Magnin, Frei, Streller et les autres…

Sixième journée en Bundesliga allemande ce week-end et quelques sensations. Déjà, Ludovic Magnin a joué, il n’a pas marqué d’auto-goal et il a été bon. Ca commence déjà fort au niveau para-normal.

Le résumé du jour

Sixième journée en Bundesliga allemande ce week-end et quelques sensations. Déjà, Ludovic Magnin a joué, il n’a pas marqué d’auto-goal et il a été bon. Ca commence déjà fort au niveau para-normal. Bon match en effet de Ludo, arpentant sa ligne de touche (du bon côté cette fois) avec la fougue qu’on lui connaît, offrant l’ouverture du score à Gomez sur un centre côté gauche (forcément) et défendant avec application. Armin Veh aura donc fort à faire au moment de choisir son latéral gauche titulaire, la blessure d’Arthur Boka (inflammation) apparaissant bénigne. L’ex-Strasbourgeois semblant avoir les faveurs de Veh avant son indisponibilité, la réaction de Ludo intervient au meilleur moment (ce qui ne faisait aucun doute, connaissant la force de caractère et la volonté du Vaudois). Armin Veh a d’ores et déjà déclaré se réjouir du retour en forme de Magnin et qu’il n’avait rien du tout contre lui (la preuve, il vient de faire une importante donation en faveur du centre européen pour la protection des albinos, si c’est pas une preuve). A suivre !
Sinon ? Sinon, un championnat ultra-serré (l’écart entre le Hertha, leader, et Bochum, dernier, n’est que de 6 points !), des buts à foison, des stades pleins, la Bundesliga comme on l’aime ! Ah, et le Bayern qui perd, aussi. Les Bavarois paient-ils le prix de leur excellent début de parcours européen (victoires face au Spartak Moscou et à l’Inter Milan, 6 buts marqués, 0 encaissés) ? L’avenir nous le dira.

Le Spieler des Tages

Sans contestation aucune, le meneur de jeu du Werder Brême, le jeune Brésilien Diego. Une présentation en chiffres ? 6 matchs de Bundesliga, 12 apparitions en Seleçao, 174 centimètres de génie et 41179 spectateurs subjugués samedi par le génie de l’ancien joueur de Santos et de Porto. Il ne s’est en effet pas contenté d’inscrire un coup-franc magnifique (provoquant un magnifique mot de quatre lettres éructé par un Kasey Keller dépité, genou (droit) à terre et yeux levés au ciel) mais a en effet donné le tournis au Borussia Mönchengladbach par ses feintes de corps, sa technique en mouvement et sa vision du jeu à peu près à des kilomètres au-dessus de ses coéquipiers et adversaires. Si quelques supporters ont pu se montrer inquiets après la disparition tragique de Johan Micoud cet été (son cadavre aurait été retrouvé en état d’hypothermie avancée du côté de Bordeaux), ils peuvent être rassurés, Diego a tout d’un grand. Son association avec Frings fait quant à elle d’ores et déjà merveille, en Allemagne comme en Europe. Les Barcelonais de Frank Rijkaard en ont déjà fait les frais au Weserstadion. Qu’ils se consolent : ils ne seront certainement pas les seuls.

Le duel du jour

Celui ayant opposé Roman Weidenfeller à Robert Enke au Westfalenstadion de Dortmund.  Les deux hommes sont en effet en concurrence pour le poste de troisième gardien de la « National mannschaft » et étaient face-à-face samedi après-midi. Bilan : match nul 2-2 et deux bonnes performances de part et d’autre. A noter que Robert Enke, l’ancien gardien du Benfica Lisbonne, ne vit actuellement pas une période très facile, puisqu’il vient de perdre sa fille d’une foudroyante maladie.

Le pitre du jour

Raphaël Schäfer, gardien du 1.FC Nürnberg. Exceptionnel depuis le début de la saison avec notamment une prestation digne d’un Sepp Maier croisé avec Toni Turek (oui, je sais, ça doit pas être beau à voir) lors de la 3ème journée face au Bayern (0-0) où il préserva le match nul au prix de parades venues d’une autre planète, il a du s’avouer vaincu à quatre minutes de la fin samedi suite à une vieille frappe de Babatz qui l’a complètement surpris et l’a laissé scotché sur ses cinq mètres. Anecdotique ? Pas si l’on prend en compte le fait que Nürnberg menait 1-0 face à une équipe de Mainz jusque-là aussi dangereuse que Marco Streller en période de coupe du monde et que cette boulette leur coûte deux points et, conséquence directe, la première place.

La crise du jour

Cette année devait être l’année de la consécration pour le Hamburger SV, l’année du titre peut-être. L’attente était énorme du côté du Volksparkstadion après la brillante 3ème place obtenue en mai et les arrivées de Vincent Kompany (défenseur central d’Anderlecht, convoité par Lyon notamment), Boubacar Sanogo (buteur de Kaiserslautern) et Juan Pablo Sorin (Villareal). La saison semblait partie sur de bonnes bases avec la qualification en Ligue des Champions (aux dépens d’Osasuna), mais depuis, le club hanséatique stagne dangereusement (élimination en DFB-Pokal face aux Stuttgarter Kickers, deux défaites en Ligue des Champions, et aucune victoire en championnat !). Plus que les résultats, c’est la manière qui laisse les Hamburger sur leur faim (quel humour, Thierry !). Il semble y avoir eu un peu de mieux ce week-end au Waldstadion de Frankfurt (2-2) grâce notamment à un très joli but de Danijel Ljuboja (qui ressemble chaque jour un peu plus à un putois malade, faudra vraiment qu’il pense à changer quelque chose à sa coupe de cheveux)

Le malheureux du jour

De la semaine, plutôt, puisque c’est jeudi en Coupe d’Europe que l’international Gerald Asamoah a subi une double fracture tibia-péroné suite à une agression de Pape Diakhaté (qui reçoit pour l’occasion le prix « Yvan Quentin », avec les félicitations du jury). Bonne rééducation à toi, Gérald (en vrai, on s’en fout, mais c’est pour faire sympa).

Le gars qui a fini de traverser le désert du jour

Euzebiusz Smolarek qui retrouve enfin le chemin des buts après un début de saison (et une Coupe du Monde) bien décevant. Le Polonais, considéré comme un des meilleurs attaquants du championnat la saison passée (13 buts), était en effet muet depuis plus de 1000 minutes, coupe et championnat mélangés, et semblait condamné au banc suite au recrutement offensif du Borussia cette saison (Frei et Nelson Valdez). Le Paraguayen étant indisponible 3 semaines, le jeune et sympathique Polonais a su saisir sa chance en inscrivant un doublé plein d’opportunisme face à Hannover 96. Vu le rendement de Frei depuis le début de saison, pas sûr que Bert Van Marwijk ne soit bientôt obligé de faire un choix qui ne plairait pas forcément à Köbi Kuhn (mais qui ferait peut-être sourire Johan Vonlanthen).

Le gars qui a le sourire, mais qui reste humble

Non, c’est pas Alex Frei (il y a « humble » dans le titre et c’est le seul mot que Frei arrive pas à dire sans se décrocher la mâchoire), mais Mohammed Idrissou qui profite de la blessure de Samuel Eto’o pour réintégrer l’effectif des « Lions Indomptables ». Son objectif pour cette saison, inscrire 25 buts en 2.Bundesliga avec Duisburg. Ses stats : 0 buts en 7 matchs. Ce qui prouve qu’il est sur la bonne voie pour remplacer Eto’o : il a peut-être pas le même talent, mais il a déjà le même melon !

Note à benêts : ce compte-rendu est garanti 100% sans noms de stade à la con. L’AOL-Arsch de l’Allianz-BetandWin-Machin, très peu pour moi.

Écrit par Cnaptak