L’Étranger

Aujourd’hui, Malley est mort. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un texto d’un ami : «Malley décédé. Enterrement demain. Sentiments distingués». Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.

En assistant à mon premier match de la saison en Malley il y a une quinzaine contre Berne, je n’ai pu m’empêcher de songer au titre du roman d’Albert Camus et à sa célébrissime entame. Je te rassure, il n’est rien arrivé de fâcheux à ma maman, ce n’est qu’en analogie avec feue la patinoire de Malley, du moins celle que j’aimais, que j’ai ressenti une certaine familiarité avec le personnage de Meursault. Pour situer mon rapport au LHC, j’ai découvert le club à la fin des années 1980 par le biais, comme tant d’autres, de la mythique émission les Goléadors de la passion du duo Jean-Marc-Richard / Paul Magro, j’ai mis une première fois les pieds à Malley en 1991 et y suis abonné, dans un premier temps grâce au fameux Passe-Sport qui donnait droit pour une somme modique à l’entrée au LHC, au LS, au LUC et à la feue SF Lausanne, depuis 1993. Presque sans discontinuer, sinon une ou deux saisons à la fin des années 1990 pour raisons d’études et de finances. Lors des quatre saisons de LNA entre 2001 et 2005, j’ai manqué en tout et pour tout deux matchs à domicile. Depuis, j’y suis un peu moins assidu car, de double (LS et LHC), ma passion est devenue triple depuis 2005 avec une maîtresse allemande (Dortmund) actuellement un peu plus affriolante que les deux Lausannoises mais j’ai toujours mon abonnement à Malley, pour la troisième saison en place assise après près de vingt ans de fidélité au virage ouest. Rien d’exceptionnel, il y a sans doute des centaines, voire des milliers, de fans lausannois plus fidèles et assidus que moi mais je pense tout de même avoir montré un certain attachement à ce club pendant toutes ces années. Et, malgré une présence moins assidue depuis quelques saisons faute du don d’ubiquité, jamais l’idée de ne plus être abonné au LHC ne m’était venue à l’esprit. Jusqu’à ce fameux samedi contre Berne du moins.

Un choc

J’avais lu et entendu beaucoup de choses sur la nouvelle configuration de la patinoire de Malley, il fallait que j’aille m’en rendre compte par moi-même, ce que j’ai fait lors des matchs contre Berne, Bienne et Davos. Accessoirement, je voulais commencer à tenter de rentabiliser mon abonnement, même si cela s’avère mathématiquement impossible puisque le Lausanne Hockey Club est probablement le seul club sportif au monde où le prix moyen du match pour l’abonné revient plus cher qu’un billet individuel pour chaque match de la saison ! Ce qui prouve l’immense considération dont fait désormais preuve le club pour ses supporters les plus fidèles… Sincèrement, je n’ai pas reconnu Malley et suis même reparti consterné du match contre Berne, malgré la grande prestation du LHC et la victoire contre le champion de Suisse en titre. Cela m’a fait un choc de voir ce virage ouest au cœur duquel j’ai tellement souvent pris place ravalé au rang de minuscule confetti, raboté non seulement par le bloc visiteurs au nord mais aussi par des places assises au sud (pourquoi ne pas avoir ajouté ces places-là à l’est, sinon dans le but d’anéantir le kop ?), alors que dans le reste de la patinoire les vilaines taches noires (et souvent vides) des places VIP pullulent.

Et l’ambiance ?

L’ambiance, jadis si particulière de Malley, est restée longtemps atone contre le SCB, on n’entendait que l’unique chant des supporters bernois, qu’on a tellement souvent raillés par le passé pour leur mollesse légendaire. Et pourtant, ils étaient venus peu nombreux vu la faible taille du bloc visiteurs… Pareil contre Bienne : le kop lausannois, ou ce qu’il en reste, était tellement inexistant qu’il n’avait même pas la fierté de réagir aux «Ici c’est Bienne» de la vingtaine de fans seelandais. Et c’était à peine mieux contre Davos, malgré le retour aux affaires de la Section Ouest. A la place des chants, on avait droit aux gros plans et aux grotesques kiss cam sur l’écran géant. La mythique banderole «LHC tu ne marcheras jamais seul car ta route sera la nôtre à jamais» a bien évidemment disparu, on est presque surpris que les maillots de Dubi, Friedrich et Kindler n’aient pas (pas encore ?) été retirés du plafond pour être remplacés par une pub pour l’action une bière + un hot-dog 14 francs, avec en sus 2 francs de consigne sur le gobelet et 1 sur la serviette. La bière parlons-en : fermeture du bar de la Section Ouest oblige, il ne reste plus que des gobelets microscopiques et onéreux, pour autant que tu arrives jusqu’aux buvettes aux accès rendus malaisés par la nouvelle configuration de la patinoire. Bref, il fut un temps où une victoire contre Berne un samedi soir aurait été synonyme de grosse fête jusqu’au bout de la nuit ; là, j’étais de retour au bercail à peine quarante minutes après le dernier coup de sirène et ça aurait été encore plus tôt s’il n’avait pas été si difficile de s’extirper d’une patinoire bouchonnée par les aberrations de sa nouvelle disposition.

La sécurité, vraiment ?

Officiellement, la nouvelle configuration de la patinoire de Malley a été dictée essentiellement par des exigences sécuritaires. Sauf que cette assertion a été contredite dans les médias par le porte-parole de la police. Et, dans les faits, jamais depuis très longtemps, la sécurité à Malley n’avait été aussi précaire que lors du match contre Berne. Avec une seule entrée en virage ouest, le fond du bloc était relativement clairsemé ; en revanche, les escaliers se sont rapidement retrouvés obstrués et la partie située devant l’unique entrée complètement bloquée, empêchant des centaines de spectateurs de rentrer ! Finalement, ces spectateurs ont été recasés sur les escaliers des places assises. Cocasse, si l’on songe que l’an passé, pour des matchs de LNB contre Thurgau à 2500 personnes, dès qu’un enfant avait le malheur de s’asseoir sur l’escalier pour être à côté de son père, il était instantanément rappelé à l’ordre «par mesure de sécurité». Accessoirement, les fans qui viennent d’acquitter un abonnement en places assises à CHF 1’080.- et qui n’ont rien vu du premier tiers en raison des mouvements incessants des spectateurs à réinstaller sur les escaliers ont apprécié, tout comme ceux qui ont payé CHF 590.- une place dans le kop et qui ont patienté un tiers avant de pouvoir pénétrer dans la patinoire à une place qui n’est pas la leur.

Danger public

Pourtant, ce fiasco était largement prévisible puisque, depuis quelques saisons, le public devenu plus événementiel des places debout, a tendance à envahir les escaliers pour occuper l’avant d’un gradin et pouvoir sortir aux pauses, contrairement au public d’antan qui allait d’office se positionner au milieu du kop, quitte à rester sur l’arrière du gradin et à ne pas ressortir aux tiers-temps. Et, avec des accès pareillement bloqués de partout, que se serait-il passé en cas de mouvement de foule, bagarre, début d’incendie, pétard un peu conséquent ? Le drame était assuré. On peut nous assurer que ce n’était que du provisoire (Furiani aussi c’était du provisoire, il suffit d’un soir de sécurité précaire pour un drame), force est de constater que la sacro-sainte sécurité qui a soi-disant justifié la mise à mort de l’ambiance de Malley est, pour l’instant du moins, plus péjorée qu’améliorée par la nouvelle configuration de la patinoire. Le club s’est récemment vanté d’avoir infligé neuf interdictions de patinoire à des supporters coupables d’avoir lancé des gobelets, de s’être frottés avec des fans de Kloten ou d’avoir ironisé au micro sur un salarié du club, sanctions justifiées par le danger que de tels comportements font courir aux autres usagers. Soit, n’ayant pas assisté aux faits, je ne me prononcerai pas sur l’opportunité des sanctions. Mais dès lors, si l’on sanctionne proportionnellement le risque objectif provoqué par la monumentale gabegie du match contre le SCB à celui causé par le comportement des supporters incriminés, les responsables (dirigeants, responsables de la sécurité ou de la police…) du désastre contre Berne devraient être interdits à vie de toutes activités en relation avec l’organisation d’une manifestation sportive.

Tout pour les VIP

Puisque la sécurité n’est pas à l’origine des si décriés aménagements, il faut bien convenir que ceux-ci ont pour buts principaux d’augmenter le nombre de places assises et surtout VIP, soit de maximaliser le rendement par place, quitte à exclure de facto de la patinoire les catégories populaires ou les supporters visiteurs qui, pour certains matchs du moins, pourraient être beaucoup plus nombreux que le nombre de places disponibles. Qu’on se comprenne bien : je ne suis pas tellement adepte du «mort aux riches et aux patrons» en mode Arlette Laguiller, ni allergique aux costards cravates, c’est mon costume de travail, je n’éprouve aucune sympathie pour les partis qui considèrent que réussir et gagner de l’argent est une tare et il m’arrive régulièrement de fréquenter espaces VIP, loges et petits fours lors de manifestations sportives ou autres. Je n’ai donc aucune vindicte envers les VIP qui constituent aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, une source de financement indispensable des clubs sportifs. Après, tout est question d’équilibre et cet équilibre n’a pas été trouvé dans le nouveau Malley.

Comme au zoo

L’impression est clairement que l’on cherche à substituer toute une frange de supporters qui ont beaucoup investi durant des années pour le club et restent très attachés à une certaine ambiance mais ne sont plus assez rentables, par une nouvelle frange de clients plus consuméristes, plus malléables, moins attachés au club mais plus attirés par un spectacle que par le club lui-même, par des adversaires ou joueurs prestigieux et le bling-bling, pop-corn, kiss cam etc. D’un côté on vend l’ambiance de Malley dans le package hospitality mais d’un autre côté tout a été fait pour préserver nos chers VIP d’une proximité trop immédiate avec des supporters, locaux ou adverses, trop authentiques, que lesdits VIP observent de loin, comme un tigre de Sumatra au zoo ou une réserve d’Indiens, côte à côte dans leur cage respective. Après tout, ça s’est fait à Paris, Barcelone ou dans certains clubs anglais : largement remplacer les fans historiques par un public événementiel, touristique, docile et surtout rentable, pourquoi pas à Lausanne ? Cette vision-là du sport me débecte, le sport doit être fait d’émotions, de passions et le spectateur ne doit jamais aller au foot ou au hockey comme à l’opéra, juste pour assister à un spectacle et contempler quelques stars prestigieuses. Il suffit de voir à quel point, indépendamment de ce qu’il peut se passer sur le terrain, c’est triste à mourir un match au Camp Nou pour constater les limites de ce sport-exhibition où le spectateur est réduit au rôle de client juste là pour consommer. Surtout que le LHC n’aura jamais le pouvoir d’attraction touristique d’un Paris, Barcelone ou Bayern Munich et n’a rien à gagner à s’aventurer sur ce terrain-là. Sur le long terme du moins.

La Section Ouest, un faux débat

Le débat s’est beaucoup focalisé sur la Section Ouest, les grotesques et injustifiables punitions collectives dont elle a été victime (fermeture du bar et de la boutique, interdiction de la sono) ainsi que ses actions de boycott et de grève. Le débat va au-delà : après tout, la patinoire de Montchoisi était déjà réputée pour son ambiance avant même l’apparition d’un groupe ultra, je suis moi-même venu au LHC pour l’atmosphère unique de Malley alors même que la Section Ouest n’existait pas ou n’en était qu’à ses premiers balbutiements et le groupe né en 1993 n’a jamais été majoritaire dans le virage ouest. La SO n’a d’ailleurs pas pu éviter une certaine érosion de l’ambiance à Malley depuis une dizaine d’années et a parfois pris en otage le virage pour d’obscures histoires propres au mouvement ultra plutôt que de se soucier de certaines forfaitures survenues dans leur club, notamment le rapprochement avec Genève, qui auraient mérité une réaction un peu plus vive.
Dans un autre côté, la Section Ouest a écrit l’Histoire du LHC, son nom, ses tifos, ses coups de gueule resteront à jamais liés à quelques-unes des pages plus ou moins glorieuses de la saga lausannoise. A San Siro, l’ambiance n’est jamais redevenue ce qu’elle était avant la dissolution des Fossa dei Leoni, Malley aurait tout à perdre d’une éventuelle disparition de son plus important groupe de supporters. Mais qu’il s’agisse de la Section Ouest ou d’un autre groupe, l’impression qui se dégage, c’est que c’est toute une catégorie de supporters, attachés à leur club, à son évolution, potentiellement revendicateurs, qui deviennent indésirables à Malley. La Section Ouest est aujourd’hui dans le collimateur mais demain, si l’on continue sur cette voie, ce seront les places debout, en réduction constante depuis des années, qui seront dans le collimateur et, à terme, radiées de Malley aussi sûrement qu’elles l’ont été d’Old Trafford ou Anfield.

Le LHC a une histoire !

J’ai eu par le passé l’une ou l’autre discussion animée avec Gérard Scheidegger, celui qui, à certains égards, avait amorcé le processus de professionnalisation (mercantilisation) du club. Depuis, on s’est réconciliés, on se fait des grandes tapes dans le dos quand on se croise aux matchs de la Nati de football mais je ne reste pas complètement d’accord avec tout ce qu’il a fait au LHC. Néanmoins, le Biennois avait au moins compris qu’il n’arrivait pas au LHC en face d’une page blanche et que, pour réussir, s’il y avait beaucoup de choses à changer et améliorer, il y avait aussi tout un contexte, un passé, un vécu, un génie (interdit de rire) local dont on ne pouvait faire abstraction.
Les nouveaux maîtres de Malley n’ont pas cette intelligence-là et tentent de faire ce qu’il s’est fait à Genève voici quinze ans. La différence, c’est qu’à l’époque, le Genève-Servette HC n’était qu’une coquille vide évoluant devant quelques dizaines de rescapés et avait complètement oublié son histoire, son passé, ses traditions, si tant est qu’il en eut un jour. Les propriétaires américains avaient donc toute latitude pour forger et modeler un club, un public, une patinoire selon leur propres desideratas, sans avoir à prendre en compte une quelconque culture ou tradition de hockey locale, inexistantes. Il en va tout différemment au Lausanne Hockey Club.

Support your local team, vraiment ?

Généralement, on devient supporter de l’équipe la plus proche de son domicile, ne serait-ce que pour un aspect pratique évident mais aussi parce que l’on est souvent amenés dès son plus jeune âge par nos parents ou des amis à suivre le club du coin et que l’on finit forcément pas développer un lien privilégié avec le club en question. Toutefois, je ne pense pas que la proximité géographique soit le seul critère pour être fan d’un club ; j’en sais quelque chose puisque je me suis entiché en 2005 d’un club de foot situé à 740 kilomètres de mon domicile (plus que 720 aujourd’hui, j’ai déménagé pour m’en rapprocher) parce que ce club, malgré des résultats et un jeu médiocres à l’époque, incarnait une ambiance, des valeurs, une ferveur correspondant à l’idée que je me fais du sport, une sorte de projection du club «idéal». A l’inverse par exemple, je pense que si Waldemar Kita revenait au Lausanne-Sport, je m’éloignerai instantanément du club, malgré 25 ans de fidélité et le magnifique maillot du LS que m’a offert mon rédacteur en chef hier soir, avec une mémorable remise officielle à la Pontaise…
Or, aujourd’hui, qu’est-ce qui me relie encore au LHC ? On n’est plus propriétaires du club depuis qu’une assemblée de sinistre mémoire en février 2007 a cancellé nos actions. Le vrai maître du LHC reste inconnu mais la plupart des pistes mènent à un individu dont je ne partage ni la conception du sport ni le besoin irrépressible de parader dans les médias et dont les motivations à l’égard du LHC restent un mystère. On va aussi au match pour retrouver ses amis mais ceux-ci se font de plus en plus rares dans ce «nouveau» LHC. Il y a bien une histoire, un vécu, des traditions auxquels on est attachés mais que valent-ils dès lors que le club lui-même fait tout pour les renier ? A partir du moment où je m’ennuie de plus en plus à Malley, combien de temps vais-je continuer à assister au match par nostalgie du 4 avril 1995, sachant que l’on ne revivra jamais ce genre de soirée ? Au bout d’un moment, si l’on ne s’y retrouve plus dans notre club favori, les valeurs qu’il véhicule, la conception du sport qu’il incarne, l’ambiance qui règne à la patinoire ou le public qui la fréquente, le «support your local team» finit par trouver ses limites.

Envie de pleurer

Pendant des années, on a continué à soutenir le LHC malgré une équipe souvent médiocre et peu concernée, des résultats décevants et des désillusions en cascades mais on estimait que les liens qui nous unissaient à notre club étaient plus forts que quelques difficultés passagères (encore que le terme passagères a souvent rimé avec prolongées à Malley). Aujourd’hui, le paradigme a changé du tout au tout : c’est l’équipe, si souvent décriée par le passé, et elle seule, qui nous convainc encore de nous rendre à la patinoire et plus rien d’autre. D’ailleurs, cela me fait mal au cœur de penser qu’en d’autres époques on a soutenus et encouragés, parfois jusqu’à la déraison, des équipes de touristes qui ne le méritaient absolument pas, alors que là le LHC aligne une équipe irréprochable, admirable et magnifique depuis le début de la saison et celle-ci ne récolte que quelques salves d’applaudissements polis venues des tribunes muettes de Malley. Cela fait vingt ans que l’on attendait ça, voir le Lausanne Hockey Club dans le trio de tête de la Ligue Nationale A (si, si, de la LNA !), comme cela a été le cas en début de saison : tout n’aurait dû n’être que joie, bonheur et félicité et pourtant il n’y avait pas un bruit dans une patinoire que j’ai quitté à chaque fois avec l’envie de pleurer. Et pas des larmes de joie.
Ce soir, c’est le premier derby contre Genève-Servette en match officiel depuis huit ans. Même si la rivalité avec le HC McSorley’s n’a jamais atteint l’intensité des grands derbys d’antan contre Martigny, une telle affiche aurait dû provoquer un formidable engouement. On en est loin : le jour du match, la patinoire n’affiche pas encore complet, malgré sa capacité réduite, le secteur visiteurs sera limité à une portion congrue de fans triés sur le volet. Pire, on ne pourra même pas se reconnaître dans les couleurs de notre équipe favorite, celles-ci ayant été troquées contre un maillot rose, selon une tradition empruntée à… Genève, en soutien à une cause sans doute fort louable mais qui n’a rien à faire dans une patinoire. Sauf peut-être pour que les nouveaux clients de Malley puissent joindre l’utile à l’agréable, soit assister à un spectacle et se donner bonne conscience en soutenant une noble cause. Une chose est sûre : l’ambiance et l’affluence de ce derby vont rester bien en deçà de quelques vieux duels lausanno-genevois de années 1990 lorsque les deux formations militaient dans l’anonymat de la LNB et même pas forcément dans le haut de tableau. Triste.

Champion de Suisse ? Non merci !

Certains jeunes lecteurs ont souvent écrit que les quelques modestes critiques que j’ai pu adresser en l’une ou l’autre occasion contre le FC Barcelone, le PSG, le Bayern Munich ou le Genève-Servette HC n’étaient motivées que par jalousie envers les succès de ces clubs (si tant est que l’on puisse considérer que le GSHC aie connu du succès…). Comme on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif, je n’ai jamais vraiment tenté d’expliquer que cela n’avait rien à voir, je critique une vision du sport ou du jeu ou des méthodes que je réprouve. Mais jamais je n’éprouverai la moindre jalousie, mais bien plutôt de la commisération, pour des succès dépassionnés, sans émotion, simple expression d’une puissance économique supérieure, vus comme de simples retours sur investissements et arguments promotionnels pour augmenter la vente de produits dérivés et attirer plus de touristes. Je préfère largement m’enflammer pour des succès moins fréquents, moins prestigieux mais vécus avec les tripes de ceux qui, pour reprendre une terminologie propre à une organisation qui m’est chère, ont traversé la vallée des larmes et les ruelles sombres avec leur club favori, avant de retrouver la lumière. C’est tellement plus fort, tellement plus beau. Et comme au LHC, on a largement donné en matière de ruelles sombres et de vallées de larmes, c’est pour ça que les quelques (très) rares moment de succès du club ont été tellement forts et émouvants.
Je ne suis pas en train de m’enflammer : ce n’est pas parce que le LHC a remporté quatre matchs de suite en entame de championnat que je le vois déjà champion de Suisse. Néanmoins, je me suis fait la réflexion lors du match contre Bienne que, fut-ce le cas, un titre remporté dans ces conditions et cette ambiance, avec une patinoire remplie d’opportunistes fraichement débarqués, ne me ferait ni chaud ni froid. Pas à ce prix-là.

Le désert de Malley ?

6327 «billets vendus» (donc quelques centaines de spectateurs en moins) contre Kloten un samedi pour un retour en LNA après huit ans d’absence, 7361 toujours un samedi contre Berne, champion en titre et club le plus populaire du pays, 5827 contre Biel un mardi sans Ligue des Champions et, pire, près de mille spectateurs de moins pour la réception de Davos, leader du classement et club le plus titré du pays, qu’à Genève le même soir pour la venue de l’anonyme Rapperswil : si les dirigeants avaient une once de connaissance du passé du LHC et étaient dotés d’une quelconque capacité d’autocritique, ils devraient comprendre que les affluences misérables actuelles, malgré ce qui était presque le meilleur début de saison de l’histoire du club, sont révélatrices d’un profond malaise. Et qu’elles laissent augurer le pire si d’aventure l’euphorie des débuts devait s’avérer n’être qu’un feu de paille et si le LHC commençait à glisser vers les places dans les tréfonds du classement que lui promettait la presse «spécialisée», hypothèse que l’on ne peut malheureusement exclure. Les nouveaux fans «kiss cam» accourus avec la promotion en LNA seront-ils toujours là après quatre ou cinq défaites consécutives, si la saison tourne à une longue préparation pour les play-out ? On connaît la réponse…
Sacha Weibel et compagnie prennent des risques énormes en fondant leur stratégie sur des résultats et une qualité de jeu suffisamment bons durant toute la saison pour attirer un public événementiel. Car, à Lausanne plus que nulle part ailleurs, on devrait être conscient de la fragilité du succès et ne pas tout miser sur un trend favorable qui peut très rapidement tourner.
La stratégie est d’autant plus risquée qu’il semble qu’elle se soit également appliquée aux sponsors et que certains partenaires de longue date du club ont été éconduits sans ménagement, faute de pouvoir satisfaire aux exigences supérieures, de la LNA, au profit de nouveaux venus tout contents de grimper en opportunistes dans un navire enfin à flot. Mais que si passera-t-il si Hytönen découvre le Darling, si Huet commence à ressentir le poids des ans, si Deruns et Genoway se blessent à nouveau, s’il avérait que l’équipe évoluait complètement en surrégime en début de saison  etc. ? S’il y avait un retour de manivelle, voire un retour en LNB ? Les nouveaux amis du LHC s’en détourneront vite et pas sûr que les anciens reviennent de sitôt, vu la façon peu cavalière dont ils ont été traités par Sacha Weibel et compagnie.

L’Etranger

Quant on a découvert Malley et le LHC, au début des nineties, on s’était appropriés l’espace, sans trop nous préoccuper, sinon en souriant d’un air entendu, des critiques des anciens sur les nombreux défauts de conception du CIGM et des vieilles rengaines sur le «c’était mieux à Montchoisi» (discours qui, il est vrai, s’est raréfié après le soir de grâce du 4 avril 1995). Quelque part, je me dis qu’il est peut-être venu le tour de ma génération d’avoir fait son temps. Qu’il nous faut faire le deuil du LHC tel qu’on l’a connu et que désormais il faut s’adapter à la modernité. Que l’avenir, c’est le pop-corn, le hockey spectacle, les kiss cam.  Que le nouveau fan du LHC vient au match juste pour boire deux bières et manger son hot dog, applaudir un spectacle et des noms prestigieux, très éventuellement assister à une victoire, s’admirer sur l’écran géant et – c’est la prochaine étape – mettre une ambiance d’enfer en tapant sur les éventails en carton gracieusement offerts par Ineos-BCV-SIL-Saucisson Vaudois-Calanda-Giroud Vins-Vaudoise-Losinger-Marazzi qu’on peut en plus ramener en souvenir à la maison. Et que les fans pour qui un match c’était chanter jusqu’à se casser la voix, peu importe le résultat, vibrer pour son club, boire douze tournées de valises de chopes, et refaire le match, défaite ou victoire, jusqu’au bout de la nuit, n’ont qu’à s’adapter ou déguerpir.
Que peut-être était révolue la patinoire de Malley qu’on a tant aimée, tour à tour joyeuse, bruyante, animée, conviviale parfois bougonne, un peu rebelle, revendicative et vindicative, voire carrément colérique mais aussi souvent bouillante, passionnée™, fervente, enflammée, adulatrice et toujours licencieuse, émouvante et vivante. Que le temps d’une Malley froide, consumériste, confortable et fonctionnelle (interdit de rire…), clinquante, élitiste, prétentieuse, docile, conventionnelle et formatée était venu. Et que je n’y ai peut-être plus ma place. Il est toutefois permis de se poser la question si le véritable étranger à Malley, c’est le supporter qui vient depuis dix, vingt, trente ou cinquante ans au LHC qui ne se retrouve plus du tout dans ce qu’il se passe actuellement ou des dirigeants de passage qui ignorent tout des coutumes et traditions d’un club qu’ils entendent remodeler à leur image, sans aucun égard pour ceux qui étaient là bien avant eux ?
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

Écrit par Julien Mouquin

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25 Commentaires

  1. Waouw, quel texte!

    Même si je pense que tu as raison sur le fond, au vu de la passion et de l’amour pour le LHC qui transpirent de ton texte, jamais tu ne cesseras de supporter ta « local team » toute évenementielle et VIPisée qu’elle devienne. Certes tu auras la larme à l’oeil à tous les matchs que tu verras, mais tu seras toujours un supporter du LHC, je suis persuadé que tu le sais toi-même au fond de toi.

    Petite question: ne penses-tu pas être toi-même le supporter touristique que tu dénonces en supportant Dortmund? Je pense bien que tu t’y rends écharpe autour du cou, bière à la main et que tu connais toute l’histoire du club par coeur, mais n’es-tu pas vu par les historiques de Dortmund comme ceux que tu dénonces toi-même à Malley?

    J’ai vraiment eu beaucoup de plaisir à te lire, chapeau pour ton texte.

  2. Magnifique papier criant de vérités ! C’est tellement juste que ça fait peur…

    En tout cas les affluences sont très éloquentes : Malley est en train de mourir à petit feu !!

    Puissent les dirigeants, MM Weibel et Wolf en tête, lire cet article et réagir !

  3. Très bonne article! Envoyez tous l article à Sacha Weibel pour qu il essaie d ouvrir les yeux!!! Bravo Julien, tout ce qu on pense est dans ton article!!!

  4. La conclusion de cet article est sans doute la plus vraie: l’humain a de la peine à s’adapter au changement, et il en est de même avec les supporters qui peinent à accepter que Malley évolue et nous rabâchent le « cétémieuxavant ». Pour être certainement de la génération d’après, je vous assure que Malley est un endroit où l’on voit de beaux matchs, où on peut s’enflammer et où la kiss cam, même si ce n’est pas mon trip, ne me dérange pas le moins du monde. A

  5. Putain, on peut enfin publier des commentaires !

    La toute grande classe. Tout est juste.

    LHC, on ne te reconnaît plus!!!

    On ressemble à des Genevois désormais…

  6. Je suis de ceux que le club ne veut plus. De ceux qui comme Mouquin ont vécu des soirées dantesques depuis plus de 20 ans. De ceux qui ont lâché leurs cordes vocales dans le tourbillon si particulier du CIGM. De ceux qui n’auraient jamais pu imaginer que l’on porte des coups aussi durs, aussi cruels, aussi méprisants à leur égard.

    Je quitte aujourd’hui le monde de Malley la tête pleine de souvenirs, l’oeil ému, le coeur triste. L’exception lausannoise n’existe plus.

    Que ceux qui prennent leur pied aujourd’hui et que je respecte n’oublient jamais qu’ils sont sur les cendres d’une passion qui prenait jusqu’au tripes…

    Les dirigeants qui piétinent cette histoire sont au LHC, ce que le cancer est à l’homme. Un incurable qui tue à petit feu sans émotion et sans sourciller…

  7. J’étais à Malley ce soir… Et qu’est-ce que je peux dire après avoir lu ce superbe article ?

    1) que l’ambiance était bonne ce soir, mais sans être folle. Pas de tifo, pas d’hystérie, non, c’était vraiment pas fou.

    2) que le virage Ouest ne fait vraiment plus rêver avec le kop visiteurs à sa gauche et des places assises à sa droite (putain de dirigeants, vous êtes trop……….)

    3) que le virage « est » est pitoyable avec ces places VIP qui ne veulent rien dire

    4) que l’écran géant est beau mais que les kiss cam sont ridicules. SVP ARRETEZ CE CIRQUE !!!

    5) que les bières sont trop chères

    6) que la magie n’y est plus

    7) qu’on est en LNA mais qu’on n’est même pas content

    8) que c’était mieux avant

    9) que Sacha Weibel est le prochain à virer de la liste

    10) que cette équipe est admirable

    Allez Lausanne, une ville qu’on aime malgré tous ces suceurs de VIP qui sont en train de nous tuer le Chaudron

  8. Très bel article, rempli de la veeve que Mouquin sait y mettre.

    Si je disais qu’assez sadiquement, je ne suis pas mécontent que l’auteur connaisse ces émotion-là, je suis sadique? Disons que ca sonne comme une douce revanche pour le très ancien fan du GSHC que je suis et qui a même connu la 1ere ligue.

    Sinon, y a sûrement un truc souvent difficile à accepter. On vieillit. Et je suis sûr que des ados de 15 ans vivent ces soirées avec la meme ferveur que notre Juju le faisait il y a 20 ans.

  9. J’oubliais: Juju on t’aime et on en redemande.
    Je sais pas où tu trouves le temps (j’imagine que t’as pas trois gosses ou alors faut que je me remette sérieusement en question) de voir autant de matchs et d’écrire des articles aussi riches, voire des dossiers de malade sur le FC Sion, mais tu as toute mon admiration.

  10. Bonjour,

    Tout le bureau du LHC se tient à votre disposition pour parler de tous les sujets qui vous inquiètent ou interpellent.

    NOUS avons pris des décisions certaines bonnes d’autres peut-être moins bonnes, le mieux c’est de communiquer et de s’expliquer.

    Voici mon numéro 079 413 0 413 à dispo pour en parler un jour à Malley ou dans les bureaux du LHC quand vous voulez.

    Deux suggestions : que la discussion reste constructive , courtoise et sans attaque (gratuite) sur des personnes.

    Essayez de vous réjouir un peu et d’arrêter de broyer du noir. Autrement on met la Kiss Cam à tous les arrêts de jeux …:_)

    Bon match à samedi

    Chris Wolf

  11. A ce jour, les dirigeants du LHC (je ne parle pas du sportif) ont réussi à ce mettre à dos la quasi totalité des supporters Lausannois…et mon avis est que ceci n’est pas seulement dû aux changements entrepris suite à cette promotion, mais plutôt au manque de transparence et aux nombreux mensonges qui ont été dit. Pourquoi les dirigeants ne décident-ils pas d’avoir un peu de « couilles » et de s’exprimer publiquement sur les vrais raison qui les ont poussés à faire ces changements? Nous avons tous bien compris, que nous supporters pouvons essayer d’entreprendre ce que nous voulons, ce n’est pas pour autant que nous aurons gain de cause. Aux dirigeants maintenant de faire leur part du travail, afin de rétablir une certaine sérénité dans ce club et tenter de redonner un semblant d’âme à Malley (ce qui est de mon point de vue déja foutu).

    Merci pour cet article!!!

  12. La soirée d’hier a bien démontré que cet article était du vent et que bcp ont la mémoire courtes sur nos dernières soirées soporifiques en LNB. Tout n’est pas parfait à Malley mais pour ceux qui aiment le hockey, cela reste un des meilleurs endroits pour le vivre. Bref il y en aura toujours pour se lamenter.

  13. Tout cet article est malheureusement trop vrai.

    Hier j’étais comme beaucoup à Malley (faut bien rentabiliser mon abo car comme je suis étudiant il y a encore une once de rentabilité si je ne rate pas plus de 3 matchs dans la saison). C’est vrai qu’on sentait la chaleur de ce derby mais à partir d’un certain moment.

    Et oui car la SO n’a pas gueulé seulement à propos du virage amputé mais comme Julien c’est bien une critique du hockey business qu’il y a derrière tout ça. Car oui le derby c’était bien joli mais c’est devenu un vrai derby quand les Haut Savoyards sont arrivés au secteur visiteur à torse nu en se cassant un peu la gueule sur les gradins. Sans opposition dans les tribunes il n’y a pas de derby et ce que je vois moi et plein d’autres gens ce sont des monsieur haut placés qui ne veulent plus de secteur visiteur.

    Parce qu’au final c’est aussi l’ambiance NHL. C’est un mec un peu bourré au milieu de 20’000 autres qui ont pas le même maillot et qui lance une ou deux insultes à son voisin du devant qui lui a renversé de la moutarde de son hot dog à 17$ en fêtant un but. Lequel rétorquera que son équipe craint un peu et puis voilà. 150 supporters Genevois… Pour une fois que eux se montrent plus intelligents en offrant des places supporters aux Lausannois pour mardi prochain. Même si les dirigeants lausannois n’ont jamais fait preuve d’une intelligence notable là on se retrouve bien bas.

    Mais finalement le problème n’est peut-être pas seulement à Malley mais un peu partout. A part quelques rares exceptions dans le monde du sport on est plus dans le populaire et ça c’est pas nouveau.

    Y’en a bien une « demi exception » en Suisse avec Zoug qui a une patinoire flambant neuve avec un joli virage et un kop coloré. Oui c’est clair que ça ressemble un peu plus à l’ambiance de Langnau ou Davos et que c’est finalement assez différent des ambiances romandes et urbaines. Néanmoins c’est pas si mal ce qu’ils ont fait là-bas. Après je n’ai jamais été au Herti et ne me suis jamais assez passionné pour Zoug pour dire si le Herti était mieux que la Bossard Arena ou si l’ambiance a autant changé. Tout ce que je sais c’est que Malley va vers un mur si il n’y a pas de « ré-réaménagement » d’ici les prochaines années. Mais déjà qu’on va certainement galérer pour se maintenir alors j’imagine que ce n’est pas la priorité des dirigeants. N’était-ce pas De Preux qui disait ne pas vouloir d’ambiance pop corn il y a pas longtemps ?

    Après peut-être qu’on est trop exigeants et qu’on va nous dire que c’est un délire de Lausannois. Parce que 7’800 spectateurs (et certainement plus si on avait encore la place) un mardi soir ça nous paraît pas assez…

    En tout cas tout le monde le sent qu’il manque quelque chose. Même les intérimaires ne crient plus autant « TIIIIRE DETIEU !!! PENALITE NOM DE BLEU !!!! ».

    Peut-être bien qu’en 8 ans c’est juste la LNA qui a changé au final…

  14. Très bel article, merci !

    Je mettrais également un petit bémol en sachant que je préfère néanmoins le match de hier soir au LHC-Thurgovie il y a une année à la même époque devant 2-3 x moins de personnes et avec une ambiance somme toute assez feutrée.

    C’est sûr que l’équilibre partisans-VIP n’est pas optimal et je pense que la direction devra revoir sa copie concernant certaines décisions prises.

    Je pense qu’au delà des décisions, il y a également la communication qui n’est toujours pas optimale au LHC.

    Finalement, j’ai été aussi frustré, surtout lors de notre premier match et du retour en LNA, que l’ambiance (qui aurait du être hors norme) soit si calme et gâchée et par le club (en grande partie) et par certains supporters.

    Mais je continue d’avoir beaucoup d’émotions dû au hockey présenté et du plaisir à me rendre à Malley. Et je pense qu’il en faudra davantage pour me dégoûter de me rendre à Malley. D’ailleurs, certaines décisions/présidents/directeurs/équipes/sécurité par le passé auraient pu m’en dégouter bien plus vite que la situation actuelle, pourtant ça n’a jamais été le cas.

    En espérant que les problèmes soulevés dans cet article et qui semblent être partagés par bcp de monde, puissent être entendus !

  15. Cela faisait un moment que je m’étais interdit de lire à nouveau un papier de Mouquin, fatigué par les sempiternelles frustrations de ce dernier à l’égard du sport espagnol, et en particulier du FC Barcelone.

    Mais un ami m’a conseillé cet article, en me disant qu’il traitait de hockey et de sécurité (donc a priori pas de risque de dévier sur le Barça). J’ai donc fait une exception à la règle, en me promettant toutefois d’arrêter ma lecture à la première allusion anti-catalane.

    Je me suis arrêté au 7ème paragraphe.

  16. Salut,

    Même si je suis supporter du HCC, j’ai tout de même regardé le match LHC-GSHC hier soir sur Teleclub (je ne pouvais pas me rendre au match des Abeilles) et malgré deux ou trois belles envolées du public lausannois sur un « aux armes », on ne ressentait pas vraiment ce qui fait du CIGM un endroit « si » spécial. Je me disais que ça serait un derby de feu et alors que sur la glace les joueurs se donnaient à fond, on sentait que dans le public ça avait de la peine…

    j’espère, en toute bonne amitié, que votre local chaudière va retrouver une configuration qui lui sied mieux à savoir 2 blocs de supporters qui se font face. Parce que là c’est presque un peu tristounet à voir.

    En espérant que vos problèmes vont se régler….

  17. Oh comme je ne soutiens pas Lausanne… mais oh comme je trouve ton article intéressant et touchant!
    Et je pense que ce sentiment est partagé par plusieurs fans d’avant cette nouvelle ère de hockey-pop corns…

    J’espère que Malley redeviendra Malley… vi

  18. Si les fans des clubs sportifs ne comptaient pas parmi eux une poignée d’illuminés , la sécurité ne serait pas nécessaire et les visiteurs ne seraient pas parqués comme du bétail. Le problème c’est que pour 500 fans il y a toujours une dizaine de voyous qui se disent fans et confondent sport et bagarre Ces gens polluent les stades tant au hockey qu’au football.

  19. Bonjour à tous,

    Je suis un membre d’un groupe de soutien important au LHC mais je préfère rester anonyme.

    Comme l’auteur, je suis un supporter du LHC depuis de longues années et me rends à Malley quasiment à chaque match.

    A l’instar de la majorité des lecteurs et forumeurs de lhc.ch, je tiens à féliciter M. Mouquin pour ce papier qui dit ma foi la vérité. Quelque chose s’est cassé à Malley et les affluences sont pour l’instant décevantes. Hier le club a annoné un « guichets fermés » mais j’ai l’impression qu’il y avait encore des sièges vides ici ou là.

    Le secteur visiteurs est honteux : on dirait une cage à bestiaux. Voir les Servettiens arrivés à torse nu dans cet enclos, on aurait dit un asile de fous. De plus c’est d’une bêtise sans nom de mettre les fans les uns à côté des autres. Vous avez vu hier soir ? Pendant la moitié du match ils se sont insultés à travers le grillage. Quel triste spectacle.

    Quant au virage ouest, il n’a vraiment pas belle allure: raboté sur les deux côtés, il ressemble à une version XXS du kop majestueux des années 93 et 94, pour moi les plus belles ambiances dans cette pato avec notamment les derbies contre Martigny mais aussi cette finale face à Rapperswil et bien sûr la finale de la promotion contre GC.

    Mais je reste positif : le club est conscient de ses erreurs – cf le commentaire de C. Wolf ci-dessus (que je félicite pour son ouverture d’esprit) – et va j’espère rectifier le tir prochainement.

    Puisqu’il faut avancer et ne pas seulement critiquer, voici mes propositions pour un Malley plus chaleureux pour tout le monde:

    1) que le virage ouest redevienne comme la saison passée
    2) que les visiteurs soient placés de l’autre côté, comme la saison passée. Et qu’on installe s’il le faut un tunnel pour éviter tout contact avec le reste des spectateurs.
    3) on enlève les places assises derrière les buts pour en faire des places debout (là aussi comme l’année passée) et on ajoute des places « bord de glace ».

    Ainsi on retrouve un Malley avec une capacité digne de ce nom (9000 personnes, voire plus) et la ferveur du chaudron. A méditer.

    PS : quant au prix des bières, n’hésitez pas à le baisser de 1 franc. Merde on n’est pas des vaches à lait.

  20. Un grand BRAVO pour cet article.

    Sacha Weibel ne mérite pas de diriger un club comme celui du LHC, mais plûtot un club de malhonnête, il serait à sa juste place. ( Comme Grand Chef qui ne sert à rien )

    Alors MR Weibel nous avons pas besoin de vous en suisse romande.

    Courrier A, non en Express c’est plus rapide pardon, retour chez les Röstis!!!

    J’adorais le LHC mais avec un directeur comme celui-ci, je ne reconnais plus du tout mon club.

    Alors loin!!!

    Merci

  21. Jamais content ces lausannois. De vrais enfants gâtés. Vous nous avez pourris 8 ans comme quoi vous méritez la lna et maintenant que vous y êtes sans être ridicule, ça pleure… Retournez en lnb si ça ne vous plaît pas

  22. L’année passée je suis allé à au moins une vingtaine de matchs et cette année aucun et , si c’est comme tu le décris, je ne regrette pas…

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