Et ça va par Bienne ? – Imotep Imotep

Läck du mir ! Des semaines pas dégueu comme ça on en veut encore ! Se payer le scalp du coach champion en titre, au SC Bern de surcroît, et faire en sorte de coller une nouvelle Chris de nerfs* au Schlumpf grognon, ça n’a juste pas de prix. Les huit points empochés, c’est pas mal non plus au fait.

Comme quoi, quand les Biennois veulent bien se donner la peine d’exploiter un tant soit peu les 8’523 occasions de buts qu’ils se créent (selon leurs statisticiens en tout cas) et donc de marquer plus qu’un but par rencontre, ils sont donc toujours capables de gagner. Et ce même dans les importantes confrontations jusqu’ici maudites contre des adversaires directs comme Zug et Bern, même si ça fait tout bizarre de les considérer ainsi.Et inscrire des buts, ça passe par le retour aux affaires de ceux qui sont juste un peu payés pour ça, même si c’est franchement pas des masses en comparaison des salaires usuels dans les 11 autres organisations de la ligue (oui, y compris les Rémi sans famille du côté du jet d’eau). Parce que franchement, compter dans ses rangs le meilleur compteur ex-æquo à la mi-saison alors même que l’on vient de constater en récupérant Burkhalter que son salaire de suiveur à Rappi, illustre lanterne rouge et dont tout le monde se fout comme de sa première Feldschlössen, était déjà de beaucoup supérieur à la plus élevée des fiches de salaire seelandaises, c’est assez bien joué.

Spylo a donc été LE grand bonhomme de la fin de semaine biennoise avec ses trois buts et autant d’assistances. Mais ce n’est pas la seule raison à la soudaine embellie ressentie et ces trois victoires consécutives (déconnez pas, pour un Biennois c’est limite aussi jouissif qu’un titre national – step by step). Car le Germano-Canadien est pour le moins aussi fantasque qu’il ne sait être fantastique. Simplement, sans qu’on ne sache réellement pourquoi justement maintenant, d’autres ont également choisi cette semaine pour retrouver le moyen de faire s’illuminer de rouge les dos des gardiens adverses. Wieser, jusqu’ici sympathique ventilateur dans le vide ; Peter qui faisait rien qu’à gâcher puck sur puck ; ou encore les premiers buts de la saison d’un Dario Trutmann que Steinegger ferait bien de mettre sous contrat à long terme ; pour n’en citer que quelques-uns parmi les soudainement réveillés du bulbe. Ne manquent plus qu’à l’appel les Ehrensperger, Wetzel et Tschantré, bien que les deux premiers nommés aient de relativement bonnes explications pour leur absence récente de rendement.

Un semblant d’analyse

Se peut-il que les arrivées de Jumbo Hänni et idem Burkhalter soient à l’origine de ce coup de mieux ? Elles n’y sont en tout cas pas étrangères, même si il est bien trop tôt pour tirer des conclusions plus fermes. Toujours est-il que ces greffes d’expérience ont tendance à prouver que quelques investissements supplémentaires pour s’adjuger les services de leaders confirmés ont un effet bénéfique sur la concurrence interne et donc sur les prestations parfois jusqu’ici peu concernées et souvent consternantes de certains.
L’excursion à la Resega de mardi soir et surtout une nouvelle partie contre les gentils koalas de la capitale jeudi nous apporteront plus de clarté sur la nature de ce regain d’énergie. Feu de paille ou sérieux retour à de meilleures dispositions ? Spylo continuera-t-il de pratiquer un sport soudain devenu collectif même pour lui ? Burkhalter marquera-t-il ? Marc Lüthi osera-t-il contacter son ancien club ferme pour tenter de lui voler Schläpfer ? McSorley et Kurmann iront-ils manger ensemble ? Brenda et Brandon n’ont-ils jamais tenté de cochoncetés ? Bryan avouera-t-il à Serena qu’il a mangé des brownies malgré son allergie aux noix ? Vous le saurez en suivant les aventures de la Ligue Suisse de Hockey sur Glace. Ou pas.
* Merci Polet !
Photos titre Pascal Muller, copyright EQ Images et Simon Bonhnenblust, copyright http://bohnenblust.net

Berne – Bienne 1-4 (0-1 0-1 1-2)

PostFinance-Arena, 15’862 spectateurs.
Arbitres : MM. Eichmann/Wiegand, Arm/Bürgi.
Buts : 12e Trutmann (Beaudoin, Spylo) 0-1. 23e Peter (Spylo/5c4) 0-2. 47e Spylo (Peter, Beaudoin) 0-3. 57e Domenichelli (Gerber/4c3) 1-3. 60e Beaudoin (Spylo) 1-4 (but vide).
Pénalités : 4 x 2′ contre Berne ; 5 x 2′ + 1 x 10′ (Bell) contre Bienne.
Berne: Bührer; Jobin, Gerber; Weisskopf, Kinrade; Krueger, Wellinger; Kreis; Domenichelli, Ritchie, P.Berger; Lehtonen, Plüss, Olesz; Dostoinov, Gardner, Scherwey; Bertschy, Rubin, Rüthemann; A.Berger.
Bienne: Rytz; Bell, Jecker; Trutmann, Hänni; Moser, Gloor; Gossweiler, Cadonau; MacMurchy, Haas, Ulmer; Beaudoin, Peter, Spylo; Burkhalter, Kamber, Herburger; Wieser, Kellenberger, Tschantré.
Notes : Berne sans Furrer, Loichat, Roche (tous blessés), Randegger (malade) et Vermin (surnuméraire) ; Bienne sans Wetzel, Untersander et Ehrensperger (tous blessés) ni Fey, Füglister et Lötscher (surnuméraires).

Bienne – GE-Servette 4-2 (0-1 2-0 2-1)

Stade de Glace, 4’641 spectateurs.
Arbitres : MM. Kämpfer et Kurmann.
Buts : 20e Hollenstein (Romy, Jaquemet) 0-1. 23e Spylo (M.Wieser, Bell/5c4) 1-1. 28e M.Wieser (Trutmann) 2-1. 47e Romy (Lombardi) 2-2. 47e M.Wieser (Beaudoin/5c3) 3-2. 60e Spylo (cage vide) 4-2.
Bienne: Meili; Bell, Jecker; Hänni, Trutmann; Gloor, Fey; Cadonau, Gossweiler; MacMurchy; Haas, M.Ulmer; Beaudoin, Peter, Spylo; Burkhalter; Kamber, Füglister; Tschantré, Kellenberger, M.Wieser.
GE-Servette: Stephan; Bezina, Kamerzin; Iglesias, Mercier; Marti, Vukovic; Picard, Almond, Petrell; Hollenstein, Romy, Jacquemet; Daugavins, Lombardi, Simek; J.Fritsche, Rivera, R.Gerber.
Pénalités : 4 x 2’ contre Bienne ; 5 x 2’ + 10’ + méconduite de match (Picard) contre GE-Servette.
Notes : Bienne sans Untersander, C.Moser, Wetzel, Ehrensperger (blessés), ni Herburger (malade). GE-Servette sans E.Antonietti (blessé) ni E.Berthon (surnuméraire).

Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler