1. Le résumé.
Traditionnellement je me fais toujours engueuler quand j’écris sur une de mes bêtes noires. Ça a été le cas lors des derniers tournois avec les Hollandais, qui ont eu cette année le génie de m’offrir un des plus beaux fous rires de ce siècle. Comme je ne peux pas blairer les Anglais et que je suis un être fragile qui redoute les polémiques, je vais donc parler de ce match, mais sans parler d’eux.
2. L’homme du match.
Leonid Sloutski, jeune sélectionneur de la Russie. Réussir à ramener un point contre l’Angleterre avec cette équipe en carton aurait pu le faire sourire, mais pensez-vous ! Depuis Lobanovski, les Russes s’ingénient à trouver des entraîneurs qui tirent tous une tronche de 3 mètres de long. Si ça se trouve ce n’est pas payé comme job, ça expliquerait que le gars soit également l’entraîneur du CSKA. Et il fait des ménages en plus, pour payer le chauffage.
3. La buse du match.
Aleksandr « Copperfield » Golovin est un magicien. Il vient de prouver qu’on peut être un grand gaillard d’un mètre huitante au milieu d’une pelouse regardée par 60’000 spectateurs, et être invisible au point que demain personne ne se souviendra qu’il était là.
4. Le tournant du match.
Chaque occasion ratée par les Rosbifs a été un tournant du match, qui a permis à une faiblissîme équipe russe de rester dans la course, jusqu’à l’arrêt incroyable d’Akinfeev, puis à ce goal du bout du bout du bout de la nuit.
5. Le geste technique du match.
L’arrêt d’Akinfeev à la 70ème, incroyable, qui dévie du bout des doigts la balle sur la latte dans un réflexe extraordinaire. La dernière fois que j’ai vu un footballeur se jeter aussi vite au sol, c’était Ravanelli, c’est vous dire.
6. Le geste pourri du match.
La naturalisation en catastrophe de Neustädter suite à un décret présidentiel de Poutine il y a deux semaines. La grande Russie, impliquée ces temps dans à peu près tous les scandales qui touchent à peu près tous les sports, redore ainsi son blason et rejoint le Qatar et le Bahreïn au firmament des nations respectables qui choisissent leurs citoyens en fonction de la circonférence de leurs mollets.
7. Ce match m’a fait penser à…
Mon estimé confrère Timothée Gu
illemin, connaisseur raffiné et supporter de la Sbornaya (vous pouvez lire sa sublime présentation de la Russie ici). Il a dû endurer les 91 premières minutes du match comme un immense épisode de « Rémi sans famille », celui où Maître Vitalis meurt. Tout à la fin du dernier épisode, Rémi est enfin heureux, et Berezutsky égalise.
Il a dû endurer les 91 premières minutes du match comme un immense épisode de « Rémi sans famille »
8. L’anecdote.
Bien sûr je déteste les Anglais, bien sûr la Russie est première au classement FIST et donc j’ai misé sur elle, mais quand même… Vous croyez que c’est facile pour moi de supporter une équipe qui joue en grenat ?
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
« En tout cas, on se doit de saluer les plusieurs passes lumineuses trouvées depuis le début de cette partie par Rooney, qui évidemment du coup doit courir beaucoup, mais ça ne l’a pas empêché pour l’heure de perdre sa lucidité » (33ème minute)
10. Le tweet à la con.
#EuroCR : Ah ben ça pendant que God y save the queen, il ne peut pas s’occuper du positionnement de Hart sur le goal russe, hein !
11. La rétrospective du prochain match.
Forcément, mêmes matches donc même rétrospective (lire mon compte rendu du match Pays de Galles – Slovaquie) : Les Anglais sont toujours sous le choc de l’égalisation des Russes à la dernière minute et sont donc bons à prendre. Malheureusement pour les Gallois, Bale se fait flasher en boguet à 780 km/heures en se rendant au stade et est incarcéré. Sans son joueur vedette, le Pays de Galles d’écroule. Dans l’autre match, les Russes font comme contre l’Angleterre et ne jouent que la dernière minute : trop tard pour remonter le 4-0.
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