Le Schälli a sans doute bien fait de ne pas déménager sa petite famille en Valais. Le dandy zurichois ne sera en effet plus, dès lundi prochain au plus tard, entraîneur adjoint de Constantin au FC Sion. Le FC Bâle se chargera à coup sûr de licencier l’homme faible des Sédunois par une victoire dans son Parc St-Jacques.
Au Stade de Suisse, sur un synthétique qui devrait définitivement être interdit au plus haut niveau, les Valaisans ont été ridicules. Non pas en raison du jeu qu’ils ont proposé – pour autant qu’ils en aient proposé un… –, mais plutôt à cause d’un état d’esprit identique à celui de Patty Schnyder au moment de retrouver le gazon de Wimbledon. Il est possible de passer à côté d’un match. Certes. Mais accepter de se faire fesser de la sorte en Coupe de Suisse, alors que tous aiment à répéter que cette compétition correspond à merveille au tempérament valaisan, a la valeur d’un véritable camouflet.A Berne, les Sédunois ressemblaient à des adeptes du sado-masochisme qui ne demandaient qu’à être fouettés. Pauvres petits agneaux blancs et rouges. C’est vrai qu’il avait l’air méchant, cet Ours bernois. Heureusement pour les chatons du Schälli, Martigny n’a pas encore autorisé à tirer à vue sur les bestioles de la commune. Sinon, le dictateur d’Octodure devrait rapidement remplacer la totalité de son contingent.
Photo © Pascal Müller
La totalité, ou presque. Laissons Vailati où il est, c’est-à-dire dans les buts. Le Tessinois volant s’est montré décisif – pour ne pas dire salvateur – à tant de reprises cette saison, qu’il a bien le droit de souffler. Rappelons tout de même que, sans ses prouesses, jamais le FC Sion n’aurait été capable d’accrocher le wagon de tête comme il l’a fait depuis le début de l’exercice. Et si la belle réussite des Valaisans depuis juillet était essentiellement due aux envolées de Vailati ? Or, quand le gardien va moins bien, toute l’équipe… plonge. N’a-t-on pas déjà vu pareil scénario en hockey sur glace, quand la soi-disant meilleure défense de LNA était celle du Genève-Servette de McSorley, l’homme au visage en plastique ? Car, derrière le nombre de buts concédés par les «Aigles», se cachait une statistique bien plus intéressante : Genève-Servette était l’équipe du pays qui concédait le plus de tirs à l’adversaire. Donc, sans un grand Pavoni, adieu les play-offs…
Une solidité qui repose presque uniquement sur un portier n’en est pas réellement une. Les jouets du dictateur sont en train de l’apprendre à leurs dépens. La faiblesse de l’arrière-garde sédunoise est de plus en plus criarde. A commencer par celle de son excellence Duc de Lisbonne, Baron de Porto et Vicomte d’Algarve Joao Pinto. Comment ose-t-on donner le brassard de capitaine à une telle ballerine ? J’encourage vivement ceux qui ne sont jamais allés suivre un entraînement du FC Sion à s’y rendre et à contempler toute l’ardeur que l’ancien international portugais ne met pas sur le terrain. Le constat est limpide : son Altesse s’en fiche complètement du club !
Photo © Pascal Müller
Le lâcheur argentin avait semble-t-il destitué le sympathique Gaspoz du rôle de capitaine pour responsabiliser le Pinto, pas vraiment concerné par ce qui se passait dans la vie du groupe. Après un (très) léger mieux, force était de constater que le roque n’avait pas eu l’effet escompté. J’espérais que le Schälli fasse le ménage. Il ne l’a pas pu, ou pas voulu. Dommage. Surtout que, maintenant, il n’en aura plus le temps.
Il va nous manquer le dandy zurichois, avec ses joues aussi rouges que celles du «Broyard des Couilles Noires» (Blackburn). Il payera cher son manque de charisme. Car, comme le dictateur d’Octodure prend déjà en charge la gestion complète de l’équipe, des transferts à la tactique en passant par le planning et les modalités des entraînements, il ne reste plus grand-chose à faire, si ce n’est d’être une icône aux yeux du public et des médias, pour entretenir l’illusion que l’homme faible du FC Sion en est en fait l’homme fort. Mais, vraiment, à qui veulent-ils faire croire ça ?
Écrit par Psyko Franco
Soyez le premier à commenter