La truculente semaine du GSHC

Battu deux fois 5-4 par les ZSC Lions, Genève-Servette est potentiellement sous la barre avec 4 points et 3 matchs de plus que le 9e Lausanne. Incapables d’aligner deux tiers-temps du même calibre, les joueurs de Chris McSorley font du yo-yo depuis le début de la saison. Une inconstance qui détonne au sein d’un club alignant les bourdes en coulisse avec une remarquable régularité.

Car les contre-performances sportives de cette semaine passent malheureusement au second plan d’une actualité hockeystique genevoise haute en couleur. Tout a commencé il y a 10 jours, lorsque Genève-Servette annonça fièrement la signature du défenseur estampillé NHL Ian White. Un petit désaveu pour une arrière-garde censée – selon les dires du coach – avoir de quoi tenir le choc en LNA, mais un grand soulagement pour l’ensemble du public qui réclamait ce genre de transfert depuis au moins le mois de juin.Cette arrivée bling-bling n’occultera cependant pas le fait que, à l’image de Lombardi et Daugavins qui ont mis 2 mois pour trouver leurs marques, l’ex-blueliner des Toronto Maple Leafs ne sera certainement pas capable d’aider convenablement l’équipe avant le début des play-off (ou des play-out). Ce d’autant que le Canadien n’a plus joué depuis 6 mois… De quoi ressasser un scénario plusieurs fois répété par le passé et illustré le plus récemment par l’échec retentissant de la vieille gloire Pavel Kubina, arrivée aux Vernets hors de forme en fin de saison dernière et dont l’apport fut proche du néant. Espérons que White trouvera rapidement ses marques aux côtés de Marti et Kamerzin lorsqu’il aura enfin résolu ses problèmes de famille, de visa, de matériel ou de siège trop petit dans l’avion qui le retiennent toujours au Canada à l’heure où j’écris ces lignes.

Pas de mea culpa

Mais au-delà de l’aspect sportif, c’était avant tout hors de la glace que l’on attendait des réponses du club. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on a attendu en vain. Les protestations contre les billets de la Winter Classic vendus 20 francs moins chers pour les supporters lausannois que pour leurs homologues genevois sont, sans surprise, restées lettre morte. Fidèle à lui-même, le GSHC a fait la sourde oreille devant les légitimes critiques qui ont fusé tant dans nos colonnes que sur le forum du site 1905.ch. Sur cette dernière plateforme, le club n’a que timidement réagi via son avatar «GSHC SA» en prenant bien soin de répondre à côté du sujet. Le Directeur général Christophe Stücki, acculé par les saignantes attaques de Brian Wakker dans l’émission officielle du club Léman Bleu Hockey, a quant à lui expliqué que Lausanne avait bel et bien «pris» les fameux 6’500 billets qu’il allait «vendre». Pour les infos sur le point sensible de l’affaire – soit la possibilité offerte au LHC de retourner les invendus –, on repassera. On a quand même appris que 15’000 tickets avaient été écoulés pour cet inutile événement. Info ou intox?

Créer une rivalité

«Il faut créer cette ambiance autour de ce derby lémanique», a poursuivi M. Stücki. Avant de renchérir: «on est en train de recréer maintenant toute la tension qu’il peut y avoir autour du derby du Lac de Genève». Le mot est donc lâché: créer. En l’absence de derby, on en crée un.  Désormais, entre le GSHC et le LHC, le derby ne s’impose pas: il se fabrique! Et pour arriver à cette fin, rien de telle qu’une bonne Winter Classic, quelques attaques ridicules sur un compte facebook ou un article médiocre dans le 20 Minutes.
Comme souligné récemment dans nombre de nos articles, l’état d’esprit aux Vernets et à Malley s’est considérablement américanisé ces derniers temps, à grand renfort de places assises supplémentaires, de clap tifos, d’annonces publicitaires intrusives, de ghettoïsations des supporters, de Calvin et de Calvina. Dans cette optique 100% business, les quelques phrases lourdement porteuses de sens du Directeur général sont révélatrices de la NHLisation des deux équipes lémaniques.
Malgré les ambitions démesurées de ses dirigeants, Genève-Servette n’aura d’autre choix que de reprendre vite contact avec la réalité du championnat helvétique, lui qui doit affronter coup sur coup Lugano, Zoug et Bienne, soit trois de ses adversaires directs pour une place en play-off. Pour stopper leur descente vers la LNB et continuer de rêver à la plus grande ligue du monde, les Aigles ne doivent surtout pas se louper.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

GE-Servette – ZSC Lions 4-5 (0-1 4-2 0-2)

Les Vernets, 6’735 spectateurs.
Arbitres : MM Koch, Massy ; Kohler et Mauron.
Buts : 11e Künzle (Baltisberger) 0-1. 25e Hollenstein (Gerber) 1-1. 25e Shannon (Fritsche, Wick) 1-2. 28e Nilsson (Bastl, Schäppi) 1-3. 35e Marti (Lombardi, Daugavins) 2-3. 35e Rivera (Mercier, Hollenstein) 3-3. 38e Mercier (Hollenstein, Rivera) 4-3. 50e Bärtschi (Trachsler, Seger) 4-4. 52e Bärtschi (Bastl, Blindenbacher) 4-5.
Pénalités : 5×2’ contre Genève-Servette. 4×2’ contre Zurich.
Notes : GE-Servette sans Almond, Antonietti, Iglesias, Jacquemet (blessés) et Douay (avec la France des moins de 20 ans). Zurich sans Keller, Kenins, McCarthy (blessés). 37’10 : Tim Wolf remplace Lukas Flüeler dans la cage zurichoise. Temps-mort : Genève-Servette à 58’44. Genève-Servette sans gardien de 58’19 à 60’00.

ZSC Lions – GE-Servette 5-4 (1-1 4-1 0-2)

Hallenstadion, 8’360 spectateurs.
Arbitres : MM. Reiber, Stricker ; Bürgi et Daniel Zosso
Buts : 2e Lombardi (Daugavins, Hollenstein) 0-1. 4e Bergeron (Fritsche) 1-1. 21e Bärtschi (Keller, Nilsson) 2-1. 23e Bastl 3-1. 25e Cunti (Bergeron, Bastl) 4-1. 27e Romy (Hollenstein, Simek) 4-2. 37e Bärtschi (Nilsson, Keller) 5-2. 52e Bezina (Romy) 5-3. 58e Mercier (Almond, Kamerzin) 5-4.
Pénalités : 6×2’ contre Zurich. 7×2’ contre Genève-Servette.
Notes : Zurich sans Kenins, McCarthy (blessés), Neuenschwander et Nyffeler (avec les GCK Lions). Genève-Servette sans Iglesias, Jacquemet (blessés), Dupertuis, Rod (avec les Juniors élites) et Douay (avec la France des moins de 20 ans). Temps-mort : Genève-Servette à 24’48. Genève-Servette sans gardien de 57’38 à 57’50 et de 59’05 à 59’50.

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7 Commentaires

  1. Ce pauvre Pascal Müller tel un mono maniaque n’arrive plus (pas) à pondre un texte – qui devrait seulement relater 2 matchs du GSHC – sans verser dans le mélange des genres et tout brasser d’un coup de cuillère à pot, emporté qu’il est par la pathétique rancoeur qu’il a du bout du lac ! Pauvre, Pauvre, Pauvre Pascal Müller, devoir vivre avec de telles frustrations et autant de haine en soi, doit sûrement vous pousser vers la démence maniacodépressive !

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