Bordeaux – PSG 0-0. Valenciennes – Marseille 0-0. Le Mans – Rennes 0-0. Lorient – Monaco 0-0. Nantes – Lens 0-0. Troyes – Nancy 0-0. Voilà une excellente entrée en matière qui donne envie de lire la suite…
Le record est enfin battu. Il a tenu plus de 20 ans. Jamais le championnat de France n’était tombé aussi bas. Huit buts en tout et pour tout lors de ce tour. Six matches nuls et vierges. Imagine le tableau : tu es en pleine soirée romantique avec ta moitié quand, tout à coup, sur le chemin du retour, au lieu de finir par «boire un dernier café» chez elle, en mordu de foot que tu es, tu te dis : «Zut ! Y’a Jour de foot sur Canal, faut que je regarde !».
Et là c’est le drame. Pierre-Alain Frau le nez dans le gazon, Savidan – qui va finir meilleur buteur avec le plus faible total de tous les temps (13 pour le moment, record négatif à 8) – envoie un centre parfait dans les nuages, Maoulida titulaire, Koller mord la poussière, Piéroni qui se prend les pieds dans le tapis, Lachuer ne faisant plus de passes décisives, Fiorèse et Marlet, Darcheville et Samassa, Gignac et Diané, que du bonheur…
Canal+ et son Jour de foot : quel ennui !
Bref, à la place d’une fin de soirée endiablée, tu as vu quatre buts en tout et pour tout. Quatre seront marqués le lendemain en deux matches, à Nice (contre Sainté, grâce à l’arbitre 2-1) et à Lyon (1-0 contre Sedan)…
Mécontent, tu prends à pleines mains ton décodeur, tu en manges un bout pour voir si ça peut pas quand même être utile, puis tu tentes de te pendre avec la prise péritel (sans succès), tu shootes (et marques, au moins ça…) dans cette satanée boîte noire qui finit dans la lucarne de la porte-fenêtre du balcon. Manque de chance, tu as oublié d’enlever le câble autour de ton cou et tu t’auto-étrangles.
Loin de te calmer, cela décuple ta rage. Tu prends la moitié du décodeur que tu mets dix minutes au micro-ondes sur le mode «grill». L’autre moitié est soigneusement gardée de côté pour servir de caisse à chat. Alors que des éclairs proviennent de ta cuisine et que ton four menace d’exploser, ton chat s’électrocute car tu n’avais pas pensé à débrancher la prise. Tu vas au secours de ton animal mais une odeur de brûlé se répand avec insistance dans ton appartement.
Oui, c’est bien ça, ta cuisine commence à flamber. N’écoutant que ton courage, tu t’empares d’un seau et tu éteins le micro-ondes presque entièrement détruit. Tu t’assois quelques secondes pour reprendre tes esprits, et là, eurêka ! Tu as oublié que juste après le foot, il y avait le journal du hard… Tu te prends la tête à deux mains, tu téléphones à ton amie pour terminer la soirée sur une note positive. Pas de bol, répondeur. De plus, tu n’arrives pas à t’endormir car ton chat est devenu phosphorescent à cause des volts engrangés précédemment et que tu y vois comme en plein jour.
En un mot : merci la L1 ! Merci surtout à Michel Hidalgo, qui a bouleversé le paysage footballistique français grâce à son «Challenge de l’offensive» en début de saison…
Sinon, ami lecteur, veux-tu vraiment une analyse du pourquoi du comment de la chose ? C’est assez bien expliqué dans L’Équipe de lundi, je ne veux pas plagier ! C’est un peu la faute à tout le monde. Mais surtout à ce championnat trop serré où aucune équipe ne «lâche» car il n’y a pas de ventre mou. Tout le monde est encore concerné par l’Europe ou la relégation voire les deux… Et lorsqu’un voit qu’une équipe comme Valenciennes a fini ses trois ou quatre derniers matches à la maison par des 0-0, on se demande quelle est l’ambition de certains coachs…
Le duo antipathique Houiller – Aulas sera champion !
Bref, ce qui est sûr c’est que Lyon fêtera son titre mercredi et que le football français n’est pas prêt d’arrêter de faire rire toute la planète du ballon rond. Enfin, sauf Canal+. D’ailleurs, les Guignols de cette semaine risquent d’être assez sympathiques à cet égard.
Soyez le premier à commenter