Le titre, c’est dans la Bosch

Comme toujours, la Mannschaft fera partie des prétendants au titre. Finaliste de l’Euro 2008, demi-finaliste de la Coupe du Monde 2010 et de l’Euro 2012, l’heure des Allemands est-elle enfin arrivée ? Pour ce faire, il faudra déjà sortir d’un groupe périlleux, que les journaleux pourraient presque qualifier de « de la mort ».

1) Pourquoi ai-je choisi de présenter ce pays ?Je porte dans mon coeur les équipes qui ont une histoire à part dans une compétition, comme le FC Sion en Coupe de Suisse, par exemple. Ensuite, il faut clairement mettre un terme au règne de l’équipe d’Espagne, devenue insupportable. Après des années de fanfaronnades ibériques, de « takata », de Harlem Shake (la voix est en espagnol), de querelles pénibles entre le Real et le Barça ou de trucs atroces comme la sur-médiatisation du couple Piqué / Shakira, on a envie de dire « plus jamais ça ». L’Allemagne est le meilleur client pour nous éviter de revivre une situation pareille. 
2) A quoi sert ce pays ?
La Nationalmannschaft sert à rappeler le poids de l’histoire, à montrer à la face du monde que dans une équipe, c’est le collectif qui prime. Mécanique huilée comme les roues d’un Panzer, unie de manière inconditionnelle derrière le charismatique sorcier Joachim Löw, l’Allemagne nous rappelle au souvenir des vraies valeurs. L’ordre, la discipline, la rigueur, le travail, la précision froide et instrumentale. D’ailleurs, l’actuel adjoint de Löw s’appelle Flick, ça tombe bien.

3) Comment se sont-ils qualifiés et surtout pourquoi ?
Globalement, rien à signaler. L’équipe a fait le travail et s’est baladée. Le tout dans le dessein évident d’aller au bout, d’autant que la destination a de quoi séduire. Les plages de Copacapana c’est toujours plus sympa que la mer du Nord, et pour ce qui est de la nourriture, les Allemands devraient bien supporter Rio tant il est vrai que le pays de Goethe n’est pas vraiment réputé pour sa gastronomie.
4) Pourquoi vont-ils gagner la Coupe du Monde ?
Parce que l’Espagne a déjà tout gagné depuis six ans, et que le Roi Juan Carlos vient d’abdiquer. Plus qu’un signe, c’est le clin d’oeil du destin. Parce que l’Italie, sans vouloir en vexer certains, aura un rôle de figurant valeureux, sans plus. Parce que l’Allemagne en a marre d’échouer en demie ou en finale et d’être sevrée de titre depuis dix-huit ans. Aussi parce que si Dieudonné parlait de 2014 comme de l’année de la quenelle, il avait raison : celle que va prendre la sphère du ballon rond en juillet prochain aura la taille du canon d’un Panzer. L’Allemagne c’est finalement le pays qui réconciliera les communautés en mettant tout le monde d’accord,  gommant ainsi toutes les barrières culturelles. Oui, c’est beau ce que je dis.
5) Pourquoi vont-ils se faire éliminer au premier tour ?
Parce que Löw nous rappelle un certain Raymond Domenech. Le type par qui le malheur arrive. C’est donc pas exclu que le sorcier, dans la grande tradition des sélectionneurs allemands, n’arrive pas à gérer son comportement et/ou son équipe et entraîne dans sa chute toute une nation. De plus, force est de constater qu’avec le Portugal, le Ghana et les USA, ce groupe a tout d’une peau de banane.
6) Qui sont les joueurs à surveiller ?
Ce qu’il y a de bien avec la Mannschaft, c’est que tous sont à surveiller. Lahm de l’équipe, meilleur joueur à son poste depuis plusieurs années, fera le taf comme d’habitude. Mais ça c’est loin d’être un scoop. En défense c’est serré façon escadrons de la mort. Neuer malgré une luxation de l’épaule devrait répondre présent. Au milieu c’est créatif, ça tricote sec avec Ozil, Müller et Schweinsteiger, ça frotte sur les tibias. En attaque ça plante, Klose et Podolski sont toujours là… A noter que Klose est à un but de devenir meilleur buteur allemand de tous les temps.
7) Qui sont les joueurs à ne pas surveiller, mais dont on peut éventuellement se moquer ?
Schweinsteiger à cause de son nom, autrement je ne vois pas trop…
8) Une bonne raison de les supporter ?
Rien que pour les noms de certains footeux allemands : Grosskreutz, Flick, Klopp, Schweinsteiger, etc. Ça vaut le détour. Remarquez qu’en Hollande, ils avaient Vandeputte un temps. Parce que l’Allemagne est abonnée aux superbes matchs et aux scores fleuve, on ne devrait donc pas s’embêter. Aussi parce que le supporter allemand est sympathique et avenant, tant qu’il peut boire sa Paulaner.

9) Une bonne raison de ne pas les supporter ?
Parce que ça fait quand même dix-huit ans qu’ils ne gagnent rien, ça paraît assez long dit comme ça. Miser sur l’Allemagne, c’est pas forcément gage de sûreté.
10) Bon d’accord, mais sinon ?
Sinon rien de spécial, je me réjouis que ça commence cette Coupe du Monde. Je suis évidemment déçu de ne pas voir Ronaldinho figurer dans la sélection brésilienne. Ce type reste à part dans l’histoire du foot, et pour moi, cette Coupe du Monde n’en est pas vraiment une. D’autant que le fêtard brésilien aurait résolu pas mal de problèmes sociaux par sa simple présence. A titre d’exemple, il aurait pu doper les ventes de cocaïne à proximité des stades ou encore créer de l’emploi par une consommation assidue mais consciente de prostituées. Bon allez c’est fini, « wir treffen uns in Rio » !


Ce sont des tronches, des mauvais coucheurs. Ils sont parfois brutaux, violents, grossiers. Ils ont toujours du talent. « Ils », c’est ce qu’on appelle dans le football les bad boys, les mauvais garçons, qui le sont sur et hors du terrain. L’histoire du football est pleine de ces héros qu’on adore détester, de Gennaro Gattuso à Vinnie Jones, de Noby Stiles à Eric Cantona. Ils ajoutent au football ce sel qui en fait le plus beau spectacle du monde. Face à eux, le gardien du jeu, l’arbitre censé maîtriser ces tempéraments, les ramener à la raison. Comment les hommes en noir gèrent-ils ces fortes têtes ? Tiennent-ils des listes noires ? Et qui sont les bad boys suisses s’il y en a ?
L’arbitre et les mauvais garçons, c’est jeudi 5 juin dans Temps Présent à 20h10.

Écrit par Bastien Jean

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3 Commentaires

  1. Plutôt insipide comme papier. Autant laisser à qqun qui a des vannes en réserve sur les casque à boulon…

    Dire que la Mannschaft n’a pas de point faible ou de joueurs à railler, c’est ne s’intéresser qu’à la partie offensive de l’équipe. Y a qu’à regarder Mertesacker…

    Et Lahm est loin d’être à 100% alors dire qu’il va faire le boulot comme d’hab euh…

  2. Effectivement, ce texte manque cruellement d’humour, dommage.
    L’équipe d’Allemagne ne dispose d’aucun centre avant digne de ce nom (d’ailleurs ils ont joué sans centre avant contre le Cameroun).
    leur millieu de terrain pause beaucoup de questions:
    -Ozil a été catastrophique la 2ème moitié de saison, Götze a eu très peu de temps de jeux au Bayern, Muller n’est pas non plus satisfait de son temps de jeux. Que dire de Khedira et Schweinsteiger qui arrivent au mondial juste remis de blessures et à court de forme, est-ce que Low osera les faire jouer a la place de joueurs qui ont participés aux qualifications.
    Et enfin la défense centrale est catastrophique.

    Donc dire que l’Allemagne n’a pas de faiblesses, c’est avoir une bien drôle vision du football.
    A moins que cette affirmation soit justement l’humour que je cherchais desesperement

  3. Utiliser l’Allemagne comme la seule arme anti-victoire espagnole je trouve ça une peu réducteur. Est-ce Mouquin qui a rédigé cet article aussi ennuyant ?

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