C’est quoi ce cirque ?

Orphelins d’Andrei Bykov, les Fribourgeois ne savent plus marquer. Les étrangers ne jouent pas leur rôle de leaders, Sprunger rate but vide sur but vide, Heins fait étalage de toute son intelligence… Résultat : six matchs, six défaites. Les Dragons ont-ils touché le fond ou sauront-ils encore creuser ?

 1. Le résumé hebdomadaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Encore 4ème à la fin octobre et comptant alors 14 points d’avance sur la barre, les hommes de Serge Pelletier se retrouvent 7ème à quatre petites unités du premier candidat à la lutte contre la relégation. La deuxième venue de Genève-Servette s’est à nouveau soldée par une défaite, même si un (petit) mieux a pu être constaté. Incapables de battre un Rapperswil pas si coriace que cela, on voyait mal Gottéron se refaire une santé à Kloten. Effectivement, nouvelle débâcle au compteur… Battu sur 95% des engagements (l’absence d’Aubin s’est d’ailleurs fait ressentir uniquement à cause de ça), Fribourg-Gottéron ne sait plus faire fructifier les pénalités adverses non plus. Si la tactique est de faire croire aux adversaires que l’équipe est au fond du trou, cela fonctionne certainement à merveille, sinon (et c’est plus probable), c’est inquiétant.
2. Le fait saillant de la semaine.
 
Lors du déplacement dans la banlieue zurichoise, Fribourg-Gottéron a inscrit deux buts ! Si en début de saison, on aurait pu s’étonner que les attaquants se soient montrés si improductifs, la remarque est, cette fois, inverse. Après 4 (!) matchs ponctués d’une seule réussite, les Fribourgeois ont fait doublement mieux. Bravo c’t’équipe ! Le champagne est prêt pour un miracle avec trois buts dans la même partie !
3. Le bon, l’abruti et les truands.
«Y’a-t-il un bon pour sauver Gottéron ?» (RIP Leslie Nielsen, un des grands messieurs du cinéma contemporain). Difficile de trouver une individualité qui ressorte du lot. Il y a bien sûr l’honorable Cristobal ou le vénérable Sandy (amis des prénoms improbables bonjour), mais ceux-ci sont finalement à la hauteur de leur talent. Impossible de choisir un attaquant, ils ne marquent quasiment jamais. Certes, Robin Leblanc retrouve des couleurs (facile, je sais), mais quand on voit que l’homme le plus dangereux à Kloten se nomme Lakhmatov, cela en dit long sur l’état de nos forces offensives. Le mérite reviendra donc à un défenseur et Michael Ngoy est certainement le plus constant. Il n’est bien sûr pas exempt de tout reproche, mais il fait son boulot correctement (la plupart du temps).

Si je vous dis abruti, est-ce qu’un nom de l’effectif fribourgeois vous vient spontanément à l’esprit ? J’en suis convaincu. Non content d’avoir flingué à lui tout seul l’infime espoir de faire un point contre Servette vendredi passé, voilà que notre «cher» (dans tous les sens du terme) Shawn a réussi à se faire renvoyer au vestiaire dans la cité des Knie. Le problème, c’est qu’on a plus vraiment envie de rire avec ce clown. D’accord, la sanction est sévère et il a aussi payé pour ses antécédents. Mais n’est-ce pas normal finalement, quand on collectionne les chefs-d’œuvre ? Instaurons le Prix Nobel de la stupidité pour couronner Heins.
Les truands de la semaine se nomment Collenberg, Abplanalp, Lauper, Hasani et Wirz. Pourquoi ces joueurs me direz-vous ? Tout simplement car ce sont les cinq joueurs présents sur la glace pour la réduction du score à 4-2 (à trois secondes de la fin) et qui se sont congratulés, hilares. C’est vrai que c’est tellement rigolo de se prendre six défaites dans les dents ! Le salaire au mérite qu’ils disaient ? Lorsque l’on voit des attitudes pareilles, on se dit que les dirigeants de Gottéron devraient sérieusement y songer.
4. La rumeur à la con.
Serge Pelletier serait déjà en discussion avec des joueurs pour la saison prochaine.
5. Le geste de la semaine.
Inévitablement, le geste de la semaine est le but de Björn Melin au Lido. Bien que pas spécialement spectaculaire, par les temps qui courent, celui-ci a le mérite d’exister. Que Melin soit ici remercié de ne pas être reparti en Suède ou en KHL après le premier entraînement sous ses nouvelles couleurs. Il est en effet très facile d’imaginer ce qui a dû lui passer par la tête en voyant l’absence totale de système de jeu dans cette équipe.
6. La déclaration de la semaine.
Ayant manqué le soir même la fabuleuse déclaration d’Alain Birbaum, je me permets de la reprendre ici. Elle concernait, pour ceux qui ne l’auraient pas entendue, la charge de Gerber sur Cadieux. En résumé : «Cadieux n’aurait pas dû se retourner, patati patata…». Bel état d’esprit. La moindre des choses après une action pareille, c’est de faire profil bas et de ne pas chercher d’excuses. C’est limite si ce n’est pas la faute du joueur genevois. De plus, le club s’est permis de faire recours contre la suspension de 7 matchs. Cela m’inspire deux réactions :
1. Il y a selon moi une certaine indécence à s’opposer à une suspension comme celle-ci. Le simple fait de penser que Cadieux pourrait se retrouver en chaise roulante devrait éviter ce genre de réactions.
2. Un club comme le SCB, le HCD ou les ZSC aurait-il été puni de la même manière ? La question mérite d’être posée. Je précise que je ne remets pas en cause la durée ou la raison de la suspension, mais plutôt la tendance à traiter les clubs selon leur budget et leur position géographique.
7. L’ultra-minute.
Beaucoup de supporters s’identifient à leur équipe. Cela n’a en soi rien de dérangeant. Sauf lorsque le soutien vocal des occupants du kop est autant insipide que le jeu de l’équipe locale. Entendre les paroles des joueurs pendant le match, c’est assez bizarre et pas franchement transcendant. Bon, au moins, les supporters genevois auront pu se faire entendre à St-Léonard, pour une fois.

8. L’anecdote.
Cette fois ça y est ! Après tant d’années d’attente, enfin nous sommes champions de Suisse !! Pas encore sur la glace (ça attendra encore un peu), mais dans l’habillement des hommes de banc. Et oui, vous n’avez peut-être pas encore eu la chance d’admirer les doudounes de Pelletier, Matt et cie, mais elles sont vraiment magnifiques ! Sobres mais tendance, imposantes mais raffinées, les tenues sont du plus bel effet. Reste plus qu’à transférer cette classe et cette élégance sur la glace. C’est pas gagné…
9. La minute Jean-Jacques Besseaud.
«Alors, qui est ce numéro 43 à Fribourg-Gottéron ? Ah non il n’y en a pas, c’est Valentin Wirz (numéro 73 pour les incultes/réd). » «Quatre secondes à 5 contre 3, ce n’est pas beaucoup»… C’est dans ces moments que l’on apprécie tout particulièrement la touche de la télécommande permettant de changer la langue du commentaire.
10. La rétrospective de la prochaine semaine.
Comme on ne change pas une formule qui gagne, les prochains adversaires se nomment, dans l’ordre : Bienne, Bienne et… Genève. Les Biennois se feront un plaisir de signer leur 3ème victoire à Fribourg de la saison. A noter un triplé de Philippe Seydoux (le salaire au mérite, y’a que ça de vrai je vous dis !). Le lendemain, Fribourg-Gottéron obtient enfin trois points ! Dommage que ceux-ci soient acquis sur le tapis vert après l’envahissement de la glace par les supporters seelandais. Après ce week-end mouvementé, nouvelle visite de nos amis du bout du lac. Alors que le score est de 2-2 à la 4ème minute des prolongations, Chris McSorley refuse d’envoyer son équipe sur la glace, car Adrien Lauper a des lacets de couleur différente. But de Wirz dans la cage vide, c’est beau le sport !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Louis Rémy

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8 Commentaires

  1. La minute Jean-Jacques Besseaud: dans le 2ème ou 3ème tiers, Gotteron (je crois Sprunger) rate une énorme OCCASION et ce cher commentateur nous raconte ceci:

    C’est une énorme occassion manquée, une occassion avec un grand « H » !!!!!

    On regrette presque les commentaires de la TSR !!! ou Loft Story !!!

  2. @bandeplouc

    Avant de t’attaquer au personne de la famille d’autrui réfléchi à 2 fois….tu connais jamais le passé des personnes et de leurs proches

    ABE

  3. excellente la rumeur à la con, comme quoi en une phrase on peut être drôle. par contre les gars vous êtes vraiment pathétiques avec vos insultes à franchement 2 balles 50 , mais apparemment ca changera jamais !

  4. Le commentaire de Besseau que j’ai préféré ou de la TSR je ne sais plus :

    « Fribourg ne va pas bien avec 5 défaites en 10 matchs ! Au contraire, Genève tourne lui plutôt bien avec 5 victoires en 10 matchs. »
    …….

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