Mais il est où Christian ?

Depuis la débandade de début de saison, il semble que CC a débranché le téléphone. Voici plus d’une semaine (!) qu’il n’a pas été contacté par le torchon orange pour donner son avis sur les mondiaux de water-polo, les seins de Nabilla ou la guerre civile en Egypte. Etonnant ! Enfin, pas tant que ça…

Départ en fanfare

Sion a donc commencé son championnat comme il avait fini le dernier (à l’exception du dernier match contre Zürich) : en roue libre. Voici 5 matchs que le collectif valaisan n’a pas trouvé le chemin des filets, on se croirait presque à Lausanne. Mais comment en est-on arrivé là ?
A Sion comme ailleurs (mais surtout à Sion), on n’apprend pas de ses erreurs. Après plusieurs saisons où notre divin président avait évité la grippe A5V1 (Acheter 5-Vendre 1), ce terrible virus est revenu en trombe cette saison avec une mutation qui ressemble plus à du A5V5. Autant dire, une version encore plus dangereuse.
A l’instar des premières saisons post-2006, Sion a fait un mercato démentiel où il a acheté n’importe quoi et vendu tout ce qui avait fait un mauvais match la saison dernière. Il fallait certes faire le ménage dans un vestiaire où ça sentait la mort, mais de là à substituer neuf joueurs sur le onze de base… Dans ce contexte, il n’y a malheureusement pas de miracle. Malgré un talent certain, l’effectif sédunois manque de cohésion, d’automatismes et surtout de ce qui fait défaut à ce groupe depuis des lustres : d’un esprit.

Mais qui a tué le kop ?

L’esprit, parlons-en… Celui de l’équipe n’existe toujours pas et ce n’est pas avec le bricolage continuel fait d’arrivées et de départs que celui-ci devrait renaître de ses cendres. Plus triste, c’est l’esprit même du club qui a aujourd’hui disparu. Le FC Sion rassembleur et populaire n’est plus… Avec la désastreuse campagne d’abonnement menée en fronde contre le gradin nord, le club a réussi à tuer ce qui restait d’un club qui avait déjà totalement sombré. Comme je l’avais prédit, Tourbillon s’est vidé de plus de 2500 personnes par match. Certes, c’est l’été… Mais cela n’explique pas tout !
Et que dire de l’ambiance ? Celle-ci n’existe plus puisque le club s’est brouillé avec ses plus fidèles supporters qui maintiennent le boycott malgré un retour en arrière sur une campagne d’abonnement qui tournait au fiasco. Trop tard ! Les supporters sont blessés et il faudra plus que les résultats actuels pour redonner à Tourbillon l’atmosphère qui a fait sa légende.
Seul motif de satisfaction : l’intégration de quelques jeunes pousses. Pour une fois, CC a tenu parole et le club est en train de réellement donner sa chance à plusieurs jeunes joueurs très talentueux. Karlen, Veloso, Bakrac ou Lacroix, voici ce qui sera l’avenir du FC Sion et qui saura lui faire remonter la pente. L’enchaînement de transferts foireux made in CC ne mènera une fois de plus à pas grand-chose. C’est avec ces jeunes qui allient talent et esprit que Sion doit se reconstruire à petits pas.
Dans ce contexte pour le moins tendu et délétère, normal que l’architecte de la porte d’Octodure se fasse tout petit. Lui qui a affirmé qu’il assumerait l’entière responsabilité du melting-pot 2013-2014 et qu’il maintiendrait Mimiche toute la saison l’a mise en sourdine. Le début de saison est pour l’instant tout sauf la réussite qui devait lui redonner un peu de crédibilité.

Écrit par Raphaël Zumofen