Un mal pour un bien

Sion ne sera, comme attendu, pas européen la saison prochaine. Au terme d’une partie rafraichissante face à un Zurich sur une jambe, le collectif de l’ex-ex-entraîneur Decastel a mouillé le maillot en seconde mi-temps pour offrir une dernière sortie appréciable à ses supporters. Bilan d’une saison néanmoins pourrie !

Des paroles en l’air

Comme attendu, le spectacle offert d’entrée de jeu fut réellement indigeste. A l’instar des dernières parties, Sion a déployé un jeu sans percussion offensive avec une stabilité défensive bien renforcée par un adversaire pas forcément venu pour gagner. Au retour des vestiaires, c’est cependant dans un autre état d’esprit que le collectif valaisan est entré sur le terrain. Rapidement mené, puis à nouveau déficitaire d’un but, les joujoux du président se sont arrachés pour décrocher une victoire qui n’effacera cependant pas une saison toute moisie. Et pas sûr que si Thoune avait mené de deux goals à YB à la mi-temps, on aurait vu une deuxième mi-temps semblable…
Cette saison, parlons-en… Elle peut se résumer en plusieurs mots ou concepts. Déjà la déception, celle de n’avoir finalement rien accroché au palmarès. Puis la honte, celle d’avoir eu six techniciens différents sur le banc et d’avoir sali la réputation et la gloire d’un champion du monde. Le mensonge enfin, celui dans lequel le public sédunois a été entretenu au fil des matchs afin de lui vendre du rêve et en lui cachant des coulisses de gestion humaine et sportive bien plus sombre. Et finalement l’échec, pas seulement celui d’un homme mais celui de tout un système consumériste et irrespectueux de valeurs basiques. Sion a échoué pas seulement dans sa conquête du titre mais également dans son éternel rôle de ciment social en Valais.

Et aujourd’hui, le constat est sévère mais il reflète simplement le travail d’autodestruction auquel s’est livré CC depuis plusieurs années. A lui de se remettre au travail et d’adapter des méthodes qui ne suffiront plus pour décrocher l’une ou l’autre coupe de Suisse. Et même si cela ressemble clairement à une dissonance cognitive, heureusement qu’on n’a pas décroché l’Europe… On aurait été bon pour un nouveau cirque ! Bien qu’on ne soit pas vraiment à l’abri !

Des futures paroles en l’air

L’heure est donc à la reconstruction dans un club qui n’a su que détruire au cours des sept dernières années. Celui-ci passe, selon certains, par l’alignement de jeunes du cru et par une baisse des ambitions et le retour de certaines valeurs. Je soutiens pleinement cette vision et espère sincèrement revoir régulièrement des talents comme Veloso ou Kolloli. Cependant, je doute de la patience de notre cher président. Alors qu’il clamait haut et fort que l’avenir passait par la formation, déjà les noms de Von Bergen, Morganella, Pasche et Rüfli étaient annoncés dans la presse. Comme si la formation dont le boss avait besoin pour regagner le cœur de ses supporters avant la campagne de réabonnement passerait finalement au second plan.
Car les paroles en l’air, on commence à en avoir l’habitude en Valais. Après la fausse rétrogradation des cadres de l’équipe, revenons maintenant sur le sketch Margairaz. Après avoir tenté de s’en prendre physiquement au boss valaisan, ce dernier avait déclaré publiquement que Xavier était un sanguin et qu’il avait raison. Il avait ensuite rajouté : «Xavier en sera la pierre angulaire du groupe de l’an prochain. Tout sera bâti autour de lui». Notre Pinocchio valaisan a hier prononcé le discours inverse en proclamant que «Le joueur sent bien les coups certes, mais il n’entre pas forcément dans le jeu dynamique que j’aimerais voir à l’avenir». La veste s’est bien retournée en deux semaines à peine…

Un futur radieux ?

Sion a donc réellement le potentiel et les moyens de construire une équipe qui viserait le titre dans 3 à 5 saisons. Il faut simplement un vrai projet avec un entraîneur stable et un encadrement de professionnels sans ingérence présidentielle. Les jeunes pousses arrivent bientôt à maturité alors que  quelques cadres peuvent les porter et aider leur vinification. L’enjeu réside maintenant dans cette entre-saison qui a souvent vu notre fantasque recruteur se déchaîner et ramener dix mercenaires aussi superflus que clinquants.

Il est bien beau d’annoncer un ex-champion du monde, des stars sur le déclin, des jeunes pousses exotiques ou des guerriers inconnus, il faudrait pour une fois recruter utile et ciblé et éviter une dilapidation sur des recommandations d’agents douteux. Et surtout viser la qualité plutôt que la quantité ! Sion possède des jeunes de talent et la direction a fait part de son envie de les aligner régulièrement. Que ces paroles soient pour une fois respectées…
La saison prochaine se jouera donc sans grosse pression si ce n’est celle de reconquérir le cœur de son public. Ce dernier est d’ailleurs prêt à accepter des ambitions modestes à condition de retrouver un jeu attrayant, du spectacle et des valeurs. Sans la pression européenne et avec une place de reléguable déjà taillée pour le LS, Sion abordera donc ce nouveau défi sereinement à condition, je le répète, de ne pas péter un câble sur le marché des transferts. Et de toute manière, la saison à venir ne pourra pas être pire que le printemps à peine terminé…

Sion – Zurich 4-2 (0-0)

Tourbillon, 6200 spectateurs (plus faible affluence de la saison).
Arbitre : M. Bieri.
Buts : 49e Gavranovic 0-1, 54e Vanczak 1-1, 55e Drmic 1-2, 61e Kololli 2-2, 73e Ga.Karlen 3-2, 86e Veloso 4-2.
Sion: Vanins; Kololli, Vanczak, Lacroix, Marques; Basha, Ndoye (77e Fedele); Veloso, E.Fernandes (52e Ga.Karlen), Regazzoni ; Léo (52e Ndjeng). Entraîneur: Michel Decastel.
Zurich: Brecher; P.Koch, R.Koch, Djimisiti, Benito; Kukuruzovic, Mariani (89e Glarner); Pedro Henrique (72e Kleiber), Brunner (77e Gajic); Drmic, Gavranovic. Entraîneur: Urs Meier.
Notes : Sion privé de Gattuso, G. Fernandes (blessés), Margairaz (suspendu) ; Zurich sans Schönbächler (suspendu), Kajevic (malade), Buff, Kukeli (blessés), Chermiti et Chikhaoui (équipe nationale de Tunisie).
Avertissements : 34e Kukuruzovic (faute sur Regazzoni), 76e Regazzoni (antijeu).

Écrit par Raphaël Zumofen

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3 Commentaires

  1. … »et une place de reléguable taillée pour le ls »… tu manques pas d’air, ducon… quand on fait une saison comme ça, on la joue modeste, non? 16 millions de budget, un champion du monde, un ballon d’or africain et finir sixième du championnat suisse…Et tu vois bien que le cirque recommence: déjà deux engagements à sion et pas d’entraîneur, soit l’art de faire tout à l’envers… allez, je te laisse à tes rêves de grandeur, ça doit être éprouvant…

  2. « tu manques pas d’air, ducon » Hahaha, ils sont formidables, ces vaudois. Ils passent toutes l’année sur cartonrouge à conchier à peu près toutes les autres équipes romandes de tous les sports, mais dès qu’on s’en prends à leur équipe chouchou, ils ne peuvent pas s’empêcher de prendre la mouche.

  3. About Saturday’s « drama » at Norra Bantorget (North Railway Square) in central Stockholm.The Counter Jihad goblal meeting at the Railway Square attracted an overall audience of 50-100 persons, supposedly The theme was the menacing propagation of Islamism and Salafism in various European countries. Hardly anybody else but those specially engaged in or againstthe counterjihad movement had information about the event.Also present were hundreds of riot-equipped policemen and dogs, horses, pikets, special vehicles and an all the time hoovering helicopter as well as police reinforcements from Danmark and Norway. Some 300 leftist at a distance were gaping, making noises, and hooting in vuvuzelas, and the notorious Israeli front man of the Ship-to-Gaza-movement, ‘Dror Feiler’ was screaming jibberish in a magaphone. The police successfully cept the opponent groups separated. As usual it got messy when black-masked AFA-extremists with friends started from the perifery to fire rockets and throwing firecrackers and pavement stones at the policemen. One policeman was slightly injured in the face of a firecracker. Three or four blocks to the east of the Railway Square at the thoroughfare and parade street Sveave4gen, full of Pride enthusiastic people, no-one new about the happenings at the Railway Square. The counterjihad goblal meeting remained a most local affair, so much so because practically nothing was mentioned and has been mentioned about it in the press and not one beep about it has been heard in the Public Service Radio SR.SE/P1.The Swedish population of citizens 18 years old and elder is about 7 000 000. Only an infinitesimal number of these know about counterjihad, the Moslem danger, EDL, Pamela Geller, Robert Spencer and the rest. All the others know nothing and will remain ignorant untill their own daughter or their neigbour’s daughter is being killed, raped, sexually offended or robbed by a well-meaning MENA or South-of-Sahara migrant. What happened in Stockholm last Saturday could just as well for the majority of the Swedish population have happened in Patagonia. To be extensively informed or get ample information you have to rely on and trust in the Internet – otherwise you remain as unknowing as the king of Sweden must be. His royal motto is « Ff6r Sverige i tiden », (Pro Suecia hoc tempore – for Sweden in the the period).

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