Confirmation ou déception au Stade de Glace ?

Un peu les deux en fait… Lorsque nous avons quitté les Seelandais, ils venaient d’accomplir la passe de trois et semblaient avoir finalement retrouvé la recette pour flanquer ce puck au fond des filets. Las, cette jubilatoire série à elle aussi inexorablement tendu à se rapprocher de sa fin. Rapidement même.

Le HC Vicky et un SCB un peu secoué de meilleures intentions depuis sa décapitation ont eu tôt fait de rappeler aux Biennois qu’à ne marquer, et à grand peine, qu’un seul misérable et tout maigrichon petit but par match, il n’y a pas grand-chose à espérer. La preuve par les faits dès la charmante virée en terres de Spengler dimanche où il aura fallu aller aux tirs au but pour que Davos décide de la partie à son avantage. Mais Bienne a mis deux buts, et est reparti avec un point. Corollaire évident : si Biennois pas mettre de goals, Biennois dans la mouise. Ou, en idiome local : «huere fuli sieche, söue mau dr finger use näh u spiele (u gas gäh) !»

Ce théorème de Gretzky put donc être vérifié une fois encore mardi lors de l’indigeste mais nécessaire et importante rencontre contre les flamboyants Lakers. Ou flambeurs, j’ai un doute sur le mot adéquat. Haas (mais que ce joueur est plaisant à voir évoluer), Spylo et Kamber en ont mis 3, dans le même match, et du coup Bienne s’est imposé. Aucune gloriole particulière à retirer d’une telle victoire c’est certain, car s’il est coutume de parler de hockey-champagne pour les grandes parties de l’histoire (ah cette finale de Canada Cup de 1987… j’en ressens encore une émotion certaine dans le bas-ventre !), ce Bienne-Rappi relevait plutôt du hockey-Jägermeister. Mais ce sont des points importants dans l’optique de rester en contact avec les autres candidats pour les places sous la barre et donc avoir une chance raisonnable de sauver ses miches dans le tout nouveau tour intermédiaire, et donc d’éviter les play-out.
Pour ce faire et après avoir fait les soldes – ou les poubelles c’est à choix – pour récupérer à peu près tout ce qui pouvait l’être, les petits «S’il vous plaîîîîîîît» de la ligue ont, ou vont encore ajouter deux nouvelles têtes à leur effectif : Chris Bourque, dont le dernier passage à Lugano n’avait pas été inintéressant et en disgrâce dans son club de KHL (mais quelle surprise) est d’ores et déjà confirmé et devrait rejoindre le HCB dès ce mercredi, à temps pour les échéances du week-end. Son job, et il semble qu’il l’ait accepté : planter des goals. Point barre. On se fout du reste. Il peut bien se torcher toutes les nuits et laisser son appartement à l’état de porcherie si ça lui chante, tant que le Monsieur aligne les réussites. Et pas aux cartes. Logiquement son arrivée qu’on espère retentissante devrait faire du pourtant fort sympathique Ryan McMurchy un surnuméraire, réserviste en cas de pépin.

L’autre apport imminent, genre la semaine prochaine, est celui d’un enfant du club qui s’en revient au bercail. Matthias Joggi, grand poète devant l’éternel, chantre des belles valeurs humaines du hockey, artiste subtil du ma-crosse-dans-ta-gueule, ta-rotule-dans-les-gradins et autres gestes techniques d’une si fine élégance, s’en revient au club qui l’a vu grandir. Son taf’ à lui, outre essayer aussi de marquer parce qu’il n’est pas si manche que ça, c’est de réveiller les émotions d’un groupe seelandais qui a l’air de trainer son spleen bien loin de son idéal. C’est d’aller chatouiller plus ou moins gentiment les soupe-au-lait d’en face. C’est d’être un Holden, un Rüfenacht ou un Chiesa. Alors certes le Goon nie toujours en être un, mais il devra simplement faire en sorte que Choco se mette en colère et démonte tout ce qui ne porte pas le même maillot. Et puis zut à la fin, le gars avait quand même séduit Del Curto (oui je sais, Riesen aussi…) et aurait pu prétendre à une place aux USA si ce n’avait été pour des raisons administratives.
Pas mal de changements encore, qu’il faudra digérer fissa. Pas le temps de prendre le temps, les choses pressent. Elles pressent depuis la reprise d’ailleurs, puisque le mal reste encore et toujours le même, ce fichu problème de stérilité. A vérifier dès vendredi à la BCF-Groupe E-Etat de Fribourg Arena.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler

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