Dites-moi qu’on va bien finir par se réveiller !

Fichtre ! Diantre ! Saperlipopette ! Pardonnez mes écarts de langage mais cette dernière semaine biennoise a été pourrie de chez pourrie ! Un vrai cauchemar duquel il va être compliqué de se réveiller.

Les pauvres starlettes et autres divas des bords de la Sarine auront donc réussi tant à s’offrir le scalp de leur boss Kossmann qu’à exporter leur mal-être jusqu’au Stade de Glace. Alors qu’une réaction sur le long terme dans l’esprit de ce qui a été entrepris depuis quelques saisons à la Resega, soit savoir faire confiance à son coach et débarrasser le vestiaire des semeurs de trouble avec le succès actuel que l’on sait, aurait peut-être été plus judicieuse que de céder aux caprices de quelques enfants rois en mal de câlins dans le sens de leur pilosité naissante. Les Fribourgeois ont opté pour la voie de la facilité en faisant sauter le pauvre Hans sans le moindre recul par rapport à ses résultats des saisons dernières. P2
Loin de moi l’idée de prendre la défense du Monsieur en question, sa gestion très servettienne du cas Loeffel ne faisant pas partie de ma définition d’une communication professionnelle et respectueuse. Mais quand même. Le dragon, en agissant de la sorte et en tendant ses griffes émoussées en direction du Seeland, a quand même réussi venir foutre le dawa dans les rangs d’un HC Bienne qui n’a en général nullement besoin d’aide extérieure pour se pimenter inutilement la vie.
C’est donc à présent chose faite et ficelée. Gerd Zenhäusern est libéré de son contrat biennois courant pourtant jusqu’en 2016 moyennant un montant compensatoire «à 5 chiffres». Ça fait quand même pas cher payé le débauchage direct chez la concurrence ! Et les gentils Biennois d’accepter de se faire plumer d’un élément apprécié et à l’apport solide, pour ne pas mettre de bâtons dans les roues de sa carrière, en gentlemen ! C’est classe. C’est noble. Alain Morisod dirait même que c’est «super sympa» de la part de dirigeants «super sympas» !
Les didons de la farce
Mais au bout d’un moment, y’en a marre ! Marre d’être sympas et humains et tout ça. Premièrement parce que tout le monde s’en fout quand vous êtes gentil. La réputation seelandaise restera quand même celle d’activeurs de procédures juridiques (malgré tout le bien-fondé de leur démarche !), voire même de lanceurs de cailloux très loin d’Unsprunnen.
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Franchement, qui se souviendra des prolongations de contrats de joueurs longtemps blessés comme ce fut le cas par exemple pour Spylo ? Des chances données à certains qui revenaient de très loin, comme pour Lötscher ? Des possibilités de développement offertes à des jeunes talents tels que Huguenin ? Ou justement maintenant, de la magnanimité seelandaise dans l’affaire du vol de Zeno !
Avec une indemnité forcément trop faible pour pouvoir en faire quelque chose dans un budget utilisé jusqu’au dernier sou et où même l’achat d’un nouveau bloc de post-it doit faire l’objet d’une demande d’investissement extraordinaire, et avec le refus du Wunschkandidat Stecher de revenir faire mumuse avec tonton Kevin ; et tandis que les Dzos se sont offerts un coach d’avenir doté d’une belle philosophie de jeu et de talents de communicateur indéniables, ce sont bel et bien les Biennois qui se retrouvent pomme avec le bour.
A force d’être gentils tout plein limite bisounours, on va finir par associer les Biennois à Nemo. A un gentil-joli poisson clown. Et un poisson clown dans un bassin avec 12 requins qui lui tournent autour (je compte le requin-purineux de l’Emmental dans le lot), ben il va finir par se faire bouffer. Gentiment, affectueusement, super sympa.  Mais bouffé quand même.
Et pendant ce temps ?
Dans ce climat étrange de négociations confidentielles, les Biennois qui mettent des patins aux pieds se sont lamentablement écroulés dans une semaine pourtant cruciale.
– Contre les pas-gentils-du-tout Genevois d’abord, où ils n’ont pas trouvé de solution pour venir à bout du hockey ma crosse-dans-tes-gencives de Servette, devant s’estimer très mais très heureux du point récolté.
– Puis en s’écroulant complètement du côté de Prilly, dans une prestation d’une indigence coupable qui, pour peu que le HCB se soit appelé Gottéron, se serait sans nul doute soldée par la tête de Schläpfer au bout d’une pique. Remarquez que ça aurait peut-être résolu le problème en offrant le job à Zeno… Mais je dis ça, je dis rien.
– Sans parler d’un derby bernois à oublier au plus vite, si ce n’est pour avoir permis à certains dont je tairais le nom pour protéger leur anonymat de marquer leur premier but depuis l’avènement de la TV couleur !
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On oublie tout et on relève la tête ?
Non surtout pas, on oublie rien. Ces braves gens se doivent de se souvenir des abysses dans lesquels ils semblent se complaire pour être capables, eux aussi, de se rebeller ! Maintenant que le Zenogate est derrière eux, ils n’ont plus d’excuses avant la rencontre de mardi contre Rapperswil.
Les Biennois ont tout pour s’en sortir, tout seuls. A moins qu’ils ne tentent à leur tour d’aller débaucher un bon assistant encore sous contrat ailleurs. Ah non, j’oubliais, ils sont beaucoup trop super sympas pour ça.
Photos Simon Bohnenblust. Copyright http://bohnenblust.net

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