Lausanne – Servette : grand concours de pronostics !

On y est ! LE match de l’année aura donc lieu ce soir à la Pontaise. 14 ans après le fameux 2 juin 1999, les deux clubs lémaniques vont se livrer une bataille à la vie à la mort. Nos rédacteurs vaudois et genevois livrent leurs pronostics à quelques heures de ce «relégationico» de tous les dangers. On t’invite, toi aussi, à donner ton pronostic dans les commentaires en répondant aux 3 questions posées (Pronostic / Le déroulement du match / Les faits marquants). Le lecteur ou rédacteur qui aura répondu aux 3 questions avec le plus d’exactitude se verra offrir un bon pour 2 fondues thaïes au Bamee Bar. A toi de jouer !

Rédacteur : Marc-Olivier ReymondPronostic : 2-1
Le déroulement du match : Le LS est mené 0-1 à la mi-temps suite à un but d’Alexandre Pasche qui, sifflé allégrement par la Pontaise, fait un bras d’honneur à la Tribune Nord pour se venger. Le joueur vaudois du SFC est expulsé sur le champ. A 11 contre 10, le LS revient au score grâce à un coup de tête de Guillaume Katz à la 70e minute. Donnant le tout pour le tout, les Servettiens se font contrer sur un but de Jocelyn Roux dans les arrêts de jeu. Les 11’000 spectateurs de la Pontaise explosent (enfin, sauf les 2’000 frontaliers) et la pelouse est envahie par les supporters en délire, dont Yves Martin qui fait son grand retour au stade pour l’occasion. Le président Collet tire une gueule d’enterrement en pensant à l’amende de 20’000 francs que le club devra verser à la Ligue.
Les faits marquants : Un match à la Pontaise se joue à guichets fermés pour la première fois depuis le 2 juin 1999. Les buvettes sont en rupture de stock de bières et de saucisses 45 minutes avant le coup d’envoi. Frustrés, les Genevois brûlent le chapiteau du secteur visiteurs, provoquant une crise d’hystérie du président du LS.

Rédacteur : Raphi Stollé

Pronostic : 2-5

Le déroulement du match : Comme quatorze ans auparavant, c’est sous une pluie battante que le Lausanne-Sport(s) ouvre le score en début de rencontre. Euphorie à la Pontaise : les 1’602 spectateurs présents (Vaudois compris) se voient déjà en train de bénéficier d’un nouvel hold-up, une année après le scandale orchestré par le tandem Constantin-Chagaev ! Sauf qu’on ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif… Les Lausannois, losers devant l’éternel, s’effondrent petit à petit et finissent par s’incliner 2-5 devant leur modèle genevois. Jurant, mais un peu tard, qu’on ne les y prendrait plus… !
Les faits marquants : Une fois n’est pas coutume, les quelques supporters locaux se montrent optimistes avant même la défaite et déploient en début de match une banderole géante – on s’entend – sur laquelle figure l’inscription «1965». L’histoire ne dit pas si Jean-François Collet l’a faite interdire, ne l’ayant pas comprise, ou si elle flotte encore au gré du vent du cimetière vaudois…

Rédacteur : Julien Mouquin
Pronostic : 1-2 (mais rappelons que lors de l’Euro 2012, j’avais remporté haut la main le titre de pire pronostiqueur de la rédaction de CartonRouge.ch, je me sens donc assez à l’aise pour émettre une prédiction aussi farfelue)
Le déroulement du match : Depuis samedi dernier, j’ai toujours le mode déprime «on», va savoir pourquoi. Alors disons que le LS va mener 1-0 jusqu’à la 89ème avant d’encaisser un doublé de Vincent Rüfli dans les arrêts de jeu.
Les faits marquants : La pluie, ça ne réussit jamais au LS. Toutes les grandes heures de l’histoire récente du club se sont écrites par grand beau temps : les victoires en Coupe contre St. Gall et GC, les demi-finales de Coupe héroïques à Genève et St. Gall, le succès à Zurich en 1999 qui donnait droit à la «finale» contre Servette, les promotions contre UGS, Carouge et Bienne, la victoire contre Ajax, les exploits lors de l’Europa League 2011, la victoire contre Lugano qui ouvrait la voie à la promotion en LNA, les exploits du retour en LNB avec Chapuisat et Comisetti… A l’inverse, un temps pluvieux n’a amené que des désillusions, du match retour contre Nantes aux finales perdus contre Zurich et Bâle en passant par la mascarade de La Chaux-de-Fonds et un autre match sous l’orage décisif pour le titre contre un adversaire dont le nom m’échappe en ce moment. On va brûler des cierges pour une éclaircie ce soir mais je n’y crois guère, une semaine qui débute par une défaite du Borussia Dortmund en finale Ligue des Champions peut difficilement se terminer autrement que par une relégation du LS, histoire de manger mon pain noir jusqu’au bout.

Rédacteur : Marco Rigatori
Pronostic : 0-1
Le déroulement du match : Face à Matt Moussilou et consorts, les stupides expulsions de Moubandje et Mfuyi survenues dimanche à St-Gall passent totalement inaperçues. Bientôt, le flanc droit vaudois est débordé par les cavalcades de Schlauri, qui se rappelle qu’il a un jour été champion d’Europe. Minés par la pression, les joueurs de Laurent Roussey n’alignent pas deux passes. Malgré une multitude d’occasions dans un match à sens unique, le SFC est pourtant incapable de trouver l’ouverture, l’occasion la plus franche restant un tir de De Azevedo pris de 35 mètres qui finit en touche. Alors que les acteurs sont sur le point de se séparer sur un match nul et vierge condamnant les Grenat, Roussey, bon prince, offre à Mathieu Débonnaire une ultime chance de prendre congé de son fervent public à la 94e minute. Submergé par l’émotion, le portier s’encouble alors qu’il devait effectuer le dégagement de la délivrance, et, en retombant par terre, envoie du talon bien involontairement le ballon dans ses propres filets.
Les faits marquants : Gros bide à la Pontaise, qui n’est remplie qu’aux deux tiers malgré un secteur visiteur bondé. Le directeur du projet Métamorphose, venu en personne constater l’ampleur des dégâts, est hospitalisé pour fractures multiples après que son siège fut soudainement passé à travers le béton fissuré de la tribune VIP.

Rédacteur : Xavier Lambercy
Pronostic : 2-1
Le déroulement du match : Les Servettiens pensaient pouvoir compter sur la pluie comme en 99 mais les Vaudois avaient prévu le coup en allant piquer quelques barques de pêche au bord du lac juste au cas où. Le but de la victoire a été marqué à la 75e grâce à un très bon coup de gaz de Gabri qui a repris la balle de la proue, expédiant ainsi les Genevois sous l’eau, au sens propre comme au figuré, tellement le terrain était inondé. 
Les faits marquants : Vincent Rüfli est expulsé pour avoir engueulé l’arbitre sur le fait qu’on ne pouvait pas siffler hors-jeu sur un ex-international. Suite à cette relégation, Fournier démissionne et décide de passer au golf en se disant qu’avec une balle plus petite, on ne risque plus de lui refuser un goal.

Rédacteur : Nicolas Huber
Pronostic : 1-3
Le déroulement du match : Galvanisés par les suspensions de leurs boulets Moubandjé et Mfuyi, les Servettiens se ruent à l’assaut des buts du LS, sachant qu’avec la faiblesse de la doublette de gardiens locaux, une «Zibung» est possible en tout temps. Oh, bien sûr, les assauts grenat sont brouillons et désordonnés, mais cela peut suffire face aux égarements rupestres… Dès la 15e minute, un Vitkieviez des grands soirs peut d’ailleurs slalomer à sa guise pour ouvrir le score. Avantage toutefois provisoire, car peu avant la pause, une inattention de Rüfli coûte l’égalisation aux Genevois. Néanmoins, dès la reprise, Karanovic, le renard émoussé des surfaces, rate sa tête… mais marque de l’épaule, remettant ainsi les Genevois dans le sens de la marche. Ceux-ci hésitent dès lors entre bétonner la victoire ou tenter d’améliorer leur différence de buts, qui pourrait s’avérer cruciale (+7 actuellement pour les Lausannois, mais le SFC espère un carton contre Lucerne samedi). Les Vaudois, inoffensifs au possible, les autorisent en fin de partie à trouver une troisième fois la faille (sur une passe en retrait de 50m de Marazzi qui lobe Favre !).
Les faits marquants : Les supporters (occasionnels) lausannois travaillant pour l’essentiel à Genève, la foule arrive au stade en dernière minute. Le quartier est paralysé par ces colonies jamais vues de mémoire de supporter aviné. Des milliers de spectateurs pénètrent alors en retard dans la vieillissante Pontaise, dont on se demande si les fondations sont encore capables de supporter tout ce monde. Après la victoire, sachant que le plus dur était fait pour la maintien, les Servettiens ont fêté toute la nuit à Lausanne ; les suspendus Moubandjé et Mfuyi étaient chargés d’assurer leur sécurité à la sortie des clubs du Flon. Pas rancuniers, les Grenat ont même accueilli dans leur car, pour leur retour au petit matin, une dizaine de pendulaires vaudois laissés en rade par les CFF…

Rédacteur : Julien Echenard
Pronostic : 3-2
Le déroulement du match : Dès les premières minutes, Rüfli et ses ignobles coéquipiers tentent de déstabiliser l’adversaire. Petites gifles et bousculades que ne renieraient pas Fatih Terim animent le début de rencontre. Les fans lausannois n’en peuvent plus et invectivent copieusement le meneur de tout cela. Rüfli se fait traiter de raciste par un membre du Club des 30. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le pichet et l’horrible latéral grimpe dans les tribunes pour corriger le personnage. Sébastien Fournier l’en empêche mais ce sera rouge et Servette jouera les huitante prochaines minutes à 10. Il n’en fallait pas tant pour aider le LS à achever cette bête malade qu’est le Servette FC. Jocelyn Roux réalise un festival et après 35 minutes c’est 2-0 pour le LS grâce au junior de Carouge. La bière coule à flot au Hat Trick Bar et, dès la reprise, Nicolas Marazzi voit Barroca avancé. Frappe limpide. 3 à 0. Le LS reste en LNA. Les 10 dernières minutes sont un mélange de foot et de fête étudiante où chaque joueur lausannois a pour mission d’aller chercher des bières à tour de rôle. Las, Anthony Favre doit faire la queue au bar et les Genevois en profitent pour inscrire deux buts dans les arrêts de jeu par l’intermédiaire de Pizzinat qui se consolera en pensant à 1999. Dans la Oh Box, Hugh Quennec tente de racheter le LS à Jeff Collet mais celui-ci refuse poliment et lui donne l’adresse d’un club professionnel du côté de Martigny.
Les faits marquants : Outre l’expulsion de Rüfli, on parlera de la performance de Jocelyn Roux. Le joueur que beaucoup voyaient plutôt du côté du FC Baulmes fait taire ses détracteurs. Il ouvre la marque d’une frappe sèche des 25 mètres sous la latte et 5 minutes plus tard se fait l’auteur d’un solo maradonesque en partant de son camp pour passer en revue la défense servetienne (du moins ce qu’il en reste). Avant de tromper Barroca d’un coup du foulard, l’ancien Thounois en profite pour montrer son tatouage «I love Etoile Carouge» au kop visiteur. Présent dans les tribunes contrairement à de nombreux lausannois, Hitzfeld descend dans les vestiaires et convoque l’avant-centre lausannois pour le match contre Chypre. Le début d’une carrière internationale…

Rédacteur : Sacha Roulin (Servettiens.ch)
Pronostic : 1-3
Le déroulement du match : Devant l’ampleur de l’enjeu, Lausanne balbutie son «football» et laisse la maitrise du ballon à Servette. Les Grenat sont très vite récompensés de leurs efforts par un but en tout début de match par Vitkieviez bien servi par Karanovic. Malgré l’ouverture du score, Servette ne s’en laisse pas compter et va doubler la mise juste avant la mi-temps par l’ex Lausannois Alexandre Pasche qui se rappelle aux bons souvenirs des «supporters» du LS. Cependant, les Vaudois n’abdiquent guère et reviennent sur le terrain avec un esprit de guerrier et partent à l’abordage des buts gardé par l’excellent Barrocca. Le dernier rempart va réaliser des parades digne de Casillas avant de céder sur une frappe du traître Jocelyn Roux. Galvanisés par cette réussite, Moussilou et cie prennent tous les risques et se découvrent. C’est à ce moment précis que Servette va assainir un contre assassin où Tréand viendra refroidir les 3’200 spectateurs (dont 1’500 Genevois) et offrir un dernier match de la survie contre Lucerne.
Les faits marquants : Le premier but du Servette FC sera entaché d’un hors-jeu grossier donnant une nouvelle excuse à Collet de pleurer sur le plateau de la RTS.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par la rédac