Le FC Sion de l’ère Schällibaum semble se plaire dans la difficulté. Après un match nul obtenu dans les derniers instants contre Lucerne (1-1), les Valaisans ont dû renverser un score défavorable pour battre la lanterne rouge Aarau (2-1). Si les trois points ont été au rendez-vous, la manière dont les Sédunois ont joué lors de ces deux rencontres fait naître quelques incertitudes
Pour son baptême dans le volcan de Tourbillon – pour reprendre une expression chère au Blick -, Marco Schällibaum est passé par tous les états d’âme. Sion prenait le match à bras le corps et s’affirmait d’entrée comme le patron sur le terrain. En face, les Argoviens du toujours plus menacé Urs Schönenberger se défendaient comme ils pouvaient. La supériorité technique et physique des Valaisans se traduisait dans le jeu, avec une nette mais stérile domination. Et, comme bien souvent en football, le contre de l’adversaire allait être terrible.
Un manque de concentration sur le flanc gauche – celui qui avait déjà montré ses faiblesses contre Lucerne – et une perte de balle tragique d’Arnaud Bühler permettait aux Argoviens d’ouvrir le score. Sermeter centrait au second poteau et trouvait Goran Antic, dont le tir croisé trompait Germano Vailati à la 14e. Les Sédunois repartaient de plus belle, bien décidés à ne pas laisser Aarau faire la course en tête trop longtemps. Pourtant, en raison de leurs trop nombreuses imprécisions et de leur grande maladresse devant les buts de Beney, les hommes de Schälli ne parvenaient pas à faire sauter le verrou argovien.
Il n’est jamais facile de faire courber l’échine à une formation en quête de points et totalement regroupée dans sa moitié de terrain, voire dans sa surface de réparation. Les Valaisans en eurent la confirmation dans les faits. Seul un éclair individuel pouvait faire tourner le vent. Et, à ce petit jeu, Goran Obradovic confirmait être le joueur le plus talentueux du onze de Tourbillon. Sur une passe qui mettait hors de position la défense adverse, le Serbe lançait Alvaro Saborio, entré à la pause pour donner du poids à l’attaque valaisanne. Le Costaricien ne tremblait pas et inscrivait son second but en championnat, après l’égalisation en fin de match qui avait fait de lui le héros de la nation contre le FC Zurich.
Il fallait toutefois attendre 21 minutes, c’est-à-dire la 80e, pour que le FC Sion ne prenne définitivement l’avantage. Saborio était à nouveau à l’origine de la réussite. Son envoi était bien mal négocié par Beney qui, au prix d’une figure aussi peu esthétique qu’efficace, remettait le cuir dans les pieds de Sanel Kuljic. Le chasseur de buts autrichien ne laissait pas passer pareille aubaine et faisait trembler les filets de Super League pour la 10e fois.
Sion a eu chaud, certes. Mais ce succès lui a permis de rester au contact du leader Grasshopper et de revenir à hauteur du FC Zurich, étrangement battu à domicile par Schaffhouse. Les prochaines semaines pourraient être décisives pour les Sédunois. Un déplacement périlleux à St-Gall, qui aura soif de revanche après le sec 4-0 encaissé à Tourbillon au 1er tour, puis deux affrontements contre les Young Boys, le 5 novembre à la maison en championnat et le week-end suivant à Berne pour la Coupe de Suisse.
Sion – Aarau 2-1 (0-1)
Tourbillon : 10 800 spectateurs.
Arbitre : M. Grossen.
Buts : 14e Antic 0-1. 58e Saborio 1-1. 80e Kuljic 2-1.
Sion : Vailati; Skaljic, Sarni, Kali, Bühler; Diallo (88e Gaspoz), Ahoueya (46e Saborio), Chedli; Obradovic; Kuljic, Regazzoni (72e Reset).
Aarau : Beney; Menezes, Tcheutchoua, Brabec, Bilibani; Sermeter, Burki (68e Achiou), Preisig (88e Bengondo), Mesbah; Rogerio (74e Tadevosyan), Antic.
Carton jaune : Burki (19e), Menezes (40e), Diallo (45e), Preisig (47e) et Mesbah (55e)
Notes : Sion sans Chiha. Aarau sans Christ, Berisha, Opango, Schmid.
Écrit par Psyko Franco
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