Sanogo.

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2 Commentaires

  1. Ils auraient aussi mérité 4 cartons rouges en finales mais là le sort a été juste et désigné GC comme vainqueur!

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