Bien, mais pas top

J’attendais beaucoup de la semaine dernière, avec les Moutzes, Davos et Zoug au menu. Bilan : cinq points, la perte de notre mojo aux tirs au but et des souvenirs inoubliables du déplacement de masse dans les Grisons.

Je sais, j’arrive un peu tard. C’est qu’il m’a fallu récupérer de cette semaine bien costaude qui avait idéalement débuté mardi dernier par une victoire sans bavure contre le SCB. Le genre de soirée où tu sens que les mecs sont dedans et qu’il ne peut rien nous arriver. Même durant les 50 minutes passées à maintenir un petit but d’avance, les Fribourgeois n’ont été malmenés ni sur la glace, ni dans les gradins. Faut dire que les «Scheiss Gottéron» venus d’en face, 60 minutes durant comme les Haribos en ont la subtile habitude, n’étaient pas plus difficiles que cela à couvrir de nos chants mélodieux (et faux). Tiens, une fois, faudra que tout le monde chez nous saisisse que lorsque tu lances un chant, au lieu de brailler n’importe comment, il peut être utile de trouver une hauteur qui convienne à un max de gens, histoire que cela sonne la moindre. Je sais, je rêve. Mais un petit stage à Anfield ou à la Valascia pourrait servir.Cette victoire dans le derby avait pour effet de booster encore plus, si besoin était, l’envie de tout déchirer pour LE déplacement du vendredi. Davos, c’est toujours quelque chose de spécial, l’antagonisme entre les deux clubs date de notre première saison de Ligue A, mais l’accueil est toujours nickel là-haut. Tu te doutes donc bien que cette fois-ci, c’était la même chose au centuple, vu qu’on débarquait à 2200 (sans compter les – nombreux – Gottéronphiles habitant autour de Zurich et venus par leurs propres moyens) et que les Autrichiens ont mis les petits plats dans les grands, histoire de donner envie à tout ce petit monde de revenir voir leur tournoi amical entre Noël et Nouvel-An.
La très longue journée, débutée sous le soleil d’une Route Jo-Siffert remplie de cars d’un giratoire à l’autre, aurait été absolument parfaite en ramenant un point de plus, mais on ne va pas se plaindre. Perso, la dernière fois que j’étais à Davos, on a pris 7-0 dans les dents… Te dire que tout le reste était génial, si tu ne l’as pas vécu, tu ne pourras pas imaginer à quel point. Organisation parfaite (hormis une relative sécheresse dans certains cars), timing nickel, ambiance bon enfant durant le voyage aller, et un truc incroyable en sortant du car juste devant la patinoire : nos joueurs jonglent – comme d’hab avant un match – avec leur ballon de foot, et ils le font au milieu de la foule qui chante. Ça rend moyen sur la photo, mais je t’assure que c’était grand !

Tu remarqueras qu’Andrei est sur la photo alors qu’il n’a pas griffé la glace ensuite… La créativité et la vivacité du fils de Dieu nous ont manqué, mais avec des si… Dans dans une ambiance de folie, avec un public davosien survolté, refusant de se laisser confisquer sa patinoire par les visiteurs, et des fans fribourgeois très sonores trois ou quatre fois par tiers, puis en feu durant toute la fin du match, les deux équipes avaient envie et le montraient. Mais le match, d’un excellent niveau hormis une belle séquence de mauvaises passes au tiers médian, restera dans les mémoires davantage pour le contexte que pour son résultat ou son vainqueur.
Je ne dis pas, j’aurais bien voulu voir ce qu’aurait donné cette patinoire remplie quasiment pour moitié (visuellement du moins) de Fribourgeois si les Dragons avaient pu garder ce but d’avance dans les cinq dernières minutes, ou si le tir au but de Brügger (quelle envie, ce garçon !) avait été décisif. Peut-être aussi que le retour en car aurait été moins, comment dire… dormitif ? Ronflant ? Bref. Quatre heures du mat à la maison, une petite nuit de sommeil, et une drôle de sensation au réveil, celle d’avoir rêvé tout ça.
Mais aussi celle d’être totalement naze, et de se dire «j’espère que l’équipe n’est pas dans le même état, parce que ce soir, il faut battre Zoug». Eh ben, faut croire que si, l’équipe était raide elle aussi. Toujours sans Andrei (un match de hockey sans Andrei, c’est comme un match de tennis sans Roger), et en ne tirant que trois fois (!) sur Zurkirchen de tout le premier tiers, Gottéron se retrouve malgré tout en position favorable en menant à dix minutes de la fin. Mais, pour la sixième fois en dix matches (re- !), on perd des points après avoir mené. Va falloir corriger ça fissa, Hans ! Et pas plus tard que ce soir mardi au Hallenstadion, dans le duel des deux seules équipes de Ligue A sans NHLer.

Écrit par Hilde Blatter

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1 Commentaire

  1. Un déplacement MEMORABLE. Et effectivement, l’échauffement au milieu des fans, ça a du leur faire assez bizarre. Soirée grandiose, même si la défaite était au bout. Vivement le 100e anniversaire (j’irai avec mes petits-enfants 🙂 )!

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